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Le contrat Open Bar entre la Défense et Microsoft va-t-il rempiler pour quatre ans ?

Windows at the door

Le contrat Open Bar entre la Défense et Microsoft va-t-il rempiler pour quatre ans ?

Le 22 mai 2017 à 14h30

Le contrat entre Microsoft et la Défense sera l’un des gros chantiers de la ministre de la Défense. Cet accord dit Open Bar qui lie les deux acteurs arrive en effet à échéance dans trois jours, prêt à signer pour la troisième fois.

Selon le dernier numéro de Marianne, le contrat Open Bar liant le ministère de la Défense avec Microsoft arrive à échéance le 25 mai 2017. En prévision, dans une note signée de l’état-major des armées en date du 2 décembre 2015, il est demandé notamment à l’armée de Terre d’effectuer « un recensement du besoin en logiciels Microsoft » pour la période 2017 à 2021.

Ce contrat noué pour la première fois en 2009, renouvelé en 2013, reconnait aux services un large droit d’usage sur la plupart des licences made in Redmond. La Défense avait notamment justifié ce dispositif par la nécessité de globaliser « les contrats d'acquisition des licences auprès des éditeurs de logiciels » afin de concevoir « des systèmes d'information capables d'agir en interaction avec des systèmes alliés au titre des besoins opérationnels des armées ».

Mieux, selon Jean-Yves le Drian, alors à la tête de ce ministère régalien, cette contractualisation est une démarche « qui s'inscrit dans une dynamique interministérielle de modernisation par la mise en place d'une logique d'achat économiquement plus performante » et qui « a permis d'optimiser la location et la tierce maintenance applicative des logiciels ».

La balle dans le gouvernement Philippe

La date butoir du document, qui pourrait être une fois encore passé sans appel d’offres, n’est qu’indicative. Nous avons à ce titre interrogé le ministère pour savoir si Jean-Yves le Drian avait finalement signé le document avant le terme du gouvernement Hollande. Ou si, comme le laissent suggérer nos confrères et nos sources, la patate chaude est bien dans les mains de Sylvie Goulard, tout juste désignée à ce poste par Emmanuel Macron sur proposition du premier ministre Édouard Philippe.

Dans Marianne, Georges Rozen, qui fut rapporteur au sein de la Commission des marchés publics de l’Etat (CMPE), n’est pas tendre sur la procédure choisie, celle de l’accord de gré à gré. Si l’instance avait accordé un avis favorable, Rozen relève que de son point de vue, « c’était déjà illégal à l’ époque, je ne vois pas pourquoi cela le serait moins aujourd’hui ! On m’a demandé de valider la décision politique émanant d’un cabinet, j’ai refusé, mais on ne m’a pas écouté. »

Délit de favoritisme, selon le rapporteur de la CMPE

Toujours selon le rapporteur, « il n’y avait aucune raison de favoriser Microsoft. Il n’a pas le monopole du traitement de texte… On était dans un délit de favoritisme, ce contrat aurait dû passer par une procédure de marché public, ça relève du pénal. Ce contrat aurait dû finir devant un tribunal, mais personne n’a osé ». Ambiance.

Répondant à une question parlementaire de la sénatrice Joelle Garriaud-Maylam, Jean-Yves Le Drian avait pourtant soutenu que « l’avis émis par la commission des marchés publics de l’État (CMPE) n’a remis en cause ni l’objet ni la procédure suivie pour passer l’accord-cadre ». Une lecture très fleurie d’un champ de chardons. 

D’ailleurs, révélé dans nos colonnes, le rapport de la CMPE, préalable à l’avis, avait lui été aussi corrosif avec l’option choisie militairement : « tout le monde sait bien ce qui se passe en pratique, et qui se répète dans bien d’autres domaines où un fournisseur est en position dominante : dans le cas présent les utilisateurs ont l’habitude des produits du fournisseur et rechignent à en changer, l’acheteur public est de toute façon obligé à terme d’acheter les versions successives des produits, les anciennes versions étant « arrêtées » à une date dépendante du bon vouloir du fournisseurs ». 

