Windows 10 S : questions et réponses autour d’un système bien étrange
Qui est-il ? Où va-t-il ?
Le 03 mai 2017 à 10h46
9 min
Logiciel
Logiciel
Microsoft a présenté hier soir Windows 10 S, un nouveau venu dans la famille de ses systèmes d’exploitation. Son positionnement est relativement complexe, car en dépit des apparences, il ne s’agit pas vraiment d’une version allégée et repensée de Windows 10.
Sur les ordinateurs classiques, l’offre de Windows 10 se décompose actuellement en deux versions principales : Famille et Professionnelle. La première se destine au grand public, la seconde aux entreprises. Elle propose en effet un nombre beaucoup plus élevé de fonctionnalités, notamment pour tout ce qui touche à la gestion des parcs informatiques, des outils de sécurité, le chiffrement avec BitLocker ou encore la personnalisation du Store.
Voilà qu’arrive Windows 10 S, après des mois de rumeurs autour d’une version « Cloud ». À vrai dire, cette mouture n’a rien de particulièrement spécifique à un usage en lien avec des serveurs puisque sa principale différence tient à l’impossibilité d’installer des applications Win32. Du moins celles récupérées de manière classique. Explications.
Applications : que peut-on installer ?
C’est la grande question autour de cette version. La réponse est simple : uniquement ce qui provient du Store. Toute application Win32 récupérée depuis le web, un CD, un DVD ou n’importe quoi d’autre sera bloquée. Vous venez d’acheter un jeu et vous souhaitez l’installer sur votre Windows 10 S ? Impossible.
Microsoft semble avoir fait un choix radical. Les applications installables doivent toutes provenir de la boutique maison. Il s’agit donc bien d’un système « bridé » dans le sens où l’un des aspects phares de la plateforme est supprimé. Pour justifier son choix, l’éditeur met en avant les avantages d'une telle solution : mises à jour centralisées, sécurité, fonctionnalités spécifiques à Windows 10 comme les vignettes dynamiques et ainsi de suite.
Dans la pratique, il faut toutefois nuancer, puisque cela ne nous limite pas aux applications spécifiques à Windows 10. Microsoft invite les éditeurs à publier leurs applications Win32 dans le Store, en utilisant le DAC (Desktop App Converter, ou Centennial). Adobe le fait déjà pour certains de ses produits, et on en trouve d'autres, comme Slack et Telegram.
Tous ces logiciels peuvent être installés sur Windows 10 S. L'arrivée d'Office dans le Store est également une étape importante. De fait, selon l’engouement des développeurs, cette limitation sera plus ou moins sensible avec le temps.
Ni Chrome OS, ni Windows RT : un Windows 10 Pro bridé
Si certains imaginaient que l'on aurait droit à une refonte de Windows pour apporter la légèreté d'un Chrome OS, ou que l'on ferait face à un mauvais retour de l'édition RT, il n'est finalement question ni de l’un, ni de l’autre. Et c’est bien là tout le souci avec ce Windows 10 S.
En dépit des apparences, il s'agit en fait… d'une version Pro, comme indiqué par Microsoft dans sa FAQ. Il n’y a que très peu de différences entre les deux éditions, si on met de côté évidemment le blocage des applications Win32 classiques. Jonction à un domaine Azure AD, Windows Store et Update for Business, BitLocker et autres sont donc disponibles.
En fait, la seule fonctionnalité qui disparait est la jonction à un domaine local. Le positionnement de Windows 10 S est donc très particulier, puisque blocage du Win32 externe mis à part, il est nettement plus complet qu’une version Famille, pour le moment distribuée sur une large majorité de machines.
Edge, le navigateur par défaut indéboulonnable
Il existe aussi d'autres différences plus subtiles, notamment du côté des navigateurs. Comme Microsoft l’a indiqué pendant la conférence (voir notre analyse), rien n’empêche Google et Mozilla de proposer Chrome et Firefox dans le Windows Store. Ils se retrouveraient gérés par la boutique, notamment pour la distribution des mises à jour.
Mais ce que la firme n’a pas évoqué durant sa présentation, c’est la question du navigateur par défaut. Ici, aucun miracle : Edge règne en maître. Impossible d'en déclarer un autre, même si on en trouve un dans le Store. Un choix qui s’accompagne d’un autre : Bing est le moteur de recherche par défaut, n’en déplaise à l’utilisateur.
