Feu vert du Sénat pour l’expérimentation d’un « tableau de bord numérique » des chômeurs
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Le 16 juillet 2018 à 12h33
6 min
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La semaine dernière, le Sénat a donné son feu vert à l’expérimentation d’un « tableau de bord numérique » dans lequel les chômeurs devront consigner leurs actes de recherche d’emploi. Certains parlementaires ont pourtant tenté de s’y opposer, jugeant le dispositif trop orienté vers les contrôles.
« Le problème n'est pas tant dans la mise en place d'un journal de bord que dans la suspicion qui sous-tend cette proposition », s’est élevé le sénateur Jean-Louis Tourenne (PS), vendredi 13 juillet, dans l’hémicycle du Sénat. L’élu PS demandait la suppression pure et simple de l’expérimentation proposée par le gouvernement dans le cadre du projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ».
Sous couvert d’améliorer « le suivi et l’accompagnement » des demandeurs d’emploi, l’exécutif voudrait en effet que les chômeurs de plusieurs régions soient tenus, à titre expérimental, de fournir chaque mois des renseignements sur « l’état d’avancement de leur recherche d’emploi ». Ceci lors de leur actualisation.
Un dispositif jugé stigmatisant par l'opposition
Aux yeux de Jean-Louis Tourenne, ce journal de bord permettra surtout à Pôle emploi de « vérifier que les recherches d'emploi ont été réelles ». Une mauvaise façon de prendre le problème selon lui. « Tout ce qui vient renforcer l'idée que le chômeur serait responsable de sa situation et qu'il ne ferait pas tous les efforts nécessaires pour retrouver un emploi augmente les difficultés et la perte d'estime de soi », a-t-il soulevé.
Le communiste Fabien Gay l’a rejoint : « Pointer du doigt les chômeurs et renforcer les contrôles à leur égard nous font oublier que le chômage est un droit, pas un cadeau accordé par l'État. » Le parlementaire a lui aussi regretté que cette expérimentation « vise à accroître le contrôle des demandeurs d'emploi, pourtant déjà très fort ».
« Ce n'est pas un outil de contrôle »
La rapporteure, Frédérique Puissat (LR), s’est toutefois opposée aux amendements de suppression déposés par les groupes socialistes et communistes. « Ce journal de bord n'est pas un outil de contrôle », a assuré la sénatrice. « Nous pouvons aussi appréhender les outils numériques comme permettant de faciliter le travail des conseillers de Pôle emploi », s’est-elle justifiée.
Sur le banc du gouvernement, Muriel Pénicaud a évidemment abondé. « L'expérimentation du journal de bord est à l'origine une suggestion des conseillers de Pôle Emploi, qui ont constaté que, durant leurs rendez-vous avec les demandeurs d'emploi, ils passaient énormément de temps à récapituler les démarches que ceux-ci avaient faites », a expliqué la ministre du Travail.
L’idée de l’expérimentation est donc que le demandeur d'emploi fournisse, avant son rendez-vous physique, les détails concernant ses démarches (envoi de CV, entretiens, etc.). « Une fois le journal de bord rempli, le conseiller référent pourra se concentrer sur les raisons pour lesquelles les démarches du demandeur d'emploi n'ont pas abouti, ce qui lui permettra d'individualiser la stratégie de recherche », a fait valoir Muriel Pénicaud.
L’intéressée entrevoit ainsi une « amélioration qualitative » de l’accompagnement des chômeurs, « qui permettra d'augmenter le temps utile tant du point de vue du demandeur d'emploi que de son conseiller ».
La ministre du Travail a par ailleurs laissé entendre que cette expérimentation pourrait remotiver certains demandeurs d’emploi :
« Sur les 300 000 contrôles réalisés par Pôle emploi durant les deux dernières années, 66 % des gens cherchaient très activement un emploi et 20 % n'en cherchaient plus, parce qu'ils avaient tout essayé et étaient découragés. On peut tout à fait comprendre que ces personnes aient baissé les bras, mais nous nous sommes rendu compte que les contrôles avaient finalement permis de remobiliser tant les demandeurs d'emploi eux-mêmes que les conseillers de Pôle emploi. »
Un « journal de bord numérique » aux contours encore très flous
Si la majorité sénatoriale a finalement maintenu l’expérimentation voulue par le gouvernement, celle-ci n'en demeure pas moins très vague.
Le texte précise simplement qu’elle sera « mise en œuvre pour une durée de dix‑huit mois à compter du 1er juin 2019 », « dans les régions désignées par arrêté du ministre chargé de l’emploi ».
