Connexion
Abonnez-vous

Terrorisme : dernière ligne droite pour le projet de loi post-état d’urgence

Le jour d'après

Terrorisme : dernière ligne droite pour le projet de loi post-état d'urgence

Le 09 octobre 2017 à 10h00

Les parlementaires se réuniront aujourd’hui à 16 heures pour arbitrer la version finale du projet de loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. Plusieurs points d’arbitrage touchent au droit des nouvelles technologies.

Après les sénateurs, les députés ont adopté à leur tour le projet de loi anti-terroriste déposé par le gouvernement, pour y apporter plusieurs modifications. Cet après-midi, la commission mixte paritaire se réunira en CMP pour départager les différences entre les deux versions.

Le temps presse puisque ce texte est destiné à prendre la suite de l’état d’urgence qui s’achèvera au 1er novembre prochain. On retrouve d’ailleurs dans ses lignes, plusieurs dispositions inspirées de cet état exceptionnel. Si l’analyse est contestée par l’exécutif, c’est en tout cas celle faite par Bernard Cazeneuve lors d’une conférence « Nuit du Droit », organisée la semaine dernière au Conseil constitutionnel.

Zone de protection, fermeture des lieux de culte

Ainsi, le Préfet pourra décider de mettre en place des périmètres de protection dont l’accès sera contrôlé dès lors qu’un lieu ou un évènement sera exposé à un risque terroriste à raison de sa nature et de l’ampleur de sa fréquentation.

Le même pourra décider la fermeture des lieux de culte « dans lesquels les propos qui sont tenus, les écrits, idées ou théories qui sont diffusés ou les activités qui se déroulent provoquent à la violence, à la haine et à la discrimination et provoquent à la commission d’actes de terrorisme ou font l’apologie de tels actes ». Le texte déborde ainsi de la seule lutte contre le terrorisme.

En outre, suite à un vote des députés, des propos diffusés sur Internet pourront à eux seuls justifier cette décision de fermeture.

Les mesures individuelles de surveillance

Des mesures individuelles sont prévues par le même texte à l’encontre de certaines personnes. Il s’agit de celles à l’égard desquelles il existe des raisons sérieuses de penser que leur comportement « constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre publics » et qui, soit sont en contact avec des groupes terroristes, soit soutiennent, diffusent ou adhèrent à la commission d’actes de terrorisme ou en font l’apologie.

Elles pourront se voir astreintes à rester dans un périmètre de la taille de la commune, pointer au moins une fois par jour à la police, et déclarer leur changement de lieu d’habitation. À titre alternatif, au lieu du pointage, la personne soupçonnée pourra porter un bracelet électronique.

L’obligation de déclarer ses identifiants

En lieu et place de ces mesures, les députés ont réintroduit une obligation initiale qui avait sauté au Sénat. Elle vise notamment à obliger les suspects à déclarer durant 6 mois, l’ensemble de leurs identifiants électroniques, sachant que si cette mesure ne concerne pas les mots de passe, son spectre d’application est très vaste pour ne pas dire indéfini. Soit un joli terreau pour une possible censure constitutionnelle

Députés comme sénateurs ont validé le principe des visites et saisies notamment informatique, deux miroirs des perquisitions chères à l’état d’urgence.  Avec une nuance : il faut cette fois l’autorisation initiale du juge des libertés et de la détention du tribunal de grande instance de Paris, saisi par le préfet.

Nouveauté à l’Assemblée nationale : le ministère de l’Intérieur devra informer « sans délai » les deux chambres des mesures de surveillance, des visites et des saisies mises en œuvre sous le règne de la nouvelle loi jusqu’au 31 décembre 2020.

À cette fin, les autorités administratives, essentiellement les préfets, devront « leur transmettre sans délai copie de tous les actes qu’elles prennent en application de ces dispositions. L’Assemblée nationale et le Sénat peuvent requérir toute information complémentaire dans le cadre du contrôle et de l’évaluation de ces mesures. »

Géolocalisation en temps réel, enquêtes administratives

Toujours chez les députés, a été ajoutée la possibilité, pour les investigations relatives aux infractions de terrorisme, de procéder à la géolocalisation en temps réel d’une personne ou d’un véhicule, sans le consentement de son propriétaire.  