La FAQ confirme ainsi que « Vous pouvez télécharger un autre navigateur éventuellement disponible dans le Windows Store, mais Microsoft Edge restera celui utilisé par défaut si vous ouvrez un fichier .htm, par exemple. De plus, le moteur de recherche par défaut de Microsoft Edge et d’Internet Explorer ne peut pas être modifié ».
Une option payante pour passer de Windows 10 S à Pro
Les deux versions sont d’ailleurs si proches que Windows 10 S pourra être mis à niveau vers une édition Pro pour un tarif maximal de 49 dollars. On ne sait pas encore ce qu’entend Microsoft par « maximal », et on imagine que la somme demandée pourra dépendre de la machine. Aux États-Unis, c'est la moitié du tarif pour migrer d’une version Famille à une Pro (99 dollars), alors que cette opération coûte chez nous pas moins de 159 euros. À voir donc ce qu’il en sera dans l’Hexagone, et plus globalement en Europe.
Notez toutefois que jusqu'au 31 décembre, Windows 10 S pourra être mis à niveau gratuitement vers l'édition Pro. Contrairement aux informations qui avaient circulé dans un premier temps, cette promotion n'est pas spécifique au nouveau Surface Laptop. Elle est valable pour tout ordinateur équipé de ce système, et uniquement si l'utilisateur dispose d'un compte Education fourni par son établissement.
Windows 10 S est-il plus performant et sécurisé ?
Oui et non, tout dépend de quoi on parle. L’aspect performances a été abordé par Microsoft durant sa conférence, en indiquant que la machine démarrait très vite, et qu’elle ne s’encrassait pas avec le temps. Certes. Mais ce n’est pas un fonctionnement inhérent à Windows 10 S : il s’agit d’une conséquence du blocage d'une partie des applications Win32.
Puisque tout passe par le Store, les applications sont soumises à des règles plus strictes, notamment pour tout ce qui touche à la base de registre. Elles n’ont pas le droit non plus de configurer de multiples services actifs. En d’autres termes, puisque le système ne peut plus crouler sous des programmes au comportement tout-puissant, il se préserve d’autant mieux. Par exemple, plus d’ouverture de session ralentie par de nombreux agents lancés par les logiciels en place.
Côté sécurité, il n’y a rien de spécifique non plus dans Windows 10 S. Les fonctionnalités sont celles d’un Windows 10 Pro, qui contient en effet bien plus de possibilités qu’une version Famille. Cependant, elles s’expriment surtout au sein de domaines et réseaux prévus à cet effet, avec un administrateur ayant activé les options idoines.
Quels que soient les avantages de Windows 10 S vantés par Microsoft, ce sont tout simplement ceux d’un Windows 10 Pro. Un utilisateur de ce dernier n’a qu’à puiser dans le Store pour ses applications pour obtenir le même résultat.
À trop forcer la main, on la casse © Google+
Quoi que soit en train de faire Microsoft avec son édition S, il est bien délicat de lui prédire un avenir radieux. Le grand public ne devrait clairement pas le rencontrer à tous les coins de rue, l’éditeur indiquant bien que cette mouture se destine avant tout au monde de l’éducation. Dans la pratique, rien ne semble empêcher les constructeurs de proposer des machines « S » à ceux qui en voudraient.
Il est clair dans tous les cas que l’objectif de Microsoft est de mettre l’accent sur son Store. La sortie du DAC en septembre dernier a donné le coup d’envoi pour la migration des applications Win32 tierces, les développeurs pouvant ensuite adopter au fur et à mesure les fonctions spécifiques de Windows 10. Ce qu’il manquait, c’était une vraie raison de le faire.
En proposant un Windows centré sur le Store mais limité dans un premier temps au monde de l’éducation, l’éditeur envoie un signal. Il n’est pas impossible que ce soit l’avenir rêvé par Microsoft pour son système : un Windows où tout transiterait par la boutique, et où l’installation « libre » des logiciels serait considérée comme une option payante.
Un souci de cohérence
Malheureusement – et Microsoft devrait le savoir depuis le temps – les clients potentiels sont vite perdus devant une offre trop segmentée. La séparation Famile/Pro est claire, autant dans son appellation que dans les différences fonctionnelles. Windows 10 S déboule dans cette gamme, alors même qu’une édition Education existe déjà, même s’il s’agit d’une mouture Entreprise (pour les grands comptes), donc de la mouture la plus complète.
