Windows 10 supportera finalement les Atom Clover Trail d’Intel jusqu’en 2023
C'est lui qui a commencé
Le 20 juillet 2017 à 10h00
5 min
Logiciel
Logiciel
La politique de support de Windows 10 a créé brièvement de nouveaux remous, cette fois avec la génération Clover Trail des processeurs Atom. Bien que Microsoft ait réagi dans le « bon sens », le problème relance les débats autour des pilotes et du support technique par les constructeurs.
Microsoft avait déjà échauffé quelques esprits avec un Windows 10 seul réellement habilité à faire fonctionner des machines équipées de processeurs Kaby Lake ou Ryzen. Les raisons invoquées étaient techniques : ces produits étaient associés à des technologies récentes, donc pas ou mal prises en charge sur les versions précédentes.
Ce choix, probablement poussé par un Intel et un AMD peu enclins à développer des pilotes pour ces anciennes plateformes, a fait ressurgir le débat du support technique. Celui de Windows 7 est en effet bientôt terminé, mais pas le support de Windows 8.1, qui court jusqu’en 2023. Plus grave, le support classique est valable jusqu’à l’année prochaine, permettant normalement au système de recevoir des améliorations diverses, dont la prise en charge de nouvelles technologies.
Mais si on parlait de processeurs récents non supportés sur des systèmes plus anciens, la situation est cette fois inverse.
Adieu à Clover Trail...
C’est ZDnet qui a tiré le premier la sonnette d’alarme. Nos confrères indiquaient il y a trois jours que Windows 10 ne supportait désormais plus les machines équipées de processeurs Atom de la génération Clover Trail, surtout vendue durant les années 2013 et 2014.
Tout ordinateur ainsi muni d’une puce Z2760, Z2580, Z2560 ou Z2520 était ainsi concerné. Le problème s’est manifesté avec la Creators Update, dont la diffusion a commencé en avril. Rappelons que cet envoi se fait par phases, Microsoft commençant par les configurations les plus classiques et compatibles jusqu’à celles pouvant poser le plus de problèmes. Le souci n’a donc été détecté que tard.
Dans le cas des machines concernées, l’installation affichait un échec et avertissait l’utilisateur que Windows 10 n’était « plus supporté sur ce PC ». Un deuxième message, particulièrement étrange, demandait que « cette » application soit désinstallée puisqu’elle n’était pas compatible avec le système. Un message hors sujet puisqu’il n’était en aucun cas question d’une application, mais bien d’une incompatibilité avec le matériel.
... que Microsoft « ressuscite » jusqu’en 2023
Ce blocage était un vrai problème pour les possesseurs des machines touchées. Chaque mise à jour de Windows 10 s’accompagne en effet pendant 18 mois de « quality updates », à savoir des mises à jour contenant des corrections générales et surtout des patchs de sécurité, tous servis chaque deuxième mardi de chaque mois (les fameux Patch Tuesdays).
Mais sans pouvoir installer la Creators Update (version 1703), les utilisateurs sont coincés à l’Anniversary Update précédente (version 1607). En l’état, les utilisateurs n’auraient donc dû recevoir des mises à jour mensuelles que 18 mois après leur disponibilité, portant leur arrêt à début 2018. Microsoft a cependant décidé de remédier à cette situation.
Probablement pressé de toute part de confirmer cette situation après que la presse s’est emparée du sujet, l’éditeur a apporté un changement majeur à sa ligne habituelle de conduite : les machines équipées de processeurs Clover Trail recevront des « quality updates » jusqu’en janvier 2023. Une période qui ne doit rien au hasard, puisque c’est là que Windows 8.1 devra finir ses jours. Un Windows 8.1 qui, lui, n’avait aucun problème de support avec ces puces.
La politique globale ne change pas
Dans sa réponse donnée à ZDnet, Microsoft explique que sa politique de support est celle de « Windows as a service ». Elle va évoluer avec la confirmation des deux mises à jour majeures par an, mais le fond ne change pas : chacune continuera d’être servie par 18 mois de quality updates, donc de correctifs de sécurité et de résolutions de bugs divers.
Microsoft a donc mis en place le tapis roulant qu’il espérait. Windows 10 sera servi par deux cycles : des mises à jour fonctionnelles et d’autres pour l’entretien. Dans la grande majorité des cas, ce changement sera transparent pour l’utilisateur puisque les mises à jour se font de manière automatique.
La question se pose cependant d’éventuels autres matériels qui ne seraient ainsi plus supportés. Car Microsoft l’affirme à nouveau dans sa réponse : ce n’est pas lui qui décide unilatéralement de ne plus prendre en charge un matériel. L’éditeur explique que cette décision est prise sur la base d’une situation globale, dépendant surtout des pilotes fournis par les constructeurs concernés. Microsoft indique dans le cas présent qu’Intel ne supporte plus les processeurs Cover Trail, entrainant la suite.
Rien n'empêche la situation de se reproduire
Globalement, on pourrait donc être à nouveau confrontés à cette situation particulière. Microsoft peut en effet refuser le passage à la mise à jour fonctionnelle suivante si les pilotes présents (ou absents) ne permettent pas d’envisager une installation dans de bonnes conditions. Et si ce cas de figure fait tant parler, c’est parce que jamais auparavant la question ne s’était réellement posée pour un processeur.
Au vu des décisions prises par Intel et AMD avec les anciens Windows, il y a donc fort à parier que le travail sur les pilotes se fera sur Windows 10, et encore, pas nécessairement pour toutes les mises à jour majeures. Par contre, et c’est un point crucial, Microsoft devra améliorer sa communication. Il n’y aucune raison que Windows Update parle d’une application incompatible, alors qu’il devrait exposer clairement une situation qui, dans le fond, n’est pas de son ressort.
