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Avec la neutralité du Net, Netflix défend surtout ses propres intérêts

Neutralité et intérêts

Avec la neutralité du Net, Netflix défend surtout ses propres intérêts

Le 19 juin 2017 à 10h15

Après avoir déclaré que la neutralité n'est plus son principal combat, Netflix se voit contraint de réaffirmer son attachement à l'égalité des contenus en ligne. Cet engagement en demi-teinte symbolise le rapport concret de l'entreprise au principe, vu comme un levier de négociation face aux opérateurs Internet.

Depuis des années, Netflix s'affiche en héraut de la neutralité du Net. Au moment où le principe de non-discrimination est attaqué de toutes parts outre-Atlantique, le patron du service de vidéo à la demande a déclaré qu'il ne s'agit plus de sa « principale bataille aujourd'hui ». Dans cet entretien à la Code Conference, fin mai, il estimait que l'administration Trump trouverait un moyen « de revenir sur les règles quoiqu'on en dise ».

Le sujet « n'est plus aussi important pour nous parce que nous sommes assez grands pour obtenir les accords que nous voulons » avec les opérateurs, admettait sans fard Reed Hastings. Ce revers public pouvait sembler surprenant de la part d'une entreprise qui s'est beaucoup affichée en défense de la neutralité du Net. Pourtant, c'est bien elle-même qu'elle défendait, en s'appuyant sur ce principe de non-discrimination.

Face à un tollé public, l'entreprise est revenue sur ses propos quelques jours plus tard, rejoignant une journée d'action prévue le 12 juillet. Ce qui n'enlève rien à son rapport utilitaire à la neutralité.

Les petites entreprises à l'avant-garde

« Un affaiblissement de la neutralité du Net aux États-Unis, s'il arrivait, n'affecterait sûrement pas nos marges ou notre qualité de services. Nous sommes assez populaires avec les internautes pour maintenir des relations stables avec les opérateurs » écrivait la société dans une lettre aux investisseurs (PDF), en janvier. Elle y défendait tout de même le besoin politique de ce principe, pour les plus petits acteurs.

En théorie, Netflix se voit donc en retrait du combat pour la neutralité. Dans son fameux entretien fin mai, Hastings affirme que « d'autres entreprises ont désormais besoin d'être à l'avant-garde » sur un sujet qui la concerne un peu moins aujourd'hui.

Face à la volonté de retrait de la neutralité du régulateur et de son nouveau président, Ajit Pai, Netflix s'est surtout exprimé via l'Internet Association, qui regroupe une grande partie des géants du Net, comme Amazon, Facebook, Google et Microsoft. Comme plus de 800 start-ups, l'association réclame la sauvegarde du principe de non-discrimination, jugé comme un avantage donné aux services Internet face aux opérateurs par l'administration Trump.

Un levier face aux opérateurs

L'enjeu concret pour la principale plateforme américaine de SVOD est l'interconnexion avec les opérateurs. Pour schématiser, elle se sert de la neutralité comme d'un argument de négociation avec les groupes télécoms, qui veulent la voir payer le trafic qu'elle envoie vers les internautes. C'est le combat qui a notamment émergé en 2014 avec Comcast et Verizon, via l'opérateur de transit Level3 dans ce dernier cas.

Dans ce bras de fer, Netflix a usé la neutralité du Net jusqu'à la corde, écrivant des billets de blog pour invoquer le principe lorsque la pression des opérateurs devenait trop forte. Dénoncer publiquement le rapport de force a aidé la société à défendre ses propres intérêts commerciaux.

C'était par exemple le cas en mars 2014, où Netflix assimilait directement neutralité et conditions d'interconnexion, vantant des articles qui s'appuyaient sur des données qu'il avait lui-même mis en ligne. Ces informations ne sont plus disponibles, mais le service continue de s'imposer comme une référence sur la comparaison des opérateurs, via son baromètre mensuel des fournisseurs d'accès et son outil de mesure de débit Fast.com.

L'une des victoires concrètes de Netflix, suite à ces bras de fer, s'appelle Open Connect. Il s'agit du réseau de distribution du service, comprenant des serveurs de cache directement chez les opérateurs, générant autant de trafic qui ne transite pas par l'Internet public. À une époque, certaines qualités vidéo étaient réservées aux opérateurs intégrant le programme. C'est l'une des premières briques visibles à l'arrivée de l'offre en France, fin 2014. Fin 2016, le service comptait pour près de 10 % du trafic entrant des fournisseurs d'accès français, selon les chiffres compilés par l'Arcep.

Un argument à double tranchant

Face à l'usage massif de la neutralité par Netflix, les opérateurs ont déjà tenté de la retourner contre le service. Les règles adoptées par le régulateur en 2015 ne concernent que les groupes télécoms, au grand dam de ces derniers qui réclament une parité avec les services Internet. Un faux pas du service vidéo a nourri cette volonté début 2016.