Même sens pour la réalisation d’enquêtes relatives aux emplois publics relevant en particulier des missions de souveraineté de l’État ou du domaine de la sécurité ou de la défense. Désormais, afin de déceler des incompatibilités avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées, ces enquêtes pourront être menées en vue de s’assurer que le comportement des personnes n’est pas devenu, avec le temps, incompatible avec leur poste.

Remarquons au passage que ces enquêtes pourront être nourries par la consultation de l’ensemble des fichiers relevant de la sécurité de l’État.

Des boites noires étendues jusqu’en 2020

D’autres traitements automatisés sont programmés par les parlementaires dans le cadre du passager name record (ou PNR).  Comme l’a signalé la CNIL, « le traitement mis en œuvre au niveau national est en outre plus étendu que ce que prévoit la directive [PNR], dans la mesure où il peut être utilisé, par les services de renseignement, à des fins de prévention des atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation ». 

Outre la mise à niveau du code de la sécurité intérieure relative à la surveillance hertzienne, censurée dans sa première version parle Code de la propriété intellectuelle, le projet de loi étend désormais l’expérimentation des boites noires jusqu’en 2020. Le rapport d’étape parlementaire, lui aussi programmé par la loi renseignement, a été repoussé tout autant de deux années par les députés.

Selon le gouvernement, à l’origine de l’amendement modifiant ce terme, « la date de 2018 retenue par le législateur au moment de l’examen du projet de loi relatif au renseignement semble cependant prématurée et il apparaît que le bilan qui pourrait être tiré de la mise en œuvre de cette technique de recueil de renseignements au 30 juin 2018 ne permettra pas au Parlement de se prononcer de manière satisfaisante sur l’opportunité de pérenniser cette technique ou d’y mettre fin ».

Commentaires (58)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

Et dire qu’on nous demandait de faire barrage au FN, et pour finir on se retrouve avec ça.

votre avatar







nedaro a écrit :



Et dire qu’on nous demandait de faire barrage au FN, et pour finir on se retrouve avec ça.





“nous, on est les gentils” <img data-src=" />


votre avatar



Selon le gouvernement, à l’origine de l’amendement modifiant ce terme, « la date de 2018 retenue par le législateur au moment de l’examen du projet de loi relatif au renseignement semble cependant prématurée et il apparaît que le bilan qui pourrait être tiré de la mise en œuvre de cette technique de recueil de renseignements au 30 juin 2018 ne permettra pas au Parlement de se prononcer de manière satisfaisante sur l’opportunité de pérenniser cette technique ou d’y mettre fin ».





C’est à ce moment précis qu’on peut craindre l’utilisation de la lutte contre le terrorisme comme un bon prétexte à la mise en place d’un Etat policier.

votre avatar







nedaro a écrit :



Et dire qu’on nous demandait de faire barrage au FN, et pour finir on se retrouve avec ça.





C’est pas mutuellement exclusif… Tu pourrais encore te retrouver avec le FN ou un produit dérivé au pouvoir, et continuer à avoir ces lois en place…



Reste que c’est une cuisante défaite pour les droits de l’homme, l’état de droit et la démocratie et que ce ne sera pas la dernière.


votre avatar

Dans certains états, tu es terroriste si tu tiens des propos subversifs…



Jamais perdre de vue que ‘terrorisme’ est un concept purement politique, et que sa définition varie selon la forme de pouvoir en place.



D’une manière, avec ce type de notion floue, ont peut tout justifier.

votre avatar







nedaro a écrit :



Et dire qu’on nous demandait de faire barrage au FN, et pour finir on se retrouve avec ça.







Quelle force politique en France est la plus à même à ne pas glisser vers une dérive totalitaire ?



Votre avis m’intéresse. <img data-src=" />


votre avatar

Le PS, il dérive déjà tellement que sa probabilités d’atteindre le totalitarisme (ou quoique ce soit) est&nbsp; extrêmement faible. La probabilité est qu’il disparaisse comme un cachet effervescent dans la mer.

votre avatar







127.0.0.1 a écrit :



Quelle force politique en France est la plus à même à ne pas glisser vers une dérive totalitaire ?