On va ainsi se retrouver avec des machines aux alentours de 200 euros qui utilisent un système similaire au Surface Laptop, limité à certaines applications mais proposant des outils comme le chiffrement Bitlocker ce qui n'est pas le cas de très nombreuses machines vendues à des tarifs bien plus élevés et qui n'ont droit à qu'à Windows 10 Famille.
Et ce, alors que chez Apple, une marque à laquelle Microsoft aime se comparer, tout le monde a droit à la même version de macOS et aux même fonctionnalités. Bloquer l'accès aux applications hors de l'App Store prend ainsi la forme d'une simple option... gratuite, proposée dans les paramètres.
Un avenir incertain
L’avenir de cette nouvelle déclinaison de Windows 10 nous paraît donc pour l’instant assez incertain. Sur le fond, Microsoft aura de sérieux efforts à faire pour augmenter l’attrait de son Store, les boutiques étant soumises à deux vérités : les clients apprécient une offre fournie, alors que les développeurs vont là où sont les clients.
Reste donc à voir comme l’entreprise arrivera à se sortir d’une situation… où elle s’est elle-même mise.
Windows 10 S : questions et réponses autour d’un système bien étrange
-
Applications : que peut-on installer ?
-
Ni Chrome OS, ni Windows RT : un Windows 10 Pro bridé
-
Edge, le navigateur par défaut indéboulonnable
-
Une option payante pour passer de Windows 10 S à Pro
-
Windows 10 S est-il plus performant et sécurisé ?
-
À trop forcer la main, on la casse © Google+
-
Un souci de cohérence
-
Un avenir incertain
Commentaires (84)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 03/05/2017 à 11h38
Y a une erreur dans le sous-titre !
Il traverse tout l’Univers / Aussi vite que la lumière / Qui est-il ? D’où vient-il ? / Formidable robot des temps nouveaux…
Le 03/05/2017 à 11h41
Déjà dans un premier temps, concurrencer les Chromebook dans l’éducation aux US.
Les produits présentés hier vont tous dans ce sens là.
Ensuite promouvoir le store et le dépôt des app Win32
Le 03/05/2017 à 11h42
Mais qui prend des PDM chez les étudiants aux USA.
Logique de voir une réponse de MS sur ce sujet.
Le 03/05/2017 à 11h44
Le 03/05/2017 à 11h45
Surtout, pourquoi le S (School) ?
Le E (Education) aurait eu l’avantage d’être universel.
Le 03/05/2017 à 11h45
Le 03/05/2017 à 11h47
Le 03/05/2017 à 11h48
S is for Stupid. " />
Le 03/05/2017 à 11h49
@Vincent
le déploiement par clé USB montré hier pendant la présentation, tu sais si c’est uniquement pour la version S (ce serait étonnant), ou dispo pour la Pro aussi ?
Le 03/05/2017 à 11h50
J’ai envie de dire : “Mais ils sont c*, ou quoi”. L’offre était à peu près cohérente et voilà que déboule cet hybride au positionnement nébuleux.
Le 03/05/2017 à 11h51
Le 03/05/2017 à 11h54
C’est tellement evident que c’est limpide pour tous les étudiants ayant eu des licences gratuites :
Ils vont “donner” des licences aux université et aux étudiants comme ils l’ont toujours fait mais ce sera des version S comme cela ils sont sûr de faire grossir leur parc utilisateur du store et de edge/bing.
C’est malin comme stratégie et je ne vois pas les écoles/université chercher à contenir une limitation qui les arrange (Pas de possibilité d’installer ce qu’on veut sur un poste, c’est quelque chose qui plait en entreprise/école, et là pas besoin d’avoir un sysadmin pour configurer les GPO voire d’avoir un AD tout court)
Le 03/05/2017 à 11h58
Je vois plutôt une volonté de révolutionner (au sens changement radical, pas au sens nouveau usage) l’installation de tout soft sur un OS à l’instar des stores sur mobiles.
Tant qu’il y a la possibilité d’installer par Sources inconnues (surtout pour les utilisateurs avancés), je ne vois pas pourquoi un système qui existe sur les mobiles et tablettes poserait un problème sur le fixe. Comme chez Android, même le dev lambda peut publier son appli.
La prochaine étape pourrait être alors l’extension du SecureBoot aux softs vérifiés et installés (bon vu le bouzin, il y aura des runlevel).