Windows 10 supportera finalement les Atom Clover Trail d’Intel jusqu’en 2023
-
Adieu à Clover Trail...
-
... que Microsoft « ressuscite » jusqu’en 2023
-
La politique globale ne change pas
-
Rien n'empêche la situation de se reproduire
Commentaires (21)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 20/07/2017 à 10h08
Vivement windows 11…. " />
Le 20/07/2017 à 10h13
Microsoft a donc mis en place le tapis roulant qu’il espérait.
tout à fait. " />
Le 20/07/2017 à 10h16
Vu le bord*l actuel et la politique d’abandon de ses clients par Microsoft (Windows 10 mobile, le non support surprise de certains materiel sans prévenir), perso, je suis en train de regarder pour passer à du full linux sur mes machines perso.
Par contre, restera le problème du smartphone (android n’étant pas à mes yeux une solution fiable).
Le 20/07/2017 à 10h28
D’ailleurs, est-ce que quelqu’un sait si ce nouveau cycle de mise à jour change l’ancien, parce que jusqu’à présent on avait 5 ans + 5 ans ?
Le 24/07/2017 à 15h43
Ben écoute, chez moi les problèmes sont d’ordre matériel ou causés par des logiciels fermés/blobs, pas par le code libre d’Android.
Sur une version précise il y avait des fuites de mémoire, c’est la seule fois où j’ai rencontré un problème qui n’était pas la cause de code fermé.
Le 20/07/2017 à 10h28
Ne me dites pas que le format binaire des drivers a changé d’une version de Windows 10 à une autre ?
Le 20/07/2017 à 10h44
Le 20/07/2017 à 10h51
Le 20/07/2017 à 11h39
Le 20/07/2017 à 12h03
Le 20/07/2017 à 12h29
Avant de crier au scandale et à l’obsolescence programmée , les Atom plus anciens ne posent aucun problème avec la Creator Update.
Du coup effectivement le problème doit plus venir d’Intel que de MS.
Le 20/07/2017 à 13h17
Cette génération d’atom utilise une puce graphique venant de powerVR et non de chez Intel, dont le driver cause des soucis (encore plus sous Linux).
La faute est surtout celle de powerVR qui ne fait pas le nécessaire puis suivre ses drivers ou de Intel qui a fait des choix douteux à cette époque.
Le 20/07/2017 à 14h51
ahhhh Intel et ces choix douteux. Carte mère workstation et support réseau des puces arrêtés à Windows 8.1 alors que la carte est toujours en vente actuellement => Résultat pas de trunking réseau et débit plafonné à 1gbs.
Le 20/07/2017 à 14h51
Le minitel est encore supporté?
Le 20/07/2017 à 14h52
Pour moi le vrai problème de Windows 10 ce sont les mises à niveau forcées, car si ça n’existait pas (comme les Windows précédents, à peu de choses près), il n’y aurait aucun souci de pilote ou support matériel qui arrive du jour au lendemain…
Là c’est pas facile de coller un autocollant “compatible Windows 10” car il évolue tellement, pas sûr que les drivers seront mis à jour à chaque mise à niveau (mise à jour de “fonctionnalité”).
Le 20/07/2017 à 23h03
de toute façon les tablettes sous ces processeur ont très mal vécu le passage à windows 10, j’ai dut downgrade ma samsung 500T vers 8.1 pour avoir quelque chose de correct..
Le stockage emmc est de piètre qualité aussi, ça n’aide pas au perfs …
Le 21/07/2017 à 00h22
Je partage pas cet avis
Les maj “forcées” sont un bienfait général (un peu à la méthode des vaccins)
MS devrait cependant être plus souple dans leur application (des efforts sont faits dans ce sens pour la Fall CU, mais y a encore qq améliorations possibles)
Si les anciennes branches fonctionnelles reçoivent toujours les maj de sécurité pendant un délai similaire aux anciennes versions de windows, la non compatibilité d’une nouvelle redstone ne diffère de la non compatiblité d’une nouvelle version majeure de windows que par un numéro.
S’il y a un souci, c’est que windows update autorise de tenter la MAJ alors que le matériel n’est pas compatible… Enfin si c’est le cas, puisque la news ne dit pas si l’update “ratée” a été poussée par MS ou forcée par l’utilisateur, ce que MS a déconseillé à plusieurs reprises.
Le 21/07/2017 à 04h14
Les MAJ de sécurité “forcées” ok ça passe, mais des MAJ de fonctionnalités (qui sont en réalité des mises à niveau pas propres du tout), qui peuvent supprimer des logiciels sans demander ou encore rendre du matériel non compatible, clairement non ce n’est pas une bonne pratique…
Avec ce genre de chose, on n’est jamais sûr de la date de fin de support pour un matériel donné, alors qu’avant il suffisait de lire la date de fin de support du Windows concerné, puisque sa base ne changeait que peu dans le temps (et donc les pilotes restaient compatibles).
C’est bien le 1er Windows qui force les constructeurs à mettre à jour régulièrement leurs drivers, c’est une absurdité tellement ça ne peut pas tenir, pour beaucoup de périphériques les constructeurs ne feront strictement rien.
Le 21/07/2017 à 08h28
Le 21/07/2017 à 18h24
Sailfish.
Et Android est fiable, l’application d’Android à un appareil de certains constructeurs ne l’est pas.
Le 21/07/2017 à 19h29
Android est fiable et pas buggé tant qu’il n’est pas installé en fait.