Plan fibre : sans accord, « il n’y aura pas d’autre choix que des voies plus coercitives »
Game of Fibres
Le 29 août 2017 à 06h31
12 min
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Alors que le gouvernement doit donner une nouvelle voie au très haut débit d'ici la fin de l'année, l'Agence du numérique contrôle au quotidien les mouvements des opérateurs. Pour son directeur, Antoine Darodes, une nouvelle répartition public-privé est à prévoir, avec la menace d'une planification publique plus forte sans accord.
SFR promet de « fibrer la France » d'ici 2025, quitte à concurrencer les réseaux publics. Orange remplace des déploiements de fibre publique dans certains départements, promettant des économies aux collectivités. Des industriels des réseaux publics rêvent de millions de foyers connectés en 4G fixe. Le gouvernement annonce, lui, une étape en « bon débit » en 2020 avant le très haut débit en 2022, avec une feuille de route pour fin septembre (voir notre analyse).
Entre ces feux croisés, l'Agence du numérique, qui pilote le plan France THD, tente de trouver ses marques. « Il y a une nouvelle donne, c'est clair, qui ne date pas des déclarations de SFR ou de juillet. En fait, cette nouvelle appétence des opérateurs privés pour investir (y compris dans des zones rurales) sur des ressources propres date de la fin de l'année dernière » nous affirme Antoine Darodes, le directeur de l'agence.
Avec lui, revenons sur l'état du plan et la navigation difficile entre les aspirations des protagonistes du dossier, qu'ils soient publics ou privés. L'institution prévient que sans réorganisation volontaire, attendue d'ici la fin de l'année, l'État pourrait sortir le bâton pour protéger cette infrastructure essentielle.
Orange, victoires et défaites avec les collectivités
Pour le directeur de l'Agence, le chamboulement du plan depuis juillet, amené par les annonces de SFR sur la fibre, est une bonne nouvelle. « En février, la Cour des comptes disait d'arrêter de déployer de la fibre jusqu'à l'abonné [FTTH] parce que c'est une folie. En juillet, plein d'opérateurs [Orange et SFR] disent qu'ils vont fibrer la France sur leurs fonds propres » résume-t-il, après un rapport au vitriol des gardiens des deniers publics, considéré comme obsolète par Bercy.
Pour Darodes, le plan est « un objet mouvant » qui n'en est pas à ses premières vagues. L'important est de trouver un nouvel équilibre entre les réseaux publics (initiés par les collectivités pour 43 % de la population la plus rurale) et les réseaux privés, dans les zones densément peuplées. De ce point de vue, l'Agence du numérique voit Orange comme un bon élève.
Depuis la fin 2016, l'opérateur historique démarche les collectivités pour reprendre des déploiements à son compte, en zones publiques. Deux ont accepté, à savoir le territoire de Belfort et les Hautes-Pyrénées (90 % des lignes pour 200 millions d'euros économisés, en théorie). D'autres ont refusé, comme les Bouches-du-Rhône et la Haute-Garonne, les projets étant trop avancés, ce qui nous a été confirmé.
L'agence se dit impliquée dans ces discussions, auprès des élus et en posant trois conditions à Orange. Les deux premières sont que l'opérateur garantisse la complétude (que toutes les lignes soient bien raccordées) et des délais aussi bons que ceux prévus par le réseau public. La troisième est que, si une collectivité refuse l'offre, le groupe télécom se conforme à ce refus. En clair, qu'il ne déploie pas sa fibre en parallèle d'un réseau public.
SFR et la « ligne rouge » à ne pas franchir
« Ces extensions [d'Orange] ne remettent pas en cause les investissements publics et privés déjà engagés » résume Antoine Darodes. C'est là que SFR peut inquiéter : « La ligne rouge est la duplication de réseaux publics par un opérateur ».
Pour l'agence, SFR n'apporte pas encore de garantie sur la complétude, sur les délais, quand il affirme clairement vouloir déployer sa fibre en parallèle de réseaux publics, notamment sur les marchés publics perdus (comme dans le Grand Est, point de départ de ses annonces). Comme nous le confirment l'Avicca (une association de collectivités) et l'opérateur, ce dernier maintient ses candidatures pour construire des réseaux publics subventionnés.