Votre avis m’intéresse. <img data-src=" />





La dérive totalitaire fait parti des défaut de la 5eme république, il faut donc un mouvement politique qui veut passer a la 6eme république, la seule réponse que j’ai est donc la France insoumise.


votre avatar

La France insoumise époque “constituante vénézuelienne” ou celle époque “syriza grecque” ? <img data-src=" />

votre avatar







ragoutoutou a écrit :



D’une manière, avec ce type de notion floue, ont peut tout justifier.





Et en théorie (si le CC fait son taf) la flou-titude devrait suffire à rendre cette loi anticonstitutionnelle…


votre avatar







127.0.0.1 a écrit :



La France insoumise époque “constituante vénézuelienne” ou celle époque “syriza grecque” ? <img data-src=" />





???


votre avatar

Je ne pense pas.

Comme souvent on emploie des termes savants alors qu’ils savent très bien qui sont visés&nbsp;<img data-src=" />

votre avatar







nedaro a écrit :



???



Syriza c’est le parti de la gauche radicale grecque (donc limite extrême) <img data-src=" />


votre avatar

<img data-src=" />



Quand à la constituante vénézuelienne, les chavistes se sont auto-octroyés le pouvoir législatif absolu au détriment de l’assemblée nationale. Bref, pas du tout une dérive totalitaire…

votre avatar

Pour compléter, parce qu’il ne connaît peut-être pas non plus ce que veut dire vénézuélienne.

Et le Venezuela une source d’inspiration pour Mélenchon (19 avril 2013).



Bon, c’était avant la constituante. Il semble avoir pris ses distances avec Maduro.

votre avatar







127.0.0.1 a écrit :



Quelle force politique en France est la plus à même à ne pas glisser vers une dérive totalitaire ?



Votre avis m’intéresse. <img data-src=" />





Le NPA, évidemment. Bien que “force” soit un peu trop ambitieux comme mot


votre avatar

“Ce qui est drôle” c’est que pendant ce temps la un mec sans papier pas français ayant commis 8 délit avec 8 identité différentes soit relâché dans l’après midi parce que “c’est samedi” pour ensuite poignarder deux gamines dans la rue 2 jours plus tard… Alors qu’en 5 minute il aurait été possible de croiser des empreintes et de le renvoyer chez lui…



Mais bon “dormez tranquille” on va réguler internet <img data-src=" />

votre avatar







fred42 a écrit :



Et n’oublie pas que le vote électronique (local sur des machines à voter ou par Internet) ne permet pas d’assurer les sécurités qu’apporte notre vote papier avec des urnes transparentes et des humains pour surveiller.





Concrètement le taux d’erreur lors d’un vote électronique peut monter jusqu’a combien ? C’est assez pour changer le cours d’une élection ? J’aurais tendance à dire que tout ça c’est PEANUT comparés à tout ceux qui ne vont pas voter + ceux qui ce présente “pour rien”…


votre avatar







uzak a écrit :



Je suis pas convaincu. En période électorale, ils foutent vraiment rien de concret les politiques. C’est que démagogie et clientélisme pour se faire réélire.



Ou alors un seul mandat. Et encore, ça va faire du clientélisme pour sa paroisse au lieu de faire avancer le pays





Ça permettrait de virer plus rapidement ceux qui nous emmènent dans la mauvais direction.


votre avatar







fred42 a écrit :



Allez, explique nous concrètement comment cela pourrait fonctionner des élections en permanence.





J’ai dit période électorale permanente, pas élection permanente.



Commencer par un président élu par l’assemblé nationale, comme ça se fait dans beaucoup de démocratie.

vote a l’assemblé proportionnelle au niveau nationale, ou départemental.

assemblé renouvelé par tiers au quart, donc élection tous les ans, voir tous les six mois…



Ce ne sont que des propositions, je n’ai pas la prétention d’écrire une constitution a moi tout seul.


votre avatar

Ce taux d’erreur peut aller jusqu’à 100 %.