Le chômeur devra-t-il uniquement indiquer qu’il a envoyé des candidatures spontanées ou répondu à des offres d’emploi ? Devra-t-il fournir de nombreuses précisions (dates, noms des entreprises...), voire télécharger tous les justificatifs afférents ? Il faudra visiblement attendre le décret d’application de ce dispositif pour en savoir plus.
Au travers d’un rapport présenté fin juin en commission, la sénatrice Frédérique Puissat faisait d'ailleurs comprendre que les choses étaient encore loin d’être fixées. « D’ici juin 2019, Pôle emploi poursuivra sa réflexion pour élaborer un journal de bord aisé à remplir par les demandeurs d'emploi puis à exploiter par les services de l'opérateur public », écrivait ainsi l’élue LR.
À l’Assemblée, où le projet de loi « Avenir professionnel » a été adopté mi-juin, les rapporteurs ont insisté sur le fait que le journal de bord numérique serait « conçu avant tout comme un outil d’accompagnement des demandeurs d’emploi mieux adapté à la situation de chacun, et aucunement comme un outil de renforcement des contrôles ». De « nouveaux dispositifs de suivi » devraient ainsi être de la partie, selon des indications fournies par Pôle emploi (voir ci-dessous).
Dans son étude d’impact, le gouvernement expliquait à cet égard qu’au moment de l’actualisation, « le journal de bord sera pré-rempli des actions déjà connues de Pôle emploi (à la suite d’une candidature en ligne par exemple) ; il pourra alors être simplement validé si les informations sont complètes, ou complété (par exemple pour indiquer l’envoi d’une candidature spontanée) ».
À défaut de mise à jour de son journal de bord, lors de l’actualisation mensuelle, le chômeur cessera d’être inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi. L’exécutif souligne toutefois que cette mesure ne relèverait pas d’une sanction administrative (telle qu’une radiation), « le demandeur d’emploi pouvant se réinscrire dès le jour suivant ».
Feu vert du Sénat pour l’expérimentation d’un « tableau de bord numérique » des chômeurs
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Un dispositif jugé stigmatisant par l'opposition
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« Ce n'est pas un outil de contrôle »
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Un « journal de bord numérique » aux contours encore très flous
Commentaires (59)
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Abonnez-vousLe 16/07/2018 à 12h36
Plus qu’à faire la même chose pour les sénateurs, qui avouent eux même ne servir à rien…, et les députes à propos de leur présence. " />
Le 16/07/2018 à 12h41
Moi qui suis au chômage le 23, j’ai hâte de l’essayer. " />
Le 16/07/2018 à 12h41
“L’exécutif souligne toutefois que cette mesure ne relèverait pas d’une sanction administrative (telle qu’une radiation), « le demandeur d’emploi pouvant se réinscrire dès le jour suivant ».”
Il existait déjà un journal de bord (en version pdf).
Il suffira donc que la désinscription tombe le même jour pour beaucoup de demandeurs pour que le gouvernement puisse se vanter d’avoir fait baisser le chômage.
C’est beau.
Le 16/07/2018 à 12h52
Boarf, c’est déclaratif là si j’ai bien compris.
Ceux qui veulent gruger le contrôle des chômeurs inventeront de fausses lettres ou candidateront là où ils sont certains de ne pas être pris, les autres effectivement seront encore un peu plus pointés du doigt (comme si avec le peu de postes vacants il n’y allait pas en permanence y avoir 5 à 6 millions de pas/mal employés en France) et au final ça va juste multiplier les courriers inutiles qui font perdre du temps aux entreprises comme aux gens…
Sacré projet ! On peut a priori en attendre d’excellents résultats dès aujourd’hui. Les élus sont tellement hors du monde.
Le 16/07/2018 à 12h56
Je compatis, bonne chance." />
Un de ces jours, ils vont décider de faire travailler gratis les chômeurs pour qu’ils se sente utiles." />
Le 16/07/2018 à 13h01
« Ce n’est pas un outil de contrôle »
« Ceci n’est pas une pipe » " />
Avec ce dispositif on glisse vers la responsabilité du chômeur s’il ne trouve pas un emploi, c’est sa faute car il cherche mal. Les agents n’ont déjà pas le temps de faire passer des entretiens réguliers avec tous les inscrits, et maintenant ils vont devoir préparer en amont et étudier les listes d’annonces qu’on leur envoie, et probablement dans un second temps, faire des vérifications. C’est sûr, ça va bien aider le conseiller à bien orienter le chômeur " />
Pour rappel, Pole Emploi c’est 600 000 offres publiées (dont un sacré paquet de doublons, d’annonces périmées ou pas à jour, ou encore avec un salaire pas en fonction de la qualification requise), pour ~3.5 millions de chômeurs.
