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Les « laissés-pour compte » de la fibre inquiètent la médiatrice des communications électroniques

Fiber to the Hell

Les « laissés-pour compte » de la fibre inquiètent la médiatrice des communications électroniques

Le 16 février 2023 à 16h13

Les litiges liés à la fibre optique augmentent, contrairement aux autres. Dans son rapport annuel, la médiatrice alerte sur les coupures à répétition dues à l’état des armoires de rue et surtout sur l’impossibilité d’être raccordé rencontrée par certains propriétaires de maisons neuves.

Une bonne nouvelle peut en cacher une mauvaise. Le bilan annuel de la médiatrice des communications électroniques témoigne d’une amélioration des relations entre les opérateurs télécoms et leurs abonnés. Chargée d’examiner les litiges non résolus tant pour le mobile que pour l’accès à Internet, elle a reçu 25 % de dossiers en moins en 2022 : 8 989 contre environ 12 000 par an en 2020 et 2021. Le signe, notamment, « d’une meilleure gestion des clients par les professionnels », commente Valérie Alvarez, la médiatrice, dans son rapport rendu public le 14 février 2023.

Mais sur le front de la fibre optique, aucune amélioration en vue. Bien au contraire… La médiatrice met le doigt sur d’inquiétants problèmes concernant ce mode de connexion, désormais majoritaire pour les Français à leur domicile. Aux litiges persistants, mais parfois insolubles, sur les coupures de connexion s’ajoute le problème émergeant des clients laissés sans solution de raccordement à Internet.

Le rapport dénonce ainsi la situation méconnue des propriétaires de maisons neuves se retrouvant « pendant des mois, voire des années sans pouvoir être raccordés au réseau cuivre ou à la fibre ». Interrogés par Next INpact, les services de la médiatrice indiquent avoir été saisis d’une quarantaine de cas l’année dernière.

Pour la fibre optique, certains « attendent des mois l’intervention d’un opérateur qui au dernier moment leur indiquera qu’il ne peut pas réaliser les travaux et/ou qu’ils ne sont pas éligibles », précise le rapport.

Les travaux de génie civil « ne sont pas une science exacte »

« Carton rouge pour l’ensemble du secteur qui, trop souvent, se dédouane tantôt sur l’opérateur d’infrastructure, tantôt sur l’état du bâti, tantôt sur "la faute à pas de chance", les travaux de génie civil n’étant pas toujours une science exacte », commente Guylaine Brohan, présidente de la Fédération des Familles Rurales, association de consommateurs agréée, dans une contribution au rapport de la médiatrice.

Faute de fibre, les propriétaires de maisons neuves ne peuvent pas forcément se rabattre sur le réseau de cuivre et donc l’ADSL : leur fermeture étant programmée, le raccordement n’est pas toujours possible. « Il est incompréhensible pour les consommateurs au 21ᵉ siècle de ne pas réussir à être raccordés à un réseau fixe alors même que leurs voisins le sont », s’insurge Valérie Alvarez.

Faute d’opérateur de service universel, les maisons neuves sans solution pour se raccorder

Ces particuliers se retrouvent dans une impasse complète, y compris sur le plan juridique. En effet, depuis fin 2020, il n’existe plus d’opérateur désigné pour assurer le service universel. Cette mission, qui était assurée par Orange jusqu’alors, incluait l’obligation légale de raccorder à un réseau fixe n’importe quel abonné en faisant la demande.

La médiatrice presse le gouvernement soit de désigner un nouvel opérateur (ou plusieurs nouveaux) en charge de cette obligation, soit de mettre en place « un process clair » avec les professionnels afin de « sortir du vide » les consommateurs construisant une nouvelle maison.

45 % des litiges liés à la fibre sont des problèmes techniques

Au-delà de ce sujet épineux, la fibre optique est le seul secteur où le nombre de litiges soumis à la médiation augmente – les cas concernant la téléphonie mobile et l’ADSL sont en recul. Ainsi, les litiges liés à la fibre représentent 36 % des dossiers examinés par la médiatrice en 2022, contre 15 % il y a trois ans. La hausse reflète naturellement l’élargissement du parc d’abonnés. Mais elle traduit aussi la qualité déficiente de ce réseau. Près de la moitié des dossiers (45 %) relèvent de problèmes techniques.

