Le contrat Open Bar entre la Défense et Microsoft va-t-il rempiler pour quatre ans ?
Windows at the door
Le 22 mai 2017 à 14h30
6 min
Logiciel
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Le contrat entre Microsoft et la Défense sera l’un des gros chantiers de la ministre de la Défense. Cet accord dit Open Bar qui lie les deux acteurs arrive en effet à échéance dans trois jours, prêt à signer pour la troisième fois.
Selon le dernier numéro de Marianne, le contrat Open Bar liant le ministère de la Défense avec Microsoft arrive à échéance le 25 mai 2017. En prévision, dans une note signée de l’état-major des armées en date du 2 décembre 2015, il est demandé notamment à l’armée de Terre d’effectuer « un recensement du besoin en logiciels Microsoft » pour la période 2017 à 2021.
Ce contrat noué pour la première fois en 2009, renouvelé en 2013, reconnait aux services un large droit d’usage sur la plupart des licences made in Redmond. La Défense avait notamment justifié ce dispositif par la nécessité de globaliser « les contrats d'acquisition des licences auprès des éditeurs de logiciels » afin de concevoir « des systèmes d'information capables d'agir en interaction avec des systèmes alliés au titre des besoins opérationnels des armées ».
Mieux, selon Jean-Yves le Drian, alors à la tête de ce ministère régalien, cette contractualisation est une démarche « qui s'inscrit dans une dynamique interministérielle de modernisation par la mise en place d'une logique d'achat économiquement plus performante » et qui « a permis d'optimiser la location et la tierce maintenance applicative des logiciels ».
La balle dans le gouvernement Philippe
La date butoir du document, qui pourrait être une fois encore passé sans appel d’offres, n’est qu’indicative. Nous avons à ce titre interrogé le ministère pour savoir si Jean-Yves le Drian avait finalement signé le document avant le terme du gouvernement Hollande. Ou si, comme le laissent suggérer nos confrères et nos sources, la patate chaude est bien dans les mains de Sylvie Goulard, tout juste désignée à ce poste par Emmanuel Macron sur proposition du premier ministre Édouard Philippe.
Dans Marianne, Georges Rozen, qui fut rapporteur au sein de la Commission des marchés publics de l’Etat (CMPE), n’est pas tendre sur la procédure choisie, celle de l’accord de gré à gré. Si l’instance avait accordé un avis favorable, Rozen relève que de son point de vue, « c’était déjà illégal à l’ époque, je ne vois pas pourquoi cela le serait moins aujourd’hui ! On m’a demandé de valider la décision politique émanant d’un cabinet, j’ai refusé, mais on ne m’a pas écouté. »
Délit de favoritisme, selon le rapporteur de la CMPE
Toujours selon le rapporteur, « il n’y avait aucune raison de favoriser Microsoft. Il n’a pas le monopole du traitement de texte… On était dans un délit de favoritisme, ce contrat aurait dû passer par une procédure de marché public, ça relève du pénal. Ce contrat aurait dû finir devant un tribunal, mais personne n’a osé ». Ambiance.
Répondant à une question parlementaire de la sénatrice Joelle Garriaud-Maylam, Jean-Yves Le Drian avait pourtant soutenu que « l’avis émis par la commission des marchés publics de l’État (CMPE) n’a remis en cause ni l’objet ni la procédure suivie pour passer l’accord-cadre ». Une lecture très fleurie d’un champ de chardons.
D’ailleurs, révélé dans nos colonnes, le rapport de la CMPE, préalable à l’avis, avait lui été aussi corrosif avec l’option choisie militairement : « tout le monde sait bien ce qui se passe en pratique, et qui se répète dans bien d’autres domaines où un fournisseur est en position dominante : dans le cas présent les utilisateurs ont l’habitude des produits du fournisseur et rechignent à en changer, l’acheteur public est de toute façon obligé à terme d’acheter les versions successives des produits, les anciennes versions étant « arrêtées » à une date dépendante du bon vouloir du fournisseurs ».