Marianne contrat open Bar microsoft
Crédits : Marianne

Il s’agit d’une nouvelle casserole affectée à ce contrat. On se souvient d’ailleurs des propos tenus face aux caméras de Cash Investigation par Arnaud Coustillière, officier général à la cyberdéfense à l’État-major des armées. Au regard de la sécurité, des révélations Snowden et de cette NSA tentaculaire, celui qui était membre du comité de pilotage chargé d’étudier la proposition de Microsoft avait expliqué qu’« en termes de sécurité, moi personnellement, cela ne m’inquiète pas plus que ça. Après effectivement, Microsoft étant propriétaire des sources de ses logiciels, il est très difficile d’avoir la garantie qu’il n’y a pas de backdoor, de vulnérabilités cachées dans les produits. Si vous voulez, c’est une balance de risque par rapport à un coût. Aujourd’hui (…) ce n’est pas là que résident nos principales failles de sécurités ou vulnérabilités ».

Une logique comptable et budgétaire

En février 2017, répondant à une question de Claude Malhuret en commission parlementaire, Guillaume Poupard avait décrit cet état des lieux : « Dans le cas très particulier du ministère de la Défense, c'est une logique comptable et budgétaire qui a prévalu : remplacer 3 000 contrats par un seul contrat, cela réduit considérablement la facture. On peut juste regretter qu'il n'y ait pas eu davantage d'approches stratégiques de long terme. C'était peut-être le moment de remettre en cause la forte dépendance au logiciel propriétaire. Cela n'a pas été fait, mais la démarche était logique au niveau local. »

À l’heure du choix, l’April, qui défend le logiciel libre, profite de la fenêtre de tir pour en appeler au Président de la République et au gouvernement. L’association souhaite la suspension de la renégociation du fameux contrat et l’organisation d’une enquête « visant à faire toute la lumière sur le rôle joué par les différents acteurs dans ce dossier scandaleux ».

Selon Frédéric Couchet, « ce contrat Open Bar avec Microsoft n'est qu’une partie émergée de l’iceberg des relations entre Microsoft et l'État français. Espérons que le quinquennat à venir verra la mise en place d'une cure de désintoxication et d'une vraie politique publique en faveur du logiciel libre. »

Contactée, Microsoft n'a pas encore répondu à nos sollicitations.  

Commentaires (51)

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Oui







On se souvient d’ailleurs des propos tenus face aux caméras de Cash Investigation par Arnaud Coustillière, officier général à la cyberdéfense à l’État-major des armées. Au regard de la sécurité, des révélations Snowden et de cette NSA tentaculaire, celui qui était membre du comité de pilotage chargé d’étudier la proposition de Microsoft avait expliqué qu’« en termes de sécurité, moi personnellement, cela ne m’inquiète pas plus que ça. Après effectivement, Microsoft étant propriétaire des sources de ses logiciels, il est très difficile d’avoir la garantie qu’il n’y a pas de backdoor, de vulnérabilités cachées dans les produits. Si vous voulez, c’est une balance de risque par rapport à un coût. Aujourd’hui (…) ce n’est pas là que résident nos principales failles de sécurités ou vulnérabilités ».



Merci j’ai jamais réussi à retrouver ce mec!

Arnaud Coustillière, j’enregistre

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J’espère que le rançongiciel WannaCry les fera changer d’avis sur Microsoft. La Gendarmerie a développé son propre Linux, elle a pas été emmerdée.

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gendy54 a écrit :



J’espère que le rançongiciel WannaCry les fera changer d’avis sur Microsoft. La Gendarmerie a développé son propre Linux, elle a pas été emmerdée.







La gendarmerie c’est GendBuntu, une variante de Ubuntu. Alors que en 2008 Mandriva existé et était une société française, on a choisie Ubuntu qui est basé a Île de Man paradis fiscale… Un gros contrat avec la Gendarmerie et d’autre instituions aurait sauvé Mandriva et aurait permis d’avoir un acteur français pou équiper les administration française.