Rapport médiatrice telecoms 2022 fibre

Les causes sont bien connues. Elles se concentrent sur la gestion des armoires de rue où s’effectuent les branchements de fibre optique (points de mutualisation). Parfois mal sécurisées, parfois saturées, elles exposent les abonnés à des coupures intempestives. Les pannes s’expliquent aussi par l’intervention sur ces installations de multiples sous-traitants des opérateurs, mal formés ou mal payés… et parfois malveillants ! La pratique des débranchements sauvages, où le technicien déconnecte la ligne d’un abonné afin d’en connecter un autre, est une plaie.

Des débranchements à répétition, mais la solution vire au casse-tête

Le rapport de la médiatrice cite deux cas édifiants dont elle a été saisie : un abonné ayant subi quatre débranchements sauvages de sa ligne en trois mois, et un autre vingt débranchements sauvages de sa ligne en un an ! Naturellement, dans ces situations, l’abonné doit être remboursé de son abonnement au prorata des périodes de coupure. Le professionnel doit aller au-delà : « Un dédommagement doit aussi être accordé au regard du préjudice subi », signale la médiatrice.

Mais le fond du problème est d’éviter que la coupure se reproduise. Or, l’imbrication des différents acteurs vire au casse-tête. Si l’abonné victime se plaint à son fournisseur d’accès à Internet, celui-ci « n’est pas en mesure d’empêcher de tels actes [ndlr : les débranchements sauvages] », a expliqué la médiatrice aux victimes. La gestion des armoires de rue incombe en effet à une autre société, l’opérateur d’infrastructure. Il revient à ce professionnel « de ne plus commercialiser d'accès à la fibre auprès des opérateurs commerciaux dès lors que tous les accès sont déjà attribués à un consommateur ou ne sont pas en état de fonctionnement », écrit la médiatrice.

Une position de bon sens… Elle ne peut toutefois pas la faire valoir directement auprès des intéressés, car les opérateurs d’infrastructures ne sont pas membres du dispositif de médiation. Seuls les opérateurs en lien contractuel direct avec les consommateurs le sont.

La fibre est-elle vraiment une réussite ?

Bref, les abonnés n’ont pas fini d’être victimes de coupures intempestives… « Ces dangereuses dérives sapent la confiance en ce réseau essentiel », commente le sénateur Patrick Chaize, dans une autre contribution au rapport de la médiatrice. Également président de l’Avicca, association regroupant plus de 200 collectivités locales, il déplore que le déploiement réussi de la fibre optique « se transforme progressivement en échec du fait du mode de raccordement des abonnés. Les derniers mètres, qui sont les premiers du point de vue de l’abonné, ruinent l’image de réussite collective partagée entre État, collectivités et acteurs du Plan France Très Haut Débit. »

Le sénateur rappelle avoir déposé une proposition de loi, « à visée coercitive », afin d’assurer « la qualité et la pérennité » des réseaux en fibre optique. Mais sa discussion ne semble toujours pas programmée devant le Sénat….

Commentaires (38)

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C’est étonnant, quand on laisse faire le marché (plus d’opérateur de service universel), et bien les problèmes ne se résolvent pas tout seul. Pire, ils se créent.

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Pour la fibre, je ne suis pas sûr de comprendre à qui est la faute pour les débranchements sauvages. La médiatrice semble indiquer que l’opérateur d’infrastructure est responsable car il vend(rait) des accès à la fibre alors qu’il n’en a plus. Certes, ça c’est pas bien et c’est facile à identifier et donc à punir.



Mais ça n’explique pas pourquoi le client est débranché ; ça devrait seulement expliqué pourquoi un nouveau client ne peut pas être raccorder à la date prévue. Ce que je veux dire c’est que le technicien qui débranche une ligne pour en installer une nouvelle et le principal responsable. Et donc in fine, c’est le fournisseur d’accès à internet qui est bel et bien responsable de cette situation. Que le technicien soit sous-traitant ou directement employé par le FAI n’y change rien : le FAI le pousse à débrancher un client existant pour raccorder un nouveau client.