En fait, ce n’est pas le taux d’erreur qu’il faut regarder mais l’absence de contrôle possible par la majorité des citoyens, en particulier sur la triche. Don, mon taux de 100 % est en fait obtenu en cas de triche totale.



Si tu t’intéresses au sujet, va lire les commentaires des derniers articles de NXI sur le sujet du vote électronique, on ne va pas refaire le débat ici.



Mais dans le contexte de mon message, il était important de rappeler que l’on ne peut pas voter rapidement de chez soi sur son PC et être sûr que notre avis sera compté comme il faut.

votre avatar







skankhunt42 a écrit :



Concrètement le taux d’erreur lors d’un vote électronique peut monter jusqu’a combien ?





Le taux d’erreur difficile a dire, par contre le taux de fraude, sûrement jusqu’a 100%.


votre avatar

Comme on te l’a dit : en période électorale, il ne se passe pas grand chose, donc bon on ne serait plus gouverné.



Et sans stabilité, on n’avancerait pas beaucoup, si la majorité change tous les mois, elle déferait juste ce que la précédente a commencé à faire. J4y vois plus d’inconvénients que d’avantages.



En plus, la proportionnelle ne permettrait plus de majorité, ce qui rendrait encore plus difficile de gouverner.



On dirait que tu veux réinventer la IVème république et son instabilité gouvernementale chronique.



J’aime beaucoup ta dernière phrase qui enlève toute crédibilité à ta proposition. <img data-src=" />



Édit :







nedaro a écrit :



Le taux d’erreur difficile a dire, par contre le taux de fraude, sûrement jusqu’a 100%.





Comem quoi, on peut être d’accord parfois. <img data-src=" />


votre avatar







nedaro a écrit :



J’ai dit période électorale permanente, pas élection permanente.



Commencer par un président élu par l’assemblé nationale, comme ça se fait dans beaucoup de démocratie.

vote a l’assemblé proportionnelle au niveau nationale, ou départemental.

assemblé renouvelé par tiers au quart, donc élection tous les ans, voir tous les six mois…



Ce ne sont que des propositions, je n’ai pas la prétention d’écrire une constitution a moi tout seul.



Un peu comme ca se fait avec le Sénat (renouvellement du tiers tous les 3 ans), mais sur des durées plus courtes, donc <img data-src=" />


votre avatar







nedaro a écrit :



Ça permettrait de virer plus rapidement ceux qui nous emmènent dans la mauvais direction.





Tu crois ?J’ai l’impression qu’à chaque fois qu’on a l’occasion de changer de directions, on reprend tous la même.

Soit pour faire les castors, soit pour l’illusion de nouveauté


votre avatar







skankhunt42 a écrit :



“Ce qui est drôle” c’est que pendant ce temps la un mec sans papier pas français ayant commis 8 délit avec 8 identité différentes soit relâché dans l’après midi parce que “c’est samedi” pour ensuite poignarder deux gamines dans la rue 2 jours plus tard… Alors qu’en 5 minute il aurait été possible de croiser des empreintes et de le renvoyer chez lui…



Mais bon “dormez tranquille” on va réguler internet <img data-src=" />





On peut toujours étendre l’Hadopi à la surveillance des gamines.


votre avatar







uzak a écrit :



Tu crois ?J’ai l’impression qu’à chaque fois qu’on a l’occasion de changer de directions, on reprend tous la même.

Soit pour faire les castors, soit pour l’illusion de nouveauté



Idem. Et à chaque fois j’ai l’impression d’entendre Les Souris et les chats, de La Chanson du Dimanche…


votre avatar







uzak a écrit :



Je suis pas convaincu. En période électorale, ils foutent vraiment rien de concret les politiques. C’est que démagogie et clientélisme pour se faire réélire.





Les politiques au pouvoir (ministres, députés) qui ne font pas campagne continuent à travailler, les autres un peu moins mais ils ne sont pas tout seuls (et puis un député n’est pas toujours en train de travailler sur une loi, il y a des sessions parlementaires).







fred42 a écrit :



Comme on te l’a dit : en période électorale, il ne se passe pas grand chose, donc bon on ne serait plus gouverné.