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gendy54 a écrit :



J’espère que le rançongiciel WannaCry les fera changer d’avis sur Microsoft. La Gendarmerie a développé son propre Linux, elle a pas été emmerdée.







Tu veux dire être protégé en signant le renouvellement du contrat, pour être sur d’avoir des versions à jour de ses logiciels ?



Après pour ce qui est du libre le débat ne se finira jamais, je suis pour la consultation mais dans le fond, pourquoi changer quelque chose qui marche ? J’aimerais bien voir des chiffres, sur les coûts du passage au libre, la formation, l’entretien et autres chiffrages. Je suis sur qu’au final ça ressemblera aux prix actuelles. Mais ce sera plus étique c’est sur.


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J’étais globalement d’accord avec ton commentaire précédent, mais les arguments du type “ils font tous comme ça” n’ont pas de valeur pour moi.

Il y a suffisamment d’autres arguments en faveur / contre Windows/Linux/Unix/MacOS, que celui du “on fait comme ça parce que eux le font aussi”.

T’as aussi un argument important sur les super ordinateurs: Windows n’existe plus pour d’autres architecture que x86_64 ;)

Et même quand tu as du x86_64, Windows n’est pas forcement compatible (Xeon Phi).



Mais bref, ce n’est pas le débat : les besoins HPC sont à l’opposé des besoins d’une workstation et même d’un serveur, c’est aussi pour ça que l’exemple du top 500 n’est pas pertinent ici.

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Tu veux dire des stats comme ceci :

&nbsphttp://gs.statcounter.com/os-market-share ?



Ah pas de bol, Android semble dépasser Windows si on compte les matériels PC + mobile…

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L’argument du «ils font tous comme ça» n’en n’est pas un (argument) pour moi.

 

Le lien que j’ai posté n’indique pas que Windows est absent, mais que Windows représente 0,4% des supercalculateurs.

 

L’idée défendue étant que si l’on fait un choix déterminé sur des critères technique on choisie rarement Windows, le «choix» Windows étant surtout une dépendance.



Mon point de vue n’étant pas de dire que MS ou Windows sont le mal, mais que les sociétés qui produisent  du code fermé considèrent trop souvent qu’il est préférable de rendre des gens captifs plutôt que de répondre précisément aux besoins. L’enrobage marketing faisant le reste.

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Parfait ;)

On devrait suggérer à toute l’armée de passer sous Android alors.

Si c’est le plus utilisé, c’est que c’est ce qu’il y a de mieux. (et sans failles, vu que tout le monde l’utilise ;) )



<img data-src=" />

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Tophe a écrit :



Sinon, on oublie aussi que le support des distributions Linux, c’est payant:

Si on prend RH, la version “Pro” est à US\(299/poste/an en prix publique.

et la version Entreprise à US\)
449/poste/an

&nbsp;&nbsp;

https://www.redhat.com/en/store/red-hat-enterprise-linux-developer-workstation#?…



Et pour Canonical, j’ai vu US$150/poste/an, mais je n’ai pas regardé les différences entre les 2 offres.



https://buy.ubuntu.com/collections/ubuntu-advantage-for-desktop?_ga=2.69842192.1…



Le support, c’est comme les assurances: ça coute cher jusqu’au jour où t’en as besoin !







Oui, c’est facile de comparer les choux et les carottes, mais cela n’est pas pertinent.&nbsp;

À comparer à «Support pour les professionnels de l’informatique et les développeurs».


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…. Et ?

Je n’ai jamais dit ou insinué que c’était gratuit chez MS.

Mais c’est bien d’avoir un ordre de grandeur en tête.

Sachant que personne ne paye les prix publiques ! (ou sinon, il faut changer d’acheteur ;) )

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Tophe a écrit :



Sachant que personne ne paye les prix publiques ! (ou sinon, il faut changer d’acheteur ;) )





juste les particuliers&nbsp;<img data-src=" />


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Certes, mais la, on parle contrat entreprise et contrat etatique.