SFR devrait aussi garantir la complétude quand il fibre sur ses deniers, comme il l'a déjà fait sur d'autres dossiers. « En déployant en cherry-picking, oui, c'est très rentable d'aller à peu près partout en France. Si, à chaque fois, un opérateur laisse de côté les 40 % [de prises] les plus coûteux et difficiles, il sera extrêmement compliqué techniquement et financièrement de rattraper ensuite le reste en dentelle. Ce n'est pas acceptable » prévient Darodes.
La marque au carré rouge pourrait aussi reprendre des zones publiques, en accord avec les collectivités, sans doublon. « À peine 50 % des prises de la zone d'initiative publique sont totalement engagées. Il y a encore un terrain de jeu considérable pour que SFR puisse y déployer des réseaux sur fonds propres » propose notre interlocuteur. C'est cette piste qu'il compte défendre d'ici la fin de l'année.
Une fibre en zones moins denses à dédramatiser
Plus localement, les 14 millions de lignes fibre à construire en zones moins denses (agglomérations moyennes) préoccupent aussi le secteur. Orange doit fournir 90 % des déploiements prévus, contre 10 % pour SFR, avec un coinvestissement de Bouygues Telecom et Free. Face au refus de l'opérateur historique de lui donner une plus grande part, SFR l'a attaqué en justice, avec l'espoir d'un 50/50... Sur fond de retards des engagements, selon les collectivités.
Pour l'Agence du numérique, point de retard. 60 % des collectivités dans ces zones auraient signé une convention avec un opérateur (contre 100 % promis il y a plus d'un an), ce qui permet à ce dernier de verrouiller la zone, sans toujours fournir de calendrier précis. Selon Antoine Darodes, dont l'équipe « fait la chasse aux défaillances », aucun autre endroit que Lille Métropole n'aurait été abandonné par un opérateur.
La pose de fibre accélère, même si peu de données existent, tout juste des courbes dans les observatoires de l'Arcep. « En 2016, Orange a déployé 1,8 million de prises, SFR 150 000. Au premier semestre, SFR s'est formidablement réveillé. Il a déployé plus de prises en un semestre que l'an dernier » affirme l'Agence du numérique, qui compte s'associer au régulateur pour lui transférer la charge de l'open data (nous y reviendrons prochainement).
Dans les discussions à venir entre État et opérateurs, l'Agence du numérique prône une répartition des parties libres de la zone conventionnée entre les opérateurs qui le souhaitent... Bouygues Telecom et Free compris. « Dans un système où Bouygues et Free en font 0 %, contre 90 % pour Orange, faire prospérer une régulation symétrique (voulue par le législateur) est difficile » résume Darodes... Alors que l'Arcep elle-même prévoit des mesures a minima contre l'opérateur historique.
Réseaux publics : de bons chiffres, un marché de détail sous surveillance
Concernant l'objectif de 100 % de très haut débit (dont 80 % de fibre) de 2022, l'agence se dit sereine, « beaucoup plus qu'il y a un an, et encore plus qu'il y a deux ans sur les réseaux d'initiative publique ». Le taux de pénétration (la part de lignes avec des abonnés) est jugé bien supérieur à celui des réseaux privés équivalents, malgré des taux officiellement bien moindres.
« On compare des choux et des carottes. Comparons le taux de pénétration d'un RIP à un ou deux ans à celui d'un réseau privé à un ou deux ans. Une prise de réseau public a, en moyenne, moins de 18 mois contre quatre ans pour une prise « privée » » resitue Antoine Darodes. Il « surveille de très près » les réseaux publics ne proposant qu'un seul FAI : « Au bout d'un moment, il n'est pas normal de voir un réseau public n'accueillir qu'un opérateur de détail, notamment quand c'est celui d'un opérateur verticalement intégré », ce qui serait la majorité des cas. Des FAI comme Vitis (financé par la Caisse des dépôts pour dynamiser le marché) et Bouygues Telecom diversifient de plus en plus l'offre, affirme l'agence.
Le génie civil est aussi un dossier chaud sur les réseaux publics, l'accès à l'infrastructure d'Orange étant un point de discorde avec les collectivités (comme dans la Loire). Pas question que cela ralentisse la mise en place de la fibre rurale, pour l'agence. La situation se serait améliorée en quelques mois, sous l'égide de l'Arcep.