En fait on est toujours gouverné, et heureusement, mais je suis d’accord que certains se penchent de beaucoup moins près sur les affaires courantes.







fred42 a écrit :



Et sans stabilité, on n’avancerait pas beaucoup, si la majorité change tous les mois, elle déferait juste ce que la précédente a commencé à faire. J4y vois plus d’inconvénients que d’avantages.

En plus, la proportionnelle ne permettrait plus de majorité, ce qui rendrait encore plus difficile de gouverner.

On dirait que tu veux réinventer la IVème république et son instabilité gouvernementale chronique.





C’est là où je me dis que ceux qui veulent des mandats impératifs et des élections tous les ans manquent de recul et de culture historico-politique.


votre avatar







fred42 a écrit :



Et sans stabilité, on n’avancerait pas beaucoup, si la majorité change tous les mois,





il fallait lire “tous les 6 mois”.


votre avatar







fred42 a écrit :



Comme on te l’a dit : en période électorale, il ne se passe pas grand chose, donc bon on ne serait plus gouverné.





Il ne se passe pas grand chose, parce que leurs action sont néfaste pour la majorité, et tentent de se racheter auprès des électeurs.







fred42 a écrit :



Et sans stabilité, on n’avancerait pas beaucoup, si la majorité change tous les mois, elle déferait juste ce que la précédente a commencé à faire. J4y vois plus d’inconvénients que d’avantages.









fred42 a écrit :



il fallait lire “tous les 6 mois”.





Juste le temps de trouver le bon gouvernement, ensuite même en cas de changement de gouvernement il n’auras pas le temps de défaire grand chose.









fred42 a écrit :



En plus, la proportionnelle ne permettrait plus de majorité, ce qui rendrait encore plus difficile de gouverner.



On dirait que tu veux réinventer la IVème république et son instabilité gouvernementale chronique.





La 3eme était déjà une république parlementaire, et ça fonctionnait bien pour l’époque, de même que la plupart des démocratie d’aujourd’hui.







fred42 a écrit :



J’aime beaucoup ta dernière phrase qui enlève toute crédibilité à ta proposition. <img data-src=" />





Le gaulisme, c’est pas mon truc.


votre avatar







uzak a écrit :



Tu crois ?J’ai l’impression qu’à chaque fois qu’on a l’occasion de changer de directions, on reprend tous la même.





La dernière fois non, mais si on s’est fait avoir sur la marchandise.







uzak a écrit :



Soit pour faire les castors, soit pour l’illusion de nouveauté





C’est le problème de la 5eme.


votre avatar







nedaro a écrit :



La dernière fois non, mais si on s’est fait avoir sur la marchandise.





Je sais pas duquel tu parles, mais pour celui en place, je trouve pas qu’il y ait arnaque. Il est comme je m’y attendais.

Alors certes, c’est une nouvelle tête, mais niveau programme, rien de nouveau sous le soleil


votre avatar

La notion de “discrimination”&nbsp; pouvant inclure la celle appliquée aux femmes, je pense que de très nombreux lieux de cultes de toutes les obédiences vont devoir être fermés…

votre avatar







Patch a écrit :



Syriza c’est le parti de la gauche radicale grecque (donc limite extrême) <img data-src=" />





Perso, j’ai rien vu d’extrême chez Syriza : ils sont arrivés au pouvoir, et ils se sont fait défoncés par toute l’europe pour ne pas appliquer le programme pour lequel les grecs avaient voté.

Je me demande même si les grecs continuent à voter…


votre avatar







ragoutoutou a écrit :



Dans certains états, tu es terroriste si tu tiens des propos subversifs…

Jamais perdre de vue que ‘terrorisme’ est un concept purement politique, et que sa définition varie selon la forme de pouvoir en place.

D’une manière, avec ce type de notion floue, ont peut tout justifier.





Pas “purement politique”, mais plutôt le fait que moins le régime est démocratique/libre, plus le terme de terrorisme est utilisé facilement par le pouvoir.

A la base, le terrorisme c’est quand on cherche à terroriser les gens et qu’on en tue : on met des bombes, on tire au fusil, on tue au couteau, on fait se planter des avions ou des trains.



Cela étant dit, la dérive de la France face au terrorisme est bien triste, on perd la raison, on renie peu à peu ce qui fait nos valeurs et ce pour quoi on est attaqué.