Bref, là encore on peut sanctionner ; on doit juste savoir qui intervient sur l’armoire. Si ça n’existe pas, on met en place un registre d’intervention et c’est plié.

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Vous avez raison : il y a deux responsables, l’opérateur d’infrastructure et le technicien du FAI qui fait le débranchement sauvage. Toutefois, pour le client victime, difficile de savoir à qui se plaindre, car il ne s’agit pas de son FAI le plus souvent, mais d’un autre FAI (et de son technicien), celui de l’autre client du quartier qui obtiendra son “branchement” grâce au débranchement d’un autre…

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Je n’ai pas saisi qui a prétendu que la fibre est une réussite.

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(reply:2120232:Benjamin Douriez)


En effet, le client qui est débranché n’a personne vers qui se tourner. Il ne reste donc plus qu’aux législateurs de s’emparer du sujet car il semble clair que la situation ne s’améliore pas d’elle-même. Je suis sûr que si on fait planer une menace financière au-dessus de la tête des FAIs, les choses devraient s’améliorer très rapidement.

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On est dans un système où une miriade de sous traitants sous payés font du travail de merde mais les opérateurs n’y pourront rien car grace (ou à cause ?) de free, ils essaient tous de réduire les coûts un maximum.

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Tu crois que meme avec des forfait a 100€ ils n’essaieraient pas de réduire les couts un maximum? Il y a des actionnaires derriere eux qui poussent a ca, des logique de profits maximum.

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Et oui… c’est ça le libéralisme ! S’il n’y a ni médiation ni arbitrage tout le monde se rejette la faute.
On vend une “pub” du “ici c’est plus mieux”, on prend le pognon du consomouton et après y a plus personne au SAV 🙃

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Je suis dans ce cas, j’ai actuellement la connexion coaxiale de RED/SFR parce que mon ancien accès fibre a été coupé, et que Sosh s’en est battu les cou#lles pendant des mois avant que je résilie : « oui on a ouvert un incident, on vous rappelle … » puis silence radio pour l’éternité.



Le service universel , version secteur privé ! Des entreprises dont le seul but est le profit, qu’est-ce qui pourrait mal se passer ? 🥴

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(quote:2120252:UtopY-Xte)
Tu crois que meme avec des forfait a 100€ ils n’essaieraient pas de réduire les couts un maximum? Il y a des actionnaires derriere eux qui poussent a ca, des logique de profits maximum.


Les actionnaires poussent en effet les opérateurs à faire toujours mieux mais Free a amplifié ce phénomène.
Je me souviens du marché de l’emploi dans l’IT dans les télécoms avant et après Free dans le mobile. Il y a eu de grands changements. Avant Free, les actionnaires, les entreprises abusaient en effet certe mais il y avait également du budget pour les prestations. Le marché des télécoms était très porteur dans l’IT, et même des SSII spécialisé dans les télécoms.



Et depuis le passage de Free, bien des sociétés essayaient de replacer leurs prestataires dans d’autres secteurs d’activité. Le secteur des télécoms me passionnait à l’époque mais quand tu vois cette tempête, j’ai préféré quitter le navire et changer de secteur d’activité.



Il y a une telle concurrence en France que les gros opérateurs européens (Vodafone, KPN, .) n’ont pas cherché à faire du business en France.
Il est certain qu’avec une telle concurrence, les marges de manœuvre pour faire du bon boulot sont mince

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Le “gôchisme” est à la mode ici en ce moment…. :fumer:



Le premier responsable, c’est le pouvoir public, dans son ensemble. Dans le cahier des charges, il aurait du imposer X% de lignes supplémentaires, X variant en fonction de l’attractivité des zones et des prévisions de nouveaux habitats.



Mais, (le problème se situe surtout au niveau des RIP), le donneur d’ordre (département, région, ville ou autre) a demandé après appel d’offres, une connexion fibre pour Y milliers de fonciers; et n’a pas inclus ce qui va être bâti dans les années à venir…



C’est le cas dans mon département (31); Chaque année, 30k nouvelles bâtisses sortent de terre, et ne sont pas intégrées dans l’objectif initial du contrat.