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Chez nous c’est un peu ça. Si il faut installer un OS serveur (VM), c’est prioritairement Windows car ça coûte quasi rien, puis CentOS si Linux est indispensable (RHEL est théoriquement permis mais « c’est trop cher »).

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Windows ça ne coute pas “quasi rien”. le cout est dilué dans un contrat cadre/chapeau/…



Donc ça coute très cher, mais ce n’est pas le service qui paie directement donc “c’est pas grave”…

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Il faut croire qu’on a un bon contrat avec Microsoft ou un mauvais contrat avec RedHat, parce que chez nous la différence substantielle de prix fait qu’il faut argumenter pour avoir un serveur Linux. En général si c’est pas un gros besoin ça sera installé sur dans une VM pré-existante, alors que Windows c’est oui sans discuter, dans une VM dédiée, y compris pour un truc insignifiant.

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ou qu’il n’y a pas que des&nbsp; raison budgétaire de le faire mais des raisons politiques aussi.





&nbsp;C’est le serpent qui se mord la queue. Si vous avez 10 000 machines virtuelles en windows et 3 en rhel, il est évident que vous allez faire un contrat qui favorise la création de windows plutôt que rhel, et que vous allez beaucoup plus de temps à faire un contrat “sur mesure” avec windows, tandis que vous allez prendre un contrat “bateau” avec rhel et passer beaucoup moins de temps à le négocier.

&nbsp;

Bien entendu, si vous vouliez vous débarasser des prestataires extérieurs, vous seriez partis sur des SLL pour assurer le support sur les problèmes que vous avez , et assurer la mcs des des logiciels que vous utilisez, mais aucune licence “a la machine/noeuds/…”



Ca aussi ce sont des choix politiques.

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Dans la Fonction Publique, c’est le ministère de tutelle qui tient (plus ou moins directement) les cordons de la bourse. Donc les budgets de fonctionnement et d’investissement peuvent varier du tout au tout sur un coup de tête (plus ou moins en fonction des secteurs). Exemple concret pour l’IT : la loi HPST implique une centralisation partielle du SI des Hôpitaux Publics à l’échelle du territoire de santé, donc une diminution drastique des moyens locaux au profit de l’établissement support.



La réponse du SI (et de toutes les entités de support) à cette contrainte externe, c’est externalisation maximale, solutions clefs en mains chaque fois que c’est possible, pour pouvoir moduler la voilure selon le sens des vents ministériels. Utiliser du libre pour mutualiser le code (même produit par des prestataires) serait dans l’intérêt global de la FP, mais ce n’est pas dans l’intérêt particulier des décideurs locaux, pour qui le propriétaire prêt-à-porter est moins risqué. La contradiction me semble difficile à résoudre en l’état.

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J’en reviens toujours à l’exemple de la Gendarmerie Nationale qui a réussi à déployer sa Gendbuntu sur 80 000 machines en quatre ans alors qu’elle était encore sous tutelle du ministère de la défense&nbsp;&nbsp; <img data-src=" />

&nbsp; C’était donc bien une affaire de volonté politique de la part des décideurs et cela a été réalisé sans trop de pépins.

Pourquoi ça n’a pas été étendu à d’autres entités ? mystère et boule de gomme.&nbsp;&nbsp; <img data-src=" />

&nbsp;

Aujourd’hui qu’elle est sous ministère de l’intérieur, je ne suis pas sûr qu’elle pourrait encore conduire ce genre d’action salutaire &nbsp; …<img data-src=" />

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Il faut peut-être regarder ce qu’a couté cette migration, ce que cela coute actuellement et voir si la qualité de service et les fonctionnalités ont la même couverture…

Ce serait intelligent d’avoir ce retex avant toute autre démarche !