Il s’agit d’une nouvelle casserole affectée à ce contrat. On se souvient d’ailleurs des propos tenus face aux caméras de Cash Investigation par Arnaud Coustillière, officier général à la cyberdéfense à l’État-major des armées. Au regard de la sécurité, des révélations Snowden et de cette NSA tentaculaire, celui qui était membre du comité de pilotage chargé d’étudier la proposition de Microsoft avait expliqué qu’« en termes de sécurité, moi personnellement, cela ne m’inquiète pas plus que ça. Après effectivement, Microsoft étant propriétaire des sources de ses logiciels, il est très difficile d’avoir la garantie qu’il n’y a pas de backdoor, de vulnérabilités cachées dans les produits. Si vous voulez, c’est une balance de risque par rapport à un coût. Aujourd’hui (…) ce n’est pas là que résident nos principales failles de sécurités ou vulnérabilités ».
Une logique comptable et budgétaire
En février 2017, répondant à une question de Claude Malhuret en commission parlementaire, Guillaume Poupard avait décrit cet état des lieux : « Dans le cas très particulier du ministère de la Défense, c'est une logique comptable et budgétaire qui a prévalu : remplacer 3 000 contrats par un seul contrat, cela réduit considérablement la facture. On peut juste regretter qu'il n'y ait pas eu davantage d'approches stratégiques de long terme. C'était peut-être le moment de remettre en cause la forte dépendance au logiciel propriétaire. Cela n'a pas été fait, mais la démarche était logique au niveau local. »
À l’heure du choix, l’April, qui défend le logiciel libre, profite de la fenêtre de tir pour en appeler au Président de la République et au gouvernement. L’association souhaite la suspension de la renégociation du fameux contrat et l’organisation d’une enquête « visant à faire toute la lumière sur le rôle joué par les différents acteurs dans ce dossier scandaleux ».
Selon Frédéric Couchet, « ce contrat Open Bar avec Microsoft n'est qu’une partie émergée de l’iceberg des relations entre Microsoft et l'État français. Espérons que le quinquennat à venir verra la mise en place d'une cure de désintoxication et d'une vraie politique publique en faveur du logiciel libre. »
Contactée, Microsoft n'a pas encore répondu à nos sollicitations.
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Commentaires (51)
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Abonnez-vousLe 22/05/2017 à 14h43
Oui
On se souvient d’ailleurs des propos tenus face aux caméras de Cash Investigation par Arnaud Coustillière, officier général à la cyberdéfense à l’État-major des armées. Au regard de la sécurité, des révélations Snowden et de cette NSA tentaculaire, celui qui était membre du comité de pilotage chargé d’étudier la proposition de Microsoft avait expliqué qu’« en termes de sécurité, moi personnellement, cela ne m’inquiète pas plus que ça. Après effectivement, Microsoft étant propriétaire des sources de ses logiciels, il est très difficile d’avoir la garantie qu’il n’y a pas de backdoor, de vulnérabilités cachées dans les produits. Si vous voulez, c’est une balance de risque par rapport à un coût. Aujourd’hui (…) ce n’est pas là que résident nos principales failles de sécurités ou vulnérabilités ».
Merci j’ai jamais réussi à retrouver ce mec!
Arnaud Coustillière, j’enregistre
Le 22/05/2017 à 15h33
J’espère que le rançongiciel WannaCry les fera changer d’avis sur Microsoft. La Gendarmerie a développé son propre Linux, elle a pas été emmerdée.
Le 22/05/2017 à 15h42
Le 22/05/2017 à 16h19
Le 23/05/2017 à 10h40
J’étais globalement d’accord avec ton commentaire précédent, mais les arguments du type “ils font tous comme ça” n’ont pas de valeur pour moi.
Il y a suffisamment d’autres arguments en faveur / contre Windows/Linux/Unix/MacOS, que celui du “on fait comme ça parce que eux le font aussi”.
T’as aussi un argument important sur les super ordinateurs: Windows n’existe plus pour d’autres architecture que x86_64 ;)
Et même quand tu as du x86_64, Windows n’est pas forcement compatible (Xeon Phi).
Mais bref, ce n’est pas le débat : les besoins HPC sont à l’opposé des besoins d’une workstation et même d’un serveur, c’est aussi pour ça que l’exemple du top 500 n’est pas pertinent ici.
Le 23/05/2017 à 11h24
Tu veux dire des stats comme ceci :
 http://gs.statcounter.com/os-market-share ?