Gouverner, c’est prévoir disait quelqu’un dont j’ai effacé lentement le nom de mes annales…

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Dommage quand même que les opérateurs soient incapables de mutualiser leur logistique pour fournir un service de qualité à leurs abonnés. Débrancher Pierre pour brancher Paul et rendre un rapport d’intervention OK devrait être impossible dans une organisation efficace.

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coket a dit:


Le “gôchisme” est à la mode ici en ce moment…. :fumer:


Mouarf, pas besoin d’être << gôchiste >> pour comprendre que raccorder tout le monde et gagner du pognon sont deux intérêts antagonistes.

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« débranchement sauvage » quelle expression poétique pour parler des pratiques de vandalisme de la part de technicien•nes sensées être payées pour r•établir la connexion.



Il n’y a pas qu’en production que le problème se présente. En SAV aussi. Début janvier dernier, j’ai surpris dans mon immeuble un technicien en train d’ouvrir tous les PBO (points de branchement). Vous savez, ces boîtiers en plastique où la ligne de l’abonné est connectée. Les couvercles étaient laissés tombés par terre, des fils qui pendaient…



Le gars s’est vite sauvé mais il est revenu quelques jours après car les boîtiers ont été à nouveau ouverts.



Bref, il faut interdire aux FAI d’intervenir sur la ligne des abonnés et laisser un seul opérateur s’occuper d’une zone : l’opérateur d’infrastructure qui gère sa zone. Perso, j’habite en zone AMII, en ZMD (Zone Moyennement Dense), l’opérateur d’infrastructure est Orange.



PS: j’en ai marre également de voir des armoires techniques défoncées dans mon immeuble parce que fermées à clé, idem pour les armoires PMO (Point de Mutualisation) dans la rue.

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lexiii a dit:


Les actionnaires poussent en effet les opérateurs à faire toujours mieux mais Free a amplifié ce phénomène. Je me souviens du marché de l’emploi dans l’IT dans les télécoms avant et après Free dans le mobile. Il y a eu de grands changements. Avant Free, les actionnaires, les entreprises abusaient en effet certe mais il y avait également du budget pour les prestations. Le marché des télécoms était très porteur dans l’IT, et même des SSII spécialisé dans les télécoms.



Et depuis le passage de Free, bien des sociétés essayaient de replacer leurs prestataires dans d’autres secteurs d’activité. Le secteur des télécoms me passionnait à l’époque mais quand tu vois cette tempête, j’ai préféré quitter le navire et changer de secteur d’activité.



Il y a une telle concurrence en France que les gros opérateurs européens (Vodafone, KPN, .) n’ont pas cherché à faire du business en France. Il est certain qu’avec une telle concurrence, les marges de manœuvre pour faire du bon boulot sont mince


Pour reformuler un peu, les poissons ne viennent que quand il y a du gras à bouffer.
Les actionnaires, les sous-traitants, toi.
Tu parles d’abus et de miettes pour les petits.



Puis, la carcasse étant plus maigre, il y a moins de charognards, c’est bien ça ?
La conclusion, on préfère quand les troupeaux sont bien gras, c’est + facile à dépecer que de devoir racler les os, et se battre entre les corbeaux les hyenes et autres rapiats ?

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Il faut reconnaître que Free a tué la concurrence en France plutôt que encouragée. Perso, j’étais abonné à Club internet (T-online, opérateur allemand) revendu à Neuf-SFR-Cegetel en 2008 peu après la disparition de AOL Europe, Worldonline, etc. J’étais “abonné” à Simyo pour 10€ par trimestre (KPN, opérateur néerlandais) revendu à Bouygues en 2012. “Merci Free”.

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Quand on ne peut pas faire du gras unitairement, on fait de la masse. Donc désolé il est plus rentable de prévoir plus pour fournir plus de clients même avec un ARPU moyen qu’au ras des pâquerettes !

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(reply:2120267:consommateurnumérique)


J’ai pas bien compris ton exemple historique d’opérateurs…



Je t’invite quand même à revoir la notion de cartel et de marché libre.



Tout acteur va essayer de tuer la concurrence, cite-moi un contre exemple stp.
Le seul cas un peu différent c’est justement le clan, la meute. On va verrouiller le marché entre nous et on s’arrange.