Cet ancien analyste de la DGSE (fin connaisseur du Moyen Orient), profondément démocrate, est cinglant dans un billet récent, pas le premier du genre :

http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2017/09/28/acclamations/



[…] Alors on vote des lois, et on les justifie en avançant des arguments qui font sursauter des amphithéâtres entiers d’étudiants en droit ou en histoire et qui sont insulte à notre intelligence. La logique suivie est atterrante. Moins le traitement fonctionne, plus on force la dose. C’est comme ça que les patients meurent et que le médecin affirme, sans doute sincèrement, qu’il a fait ce qu’il a pu. Rien de tel, après tout, que de mourir guéri.



Les débats et les saillies de ces derniers jours donnent le sentiment, vertigineux, que les jihadistes, militairement défaits, ont malgré tout gagné. Leur victoire n’a pas été remportée d’un coup, mais par petites avancées, quand à chaque attentat nous avons répondu par l’hystérie, l’amateurisme, le concours permanent d’idioties allant du déni des évidences au racisme le plus abject, sans parler de notre incapacité à reconnaître nos erreurs ou nos impasses.



La loi débattue ne tombe pas du ciel, elle est la continuation logique d’une longue dérive, commencée il y a des années. Les innombrables textes qui la commentent, la décryptent ou la critiquent (ici, là, encore ici, ou bien là, et encore ici, et là, ou ici encore) sont désormais impuissants à contrer un Etat qui croit résister alors qu’il abdique et prépare, sans même s’en apercevoir, l’abandon de tout ce pourquoi nous combattons les jihadistes. Et, comme toujours, ce sont ceux qui font les plus grands mouvements de manches à la tribune qui sont les plus soumis. Merci à eux.


votre avatar







Patch a écrit :



Syriza c’est le parti de la gauche radicale grecque (donc limite extrême) <img data-src=" />





Ça j’avais bien compris.


votre avatar







uzak a écrit :



Perso, j’ai rien vu d’extrême chez Syriza : ils sont arrivés au pouvoir, et ils se sont fait défoncés par toute l’europe pour ne pas appliquer le programme pour lequel les grecs avaient voté.

Je me demande même si les grecs continuent à voter…



C’est comme nous avec le PS censé être de gauche, quoi <img data-src=" />


votre avatar







fred42 a écrit :



Pour compléter, parce qu’il ne connaît peut-être pas non plus ce que veut dire vénézuélienne.





Si, très bien, c’est juste sa réponse qui est a la ramasse.


votre avatar







vince120 a écrit :



Et en théorie (si le CC fait son taf) la flou-titude devrait suffire à rendre cette loi anticonstitutionnelle…





C’est aussi mon espoir, le CC, et les QPC qui pourraient suivre si besoin.



J’avais bien aimé cet édito récent de Thomas Legrand un matin sur France Inter, dont la conclusion :

https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-26-sept…



[…] Il faut sortir de ce face-à-face classique qui oppose l’éthique de conviction à éthique de responsabilité, le toujours vertueux maître Leclerc au forcément liberticide ministre de l’Intérieur. Pour lutter contre le terrorisme, il faut, forcément mettre entre parenthèses certaines libertés. Des parenthèses temporaires et selon certaines conditions, très contrôlées et renouvelées par le parlement. C’est un équilibre, un « en même temps », que visiblement nous ne savons pas trouver en France.



De fait, ce constat un peu désespérant s’impose : le pays dit des droits de l’homme est, face au terrorisme, celui qui –parmi les démocraties - en rabat le plus et le plus vite sur ses libertés…quelle que soit la couleur politique des gouvernants.


votre avatar

Cazeneuve suggère au président de saisir lui-même le CC dans son intervention à la « Nuit du Droit » (citée dans l’article : on retrouve les vidéos sur le site du CC), rappelant que Hollande l’a fait pour une loi sur la sécurité qui était décriée. Il est revenu plus avocat que ministre de l’intérieur. <img data-src=" />



Souhaitons qu’il le fasse, mais j’ai bien peur qu’il s’abstienne, hélas.