Ah pas de bol, Android semble dépasser Windows si on compte les matériels PC + mobile…
Le 23/05/2017 à 12h24
L’argument du «ils font tous comme ça» n’en n’est pas un (argument) pour moi.
Le lien que j’ai posté n’indique pas que Windows est absent, mais que Windows représente 0,4% des supercalculateurs.
L’idée défendue étant que si l’on fait un choix déterminé sur des critères technique on choisie rarement Windows, le «choix» Windows étant surtout une dépendance.
Mon point de vue n’étant pas de dire que MS ou Windows sont le mal, mais que les sociétés qui produisent du code fermé considèrent trop souvent qu’il est préférable de rendre des gens captifs plutôt que de répondre précisément aux besoins. L’enrobage marketing faisant le reste.
Le 23/05/2017 à 12h31
Parfait ;)
On devrait suggérer à toute l’armée de passer sous Android alors.
Si c’est le plus utilisé, c’est que c’est ce qu’il y a de mieux. (et sans failles, vu que tout le monde l’utilise ;) )
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Le 23/05/2017 à 12h42
Le 23/05/2017 à 12h47
…. Et ?
Je n’ai jamais dit ou insinué que c’était gratuit chez MS.
Mais c’est bien d’avoir un ordre de grandeur en tête.
Sachant que personne ne paye les prix publiques ! (ou sinon, il faut changer d’acheteur ;) )
Le 23/05/2017 à 12h58
Le 23/05/2017 à 13h39
Certes, mais la, on parle contrat entreprise et contrat etatique.
Le 23/05/2017 à 18h21
Chez nous c’est un peu ça. Si il faut installer un OS serveur (VM), c’est prioritairement Windows car ça coûte quasi rien, puis CentOS si Linux est indispensable (RHEL est théoriquement permis mais « c’est trop cher »).
Le 23/05/2017 à 18h39
Windows ça ne coute pas “quasi rien”. le cout est dilué dans un contrat cadre/chapeau/…
Donc ça coute très cher, mais ce n’est pas le service qui paie directement donc “c’est pas grave”…
Le 23/05/2017 à 18h57
Il faut croire qu’on a un bon contrat avec Microsoft ou un mauvais contrat avec RedHat, parce que chez nous la différence substantielle de prix fait qu’il faut argumenter pour avoir un serveur Linux. En général si c’est pas un gros besoin ça sera installé sur dans une VM pré-existante, alors que Windows c’est oui sans discuter, dans une VM dédiée, y compris pour un truc insignifiant.
Le 23/05/2017 à 19h35
ou qu’il n’y a pas que des raison budgétaire de le faire mais des raisons politiques aussi.
C’est le serpent qui se mord la queue. Si vous avez 10 000 machines virtuelles en windows et 3 en rhel, il est évident que vous allez faire un contrat qui favorise la création de windows plutôt que rhel, et que vous allez beaucoup plus de temps à faire un contrat “sur mesure” avec windows, tandis que vous allez prendre un contrat “bateau” avec rhel et passer beaucoup moins de temps à le négocier.
Bien entendu, si vous vouliez vous débarasser des prestataires extérieurs, vous seriez partis sur des SLL pour assurer le support sur les problèmes que vous avez , et assurer la mcs des des logiciels que vous utilisez, mais aucune licence “a la machine/noeuds/…”
Ca aussi ce sont des choix politiques.
Le 23/05/2017 à 20h06
Dans la Fonction Publique, c’est le ministère de tutelle qui tient (plus ou moins directement) les cordons de la bourse. Donc les budgets de fonctionnement et d’investissement peuvent varier du tout au tout sur un coup de tête (plus ou moins en fonction des secteurs). Exemple concret pour l’IT : la loi HPST implique une centralisation partielle du SI des Hôpitaux Publics à l’échelle du territoire de santé, donc une diminution drastique des moyens locaux au profit de l’établissement support.
La réponse du SI (et de toutes les entités de support) à cette contrainte externe, c’est externalisation maximale, solutions clefs en mains chaque fois que c’est possible, pour pouvoir moduler la voilure selon le sens des vents ministériels. Utiliser du libre pour mutualiser le code (même produit par des prestataires) serait dans l’intérêt global de la FP, mais ce n’est pas dans l’intérêt particulier des décideurs locaux, pour qui le propriétaire prêt-à-porter est moins risqué. La contradiction me semble difficile à résoudre en l’état.