« Ce qui nous remonte beaucoup plus ces derniers mois, c'est un problème d'accès aux poteaux ERDF. C'est assez massif, assez généralisé et ça pose un nouveau problème » pointe Antoine Darodes. Là encore, l'enjeu est de faire comprendre à toutes les branches locales qu'il faut mieux coopérer avec les réseaux publics. Un travail de longue haleine, sachant que contrairement à Orange, « Enedis n'est pas du tout demandeur de ces travaux de remplacement d'ouvrage et n'a pas forcément anticipé les moyens à y consacrer », nous confirme un responsable de réseau public.
Vive la 4G fixe pour 2020
Il y a quelques semaines, le gouvernement annonçait une étape « bon débit » à 2020 (au moins 3 Mb/s) avant le très haut débit (30 Mb/s) en 2022. Pour l'agence, il s'agira plutôt de pousser 8 Mb/s, en comptant sur la 4G fixe (réseaux TD-LTE) sur un million de lignes, contre plusieurs millions voulues par les sociétés du secteur. Quand ces dernières démarchent activement les départements, l'institution parisienne ne perçoit pas de grande appétence des collectivités.
Le TD-LTE « a beaucoup plus de sens dans les zones où il y a déjà une boucle locale radio [comme le WiMAX] », bien moins dans le reste du territoire, pense l'Agence du numérique. Au-delà des infrastructures, l'institution pointe des fournisseurs d'accès bien moins connus que les quatre grands opérateurs nationaux. Sans ces marques, il est difficile de faire accepter ces réseaux aux habitants, qui se sentiraient délaissés avec des opérateurs différents.
Une modification du cahier des charges du plan France THD pourrait aider ces réseaux radio dans des territoires précis, par exemple en revoyant la subvention des équipements de réception (satellitaire ou hertzien), la communication ou la gestion des déploiements de montée en débit (sur le réseau ADSL) quand des pylônes existent déjà à côté. « Nous ne pouvons pas financer des équipements de réseau qui ne sont pas réutilisables demain. Nous avons donc du mal à subventionner de nouveaux pylônes, parce que les réseaux de demain sont en FTTH. »
Alors que tous les logements doivent être entièrement à 30 Mb/s en 2022, à quoi servira une étape à 8 Mb/s en 2020 ? « Le plan France THD va, dans les zones rurales, accroitre la fracture numérique. Quand vous apportez de la fibre à certains, ça devient insupportable pour ceux qui restent à 512 Kb/s. Injuste même. Il faut que ceux qui sont mal lotis voient que ça bouge » répond l'institution.
« Par contre, passer du 8 Mb/s au 30 Mb/s demande quand même d'avoir 24 mois de vraie accélération des réseaux FTTH. Là on a un fossé, poursuit-elle. On est sur une régate dans la traversée du Pacifique, [l'objectif 2020 est] une bouée technique intermédiaire qui nous dévie un petit peu de notre cap. »
La menace du bâton pour obtenir un accord
Encore faut-il que tout ce beau monde se mette d'accord, au mieux d'ici fin septembre. Pour l'agence, les investissements publics et privés fixés doivent être protégés, le reste pouvant être négocié. Elle dit avoir une nouvelle répartition à proposer, comprenant les mouvements souterrains constatés chez les opérateurs. La renégociation serait similaire à celle de 2011, qui a défini les zones actuelles de déploiements public et privé... Cette fois, avec une plus grande part de privé.
« Nous sommes sur des infrastructures essentielles, qui sont des monopoles naturels. On ne peut pas laisser les forces de la jungle se déployer de manière erratique. On a besoin d'un plan où chacun trouve sa place et mette son énergie » pense le directeur de l'agence, qui compte sur le gouvernement pour siffler la fin de la récré. En l'état, « envisager des sanctions est illusoire », mieux vaut encore jouer du soft power, transparence des données en tête.
« À défaut [de consensus], même si ce n'est pas l'esprit du plan de 2013, il n'y aura pas d'autre choix que des voies plus contraignantes, plus coercitives, de planification publique plus forte » prévient Antoine Darodes. Le sénateur Patrick Chaize, aussi président de l'Avicca, songe par exemple à une loi protégeant les réseaux publics. Réponse d'ici la fin de l'année.
