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Atos : le consortium Onepoint retire subitement son offre, Kretinsky toujours intéressé

Billion dollar baby

Atos : le consortium Onepoint retire subitement son offre, Kretinsky toujours intéressé

Nouveau rebondissement dans la recherche de repreneur d’Atos.

Le 26 juin à 12h27

Mise à jour 15:40 : suppression de la mention erronée selon laquelle Daniel Kretinsky serait propriétaire de la division d'infogérance d'Atos (le projet a été annulé en février).

Entre éliminations de propositions, propositions limitées de l’État et délais de décision, les rebondissements ont été nombreux dans le processus qui doit mener au sauvetage financier d’Atos. Nouveau coup de théâtre ce 26 juin : l’offre formulée par le consortium de repreneurs menés par Onepoint est officiellement retirée, deux semaines après avoir été acceptée.

« Malgré le formidable engagement des collaborateurs d’Atos et la résilience des clients du groupe, le consortium Onepoint, Butler Industries et Econocom a constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord ouvrant la voie à une solution pérenne de restructuration financière et de mise en œuvre du projet One Atos », a indiqué l’entreprise leader dans un communiqué.

Kretinsky reste intéressé

Pilier technologique des Jeux olympiques, en difficulté depuis plusieurs mois, Atos avait annoncé avoir besoin d’1,1 milliard d’euros de liquidité pour son activité 2024 - 2025 et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute proche des 5 milliards. 


Si l’entreprise a reçu quatre propositions de restructuration financière en mai, elle en a rapidement écarté deux pour ne plus garder que celle du consortium Onepoint (menée par David Layani) et celle d’EPEI (avec le fonds Attester) menée par Daniel Kretinsky.

À l’annonce du retrait du consortium, le milliardaire tchèque a fait savoir qu’il restait intéressé. L’offre de Onepoint avait initialement été préférée à la sienne parce qu’elle était « mieux orientée en matière d’intérêt social de la société », selon les communications du groupe.

En attendant qu’un repreneur soit confirmé, Atos indique avoir reçu « une proposition globale de restructuration financière révisée » de ses créanciers, qui doit lui permettre de satisfaire sa « demande de liquidité à court et moyen terme ».

Maintien des activités critiques en France

Si Airbus a un temps fait savoir qu’il pourrait être intéressé par le rachat de BDS, la branche cybersécurité d’Atos, le projet a été abandonné en mars. Quelques mois plus tard, c’est Thales qui s’est déclaré non pas intéressé par l’intégralité de BDS, mais par les activités de défense et sécurité de cette branche.

Outre par sa participation dans Thales – qui n’a pas confirmé avoir été approché sur le sujet –, l’État veille. Le 30 avril, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et numérique, Bruno Le Maire, manifestait ainsi son intérêt « pour acquérir toutes les activités souveraines d’Atos ».

Dans le lot, rapportait alors l’AFP : « les supercalculateurs, les serveurs participant à l’intelligence artificielle et à l’informatique quantique ou encore des produits de cybersécurité ». Quelques jours plus tard, l’entreprise a déclaré avoir engagé des discussions avec l’Agence des participations de l’État français (APE) sur le sujet.

Sur ce dernier domaine, Dassault Aviation a lui aussi été pressenti parmi les candidats potentiels.

Commentaires (18)

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Bon beh s'il n'y a plus qu'un seul repreneur retenu, c'est plié, non ?

Kretinsky va arriver, promettre de "faire le maximum pour conserver les emplois" jusqu'à signature, et une fois la prise de contrôle effective, revendre par lots et/ou licencier par vague successives.
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what else? ;) Surtout que ya dejà plusieurs morceaux que différentes personnes veulent.
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Le pire c'est que tout le monde le sait mais qu'à chaque fois ils font tous semblant de se faire avoir...avec l'Etat idem qui négocie 5ans pour la réelection et après moi le déluge
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Tu veux faire quoi du coup ? Pour éponger une dette en milliard, c'est pas le bistrot du coin qui va reprendre... Ce sera forcément un gros groupe qui va restructurer. A savoir que si cela avait été fait par Atos, ils n'en seraient peut être pas la...
Il faut mieux reprendre et licencier ou liquider ? Sauver 50% ou 0% ? Personne ne se fait avoir, quand il y a plusieurs offres, on peut faire le choix, comme c'était le cas ici, ils avaient pris l'offre la plus intéressante socialement parlant, quand tu n'as plus qu'un repreneur possible ca limite un peu les possibilités.
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Je ne dis PAS de ne pas licencier, je dis qu'il est absurde de faire de la langue de bois en mode :
-On ne licencie pas
-On ne vend pas à la découpe car c'est notre force etc.
-L'état ne laissera pas partir les techno à l'étranger c'est un principe non-négociable blabla

Puis signer un accord d'une durée de 2-3ans en sachant exactement que tout va se passer (voire pire) car ils font exprès de ne mettre AUCUNE sanction si ils font autrement, car l'accord aurait pu être mieux ficeler avec plus de sanction en cas de "fraude" mais des exigences "raisonnables".
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j'ai un peu l'impression que c'est l'inverse: ATOS a passé son temps à restructurer tout ce qu'il achetait dans l'espoir d'arriver à réduire les pertes par une fuite en avant façon trou noir.
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Et nationaliser ? Pour rappel Bull (qui est devenu Atos) a été nationalisé en 1983. C'est une entreprise stratégie pour la France alors pourquoi ne pas l'assumer...
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L’Etat a déjà fait savoir qu’il souhaitait en reprendre une partie, mais une partie seulement, genre 15%, les activités les plus sensibles en lien avec la Défense, mais pas le reste.
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On n'a pas d'argent. Et une grosse partie de leurs activités ne sont pas stratégiques. Aucune raison de sauver un machin mal géré avec l'argent des contribuables.
Pour le stratégique, voir le commentaire d'Erwan123.
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Dans ce cas ça me va. L'état récupère la partie qui l'intéresse et on laisse sombrer le gros bateau. Ça ne sert à rien de garder sous perfusion une entreprise mal gérée.
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Non, Bull n'est pas devenu Atos. Bull a été racheté par Atos. Bull n'est qu'un petit morceau d'Atos, et Atos-Origin a une longue histoire avant le rachat de Bull.
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Atos fut initialement le regroupement en 1998 des activités de Axime (marketing direct) et Sligos ( SSII spécialiste des paiements par carte)
Les multiples rachats ont plombé sa rentabilité.
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Le sous-titre c'est une référence à Alice Cooper?
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J'aurais plutôt dit le film de Client Eastwood
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les pubs achetées pour l'euro ne les ont pas convaincu ?
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Le racheteur qui reste s'appelle quand même Crétinsky - il n'a peut-être pas tout compris.
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c'est quand-même loin d'être un perdreau de l'année.
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Daniel Křetínský, et il est Tchèque

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