Le 23/05/2017 à 22h33
J’en reviens toujours à l’exemple de la Gendarmerie Nationale qui a réussi à déployer sa Gendbuntu sur 80 000 machines en quatre ans alors qu’elle était encore sous tutelle du ministère de la défense " />
C’était donc bien une affaire de volonté politique de la part des décideurs et cela a été réalisé sans trop de pépins.
Pourquoi ça n’a pas été étendu à d’autres entités ? mystère et boule de gomme. " />
Aujourd’hui qu’elle est sous ministère de l’intérieur, je ne suis pas sûr qu’elle pourrait encore conduire ce genre d’action salutaire …" />
Le 28/05/2017 à 08h21
Il faut peut-être regarder ce qu’a couté cette migration, ce que cela coute actuellement et voir si la qualité de service et les fonctionnalités ont la même couverture…
Ce serait intelligent d’avoir ce retex avant toute autre démarche !
Le 22/05/2017 à 16h46
Le 22/05/2017 à 17h00
Perso, sans parler de favoritisme mais juste de cout de maintenance, une fois que les logiciels Microsoft sont déployés, je vois mal l’armée faire machine arrière et tout reparamétrer avec une autre distribution.
Sauf s’ils n’ont encore rien déployé :)
Le gratuit et l’open source c’est très bien, mais sur certains postes ça peut aussi couter cher en développement.
Le 22/05/2017 à 17h22
il est demandé notamment à l’armée de Terre d’effectuer « un recensement du besoin en logiciels Microsoft » pour la période 2017 à 2021
euh … Money ? " />
Le 22/05/2017 à 17h30
le problème n’est pas tant d’avoir des produits Microsoft s’ils correspondent aux besoins. Ce qui compte c’est d’avoir la capacité à auditer ces outils pour s’assurer qu’ils ne sont pas incompatibles avec nos enjeux de défense et d’espionnage par les Etats-Unis (NSA et consorts)… et comme ce sont des outils propriétaires je ne crois pas que ce soit possible de véritablement auditer tout ça…
Le 22/05/2017 à 17h35
De mémoire il me semble que Microsoft n’a pas trop le choix quand elle négocie avec des gros Etats, obligation de fournir le code source des softs. Après, je vois pas comment faire un audit sur des millions de lignes de codes, ça doit prendre des années.
Le 22/05/2017 à 17h45
Bof,
Une fois un Windows XP déployé, je vois mal une grande institution passer à Windows 7.
A peut être que si finalement, même si ça coûte très cher, parce qu’il le faut sinon, c’est prendre de gros risques de sécurité et puis les commerciaux de Microsoft sont tellement persuasifs…
Il faudrait peut-être prendre conscience qu’ acheter du Windows ou du Apple, c’est se rendre dépendant d’un produit, non seulement coûteux mais qui impose sa politique aussi (maintenant faut repasser à la caisse ou vous allez avoir des soucis).
Le 22/05/2017 à 17h50
Absolument. Au final, beaucoup d’universités, d’écoles d’inges, d’états et autres spécialistes en sécurité ont accès au code source de Windows.
La question est la même que pour Linux: qui a va mettre les moyens pour auditer sérieusement l’intégralité du code source ?
Et ainsi remonter les problèmes, pour correction et non pour pouvoir exploiter la faille pour ses propres besoins.
Le 22/05/2017 à 18h48
Je trouve bizarre le fait “qu’il n’y ait aucune raison de privilégier” Microsoft sans faire une analyse de l’écosystème des besoins du ministère et son tissu informatique. A titre d’exemple, mais c’est fort pratique au vu de la taille, je travaille dans une structure de 120000 employés ou nous sommes pied et points liés a Microsoft.
Pas pour “le traitement de texte” mais parce que nos outils principaux ,et qui ne sont absolument plus interchangeables sans dépenser des sommes astronomiques (le dernier test en date ayant couté 180 millions d’euros pour un résultat discutable), tournent maintenant uniquement sur Windows. L’affaire est donc entendue, et clairement ce n’est pas office qui est en cause ( même si devoir s’assurer de la compatibilité de nos données excel couperait automatiquement 50% de notre productivité …) nous faisons tourner en interne la bagatelle de 6000 logiciels, donc autant dire que même arrêter ie6 est encore un problème.