Plan fibre : sans accord, « il n’y aura pas d’autre choix que des voies plus coercitives »
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Commentaires (47)
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Abonnez-vousLe 30/08/2017 à 07h40
FreeWifi, cette blague, avec ses 100Ko/s max et tous les ports fermés excepté 443/80/1080…
Tous les Wifi publics c’est de la daube, même quand les box sont raccordées sur la fibre la limitation est la même.
Le 30/08/2017 à 08h36
c’est bon pour dépanner (connexion temp. HS, déplacements, voyage, etc…)
vu le débit (faible), “ça craint” de surfer avec ça (c’est qu’on s’habitue vite à SES 28Mbts….lol) ! " />
Le 30/08/2017 à 09h01
Le 30/08/2017 à 09h16
si l’Etat n’avait pas vendus NOS autoroutes*, il “toucherait” les 2 Mllds.de bénéfices/an
qu’il “pourrait” investir dans un “Réseau Fibre” qu’il louerait aux Opérateurs !
* merci D. De Villepin (2005)
Le 30/08/2017 à 09h39
avec 28Mbts. (VDSL), je me suis, certes, “un privilégié” (je sais), maintenant si je me compare
à des amis qui sont “en Fibre 200Mbts., et SI je “lorgne” du côté de ceux ““en 1Giga”“, alors là …………….. !
Le 30/08/2017 à 10h19
Le 30/08/2017 à 11h38
Ouaip… Je m’estime chanceux perso…
880Mb en down, et 295Mb en up… Pour 10€/mois… Après avoir galéré avec de l’ADSL moisi, ça fait plaisir !
Le 30/08/2017 à 15h21
Tant qu’à faire de l’histoire, faudrait se souvenir que le lancement commercial du Minitel c’est 1982.
Donc les plans pour ralentir la percée Internet, c’était pour protéger une technologie devenue obsolète.
Mais avant le décollage d’Internet, les étrangers de passage à la maison étaient plutôt bluffés par ce petit écran qui rendait quelques services, comme le classique annuaire, les billets de train (on se demande d’ailleurs si l’ergonomie des applications SNCf a fait mieux ou pire depuis " />), et, déjà, le calcul d’itinéraire routier.
Un autre aspect méconnu du minitel est son usage par les VRP: Le soir à l’hôtel un appel au 3614 de la société et les contrats étaient remontés dans la journée. À cette époque, le nom portable désignait un ordinateur portable (mais lourd), et celui des VRP avait une carte modem.
Le 30/08/2017 à 20h25
Le 31/08/2017 à 08h01
Le 31/08/2017 à 08h55
C’est sûr que pour faire du streaming vidéo 4K, une connexion 4G fixe ou satellite est suffisante, mais la fibre jusqu’à l’abonné est indispensable pour profiter des nouveaux usages à venir (télémédecine, télétravail, etc) car la stabilité de la connexion (latence, gigue, déconnexions intempestives, etc) et les débits sont meilleurs.
Dire que la ruralité est un no-man’s-land qui coûte trop cher à équiper en fibre FttH, c’est faire l’impasse sur l’aménagement du territoire et c’est handicaper l’avenir de90% du territoire et d’1 Français sur 3. D’ailleurs, le déploiement de la fibre FttH est un investissement (une dépense qui engendre un chiffre d’affaire futur), ce n’est certainement pas une dépense à perte. Tout ça pour dire que la 4G et le satellite, c’est bon pour les îles éloignées des côtes ou dans les milieux de haute-montagne.
Concernant le minitel (et le réseau cuivre), c’est bien grâce au plan d’investissement du monopole d’État des années 1970 que la France a eu ce réseau informatique qui permettait dans les années 1980-1990 de passer ses commandes à distance, s’inscrire à l’université, etc, pendant que la plupart des autres régions du Monde utilisaient le papier (et ce, bien avant Google et Amazon). D’ailleurs, si internet a eu du mal à se démocratiser à la fin des années 1995-début 2000, c’est un peu à cause du succès du Minitel. Et si l’ADSL a connu un tel essor dans les années 2000 en France, c’est bien grâce au réseau cuivre monopolistique accessible même dans les zones très reculées (ceci-dit, sans ce réseau cuivre étendu, peut-être que la France serait déjà équipée en fibre FttH depuis plusieurs années… ou pas, car sans la rentabilité de l’ADSL, comment financerait-on les investissements actuels du réseau fibre?).