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L4igleNo1r a écrit :





C’est vrai que Mandriva était le “mr propre” des distro linux ;-) Quand on voit son histoire et ses déboires, c’est sans regret que je l’ai vu disparaitre !



Un acteur français qui fait de la m n’a pas à être soutenu uniquement parce qu’il est “français”.


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Perso, sans parler de favoritisme mais juste de cout de maintenance, une fois que les logiciels Microsoft sont déployés, je vois mal l’armée faire machine arrière et tout reparamétrer avec une autre distribution.

Sauf s’ils n’ont encore rien déployé :)

Le gratuit et l’open source c’est très bien, mais sur certains postes ça peut aussi couter cher en développement.

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il est demandé notamment à l’armée de Terre d’effectuer « un recensement du besoin en logiciels Microsoft » pour la période 2017 à 2021





euh … Money ? <img data-src=" />

&nbsp;

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le problème n’est pas tant d’avoir des produits Microsoft s’ils correspondent aux besoins. Ce qui compte c’est d’avoir la capacité à auditer ces outils pour s’assurer qu’ils ne sont pas incompatibles avec nos enjeux de défense et d’espionnage par les Etats-Unis (NSA et consorts)… et comme ce sont des outils propriétaires je ne crois pas que ce soit possible de véritablement auditer tout ça…

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De mémoire il me semble que Microsoft n’a pas trop le choix quand elle négocie avec des gros Etats, obligation de fournir le code source des softs. Après, je vois pas comment faire un audit sur des millions de lignes de codes, ça doit prendre des années.

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Bof,

Une fois un Windows XP déployé, je vois mal une grande institution passer à Windows 7.

A peut être que&nbsp; si finalement, même si ça coûte très cher, parce qu’il le faut sinon, c’est prendre de gros risques de sécurité et puis les commerciaux de Microsoft sont tellement persuasifs…



Il faudrait peut-être prendre conscience qu’ acheter du Windows ou du Apple, c’est se rendre dépendant d’un produit, non seulement coûteux mais qui impose sa politique aussi (maintenant faut repasser à la caisse ou vous allez avoir des soucis).

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Absolument. Au final, beaucoup d’universités, d’écoles d’inges, d’états et autres spécialistes en sécurité ont accès au code source de Windows.

La question est la même que pour Linux: qui a va mettre les moyens pour auditer sérieusement l’intégralité du code source ?

Et ainsi remonter les problèmes, pour correction et non pour pouvoir exploiter la faille pour ses propres besoins.

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Je trouve bizarre le fait “qu’il n’y ait aucune raison de privilégier” Microsoft&nbsp; sans faire une analyse de l’écosystème des besoins du ministère et son tissu informatique. A titre d’exemple, mais c’est fort pratique au vu de la taille, je travaille dans une structure de 120000 employés ou nous sommes pied et points liés a Microsoft.

&nbsp;Pas pour “le traitement de texte” mais parce que nos outils principaux ,et qui ne sont absolument plus interchangeables sans dépenser des sommes astronomiques (le dernier test en date ayant couté 180 millions d’euros pour un résultat discutable), tournent maintenant uniquement sur Windows. L’affaire est donc entendue, et clairement ce n’est pas office qui est en cause ( même si devoir s’assurer de la compatibilité de nos données excel couperait automatiquement 50% de notre productivité …) nous faisons tourner en interne la bagatelle de 6000 logiciels, donc autant dire que même arrêter ie6 est encore un problème.



Alors Windows, office and co…&nbsp; sans parler des 10 millions de mails journées qui devraient etre reorganisé sans Outlook.&nbsp; Voila la perte en ligne contre le gain du contrat …



Bref, encore une analyse sans tenants et aboutissants. Juste une idée du parc nous permettrait de temperer les propos…

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Je suis d’accord avec toi. En plus quand tu as un AD d’environ 260 000 personne, bah je veux bien voir la tronche de la migration vers un debian ou centOS avec du LDAP puis la migration de ces 260 000 clients.



Pire si tu passe sur du RedHat.



De plus il faut penser au coût de formation des administrateurs.