Alors Windows, office and co… sans parler des 10 millions de mails journées qui devraient etre reorganisé sans Outlook. Voila la perte en ligne contre le gain du contrat …
Bref, encore une analyse sans tenants et aboutissants. Juste une idée du parc nous permettrait de temperer les propos…
Le 22/05/2017 à 20h01
Je suis d’accord avec toi. En plus quand tu as un AD d’environ 260 000 personne, bah je veux bien voir la tronche de la migration vers un debian ou centOS avec du LDAP puis la migration de ces 260 000 clients.
Pire si tu passe sur du RedHat.
De plus il faut penser au coût de formation des administrateurs.
Le 22/05/2017 à 20h06
République FrançaisePage 15 du PDF
Environ 260 000 personnes soit environ le même nombre de poste voir plus sous Windows.
Le 22/05/2017 à 21h47
Le 22/05/2017 à 21h48
WaaB
Windows as a Bloatware.
" />
Le 22/05/2017 à 21h55
Le 22/05/2017 à 22h03
Le 23/05/2017 à 04h55
Déjà, Cash investigation n’a été qu’une enquête à charge sans présenter les vrais enjeux ni les coûts d’une autre solution. Quand on sera mieux informé et qu’on arrêtera les luttes partisanes, on pourra prendre les bonnes décisions. Et je ne suis pas certains que MS perdent, bien au contraire…
Mais c’est tellement plus “sympathique” de taper sur un gros surtout étranger sans même se pencher sur le besoin.
Le 23/05/2017 à 05h39
Déjà, la DIRISI, n’est pas représentatif du truc. Certes ils ont le mot informatique dans leur sigle, mais ce ne sont pas les seul à faire de l’informatique au sein du min def.
Exact, certain non pas de poste informatique, mais certain en ont deux voir trois dans mon cas. De plus tout les militaires et civils du min def on une adresse mail donc un compte AD. Je ne pense pas que mon raisonnement soit si faut que ça.
Ceci, n’est qu’une extrapolation, car je ne pense pas que ce soit le genre d’info public.
Le 23/05/2017 à 05h51
Quel est-il le besoin ?
Être gentil avec une énorme boîte étrangère qui dicte les besoins pour mieux y répondre ?
Compatibilité minimal afin d’être dépendant de tout un écosystème…
Entretenir l’ignorance, pour que les «un peu moins ignorants» puissent avoir un besoin absolu de produit de gestion MS ?
Les sources étant fermées, il faut se lever de bonne heure pour voir la beauté du code chez MS. " />
Le 23/05/2017 à 06h12
Il y a peut-être une solution viable …
Faire tourner les appli ´ dans une interface Web et là n’importe quelle distrib’ devient opérationnelle…
Le 23/05/2017 à 06h16
A côté de ça nous avons un exemple très récent que le développement et le maintient d’appli métier sous windows coût une blinde et que ce poste est largement négligé (windows xp, wanacry toussa toussa).
Après comme le souligne très bien certains commentaires , quand tu as un gros parc de pc sous windows à gérer, ça peut devenir vite compliqué de faire évoluer ledit parc (l’exemple typique : ie6* encore en prod).
*ie 6 date de…….2001 et la derniere version 2008
Le 23/05/2017 à 06h22
Je pense que la majorité d’entre vous ignore totalement le fonctionnement de l’informatique militaire, des ces problèmes et de ces avantages. C’est un réseau fermé, où les rares portes d’entrées sont controlées par des serveurs linux ultra verrouiller. Un pc de l’armée, qu’il tourne sur XP ou Seven, est physiquement séparé d’internet, et séparé en couche. Alors les virus ça existe mais c’est hyper rare, notamment parce que seule les informaticiens et certaines personnes ont la possibilité de brancher une clef ou un cd.