En tout cas, pourquoi ne fibrer que les zones de population dense ? Pour laisser 4 opérateurs faire de la rentabilité à court terme ? au lieu de réaliser de vrais investissements dont la population a besoin et profiterait pour les 50 prochaines années ?
Le 31/08/2017 à 10h17
Le type m’avait expliqué ça en gros et je ne me souviens pas super bien, mais typiquement la fibre qui relie trifouillis à champignac, en pratique elle ne sert à rien parce que les deux sont reliées à la sous-préfecture du coin. Ensuite ils tergiversent des plombes avant de laisser le privé s’y connecter, alors que si tu veux vendre la FTTH… il te faut les infras maintenant et pas dans 3 ans, et je crois que leurs tarifs sont totalement déconnectés du marché.
Le 31/08/2017 à 13h25
Le 03/09/2017 à 23h53
1982 c’est la date de lancement, pas la date ou chaque francais a recu son Minitel.
Ce qui est arrive plus tard vu le prix exhorbitant des composants et vu que la presse francaise faisait deja son lobbying pour freiner le deploiement, comme c’est dans leur habitude des qu’ils doivent s’adapter a l’arrive d’une nouvelle techno…
Mais on en revient encore au meme point souligner par la Cour des Comptes:
A savoir que le gouvernement de l’epoque a impose une technologie a grands frais et grace au monopole de France Telecom, a deliberement EMPECHE l’arrivee d’autres offres concurrentes sur le marche francais:
Comme CompuServe par exemple, qui offrait file sharing et un access limite a Internet des les annees 80 !!
Et comme c’est souvent le cas avec le “made by french government”, l’exportation du Minitel a l’etranger fut un echec, alors que Compuserve a eu un succes certain.
Donc non messieurs, un gouvernement qui impose des technologies a pour effet certain de couter une fortune, de freiner les deploiements et d’empecher des technlogies plus innovantes et moins couteuses d’emerger.
Le 04/09/2017 à 02h35
“télémédecine, télétravail”
Teletravail, une connexion ADSL suffit toujours amplement.
Telemedecine, le patient doit aller dans un etablissement equipe (typiquement clinique, hopital), donc peut probable que cet etablissement se trouve dans un endroit desertique. Idem pour le chirurgien, sa chirurgie a distance ne se fera pas depuis son ile privee uniquement deservie en Satellite…
“Dire que la ruralité est un no-man’s-land qui coûte trop cher à équiper en fibre FttH”Oui c’est bien trop cher a equiper en FTTH.
Et je dis simplement qu’il y a deja des techologies qui permettent de resoudre le probleme pour un cout nettement inferieur (4G, Wimax, Satellite, BPL etc.)
Et je dis egalement qu’il y a des technologies encore plus efficaces, qui n’ont pas encore ete inventees ou deployees, et qui ne le seront jamais si toutes les ressources financiaires sont uniquement allouees de force pour le FFTH uniquement
Ou en serait le reseau 4G aujourd’hui si l’Etat avait oblige les operateurs a mettre toutes leurs ressources financiaires dans le FFTH uniquement ?Les zones faiblement peuplees non rentables pour la fibre, sont devenues rentables avec la 4G… L’innovation technologique resoud ces problemes qui semblaient insurmontables il y a seulement 10 ans…
“D’ailleurs, si internet a eu du mal à se démocratiser à la fin des années 1995-début 2000, c’est un peu à cause du succès du Minitel”
Non. C’est parce qu’il n’y avait pas d’autre choix possible jusqu’en 97⁄98.
Pour laisser 4 opérateurs faire de la rentabilité à court terme”
Oui, laissons les faire. Sans rentabilite, pas d’economies, sans economies, pas d’investissements.
Et arretons de leur imposer une techno. On voit tres bien qu’a mesure que la technologie s’ameliore et que ces zones blanches deviennent rentables, les operateurs ne se genent pas pour aller chercher ces nouveaux clients.