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Si pour toi un oligopole, souhaité par tout acteur dominant le marché (les 4 acteurs actuels), constitue une concurrence, on ne définit pas les choses de la même manière. Qu’une entente soit légale ou illicite, c’est du droit, pas des sciences socio-économiques.



D’ailleurs, on pourrait espérer que dans le cadre d’un oligopole, la mutualisation de la logistique se fasse naturellement, mais à part le réseau Crozon, l’itinérance Free/Orange, la portabilité, ça patine grandement pour les partenariats MVNO et les interventions techniques sur le réseau de distribution. Mais on peut se contenter d’un oligopole à 4 acteurs, bientôt 3.

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Pour moi le problème c’est que depuis le départ, on n’a pas voulu uniformiser le tout, avec une seule structure pour gérer tout le réseau (ou par régions). Du coup on se retrouve dans un bordel sans nom ou tout le monde vient mettre sa graine et déglinguer ce que fait l’autre. Si il y avait un seul intervenant par secteur, ce serait bien plus clair. Ca ne serait pas dans son intérêt que l’armoire soit dans des états pareils, il ne ferait pas de différence selon l’opérateur, donc ne déconnecterait pas l’un pour brancher l’autre.



Pour les autres réseaux, eau, gaz, électricité, tu n’as pas autant de problèmes. Pourtant quand le réseau a été construit, il n’a pas été dimensionné pour des dizaines de milliers de logements en plus. Mais l’opérateur ayant une vision complète de son réseau, il peut faire les travaux qui s’imposent pour grandir quand cela est nécessaire.



C’était juste de la connerie dès le début.



Maintenant faut relativiser ces multiples articles sur le sujet. Ces phénomènes de jungle, c’est quand même assez généralement dans les grandes villes et dans ces grandes villes, il y a le réseau cuivre, la 4G et maintenant bien souvent la 5G. Donc les utilisateurs ne sont pas non plus coupés du monde s’ils le veulent. Certes, c’est le bordel, il faut trouver des solution et c’est contraignant. La fibre a quand même permis de raccorder énormément de monde dans le milieu rural qui n’avait pas accès à l’ADSL ou la 4G, on ne parle même pas des entreprises… De la a dire que c’est un échec…

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(reply:2120271:dvr-x)


Plutôt d’accord avec ce commentaire bien que Edf et Enedis aient connu des déconvenues avec le recours aux sociétés de sous-traitance (construction, maintenance centrale nucléaire, installation Linky).



Même en restant sur le cas du réseau cuivre Orange, vu que la politique a été d’abandonner le cuivre, la maintenance a été délaissée causant des pannes localisées très préjudiciables.

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(quote:2120271:dvr-x)
Maintenant faut relativiser ces multiples articles sur le sujet. Ces phénomènes de jungle, c’est quand même assez généralement dans les grandes villes (…)


Je viens d’accéder à la fibre en zone rurale en décembre 2022.



Depuis, 2 déconnexions de 3 jours en janvier et là, perte de liaison depuis le 12 février (un dimanche soir), je viens de recevoir un texto de Sosh me notifiant un rétablissement le 17 mars (ils n’ont pas précisé l’année).
Lorsque j’ai appelé pour signaler la panne au 3900, Sosh m’a informé qu’il faut déclarer la panne via internet (je suis en zone blanche) et m’offre gracieusement 40 Go de data sur mon forfait mobile pour compenser.

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Oui, enfin, il y aura toujours des contre-exemples hein… Je fais un constat général.

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Cela nous ramène aux mêmes pratiques il y a presque 20 ans en arrière, les débranchements sauvages d’usagers dans les NRA par les prestataires pressurés.

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Ça me rappel quand j’ai emménagé en 2017, j’avais vu la petite plaque dans le hall de l’immeuble comme quoi la fibre était installée par Orange, je n’avais pas imaginer que l’installation effective dans le logement serait compliquée.
Le jour du passage du technicien, impossible de passer par la gaine historique cuivre, pourtant il a essayé un bon moment, problème suivant, pour passer en “apparent”, il faut une autorisation du syndic de copropriété qui n’existait pas à ce moment, je me suis donc retrouvé sans internet pendant quelques semaines.
Heureusement que je suis propriétaire, au moins j’avais un accès direct au syndic, sinon j’imagine que ça aurait été beaucoup plus long.