Des internautes américains ont prouvé que la qualité vidéo de Netflix était bridée à 360p sur certains réseaux mobiles. Il n'en fallut pas plus pour accuser des opérateurs mobiles d'atteinte à la neutralité. Manque de chance, c'est bien la plateforme elle-même qui limitait la qualité, spécifiquement chez les opérateurs surfacturant les dépassements de forfait, comme elle l'a admis. Selon elle, cela permettait à la fois d'économiser du débit sans différence perceptible sur un écran de smartphone.

La société a rapidement mis en place un réglage de qualité sur son application mobile, mais le mal était fait. Des opérateurs ont donc réclamé une enquête contre Netflix pour violation du principe de non-discrimination. Las, la FCC a répondu que la neutralité ne concernait bien que les groupes télécoms, le service étant donc hors de sa juridiction. De quoi alimenter le discours de double standard, qui est au cœur du retrait voulu par l'administration Trump.

Il reste donc à voir quelle sera l'action concrète de Netflix le 12 juillet, en dehors de l'affichage de son logo au sein des initiatives déjà en place. Face à la déception du public sur son « retrait » du combat, l'entreprise risque de devoir frapper fort pour conserver son image de défenseur de l'égalité des contenus sur Internet.

Commentaires (29)

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Après faut arrêter d’être dans un monde besournours. Si la neutralité disparait, ce qui va se passer c’est que les FAI vont faire des super promo pour leur nouvelle internet bridé. Les gens qui ont pas besoin de plus vont se jeter dessus. Puis petit a petit les prix vont remonter à leur niveau précédent. Et quand tu voudras le même internet que lorsque la neutralité du net étais en place tu devra payer tout a tas de suppléments “premium” pour ton bien … .

le but de la maneuvre est simple. C’est faire du fric. On est dans une société ultra capitaliste. Ceux qui te dise que c’est pas sens morale qu’il agissent sont des menteurs.

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T’as tout résumé. Si ça passe le net que l’on connait va disparaitre progressivement.

On va tendre vers un net qui va ressembler à de l’internet mobile avec un mélange de quotas et de site prioritaires.



Dans un autre sens, les “petits” sites n’ont pas besoin de bande passante, mais si tu veux lancer un concurrent à netflix, faudra passer par la case négo chez le FAI en premier, ce qui fausse vachement le jeu de la concurrence.

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En principe, la neutralité du net permet surtout d’accéder à l’adresse que l’on souhaite dans de bonnes conditions, sans avoir besoin de l’autorisation commerciale du FAI.



La libre-concurrence, toussa… n’est qu’une répercussion secondaire à la communication non-discriminée des paquets échangés via le FAI.

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Une solution pourrait aussi simplement d’imposer au niveau Etatique une règle simple pour l’accès aux données.



L’Etat se porte garant pour des IX principaux et statut que :



La neutralité doit être respecté à partir du moment où le fournisseur de contenu le met à disposition sur au moins un IX a ses frais lorsque ce contenu dépasse une bande passante de x% .



Et voila, problème réglé. Le FAI doit être transparent et se débrouille avec sa bande passante tant qu’on lui apporte le flux à un point d’échange définis.



La neutralité est non supportable quand le débit n’est pas symétrique, NetFlix c’est 90% de down qui vient des USA et 10 de UP vers les USA (et encore). C’est impossible de maintenir un accès non discriminant dans ces conditions.

 

PS : C’est ce que fait NetFlix d’ailleurs, avec ses serveurs en place chez les FAI, mais il faudrait le reglementer et mettre à disposition ces emplacements “de base”.

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Moi qui pensait qu’ils étaient de saints pourfendeurs de libertés…

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Tout ceux qui défendent la neutralité du net, le font dans leurs propres intérêts <img data-src=" />

Il se trouve juste que les divers intérêts convergent dans un but commun : conserver la neutralité.

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Ils ont qu’à limiter à 360p le débit vers la maison blanche, comme ça Trump verra que la discrimination, c’est mal.



–&gt;[]

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CryoGen a écrit :



Tout ceux qui défendent la neutralité du net, le font dans leurs propres intérêts <img data-src=" />

Il se trouve juste que les divers intérêts convergent dans un but commun : conserver la neutralité.







Exact. Et c’est aussi le nôtre, au final, en tant que consommateurs de services en ligne.



À suivre de près.


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La Net Neutrality de la Silicon Valley est une notion commerciale. Personnellement, je donnerais un peu plus de crédit à la définition de la Neutralité du Net par la Quadrature du Net.