Le 29/08/2017 à 06h53
Quel bazar, c’est beau l’efficacité du “tout privé” ou du “PPP” …
Alors qu’avec un investissement public massif sur du FTTH dès le début, Il y aurait pu avoir
Le 29/08/2017 à 07h33
Petite question, lorsqu’une ville à un réseau Fibre “public”. Orange/SFR/… se raccorde à quel niveau ? Qui fibre l’immeuble ?
Le 29/08/2017 à 07h34
SFR promet de « fibrer la France » d’ici 2025, quitte à concurrencer les réseaux publics. Orange remplace des déploiements de fibre publique dans certains départements, promettant des économies aux collectivités. Des industriels des réseaux publics rêvent de millions de foyers connectés en 4G fixe.
on le voit c’est du GRAND “n’importe-quoi” !
ça NE m’étonne pas qu’en 8 ans (d’existence commerciale)
elle n’ait pas avancé de bcp. “leur Fibre” !!! " />
Le 29/08/2017 à 08h03
Le 29/08/2017 à 08h06
je pensais un peu la même chose en le lisant… Promettre c’est bien beau mais ça engage à quoi ? (sachant qu’SFR n’a plus beaucoup de crédibilité à perdre)
Le 29/08/2017 à 08h15
Tant que la loi/le règlement (ou à défaut, des engagements contractuels “forts”) n’aura pas fixé la contrepartie précise du non respect des engagements des opérateurs dans le domaine de la fibre, toutes les promesses de ces derniers ne seront que du bruit, du vent.
… Comme maintenant, quoi.
Le 29/08/2017 à 08h18
Le 29/08/2017 à 08h25
Le 29/08/2017 à 08h34
+1
Le 29/08/2017 à 08h40
Quand je trouve ma connexion trop lente, je switch en wifi 4G via mon portable.
Et déjà demandé pour avoir la fibre et je ne suis pas prêt d’être raccordé…
Le 29/08/2017 à 08h45
Utiliser une techno mobile pour une boucle locale, c’est un gâchis de bande passante potentielle.
Le 29/08/2017 à 09h03
Je suis le seul à estimer qu’en raison de la fiabilité et durabilité de la fibre par rapport au cuivre, il aurait mieux valu que l’État et les collectivités prennent les devants, et équipent tout le monde, tout en louant les lignes aux différents FAI privés ou associatifs ?.. Certes, c’est un investissement de dingue, mais qui pourrait ensuite être rentabilisé et devenir une véritable pépite pour les finances publiques et locales, et ce, sur du très long terme…
Là j’ai l’impression qu’on reproduit les mêmes erreurs qu’avec le cuivre, mais en pire…
Le 29/08/2017 à 09h05
Non non tu n’es pas le seul, c’est même mon commentaire en tout premier qui rejoins le tien :)
Mais bon si Hollande, Macron, … étaient au service du peuple ca se saurait … seul satisfaire les lobbies, les copains sont leur priorités
Le 29/08/2017 à 09h08
Dans le mobile, les opérateurs privés sont encouragés depuis 20 ans à se faire concurrence par l’infrastructure. Mais dans le fixe, dès qu’un établissement public met des sous sur la table : vite, un monopole pour protéger l’investissement !
Dans le cas de la fibre, la question est de savoir si les opérateurs ont un devoir de déployer des prises non rentables (en se rattrapant in fine sur les abonnements des autres), ou si cela incombe à la solidarité nationale (financée par l’impôt). Réduire les inégalités n’est pas la mission du privé. Sauf que la liste des raccordements compliqués n’est pas identifiée autant en amont, pour que l’état se limite à elles. On met la charrue avant les boeufs.
Le 29/08/2017 à 09h10
+1, avec SFR, les promesses n’engagent que ceux qui y croient… Bouygues n’a pas les moyens de ses ambitions, Free monopolise ses crédits pour le réseau mobile, et Orange se comporte comme s’il n’y avait pas de concurrence.
On est mal barré !
Le 29/08/2017 à 09h12
Dans ce cas, laisser le privé fibrer tout ce qu’il veut sous condition d’accès aux concurrents (comme le cuivre), et les finances publique fibrer tout ce qu’ils ne veulent pas, mais avec la collectivité propriétaire de ces lignes et les louant aux FAI.