Bref, Le rapport efficacité au travail, coût, est bien plus favorable qu’un linux. Et en parlant du traitement de texte, les logiciels façon libreoffice, franchement soyons réalistes. C’est de la m* c’est pas intuitif, faut des heures pour le prendre en main, esthétiquement, on fait pas grand chose facilement. Alors former des milliers de personnes pour qu’ils arrivent a être efficace sur un autre logiciel moins bien, bah c’est débile.
N’en déplaise à tout les fans boys du libre, qui pensent que deux gusses dans un garage peuvent faire un logiciel complexe.
Le 23/05/2017 à 06h27
Ah, parce que l’armée française a été emmerdée ? Première nouvelle : tu peux le démontrer ?
Le 23/05/2017 à 06h36
Totalement d’accord.
Les partisans du libre oublient toujours que même si le logiciel est gratuit, la maintenance et le formation des personnels ne le sont pas … (sans parler de l’ergonomie des logiciels “libres” comme LibreOffice…)
Le 23/05/2017 à 06h47
nan mais de toutes façon il n’y pas de débat pour ce run là. La ministre à quelques jours pour prendre une décision. En plus elle viens de prendre son poste.
Quand on débarque dans une nouvelle boite, on est pas opérationnel en une semaine (ou alors c’est vraiment un poste facile à la chaîne (oui cliché toussa..)). Là elle va pas s’embêter hein, elle va dire, “soit on réfléchit, on remet tout en cause et les loby Microsoft nous tombent dessus, ou alors on met un gribouillis en bas de la page et on passe au dossier suivant”.
Le 23/05/2017 à 06h56
Dans ce cas présent, il y a plusieurs problèmes qui à mon avis font consensus:
– la procédure sans appel d’offre. En soit c’est scandaleux pour une administration publique, et d’autant plus lorsqu’on voit le montant du machin.
– traiter avec Microsoft _Irlande_ pour des soucis d’évasion fiscale ! Une administration régalienne favorise l’évasion fiscale, tout va bien.
– la dépendance envers un éditeur. Seul Microsoft peut éditer ses logiciels, et vu les coûts de migration, l’administration est totalement lié à MS, et ça ne va qu’empirer. avec un tel contrat. À ce problème, seul un passage en logiciel libre permet de palier le problème. Pour un ministère aussi critique que la Défense, il me semble défendable de payer plus cher pour être indépendant.
Il me semble que contrairement à ce que tu dis, la « lutte partisane » est bien du côté des défenseurs de ce contrat, qui n’ont jamais avancé d’autres arguments que la diminution du coût tout en étant opaque sur leur façon de procéder.
Le 23/05/2017 à 07h19
Avec toutes les news sur Athena ce serait dingue qu’ils gardent ce contrat…
Le 23/05/2017 à 07h30
Le 23/05/2017 à 07h32
Le 23/05/2017 à 07h42
Le 23/05/2017 à 10h03
Sinon, on oublie aussi que le support des distributions Linux, c’est payant:
Si on prend RH, la version “Pro” est à US\(299/poste/an en prix publique.
et la version Entreprise à US\)449/poste/an
https://www.redhat.com/en/store/red-hat-enterprise-linux-developer-workstation#?…
Et pour Canonical, j’ai vu US$150/poste/an, mais je n’ai pas regardé les différences entre les 2 offres.
https://buy.ubuntu.com/collections/ubuntu-advantage-for-desktop?_ga=2.69842192.1…
Le support, c’est comme les assurances: ça coute cher jusqu’au jour où t’en as besoin !
Le 23/05/2017 à 10h12
Ouahhhhh,
Tant d’arguments, c’est bô, très rassurant pour l’avenir ce genre de pensée…
C’est vrai qu’une équipe d’employés démotivés assistés d’employés externalisés à l’international sous-payés pour un logiciel au code fermé pour gérer l’appareil militaire cela donne tellement plus confiance…
Si c’est un troll, j’ai pas marché là, j’ai couru ;-)
Le 23/05/2017 à 10h14
Le 23/05/2017 à 10h28
Beaucoup semble oublier la recette magique pour imposer Windows partout :
La vente liée.
Grâce à cela, les gens sont conditionnés à réclamer ce qu’ils connaissent déjà ou ce que le voisin connait.
Les superordinateurs demandes des connaissances et des compétences que les admins sys qui déploient du Windows n’ont probablement pas.