Bien sûr qu’il y a des points négatifs et des risques, surtout en terme de liberté et de protection des données.
Mais avant de lever le haro, voyons la vraie politique de Microsoft vis à vis de tout éditeur (particulier, ou société, libre ou propriétaire), des libertés, et de la concurrence. Pour l’instant je ne lis rien sur ça (qu’on attends les développeurs à faire l’effort).
Alors par contre, pour les softs piratés, les cracks et compagnies oui ça fait chier pour ceux qui les utilisent ^^.
Le 03/05/2017 à 11h59
ça peut être une solution, mais faut viser que les entreprises qui bossent dans un environnement web (compatible Edge) ou sur de l’UWP, ça va être tendu " /> (à moins de miser sur un déploiement des apps Win32 internes via AD, mais bon, on commence à couper les cheveux en quatre sachant que les admins sys bloquent en général l’install de tout pour éviter d’avoir des soucis " />)
Le 03/05/2017 à 12h02
Non mais ça existe depuis des années sur d’autres systèmes desktop, même sous Windows via des outils comme Chocolatey. Après le souci de MS sur le fond, c’est que dans le Store, il y a peu d’apps et souvent assez mauvaises par rapport à leurs équivalents Win 32 (même quand c’est du maison comme Skype par exemple). L’erreur de base c’était pas tant le Store et la centralisation de la distribution que de vouloir forcer la main sur UWP au départ… ce qui a mené au désastre que l’on constate.
Le 03/05/2017 à 12h07
Je pense que c’est assez simple à comprendre. Microsoft cherche un moyen d’habituer les utilisateurs à utiliser le store tout en s’extirpant complètement du téléchargement d’exécutable win32 depuis internet.
D’abord pour la sécurité mais aussi pour s’assurer et réduire considérablement l’instabilité historique du système.
Les applications UWP sont une réponse à ces questions…
De notre côté (en tant qu’archi du PDT en entreprise), on cherche à maximiser l’utilisation du store (en utilisant notamment la conversion des .msi vers .appx) pour faciliter fortement la maintenance et l’utilisation du bac à sable par défaut des applications UWP.
Si des utilisateurs grand publics s’habituent à utiliser Windows 10 S, on pourra peut-être assumer, un jour, la disparition des applications win32.
Microsoft veut se débarasser de son héritage et c’est la seul solution qu’il a. Je trouve pour ma part que c’est une bonne idée.
(Attention Windows 10 S <> Windows RT, le store sera toujours personnalisable pour peu qu’on prenne un peu le temps de convertir ses applications win32 [C’est pas compliqué.])
Voyez le comme une sorte d’APT avec une sandbox natif. (Faut pas voir le mal partout les gens… :))
Le 03/05/2017 à 10h59
A croire que Microsoft ne peut pas s’empêcher de créer des déclinaisons de son OS.
Vivement “Windows 10 Starter for Premium Education at Home”.
Qui est-il ? Où va-t-il ?
Noam ? c’est toi ?
Le 03/05/2017 à 11h03
Microsoft ne semble pas avoir compris que son échec sur windows mobile, et les surface ARM est dut aux limitations imposées sur ces systèmes…
Il veulent imposer le store par des restrictions sur l’OS, alors que ce qui bride le store actuellement est la faible part de marché de l’OS…
Et je suppose qu’ils vous nous faire la même pour Windows 10 “complet” sur les snapdragon 835…
Le 03/05/2017 à 11h09
Le navigateur par défaut ne peut-être uniquement EDGE.
MS n’a pas peur d’avoir de nouveau des ennuis avec la commission EU? Dans les années 2000, elle n’avait pas aimé l’obligation du lecteur multimédia et d’Internet Explorer.
Le 03/05/2017 à 11h21
Quand je disais à la sortie de windows 8 en 2012 que la finalité pour microsoft était d’imposer le store et l’UWP…. voilà, on y est.
" />
merde, trompage de smiley…. je voulais dire :
" />
en plus sur des machines à 1000 euros, pour moi c’est une hérésie..
enfin wait and see …. :/
Le 03/05/2017 à 11h24
La différence avec les année 2000 c’est que désormais Chrome et firefox domine le monde des navigateur internet … Donc il peuvent l’imposé dans une version spécifique comme apple impose safari sur ton iphone..