Le problème c’est que les FAI ne diront jamais directement qu’ils ne veulent pas fibrer tel ou tel endroit car pas suffisamment rentable à court terme pour eux. Jeu de dupes !
Le 29/08/2017 à 09h21
Il n’y a pas de raison objective (à mon sens) de laisser le profit facile aux entreprises privées et de charger les finances publiques des pertes, sur un même secteur d’activité. S’il y a une mission de service publique dans l’équipement et le raccordement des citoyens à la fibre optique/THD, alors soit on le fait dans le cadre d’une délégation de service publique (au privé, avec les engagements législatifs, réglementaires et contractuels qui vont bien), soit c’est la nation qui le prend à sa charge mais qui reste alors globalement maître d’œuvre et maître d’ouvrage.
Dans ce dernier cas, il ne me semble pas difficile d’évaluer une redevance moyenne “à la prise” (par exemple) pour les opérateurs locataires des réseaux…
Vu la numérisation des procédures et relations entre le citoyen et son administration, la mise en question de la mission de service publique pour l’accès aux réseaux me paraît déjà tranchée.
My2¢
Le 29/08/2017 à 09h39
Le 29/08/2017 à 09h43
Ce qui est marrant et on en revient toujours au même c’est la différence entre la théorie et la pratique.
Sur les réseaux déployés :
ZMD : taux de passage de la fibre depuis l’ADSL on atteint parfois des taux de 90% à certains endroits (en moyenne 65%).
ZTD : taux de passage de la fibre depuis le VDSL/CABLE/… on constate des taux de transformations de 15⁄20% (en moyenne 40%)
Le coût d’une prise THD rurale : 800/1000€
Le coût d’une prise THD urbaine : 400/600€
Pour 1000 prises rurales : on rentabilise 65% du millions d’euros engagés
Pour 1000 prises urbaines : on rentabilise 40% de 600k€ engagés
Soit un investissement opérationnel de 650k€ pour la zone rurale contre 240k€ pour la zone urbaine.
In fine, si une fibre rapportait 7€ par mois à son propriétaire on arriverait à une rentabilité annuelle de 5,46% pour la fibre rurale et 5,6% pour la fibre urbaine.
Ce ne sont pas des chiffres totalement aléatoires ce sont des chiffres (approximatifs) qu’on trouve dans pas mal de rapport.
Mais bon en terme de communication il est plus intéressant de dire qu’on a fibré 3.0000.000 de foyers (avec seulement 500.000 abonnés) plutôt que de dire qu’on à 700.000 abonnés alors qu’on a “seulement” 2.000.000 de foyers fibrés.
Le 29/08/2017 à 10h50
Merci pour ta mise en perceptive.
Mais comment une transformation de 15 à 20% donne 40% d’usagers en fibre ??
Tu es sur d’utiliser le bon terme pour investissement opérationnel. Je n’ai pas trouvé de définition pour cette notion qui m’est inconnue mais wikipédia, je trouve: “Pour une entreprise, la décision d’un investissement opérationnel
revient au calcul de la valeur présente de l’actif créé par le projet et
de sa comparaison au coût du projet” Or l’actif n’est-il pas le coût de l’investissement total ( 1 million pour le rural et 600K pour l’urbain). Là tu semble plutôt parler de la somme d’argent qui a produit un résultat.
Le 29/08/2017 à 10h52
OSEF de leur 4G pourrie.
Moi je veux un bon ping ! :(
Le 29/08/2017 à 11h46
Le 29/08/2017 à 12h59
[citation]le gouvernement annonçait une étape « bon débit » à 2020 (au moins 3 Mb/s) avant le très haut débit (30 Mb/s) en 2022.[/citation]
He ben, faut pas avoir honte… 30 Mb/s du très haut débit… ok danc les campagne ils seraient content les gens s’ils peinent déjà à avoir 1 Mb/s, mais tout de même… ce n’est que du “haut débit” (et encore).
Le 29/08/2017 à 13h29
Je prendrai la fibre quand Free sera disponible dans mon village. Là le gestionnaire du réseau c’est TUTOR, et donc c’pas possible.