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Quand on voit qu’en France, BouygTel et SFR/Altice vendent des contenus de presse écrite conjointes à la fourniture d’accès à internet, que Orange et BouygTel envisagent la virtualisation de leur box multimedia, la décision de Netflix ne fait qu’anticiper l’émergence des offres en partenariats commerciaux avec les FAI/câblo-opérateurs des contenus du web (conjointe avec l’émergence des smartTV, offres OTT et autres services des objets connectés IoT).

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Commentaire_supprime a écrit :



Exact. Et c’est aussi le nôtre, au final, en tant que consommateurs de services en ligne.







En tant que consommateur, MON intérêt c’est d’accéder en priorité à MES services en ligne.



Si je pouvais doubler mon débit “netflix.com” en sacrifiant la totalité de mon débit “aljazeera.net”, je le ferai.


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Tu voulais probablement dire “de saints défenseurs de libertés”

Car “pourfendeurs” veut dire le contraire. <img data-src=" />

À part ça, +1

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127.0.0.1 a écrit :



Si je pouvais doubler mon débit “netflix.com” en sacrifiant la totalité de mon débit “aljazeera.net”, je le ferai.



et si tu n’avais pas la possibilité d’accéder à aljazeera de façon “pratique” , tu en dirais quoi ?


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127.0.0.1 a écrit :



En tant que consommateur, MON intérêt c’est d’accéder en priorité à MES services en ligne.



Si je pouvais doubler mon débit “netflix.com” en sacrifiant la totalité de mon débit “aljazeera.net”, je le ferai.







C’est déjà le cas non ? Si tu vas sur Netflix sans aller sur autre chose, ton débit est bien exploité pour netflix seulement… Maintenant si tu parles du peering c’est un autre débat.


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donc au fonds heureusement que ton FAI ne bride pas netflix pour te faire regarder un autre service

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Un fournisseur d’accès qui ferrait que son travail et ne proposerai rien d’autre qu’un accès fibre 1Gbit avec la possibilité de choisir son modem avec un peering au top, je signe direct même s’il est plus cher. Si OVH pouvait faire de la fibre…

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L4igleNo1r a écrit :



Un fournisseur d’accès qui ferrait que son travail et ne proposerai rien d’autre qu’un accès fibre 1Gbit avec la possibilité de choisir son modem avec un peering au top, je signe direct même s’il est plus cher. Si OVH pouvait faire de la fibre…







+1. Ils ont potentiellement un client à Grenoble avec moi.


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CryoGen a écrit :



C’est déjà le cas non ? Si tu vas sur Netflix sans aller sur autre chose, ton débit est bien exploité pour netflix seulement… Maintenant si tu parles du peering c’est un autre débat.







Effectivement, je parle d’avoir un accès différencié par le réseau (infrastructure FAI + Peering).



Je suppose que les “gamers” ne seraient pas contre l’idée d’avoir un meilleur ping/lag/whatever sur battlenet, Uplay ou Origin ou je-ne-sais-quoi (quitte à payer plus, ou à sacrifier d’autres accès).



Pour moi le seul risque a la non-neutralité c’est que les FAI brident d’eux-même le réseau pour favoriser les partenaires ou brider les concurrents. On devrait donc obliger les FAI a fournir au moins une offre “neutre” plutot que d’interdire “tout ce qui est non-neutre”. Mais bon, c’est une vision personnelle de ce qu’est la liberté de l’offre/demande.


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Hum je vois mais il y a un soucis tout de même : prioritiser un flux pour une personne ce fait au dépend d’une autre personne. Il n’y a pas de magie…



Si moi je veux que mes paquets VoiP passent en priorité max, comme faire pour le joueur qui veut que ces paquets passent en priorité aussi ?



Seul la neutralité (avec une infra correctement taillée) permet d’y arriver au final = tout le monde traité pareil. Et à moins de saturer un peering ou l’infra interne, la QoS n’a pas vraiment de sens sur Internet.

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CryoGen a écrit :



Si moi je veux que mes paquets VoiP passent en priorité max, comme faire pour le joueur qui veut que ces paquets passent en priorité aussi ?







Bah, je vois cela comme sur un OS classique. Il y a des files d’attentes avec des priorités différentes (low, normal, high) et le FAI route en priorité la file “high”.



Les utilisateurs du réseau se partagent équitablement chaque file, mais c’est le FAI qui décide dans quel file va un paquet VoIP ou un paquet Battlenet.


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Dans le meilleur des mondes tu as raison. Mais prenons en exemple la période que j’attends avec impatience pendant laquelle des tas de gentils clients vont quitter leur chez eux pour aller tous dans des endroits où quasi mort le reste de l’année. Bien sur, ils vont y aller avec leurs smartphones voire pc portables adorés.



&nbsp;Et là, s'ils consomment beaucoup de bande passante, n'y a t'il aucun risque de surcharge du réseau ?       