Le 03/05/2017 à 11h30
J’ai tout lu. Et je ne comprends pas l’utilité de ce système…
Le 03/05/2017 à 11h33
Le 03/05/2017 à 11h34
“Qui est-il ? Où va-t-il ?”
Qui est il? D’où vient il? Formidable robot des temps nouveaux
Qu’est ce qu’il a, qu’est ce qu’il fait, qui c’est ce mec là?
" /> " />
Le 03/05/2017 à 11h35
D’ailleurs Edge sous Chrome OS c’est génial " />
Le 03/05/2017 à 11h37
Le 03/05/2017 à 12h07
Tu oublies toutes la partie centennial là.
Il est possible pour une entreprise de créer un store privé sur le Windows Store, et il est possible de déposer des appli Win32 sur le store depuis septembre.
Je vois pas ce qui empêcherait une entreprise de déposer ses app Win32 sur la partie privée du store.
Le 03/05/2017 à 12h08
À trop forcer la main, on la casse © Google+ " />" />
Le 03/05/2017 à 12h09
C’est une approche intéressante, fournir un système qui oblige à passer par le store à tous les étudiants.
Dans mon école, j’avais plein de logiciels MS gratuits, ça continue aujourd’hui (15 ans après que j’y sois rentré), s’ils limitent trop, ça va pas plaire des masses.
Un étudiant ne voudra pas être limité à ne pas installer les jeux qu’il veut parce qu’ils sont sur steam et pas sur le windows store. A moins que steam ne débarque comme il faut dans le windows store pour cette raison ?
Pour les écoles d’ingé, je ne pense pas non plus que cette limitation soit acceptée… Mais c’est peut-être la principale exception.
Le 03/05/2017 à 12h10
Ce qui aurait pu être intéressant, c’est qu’ils fournissent cette version S gratuitement pour tous ceux le souhaitant " /> mais dans tous les cas, disons bonjour aux futurs “outils” ajoutant la possibilité d’exécuter du Win32 sans leur store.
C’est la du bon Microsoft : imposer pour mieux régner.
Le 03/05/2017 à 12h11
C’est pas une offre exclusive. On peut imaginer avoir 50% des PC en “Windows 10 S” et les autres en “Windows 10 pro”. Et si le besoin s’en fait sentir, il est possible d’upgrader les 10 S en 10 Pro.
Et encore, je compte large: la plupart des activités non-métier (management, secrétariat, compta, …) n’ont besoin que de trucs standards. Au point qu’un combo linux+libreoffice+chrome serait suffisant " />.
Enfin bon, ce n’est que mon interprétation de cette offre “S”.
Le 03/05/2017 à 12h13
C’est ce que j’évoque quand je parle de “couper les cheveux en quatre” (après oui certains le feront, m’enfin de là à penser que des boites vont se contenter de Windows S pour opter pour une solution de ce genre…). Après il faudra voir la stratégie de MS vis-à-vis des entreprises su W10S, ce qui est tout sauf clair pour le moment.
Le 03/05/2017 à 12h14
Et pendant ce temps, en vrai tout va migrer en thin client + VM " />
Le 03/05/2017 à 12h17
Question stupide et idiote (Oui je sais et alors ??? " />) :
Avec cet OS, il est donc (logiquement) pas possible de l’utiliser avec un compte local ?
Ben oui : si compte local donc pas d’accès au store donc aucune application installable …
J’ai bon ? " />
Edit : Apparement non, il serait possible d’accéder au store avec un compte local …
Le 03/05/2017 à 12h24
Windows 10 S(ucks) …
Bref, il serait temps qu’ils renouvellent leurs brochettes de génies marketteux qui ont pondu cette idée là. Si ça se trouve c’est les même qui avaient décidé de faire une version ARM qui au final n’a été qu’une grosse déconvenue (surtout pour les gens qui en ont acheté et pensaient pouvoir faire ce qu’on avait toujours fait avec Windows : installer ce qu’on veut comme on veut).
Je croyais que Windows 10 était le “dernier Windows” et qu’ils ne sortiraient pas d’autre OS que celui-là car maintenant ils considéraient “Windows en tant que service” et que l’expérience utilisateur sur toutes les machines équipées de Windows serait identiques.