Édit : ajout d’une précision sur Nuit du Droit.

votre avatar

J’ai du mal a faire confiance à un parti qui s’appelle anticapitaliste tout en s’étiquetant “gauche radicale” (donc pas anticapitaliste) pour faire plus gentil. <img data-src=" />

votre avatar







Patch a écrit :



C’est comme nous avec le PS censé être de gauche, quoi <img data-src=" />





Ouais, tout pareil

D’ailleurs, on vote pas non plus <img data-src=" />


votre avatar







127.0.0.1 a écrit :



J’ai du mal a faire confiance à un parti qui s’appelle anticapitaliste tout en s’étiquetant “gauche radicale” (donc pas anticapitaliste) pour faire plus gentil. <img data-src=" />





Je crois qu’ils ont l’ADN oxymorique. Avant, c’était la ligue révolutionnaire, mais avec des élections.


votre avatar







nedaro a écrit :



Si, très bien, c’est juste sa réponse qui est a la ramasse.







C’est toi qui parle de la FI pour fonder une 6ème république exempte de dérive totalitaire…



Je demandais juste ce qui te faisais croire que cette refondation mènerait à une situation meilleure que celle actuelle, aux vues des résultats obtenus en Grèce (l’UE impose sa loi) et aux Venezuella (les chavistes imposent leur loi)


votre avatar







127.0.0.1 a écrit :



C’est toi qui parle de la FI pour fonder une 6ème république exempte de dérive totalitaire…



Je demandais juste ce qui te faisais croire que cette refondation mènerait à une situation meilleure que celle actuelle, aux vues des résultats obtenus en Grèce (l’UE impose sa loi) et aux Venezuella (les chavistes imposent leur loi)





Quel rapport ? Il n’y a pas eu de changement de constitution en Grèce, et c’est toujours en cours au Venezuela.



Mon idée de la démocratie, ce n’est pas de choisir un gouvernement un fois tout les cinq ans et de subir entre chaque élection présidentielle, mais au contraire, d’être en période électorale permanente.


votre avatar







nedaro a écrit :



Quel rapport ? Il n’y a pas eu de changement de constitution en Grèce, et c’est toujours en cours au Venezuela.



Mon idée de la démocratie, ce n’est pas de choisir un gouvernement un fois tout les cinq ans et de subir entre chaque élection présidentielle, mais au contraire, d’être en période électorale permanente.





Je suis pas convaincu. En période électorale, ils foutent vraiment rien de concret les politiques. C’est que démagogie et clientélisme pour se faire réélire.



Ou alors un seul mandat. Et encore, ça va faire du clientélisme pour sa paroisse au lieu de faire avancer le pays


votre avatar

un peu hs mais le CC ne semble plus vraiment efficace.

La loi de travail el khomeri avait été retoquée par le CC. La nouvelle loi de travail (soi disant puissance 10 par rapport à celle d’el khomeri) est passée comme une lettre à la poste …

cherchez l’erreur …

votre avatar

Allez, explique nous concrètement comment cela pourrait fonctionner des élections en permanence.



Et n’oublie pas que le vote électronique (local sur des machines à voter ou par Internet) ne permet pas d’assurer les sécurités qu’apporte notre vote papier avec des urnes transparentes et des humains pour surveiller.



N’oublie pas non plus qu’élection signifie choisir par le vote des représentants. du latin eligere (choisir) et du substantif electio (choix).

votre avatar

Le CC a seulement validé que la loi permettant de légiférer par ordonnance était conforme à la constitution, il n’a pas validé le contenu des ordonnances. Il aurait d’ailleurs eu du mal à le faire parce que ce contenu était inconnu au moment où il s’est prononcé.

votre avatar







uzak a écrit :



Je sais pas duquel tu parles, mais pour celui en place, je trouve pas qu’il y ait arnaque. Il est comme je m’y attendais.

Alors certes, c’est une nouvelle tête, mais niveau programme, rien de nouveau sous le soleil





Et pourtant j’ai vu pas mal de personnes qui regrettent déjà d’avoir voter pour macron.


votre avatar







uzak a écrit :



Je sais pas duquel tu parles, mais pour celui en place, je trouve pas qu’il y ait arnaque. Il est comme je m’y attendais.