En revanche, je souhaiterai savoir ce que nextinpact entends par open-bar, parce que de mon point de vu, nous devons faire un recensement annuel des licences utilisé pour calculer le montant de la facture. Pas si open-bar que ça.
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defense.gouv.fr République FrançaisePage 15 du PDF

&nbsp;

Environ 260 000 personnes soit environ le même nombre de poste voir plus sous Windows.

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Rodney McKay a écrit :



Environ 260 000 personnes soit environ le même nombre de poste voir plus sous Windows.





Non. Un mec payé à s’entrainer à tuer ne perd pas son temps sur un ordi.

Inversement, un bonhomme peut avoir plusieurs machines, pour diverses raisons.



Bref, on ne peut pas compter comme ça. S’il y a des infos publiques, elles sont à chercher chez ces mecs là



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WaaB



Windows as a Bloatware.



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Jeanprofite a écrit :



Bof,



Il faudrait peut-être prendre conscience qu’ acheter du Windows ou du Apple, c’est se rendre dépendant d’un produit, non seulement coûteux mais qui impose sa politique aussi (maintenant faut repasser à la caisse ou vous allez avoir des soucis).



Pire, un contrat open bar incite logiquement à la facilité : pourquoi ne pas par exemple profiter de l’occasion pour remplacer les solutions libres existantes par des solutions « professionnelles » recommandées par ce commercial si sympa ?


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meyrand018 a écrit :



le problème n’est pas tant d’avoir des produits Microsoft s’ils correspondent aux besoins. Ce qui compte c’est d’avoir la capacité à auditer ces outils pour s’assurer qu’ils ne sont pas incompatibles avec nos enjeux de défense et d’espionnage par les Etats-Unis (NSA et consorts)… et comme ce sont des outils propriétaires je ne crois pas que ce soit possible de véritablement auditer tout ça…







Tu n’as pas bien saisi. Tu devais être absent au cours et avoir raté les multiples séances de rattrapage offertes sur les ondes.

Donc, répète chaque matin en te levant et chaque soir en te couchant : « les US sont nos amis depuis toujours et pour toujours, les allemands aussi. Poutine c’est Hitler et les russes sont nos ennemis depuis toujours et pour toujours. »



Si tu as le moindre doute, c’est que tu n’as pas encore assez répété la formule magique.





Sinon oui, l’important c’est l’adéquation avec le besoin. Il y a toujours moyen de minimiser les risques techniques du moment qu’on reste conscient du danger et qu’on fait de gros chèques à Thalès.


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Déjà, Cash investigation n’a été qu’une enquête à charge sans présenter les vrais enjeux ni les coûts d’une autre solution. Quand on sera mieux informé et qu’on arrêtera les luttes partisanes, on pourra prendre les bonnes décisions. Et je ne suis pas certains que MS perdent, bien au contraire…



Mais c’est tellement plus “sympathique” de taper sur un gros surtout étranger sans même se pencher sur le besoin.

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Déjà, la DIRISI, n’est pas représentatif du truc. Certes ils ont le mot informatique dans leur sigle, mais ce ne sont pas les seul à faire de l’informatique au sein du min def.

Exact, certain non pas de poste informatique, mais certain en ont deux voir trois dans mon cas. De plus tout les militaires et civils du min def on une adresse mail donc un compte AD. Je ne pense pas que mon raisonnement soit si faut que ça.



Ceci, n’est qu’une extrapolation, car je ne pense pas que ce soit le genre d’info public.

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Quel est-il le besoin ?

Être gentil avec une énorme boîte étrangère qui dicte les besoins pour mieux y répondre ?

Compatibilité minimal afin d’être dépendant de tout un écosystème…



Entretenir l’ignorance, pour que les «un peu moins ignorants» puissent avoir un besoin absolu de produit de gestion MS ?