En contactant le support, on me dit que mon immeuble est éligible à la fibre, et donc qu’on ne peu pas installer l’ADSL même temporairement, sauf que j’ai beau être éligible, les derniers mètres ne sont pas installés.
Au final en ayant insisté assez lourdement auprès du syndic, la situation a finit par se résoudre, et le technicien a pu poser à l’arrache en apparent, du travail de cochon.



Dans de vieux immeubles, c’est quand même ridicule de ne pas avoir prévu lors de l’installation de l’armoire fibre des passages neuf vers tous les logements, même en apparent, mais en faisant un truc propre, là on se retrouve avec des trous un peu partout, des goulottes en plastique moche voir la fibre directement collé à la colle chaude dans le coin du mur.



En 5 ans la ligne n’a été débranchée qu’une fois, et Orange (sosh) a voulu me facturer l’intervention du technicien 70€, il a fallut que je fasse une réclamation pour être remboursé, et on m’a présenté ça comme un geste commercial.

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Pareil dans mon immeuble : raccordement entre PBO et chaque appartement fait par le FAI de chaque abonné avec des trous percés de tous les côtés et des parcours de fibres dans tous les sens.



L’assemblée générale des copropriétaires a bien voté l’autorisation de raccordement à la fibre par l’opérateur d’immeuble mais on aurait dû prévoir de réaliser les passages de câbles dans les parties communes. Ni le syndic, ni le conseil syndical, ni aucun copropriétaire n’y a pensé.

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(reply:2120354:consommateurnumérique)


Je n’étais pas encore propriétaire quand l’installation de la fibre est passée au vote donc je ne sais pas ce qui a été dit, mais bon avec Nexity en syndic, on serait en droit d’imaginer qu’il ont une expérience du sujet dans d’autres immeubles, et pourrait recommander de penser au passage vers chaque appartement, même chose du côté de l’opérateur d’infra qui pourrait jouer son rôle de conseil, mais non rien, on se retrouve avec un gruyère dans les parties communes.



Puis bon sur le moment, moi je voulais juste internet, j’ai pas pensé aux problèmes d’installation à l’arrache à venir :transpi:

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concernant les débranchements dans les armoires, j’ai plusieurs video ou le connecteur est juste debranché/declipsé avec le point libre



dans mon boulot on pose des armoire electrique en bord de route et TOUS se déconnecte avec le temps, les cordon sata avec griffe, les mémoire clipsable, les nappe de cable etc … la seule choses qui tient ce sont les connecteurs automobile ou de coller les connecteurs au mastic. Depuis 5 ans on colle tous dans nos armoires et le sav a chuté de 90%.



J’ai vraiment un gros doute sur les connecteurs fibre des armoires et surtout de la façon très facile de les enlever manuellement.

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En panne de Fibre Orange depuis le 19 janvier (1 mois), réparation prévue le 13 février (pas faite), et depuis, aucune date.
C’est une panne de secteur, pour info, sauf pour l’opérateur d’infrastructure qui est SFR…
Un technicien SFR, croisé dans ma commune, m’a confirmé que leur réseau fonctionne.
Je viens de lancer ma bascule à SFR pro, via Unyc (pas envie d’avoir des appels de SFR), et on verra.
Les dates sont éloignées, car dans ma zone, tout le monde passe à SFR désormais 🙄

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(quote:2120264:consommateurnumérique)
Dommage quand même que les opérateurs soient incapables de mutualiser leur logistique pour fournir un service de qualité à leurs abonnés. Débrancher Pierre pour brancher Paul et rendre un rapport d’intervention OK devrait être impossible dans une organisation efficace.


Ce fut le cas en cuivre aussi.