Qu’est-ce qu’il se passe, ils ont déjà oublié ? C’est pas si vieux pourtant … (*)
Microsoft part en sucette. Il serait temps qu’ils fassent une remise à plat, et qu’ils la fassent bien si ils veulent pas finir par devenir uniquement l’éditeur logiciel de la suite Office.
(*) : ça me rappelle une citation célèbre :
“Il ne faut pas prendre les gens pour des cons … Mais il ne faut pas oublier qu’ils le sont !”
Le 03/05/2017 à 12h27
Ne parle pas de malheur, je n’ai pas envi de me mettre au javascript " />
Le 03/05/2017 à 12h29
Le 03/05/2017 à 12h38
Ils peuvent faire leur propre W10S de toute façon.
L’option est déjà présente, et, il me semble, peut aussi être bloquée pour être non modifiable.
Le 03/05/2017 à 12h39
Le 03/05/2017 à 12h39
Et pendant ce temps, en vrai tout va migrer en thin client + VM
J’observe plutot l’inverse. Abandon du thin-client qui s’est peu a peu transformé en borne de remote-desktop jusqu’a son PC perso. Et puis, le thin-client c’est toujours une infrastructure supplémentaire à gérer avec ses particularités propres. Sans compter que les PC de base (=low-cost) sont assez puissants pour faire tourner un OS complet…
L’avantage du thinclient c’est que c’est simple à gérer au quotidien: des configs stables dans le temps, une sécurisation des accès et des données, un parc homogène, une gestion centralisée…
Si Win10S apporte ces avantages, bah ca peut avoir un intérêt.
Le 03/05/2017 à 12h40
En quoi Windows 10 S n’est pas un Windows 10?
Le 03/05/2017 à 12h46
Vous pensez-pas que MS veut s’inspirer de Linux et la gestion des application par des dépôts?
Ca me semble être quand même un gage de qualité ce genre de gestion. En tout cas sous linux c’est hyper pratique et pas mal sécurisé (pour peu qu’on ne mette pas n’importe quel dépôt).
Ai-je faux en disant cela?
Le 03/05/2017 à 14h48
Je ne sais plus.
Si des organisations doivent initier ces recours, il faut qu’il les formulent maintenant pour les prochaines années.
D’autant que a ce que je lis, le ballotScreen n’avait qu’une durée limitée (5 ans).
Microsoft s’étant déjà fait épingler pour ça, s’il recommence, c’est que l’amende n’est toujours pas assez élevée.
Le 03/05/2017 à 14h49
Applications : que peut-on installer ?C’est la grande
question autour de cette version. La réponse est simple : uniquement ce
qui provient du Store. Toute application Win32 récupérée depuis le web,
un CD, un DVD ou n’importe quoi d’autre sera bloquée. Vous venez
d’acheter un jeu et vous souhaitez l’installer sur votre Windows 10 S ? Impossible.
Je prédit un avenir radieux à cet OS. " />
Le 03/05/2017 à 15h00
C’est surtout que la situation n’est plus du tout la même maintenant.
Le 03/05/2017 à 15h18
Le 03/05/2017 à 15h40
Une sorte de contrôle parental… sauf que ton papa/maman c’est Microsoft. " />
Le 03/05/2017 à 15h44
En abordant cette news, je me disais que cela pouvait m’intéresser. Un Windows “léger” permettant d’avoir un W10 en dual boot avec Linux, juste pour faire tourner les app que Linux ne gère pas ou pas bien. Mais arrivé à la fin de l’article, j’en suis arrivé à me demander qui était la cible réelle de cette version ? Déjà pas moi.
Bon mais au delà de ma petite personne qui va s’intéresser à un W10 bridé, avec un Store peu rempli et des limitations à tout bout de champs ? Je me suis dit que j’avais toutes les données en main mais en lisant les réactions de la communauté NI, je vois qu’en fait la même question demeure. Qui ?
Le 03/05/2017 à 15h50
Vous aviez les mêmes questions pour ChromeOS ?
Le 03/05/2017 à 15h51
Le 03/05/2017 à 15h52
A voir si les apps win32 peuvent arriver hors store via SCCM aussi. La dualité sur un parc homogène, c’est juste le pieds.
Le 03/05/2017 à 15h55
Le 03/05/2017 à 15h55
Certains devraient comprendre que c’est L’ÉDUCATION US la cible première pour tenter d’endiguer la fuite des clients vers ChromeOS.
Au passage, je peux rechercher, mais ChromeOS pour l’éducation peut être fourni avec de quoi le gérer en flotte… Comme ce W10S..