Le 29/08/2017 à 13h48
bof bof pas forcément
tu sais y a eu bcp de volonté publique dans certains départements
avec beaucoup d’argent investi, au début par exemple en moselle qui a commencé à bosser dès 2005
c’était une vraie boucherie, il y avait un budget de 30 millions (qui a fait x2) en public, avec réouverture de routes fermées - de 6 mois plus tôt
au final, personne n’a eu la fibre
mnt c’est orange qui s’occupe du PPP et ca commence à s’installer
bref tout ça pour dire que les services publics ne savent pas forcément planifier ce genre de travaux
après si tu veux dire qu’il faut qu’il faut y avoir une centrale publique qui gère tout depuis un ou plusieurs gros centre nationaux (par ex dans toutes les zones non denses), c’est oublier les difficultés de communication propre à l’aménagement du territoire.
Le 29/08/2017 à 13h52
oui je suis plutôt d’accord avec toi
mnt tu as aussi des ZTD qui étaient des no man’s land ADSL (ceux là ils sont déjà fibrés heureusement)
perso j’ai le bonheur d’être dans une zone cable où on a le seul lotissement du village à ne pas être cablé
je me fais donc avoir :(
Le 29/08/2017 à 14h13
Ouais mais on gagne une étape marketing pour le Ultra Haut Debit, le Méga Haut Débit et le Giga Haut Débit!
Le 29/08/2017 à 18h23
30 millions pour construire une réseau en Moselle ???
C’ était une promesse politique ou un foutage de gueule ?
Cela coûte combien le génie civil pour placer la fibre à ton avis ????
500 m de route à ouvrir pour changer la tuyauterie d’ un égout cela dépasse le million d’ euros lol !!!
Bah oui.
Il faut bien la placer quelque part la fibre.
On va pas mettre des poteaux télégraphiques à Metz Pour qu’ ils la reçoivent.
On peut aussi la déposer au fond d’ un canal mais même topo.
Un bateau qui déroule de la fibre, cela coute combien chaque jour ????
C’ était donc juste une promesse politique destiné aux gogos pour garantir à ses promoteurs une bonne soupe le lendemain grâce à leurs votes.
Le 29/08/2017 à 20h23
Dans ma ville de 40000 habitants c est Orange qui est en train de fibrer.Ils ont eu la bonne idee de commencer par les quartiers les plus loin du centrale telephonique dont mon lotissement.resultat vu nos debits ADSL pas terrible et les frais de raccordement offerts ils font un carton et ont gagné plein de nouveaux abonnés fibre (au moins dans mon lotissement)
Le 30/08/2017 à 04h32
“Quel bazar, c’est beau l’efficacité du “tout privé” ou du “PPP” …”
C’est clair que tous ceux qui se souviennent des annees 90, sont nostalgiques du tout publique. " />
Quelle belle epoque que celle du Minitel et des connexions Internet proposees a un prix stratospheriques par France Telecom, dans le but assume d’empecher la percee d’Internet en France…
Un peu d’Histoire:
http://www.slate.fr/story/136043/rapport-internet-france-1997
A noter que tu fais la meme erreur que celle relevee par la Cour des Comptes.
A savoir que tu voudrais fibrer tous les deserts de metropole au pretexte que tu as un village de 2 personnes qui s’y trouve…
Alors que des technologies alternatives sont developpees pour resoudre ces probleme a moindre frais (4G Fixe, Wimax, Satellite & Co)
En obligeant les acteurs prives a allouer tous leurs capitaux dans la fibre, tu les empeches d’investir et d’innover dans des solutions alternatives, plus rapides a deployer et moins couteuses.
Donc de fait, tu retardes l’arrivee du THD sur le territoire francais et tu coupes un bras au moutontribuable au passage.
Le 30/08/2017 à 05h19
Bah virtuellement y’en a pas … Quand tu vois que SFR a perdu les commune autour de Lille parce qu’ils ont rien branlé.
Qui a repris ? Bah Orange.
Le 30/08/2017 à 06h44
Quand les gros FAI nationaux sont absents d’un Réseau d’Initiative Publique, les usager gagnent la vitesse de la fibre, mais perdent les avantages des Réseau nationaux :
Pour Freeadsl, par exemple, il y a FreeWifi qu’on peut retrouver en déplacement et des tarif avantageux pour freeMobile.