Les sources étant fermées, il faut se lever de bonne heure pour voir la beauté du code chez MS. <img data-src=" />

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Il y a peut-être une solution viable …

Faire tourner les appli ´ dans une interface Web et là n’importe quelle distrib’ devient opérationnelle…

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A côté de ça nous avons un exemple très récent que le développement et le maintient d’appli métier sous windows coût une blinde et que ce poste est largement négligé (windows xp, wanacry toussa toussa).

&nbsp;

Après comme le souligne très bien certains commentaires , quand tu as un gros parc de pc sous windows à gérer, ça peut devenir vite compliqué de faire évoluer ledit parc&nbsp; (l’exemple typique : ie6* encore en prod).



*ie 6 date de…….2001 et la derniere version 2008

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Je pense que la majorité d’entre vous ignore totalement le fonctionnement de l’informatique militaire, des ces problèmes et de ces avantages. C’est un réseau fermé, où les rares portes d’entrées sont controlées par des serveurs linux ultra verrouiller. Un pc de l’armée, qu’il tourne sur XP ou Seven, est physiquement séparé d’internet, et séparé en couche. Alors les virus ça existe mais c’est hyper rare, notamment parce que seule les informaticiens et certaines personnes ont la possibilité de brancher une clef ou un cd.



Bref, Le rapport efficacité au travail, coût, est bien plus favorable qu’un linux. Et en parlant du traitement de texte, les logiciels façon libreoffice, franchement soyons réalistes. C’est de la m* c’est pas intuitif, faut des heures pour le prendre en main, esthétiquement, on fait pas grand chose facilement. Alors former des milliers de personnes pour qu’ils arrivent a être efficace sur un autre logiciel moins bien, bah c’est débile.



N’en déplaise à tout les fans boys du libre, qui pensent que deux gusses dans un garage peuvent faire un logiciel complexe.

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Ah, parce que l’armée française a été emmerdée ? Première nouvelle : tu peux le démontrer ?

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Totalement d’accord.

Les partisans du libre oublient toujours que même si le logiciel est gratuit, la maintenance et le formation des personnels ne le sont pas … (sans parler de l’ergonomie des logiciels “libres” comme LibreOffice…)

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nan mais de toutes façon il n’y pas de débat pour ce run là. La ministre à quelques jours pour prendre une décision. En plus elle viens de prendre son poste.



Quand on débarque dans une nouvelle boite, on est pas opérationnel en une semaine (ou alors c’est vraiment un poste facile à la chaîne (oui cliché toussa..)). Là elle va pas s’embêter hein, elle va dire, “soit on réfléchit, on remet tout en cause et les loby Microsoft nous tombent dessus, ou alors on met un gribouillis en bas de la page et on passe au dossier suivant”.

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Dans ce cas présent, il y a plusieurs problèmes qui à mon avis font consensus:

– la procédure sans appel d’offre. En soit c’est scandaleux pour une administration publique, et d’autant plus lorsqu’on voit le montant du machin.

– traiter avec Microsoft _Irlande_&nbsp; pour des soucis d’évasion fiscale ! Une administration régalienne favorise l’évasion fiscale, tout va bien.

– la dépendance envers un éditeur. Seul Microsoft peut éditer ses logiciels, et vu les coûts de migration, l’administration est totalement lié à MS, et ça ne va qu’empirer. avec un tel contrat. À ce problème, seul un passage en logiciel libre permet de palier le problème. Pour un ministère aussi critique que la Défense, il me semble défendable de payer plus cher pour être indépendant.



Il me semble que contrairement à ce que tu dis, la « lutte partisane » est bien du côté des défenseurs de ce contrat, qui n’ont jamais avancé d’autres arguments que la diminution du coût tout en étant opaque sur leur façon de procéder.