Le 03/05/2017 à 15h56
Le 03/05/2017 à 16h02
Les étudiants sont parfois intéressés à installer Steam et aimeraient pouvoir définir Google comme moteur de recherche.
Le 03/05/2017 à 16h04
Un petit truc pas très connu semble-t-il
Le 03/05/2017 à 16h07
Merci pour la réponse. Donc cela veut dire qu’ils n’utilisent aucune application “maison”. Malgré ta réponse, je trouve que le parc est bien réduit. Mais j’entends l’argument.
Le 03/05/2017 à 16h11
Le 03/05/2017 à 16h13
Le 03/05/2017 à 16h13
Si je ne me trompe pas, Win 10 S serait un alternance à Win 10 pro au vu de ses options.
Non ?
Le 03/05/2017 à 17h28
Y en a marre de toutes ces histoires de système et d’alternance. " />
Le 03/05/2017 à 17h34
+1, j’avoue que je suis d’accord sur ce point !
Le 03/05/2017 à 19h42
Alors ils achèteront une machine sous w10 plutôt que w10s, ou passeront sous w10pro depuis w10s.
Si la machine est fournie par le bahut, ils feront avec (ou plutôt sans).
Le 03/05/2017 à 20h01
ça pourrait faire fonction de PC “libre service” ou pour des PCs bureautique basiques avec tout géré depuis Active Directory.
seulement voilà, il n’y a pas d’adhésion possible à AD ?? seulement le AD “cloud” proposé par microsoft.
en plus, pour les usages que j’ai cité, un client léger + serveur terminal server est plus efficace.
positionnement bien étrange que cet OS !
Le 04/05/2017 à 06h33
A croire qu’ils ont rien compris
Avant y’avait 12512105 editions, puis ils ont dit stop, une offre simple et claire, et voila que M$ retombe dans ses travers
Le 04/05/2017 à 08h25
Quand la majorité des applications Win 32 seront disponibles sur le Store, tu ne poseras plus ce genre de questions (et celà va sans doute arriver très vite " /> )
Le 05/05/2017 à 13h34
Je crois que même Microsoft n’a pas compris. " />
Le 06/05/2017 à 16h00
Sauf que ce n’est pas un autre OS, il sera mis à jour en même temps que les autres versions et que cette fois ci, on peut bien installer des apps Win32 si les développeurs les proposent sur le Store.
Le 03/05/2017 à 12h47
Pour Android ou iOS, les développeurs se sont bien pliés aux API du début, et qui ont évolués par la suite.
Windows présente le passif d’avoir été un système déjà existant avant l’arrivée des stores (avec ses libertés). Dès lors, la première version de l’UWP ne peut être percue que comme une régression.
Considérant que des installeurs tapent à peu près partout sur le pc lors de l’installation en mode privilégié (y compris les registres), je ne vois pas en quoi mettre des garde-fous poserait un problème. Juste que les éditeurs ont été léger dans le développement de leur application. Qui vérifie qu’un .msi ne fait pas plus qu’il n’est censé faire ? Qui vérifie qu’un applicatif ne fait pas plus qu’il n’est censé faire ? Pourquoi Windows ne devrait pas implémenter une gestion de permissions comme depuis Android 6 ?
Si le système n’est pas parfait, ce n’est pas avec l’absence de retour des besoins des dev (ou éditeurs) que Microsoft pourra faire évoluer UWP. On peut reprocher à Microsoft un manque de pédagogie sur UWP (et autres) mais surtout une mauvaise fois aux éditeurs de ne pas jouer un jeu qui permettrait de renforcer la sécurité.
Le 03/05/2017 à 12h47
Je croyais que Windows 10 était le “dernier Windows” et qu’ils ne sortiraient pas d’autre OS que celui-là car maintenant ils considéraient “Windows en tant que service” et que l’expérience utilisateur sur toutes les machines équipées de Windows serait identiques.
Justement, pour aller vers du WaaS (not was), il faut une version de windows qui limite les possibilités pour l’utilisateur de pourrir sa config.
#WalkTheDinosaur
Le 03/05/2017 à 12h49
bof, sans authentification possible par AD locale. Comprend pas qu’il est bloqué cette fonctionnalité.
Le 03/05/2017 à 12h53
Il faut bien distinguer 2 cas :
-en entreprise avec AD.