C’est aussi symptomatique des opérateurs qui sont évalués plus sur le gain en nouveaux abonnés qu’aux pannes des anciens.
Ajoute à cela le fait que les techniciens ne sont payés pour leurs installs QUE si la ligne monte : Si ils font le boulot mais qu’ils peuvent pas brancher car l’opérateur les a envoyé sur une zone saturé, ben ils sont pas payés par ce même opérateur…..
On l’oublie souvent , mais dans les années 70 avec France Télécom en monopole public, on disait que la moitié de la France attendait la ligne et l’autre moité attendaient la tonalité… Ca a mis 30 ans pour que la situation soit résolue partout (et encore il y avait aussi des tournantes sur les zones pavillonnaires dans les campagnes jusqu’à ce que le FTTH arrive). Et en plus le prix était très élevé, entre autre car les citadins ont clairement payés pour les ruraux (on appelais ça la “péréquation”) - vu la mentalité aujourd’hui pas sur que ce soit accepté.



Au final…. je suis pas certain qu’il existe une “bonne” solution d’organisation dans ce domaine.



J’ai pas tellement envie non plus qu’un “France Télécom Fibre”, qu’on l’appelle comme ça ou bien “France Fibre” ou autre, puisse faire la pluie et le beau temps sur la disponibilité de la connectivité des gens , avec toute la corruption et le favoritisme qui en découlait…
Vous saviez que lors du déploiements de l’ADSL, les communes où habitaient le président du conseil général, le préfet ou autre résidence secondaire des ministres était en général servi en 1er, histoire d’éviter les conflits ? Il y a avait même des marquages spécifiques sur les plan des câbles souterrains pour signaler ces habitations privés et pour que les tech fassent particulièrement gaffe et signalent à la sup tout dommage….



Bref , c’était pas mieux avant, faut pas croire.




Etre_Libre a dit:


Les dates sont éloignées, car dans ma zone, tout le monde passe à SFR désormais 🙄


C’est que que j’appelle tomber de Charybde en Scylla…




sanscrit a dit:


J’ai vraiment un gros doute sur les connecteurs fibre des armoires et surtout de la façon très facile de les enlever manuellement.


Il existe des connecteurs sécurisés. Mais le pistocolle fait aussi l’affaire parfois….
Le plus efficace reste de reconnaitre ta position et d’avoir des jarretières de rechange, au cas ou.



Un des problèmes c’est quand ce sont pas de simples débranchement mais des dégâts lourds ou des dommages sur les connecteurs.

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On voit bien comment fonctionne Enedis sur le réseau électrique de distribution. C’est pas terrible mais je n’ai jamais vu une armoire électrique dans l’état où sont les armoires fibre et placards techniques d’immeubles totalement inadaptés au fonctionnement des services FAI : porte arrachée, fils qui pendouillent à l’installation (même vu un raccordement qui traverse le placard électrique où se situent les Linky de l’étage), fils arrachés (pour faire du SAV? pour nuire au concurrent? nuire à l’abonné? acte gratuit?). En tout cas, perso, c’est 4G depuis janvier et pas sûr de reprendre la fibre.



Et que France Telecom favorisait le préfet ou la résidence personnelle du notable local, je m’en fiche un peu, si je peux dire. J’habite à côté de la Suisse, les gars avec un peu d’influence ont de quoi payer des lignes prioritaires. L’oligopole ne change pas la donne pour cette classe sociale.

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pamputt a dit:


Pour la fibre, je ne suis pas sûr de comprendre à qui est la faute pour les débranchements sauvages. La médiatrice semble indiquer que l’opérateur d’infrastructure est responsable car il vend(rait) des accès à la fibre alors qu’il n’en a plus. Certes, ça c’est pas bien et c’est facile à identifier et donc à punir.


Pour moi c’est bien l’opérateur d’infrastructure qui est en cause, les prises sont physiquement reliées jusqu’à l’abonné : l’opérateur d’infrastructure devrait maintenir un index : la prise à telle adresse est la prise n°xxx de l’armoire de rue. C’est sa responsabilité de faire ce fichier, de le maintenir à jour, et de fournir l’info lors d’une intervention.
Les déconnexions sont surtout liées au technicien qui doit débrancher 1 par 1 chaque jarretière pour jusqu’à trouver la prise optique qui éclaire, quand il ne rebranche pas au bon endroit, c’est une perte d’accès internet probable à la clé (il se peut qu’il rebranche par hasard le même opérateur, auquel cas, ce sera transparent).
Bref avec un index, les techos brancheraient directement la bonne prise sans gros risque d’erreur de manipulation.
Un autre cas, est qu’à force d’être branché/débranché les jarretières finissent par casser : je parie que les abonnés ayant le plus de problème sont ceux de la première rangée dans l’armoire : L’humain cherchant habituellement de gauche à droite, et de haut en bas, eux sont branchés / débranchés à chaque intervention, le risque de décaler la jarretière est fort.