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Avec toutes les news sur Athena ce serait dingue qu’ils gardent ce contrat…

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RafCorDel a écrit :



Le gratuit et l’open source c’est très bien, mais sur certains postes ça peut aussi couter cher en développement.





c’est le genre de trucs qu’on détaille dans un appel d’offres en général&nbsp;<img data-src=" />



Sinon personne n’a évoqué la compatibilité avec le SI des autres partenaires de l’OTAN ? Parce que sans insister lourdement, une armée européenne sans le soutien USA ne sait pas faire grand’chose à l’extérieur…


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rinac9 a écrit :



Bref, Le rapport efficacité au travail, coût, est bien plus favorable qu’un linux. Et en parlant du traitement de texte, les logiciels façon libreoffice, franchement soyons réalistes. C’est de la m* c’est pas intuitif, faut des heures pour le prendre en main, esthétiquement, on fait pas grand chose facilement. Alors former des milliers de personnes pour qu’ils arrivent a être efficace sur un autre logiciel moins bien, bah c’est débile.&nbsp;



à quel moment tu as besoin de taper du texte dans l’armée ?<img data-src=" />&nbsp;Les fameux rapports en trois exemplaires ?



Parce que perso ça fait des plombes que je n’ai pas touché à un traitement de textes, &nbsp;je fais tout dans le corps du mail.


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rinac9 a écrit :



N’en déplaise à tout les fans boys du libre, qui pensent que deux gusses dans un garage peuvent faire un logiciel complexe.



Bonjour le conditionnement&nbsp; : le coup du garage c’est pour les créateurs d’Apple.



Microsoft n’a pas créé grand chose, la souris et l’interface graphique, qui vous sont vous sont si chères, ce n’est ni i Apple ni Microsoft mais par le Stanford Research Institute puis «découvert» par les fameux Bil et Steve au Palo Alto Research Center.



&nbsp;Cela ressemble drôlement à un troll, mais je crains que ce ne soit que de la paresse intellectuelle (ce qui convient bien aux grandes entreprises, qui «délivrent» alors des solutions «clé en main»).

Je vous laisse découvrir ici, combien de superordinateur font tourner Windows…



Edit, les liens ne sont mal gérés…


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Sinon, on oublie aussi que le support des distributions Linux, c’est payant:

Si on prend RH, la version “Pro” est à US\(299/poste/an en prix publique.

et la version Entreprise à US\)
449/poste/an

&nbsp;&nbsp;

https://www.redhat.com/en/store/red-hat-enterprise-linux-developer-workstation#?…



Et pour Canonical, j’ai vu US$150/poste/an, mais je n’ai pas regardé les différences entre les 2 offres.



https://buy.ubuntu.com/collections/ubuntu-advantage-for-desktop?_ga=2.69842192.1…



Le support, c’est comme les assurances: ça coute cher jusqu’au jour où t’en as besoin !

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Ouahhhhh,



Tant d’arguments, c’est bô, très rassurant pour l’avenir ce genre de pensée…

C’est vrai qu’une équipe d’employés démotivés assistés d’employés externalisés à l’international sous-payés pour un logiciel au code fermé pour gérer l’appareil militaire cela donne tellement plus confiance…



Si c’est un troll, j’ai pas marché là, j’ai couru ;-)

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Jeanprofite a écrit :



Je vous laisse découvrir ici, combien de superordinateur font tourner Windows…&nbsp;





Pfff. Ce type d’argument est irrecevable: ce n’est pas parce que c’est le plus utilisé dans un contexte particulier que c’est ce qu’il y a de mieux dans l’absolue ! (et que c’est technologiquement supérieur)

Ou alors, on regarde le nombre de déploiement Windows ?


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Beaucoup semble oublier la recette magique pour imposer Windows partout :

La vente liée.

&nbsp;

Grâce à cela, les gens sont conditionnés à réclamer ce qu’ils connaissent déjà ou ce que le voisin connait.



Les superordinateurs demandes des connaissances et des compétences que les admins sys qui déploient du Windows n’ont probablement pas.

Le contrat Open Bar entre la Défense et Microsoft va-t-il rempiler pour quatre ans ?

  • La balle dans le gouvernement Philippe

  • Délit de favoritisme, selon le rapporteur de la CMPE

  • Une logique comptable et budgétaire

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