-à domicile sans AD.
Dans le second cas, pas de restrictions du à une politique SI ou SSI d’entteprise.
Le 03/05/2017 à 12h58
Brider l’installation d’application pour éviter d’avoir une trouzaine d’installateurs malfichus et malpolis qui font n’importe quoi, c’est pas forcément une mauvaise idée. De même pour éviter la multiplication des auto-updaters à la con.
Mais par contre, du coup, comment Windows 10 S fait ce blocage ? Tout .exe non installés par le store ? Uniquement les installation en mode admin ? On peut toujours installer (proprement ou non) sur un compte non admin ? Les applis portables sont-elles impactées ?
Le 03/05/2017 à 12h58
Je ne comprends pas. Depuis.la dernière version Windows ( Creator update), ils ont mis en place une gpo/ option qui interdit aussi les applications hors store. Donc qu’elle intérêt de faire ça ? Si c’est un pc hors domaine pourquoi on le limiterait…
Appart le prix de la licence qui diffère et pour forcer l’utilisation d’edge et de bing. Étrange choix stratégique. Empêche t-il seulement l’installation ou aussi l’exécution des win32 hors store?
Le 03/05/2017 à 12h58
Sauf qu’on peut changer le moteur de recherche dans ChromeOS..
Et désormais installer d’autres navigateurs comme applis Android.
Le 03/05/2017 à 12h59
Oui, ca me chagrine aussi. Mais ca permet d’accéder au Store sans passer par un compte microsoft. L’un dans l’autre, ca suit une certaine logique.
Et puis Ms veut se faire une place dans l’entreprise autrement que par la vente de licences en volume. " />
Le 03/05/2017 à 13h08
La différence est que sur Android tu peux installer d’autres navigateurs et utiliser d’autres moteurs de recherche que celui qui est imposé.
Tu peux même installer des store alternatifs (comme Amazon App Store). Avec Windows 10S, Steam ne peux pas exister, pas de compétition entre les Store.
C’est une question commerciale et non technique, indépendante du sandboxing des applis
Le 03/05/2017 à 13h15
Le 03/05/2017 à 13h20
Mouais après l’échec de W8RT on a de nouveau droit à un équivalent avec pour cible l’éducation
Décidément MS aime se prendre la tête. Il aurait été plus simple d’avoir une seule version de W10 avec des fonctionnalités Activables et/ou Désactivables par le client (qu’il soit pro ou non) selon le besoin pour satisfaire tout le monde.
Bon courage Crosoft… " />
Le 03/05/2017 à 13h20
Je soulevais déjà cette problématique dans mon autre post.
Il faut en effet surveiller les aspects de concurrence, de libertés et de vie privée.
Déjà avec Edge ça commence mal.
C’est là que le législateur pourrait entrer en scène.
Le 03/05/2017 à 14h22
Les proselytes de Linux (dont je suis!) disent merci à Microsoft en lisant cette news!
Le 03/05/2017 à 14h23
Bon, en gros ils veulent s’adresse au monde de l’éducation. Pourquoi pas, mais c’est quand même très limitant, et le fait que l’utilisation d’AD dans Azure au lieu d’un AD local s’inscrit bien dans le cadre d’une école qui ne peut pas investir dans ce genre d’infrastructure (je pense surtout aux écoles primaires). Je ne vois pas les universités proposer ce genre de choses, en général l’infra est comparable à celle d’une grosse boite, donc le problème ne se pose pas.
Surtout pour les universités qui proposent des Windows gratuits via MSDN, puisque c’est censé être pour pouvoir travailler avec des applications métier que je ne vois pas se retrouver dans un store… A moins qu’on trouve Java dans le Windows Store ? " />
Quant au débat avec le thin client, je trouve ça marrant de voir des commentaires qui disent que c’est une technologie dépassée dans la mesure où je vois mes gros clients migrer d’une infra basée sur AD avec 1 PC sur chaque bureau vers du thin client, et les avantages sont nombreux (et pas besoin de VM, un gros serveur avec tout le monde qui se connecte dessus suffit, utiliser des VM pour ce cas de figure serait un beau gâchis de ressources):
Le 03/05/2017 à 14h28
Le 03/05/2017 à 14h31
c’était justement à l’initiative du norvégien opéra que le “ballot screen” du choix de navigateur avait été forcé en Europe à Microsoft, je me trompe ?