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“Pour moi c’est bien l’opérateur d’infrastructure qui est en cause, les prises sont physiquement reliées jusqu’à l’abonné : l’opérateur d’infrastructure devrait maintenir un index : la prise à telle adresse est la prise n°xxx de l’armoire de rue. C’est sa responsabilité de faire ce fichier, de le maintenir à jour, et de fournir l’info lors d’une intervention.”



L’organisation des réseaux est entièrement exhaustive et numérisée, lorsque le “technicien” intervient pour un abonné IL A TOUTES LES CONSTITUTIONS mais encore faut-il savoir lire.



Ensuite il y a le problème de la construction du réseau ou les mercenaires de la fibre se contentaient de ne tester qu’une fibre par tube (1 sur 12) et lorsque qu’une n’arrive pas ou arrive ailleurs c’est là que commence le drame, on part à la recherche, on débranche on rebranche et quand ça marche et ne fait pas remonter l’information sur l’erreur de construction ce qui implique a terme un base de donnée qui se dégrade et des constitutions pour construction fausses.

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Moi ça me désespère ces histoires de fibre.



Ça fait plus de 6 mois que ma rue est fibrée, pourtant aux dernières nouvelles on est toujours en “phase d’étude” et on nous annonce une commercialisation à mi-2025 au plus tôt.



Alors qu’un peu plus loin une rue est actuellement en travaux, mais avec une commercialisation en juin 2024.



Et d’autres rues qui ont été fibrées récemment sont ouverte à la commercialisation depuis une 10aine de jours.

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Je compatis, j’habite en ville moyenne, tous les immeubles que je vois de ma fenêtre sont fibrés, Orange a posé des gaines et des boitiers de raccordement dans les communs en novembre 2021, ils ont vissé leur plaque en bas de l’immeuble, et toujours aucune éligibilité à l’horizon.

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Ma situation perso :
Abonné depuis 10 ans chez Orange : aucun soucis, 1 seule coupure vite rétablie.
Je déménage, donc je déménage mon abonnement avec ; et là c’est le drame : dans mon nouveau secteur, c’est SFR l’opérateur d’infrastructure.
J’attends depuis 5 mois que Orange termine le raccordement, les rendez-vous techniciens se succèdent mais se soldent tous par le même constat : Continuité OK entre chez moi et la rue, mais pas de continuité entre la rue et l’armoire de rue.
Orange n’a pas le droit d’intervenir dans cette partie, puisque c’est SFR qui gère.
SFR ne fait rien puisque c’est pour un concurrent, probablement dans l’espoir que je perde patience et que je commande chez eux.
C’est aberrant pour tout le monde : Les techniciens sous-traitants perdent leur temps à venir alors qu’ils ne peuvent pas intervenir (et d’après ce que j’ai compris, dans ces cas là ils ne sont pas payés). Moi je pose des jours pour être là aux rendez-vous. Mon opérateur Orange va se prendre une réclamation parce que je paye un contrat que je n’ai pas, et SFR n’y gagne rien vu que je ne risque pas d’aller chez eux.
Pour moi l’Arcep devrait enquêter sur ces liens Opérateurs/Opérateurs d’infrastructure : ces abus cassent la concurrence.

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Prend en abonnement SFR à distance, et essais de faire jouer le délais de rétractation une fois la connexion OK pour rebasculer chez Orange.
(sa a marché pour ma soeur)

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C’est ce que je pensais faire, mais un technicien m’a dit que ça marcherait pas forcément, parce qu’a la retractation/fermeture de ligne, ils vont recouper la liaison et rebelote…
Mais si ça a fonctionné pour ta soeur, je vais peut-être le tenter quand même.

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