Alors certes, c’est une nouvelle tête, mais niveau programme, rien de nouveau sous le soleil



Tu n’imagines pas le nombre de personnes qui pensaient qu’il agirait différemment…


votre avatar

Le PS n’a jamais été autre chose qu’un moyen pour François Mitterrand de devenir Président de la République.

Il a utilisé un parti moribond, le SFIO pour en faire une machine électorale contre Charles de Gaulle en particulier et le gaullisme en général.

Tout le reste n’est que poudre aux yeux..

votre avatar

La VIeme République n’est pas concept de la FI. Je te recommande de lire l’essai de Montebourg qui en parlait en 2002. C’est très intéressant même si on ne peut pas être en accord avec certaines approches.



https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/sciences-politiques/constitution-de-la-6e-republique_9782738116864.php

votre avatar

Allons, vous reprendrez bien un peu de dictature avant d’aller travailler vos 72h hebdomadaires en CDDI chers électeurs ?

votre avatar

Post-état d’urgence, ou post-état de droit???

votre avatar







Patch a écrit :



Tu n’imagines pas le nombre de personnes qui pensaient qu’il agirait différemment…





Il y en a même qui sont déjà déçus mais qui continuent d’espérer le changement. <img data-src=" />



Edit: J’oublie ceux qui se consolent en disant ça pourrait être pire, la marine…


votre avatar

Mais l’histoire se répète, le marxisme est antinomique avec le processus électoral. « Rien n’est plus inoffensif qu’une demi-colère » (Raphaël Enthoven) :



« Comment parler d’un « coup d’Etat » quand le pouvoir est parfaitement élu ?



Et faut-il parler d’un « coup d’état social » à propos d’une réforme du code de travail, dont les avantages et les inconvénients font l’objet d’un débat entre les salariés eux-mêmes ?



Soit l’expression n’a aucun sens, soit elle est excessive.



Mais ce n’est pas l’examen des faits qui dicte un tel diagnostic ; c’est l’histoire des idées.



En parlant de « coup d’Etat social », la La France insoumise - Groupe parlementaire s’inscrit ds le sillage de Marx, aux yeux de qui la démocratie représentative et les débats parlementaires ne sont qu’une mascarade, qui cachent une superstructure dont le seul but est de garantir la domination de la bourgeoisie sur le prolétariat. Pour le dire simplement, les partis qui font semblant de s’engueuler ds l’arène capitonnée du Parlement ne sont en vérité que les gardiens des intérêts des nantis… De sorte que chaque élection renouvelle le “coup d’état social” permanent que la bourgeoisie impose aux travailleurs !



Le Parlement aux yeux d’un marxiste, c’est l’institutionnalisation de l’inégalité. C’est la raison pour laquelle le philosophe Alain Badiou (qui est tout à fait communiste) parle systématiquement de « capitalo-parlementarisme »…



Ce n’est pas Macron, le « coup d’Etat social ». C’est l’idée même de gouvernement !



C’est pour ça que - à moins d’entrer eux-mêmes au gouvernement - tous les partis communistes de toutes les démocraties de toutes les époques ont toujours vu les élections comme une défaite pour la classe ouvrière… Et c’est pour ça qu’à leurs yeux, par définition, la rue doit prévaloir sur le Parlement… Ce qui explique tous les discours des insoumis sur le thème « la démocratie n’est pas tout le pouvoir au président, ce n’est pas une fois tous les 5 ans, et c’est dans la rue que ça se gagne, etc »



Rien n’est plus inoffensif qu’une demi-colère. »

votre avatar

« Tout le reste n’est que poudre aux yeux.. »



Une façon “élégante” de balayer d’un revers de manche le Programme commun entre le Parti socialiste, le Parti communiste français et les Radicaux socialistes.

Terrorisme : dernière ligne droite pour le projet de loi post-état d’urgence

  • Zone de protection, fermeture des lieux de culte

  • Les mesures individuelles de surveillance

  • L’obligation de déclarer ses identifiants

  • Géolocalisation en temps réel, enquêtes administratives

  • Des boites noires étendues jusqu’en 2020

Fermer