&nbsp;Faut il que les fournisseurs investissent dans ces endroits pour une clientelle qui reste 1 mois 1/2 2 mois max ?






Je pense qu'il faut le faire... Un peu. Mais pas comme s'il étaient là tout le temps, ce n'est pas rentable économiquement. Donc, un peu QOS pour permettre à ceux qui passent encore des coup de fil de ne pas attendre 5 seconde la réponse de leur correspondant à cause de ceux qui regarde les contenus du Net même sur la plage alors qu'ils feraient bien de se bouger un peu le ... :D  






&nbsp;De plus, rien que pour le téléphone, la priorisation des flux est nécessaire je pense. Attendre 2 secondes le démarrage d'un téléchargement est négligeable mais pas au téléphone.
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Quand tout est prioritaire, plus rien de l’est.



Bon j’exagère un peu (et c’est pour le “meme” XD) mais l’idée est là. Ce qui est super avec ton cas, c’est que ton netflix prioritaire pourrait donc ce retrouver avec aljazeera prioritaire pour une autre personne… et donc revenir au point de départ de ton “besoin”.



Et puis je te raconte pas le bazar : il faudrait taguer tous les paquets avec des DSCP en prenant en compte la source et destination (ip+port) à moins de faire de l’analyse de niveau 7 pour tenter de reconnaitre l’application…


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De toute façon, s’il y a priorisation, ça veux dire qu’il y a quelqu’un qui décide quoi prioriser.

Si c’est :




  • le client : il met tout en high pour ne pas se faire bouffer de la bp par ses voisins.

  • le FAI : il fait du chantage aux fournisseurs de contenus pour qu’il raquent, et fait payer des options aux clients.

  • les fournisseurs de contenus : similaire au point 1.



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Et comment tu veux identifier le trafic prioritaire, vu que maintenant tout est chiffré ?

Ton cas montre un soucis majeur : il faut parler en clair (et avec un protocole standard) si tu veux pouvoir prioriser.



Et on priorise quoi et comment ? La VoIP (SIP/RTP) seulement ? Est-ce qu’on considère aussi la myriade d’alternatives propriétaires comme Skype, Whatsapp et compagnie ?

Quand des petits malins configureront leurs routeurs pour marquer les paquets “voip” pour leurs netflix ou leurs torrents on ferra quoi ?

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Je laisse le “comment on fait” aux FAI… après tout, ce sont eux qui le demandent.



Ce qui nous intéresse pour le moment c’est de savoir s’il est souhaitable d’autoriser ou d’interdire la gestion de la priorité des flux.



Perso, j’ai pas trop de contrainte de flux pour mes emails ou mes IoT mais j’en ai pour mes vidéos. Donc si on devait différencier les flux pour garantir la QoS je ne trouverais pas cela aberrant.

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Non mais faire de la QoS sur du LAN ou sur sa propre sortie internet ca ne me choque pas non plus.

Après sur le net, c’est différent : qui doit prendre la décision de prioriser tel trafic ? Pourquoi ? Dans quel cadre et limites ?



C’est juste impossible de concilier tout le monde… et surtout éviter les dérives possibles.

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La Neutralité du Net, c’est comme les Droits de l’Homme, ce sont des principes, pas des règles opérationnelles. Dans une Société qui respecte les Droits de l’Homme, on peut mettre les gens en prison, interdire des gens de s’exprimer dans certaines conditions, accéder à des informations précises, etc.



De la même façon, la Neutralité du Net n’interdit pas la QoS. Ceci-dit, peut-être que mon analogie est bancale, vu que l’Union européenne, dans sa définition de la Neutralité du Net, autorise les FAI à proposer des “services spécialisés” en complément d’un accès à internet “neutre”.

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l’application de QoS permettrait de favoriser les flux de dailymotion par rapport à ceux de youtube qui verrait donc sa qualité baisser “de force”: est-ce une atteinte à la neutralité ?



Si demain, Bouygues réduit l’accès au site internet orange.fr en bridant le débit à 2Ko/s (toujours de la QoS), est-ce que la neutralité est respectée ?


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Justement tout dépend du contexte.




  Est-ce que mettre en garde à vue un individu, est-ce que interdire l'accès d'une conférence de presse à des individus, est-ce que frapper des manifestants qui refusent d'obéir aux indications des forces de l'ordre, etc, sont des situations compatibles avec les Droits de l'Homme ?         






   Tout ça est défini par des règles dérogatoires aux principes fondamentaux qui permettent de respecter globalement ces mêmes principes fondamentaux, tout en facilitant le bon fonctionnement du système.

Avec la neutralité du Net, Netflix défend surtout ses propres intérêts

  • Les petites entreprises à l'avant-garde

  • Un levier face aux opérateurs

  • Un argument à double tranchant

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