Le 16/07/2018 à 13h01
MercI. " />
Sur moi ce genre de pratiques n’a pas d’effet.
J’ai toujours cherché et trouvé un taf seul, sans aide.
Donc ils peuvent me radier, m’en fou, je suis encore chez ma mère. " />
Le 16/07/2018 à 13h04
Aaah, le « reporting » à la française… Noter par le menu chacune de ses actions, construire et consolider ce tableau (DB), l’agrémenter de justificatifs divers et variés et enfin tenter vainement d’uploader tout ça dans son espace Paul En-Ploie pour se retrouver à tout re-saisir à la main.
À défaut d’aider ou d’encourager les gens à se trouver un job chaque mois, ça va les occuper une journée ou deux…
Il y a des gens motivés pour créer une appli web pour générer des rapports d’activités de recherche d’emploi de manière automatisée ? Je pense qu’en tapant dans l’API open-data SIRENE, y a moyen de faire un truc sympa pour faciliter la vie des chômeurs…
:lol:
Le 16/07/2018 à 13h12
Ouais, encore un truc dans la droite ligne de la flexisécurité…
Depuis l’arrivé de la bande de cake il y a plus d’un an, je l’attend toujours leur volet sécurité, parce que la j’ai vu que le gros baton sans vaseline de la flexibilité.
Le 16/07/2018 à 14h03
Bullshit, flicage et continuation de cette haïssable définition de « lutte contre le chômage » par « lutte contre les chômeurs »…
Combien va coûter cette saleté au mieux inutile (car l’emploi disparaît et s’il n’y a déjà plus assez de postes à pourvoir par des humains qui sont par ailleurs trop nombreux pour que chacun ait un travail, c’est pas ce journal de bord qui va en créer par magie), au pire destinée encore plus à mettre des gens à la rue car, si on se sert de ça comme prétexte pour les radier (ce qui est un but plus probable, étant donné que toute cette suite de « réformes » dictées par les droites mondiales depuis Thatcher ne démontrent qu’une chose : que les politocards agissent contre les peuples), ils ne percevront plus leurs droits de chômage et ne pourront plus conserver leurs logements ?
Et dire que l’assurance chômage serait à l’équilibre… si Pôle Emploi n’existait pas (car sa seule existence est la cause de son déficit, pour à peine 12 % d’efficacité dans le retour à l’emploi des chômeurs).
Au passage : la raison d’être de la robotisation des activités salariées avait pour but de libérer les humains du travail (pour qu’ils puissent enfin s’adonner à des activités d’humains et non plus de robots). Sauf que ça marche et il y a des humains qui n’ont même pas (ou n’auront plus) l’occasion de bosser (au sens : emploi salarié ; car la définition de ce qu’est un travail… Tondre la pelouse, c’est un travail ? Non ? Même quand on est payé par la mairie pour faire ça ? Ça reste toujours de la simple tonte de pelouse dans tous les cas).
Sauf que, curieusement, ce n’est pas bien vu et est même considéré comme un problème (qu’on a appelé « chômage » ou « être sans emploi »). Et on lance alors des tentatives pour remettre tout le monde au travail (sans toutefois supprimer les robots). Si ce n’est pas contradictoire, ça…
Qu’ils prennent enfin conscience qu’il faut désormais quitter le paradigme du travail salarié et se penchent enfin sur les alternatives post-ère de emploi que sont le revenu de base universel ou le salaire à vie : ce sera bien plus à même de régler un « souci » qui n’existe que dans la tête des politicards qui s’engraissent, eux et leurs copains, sur le dos des gens.
Le 16/07/2018 à 14h26
La simplification n’est pas dans l’adn des différents gouvernements. A chaque fois qu’ils essayent, ils nous pondent un canard boiteux." />
Le 16/07/2018 à 14h26
« Ce n’est pas un outil de contrôle »
Ceci n’est pas une pipe.
La rapporteureeuse, Frédérique Puissat (LR), s’est toutefois opposée aux amendements de suppression déposés par les groupes socialistes et communistes. « Ce journal de bord n’est pas un outil de contrôle », a assuré la sénatrice.
C’est bien connu, l’UMP est bien connu pour ne pas faire de lois liberticides. Genre les caméras de vidéo-surveillanceprotection qui, juré-craché, ne servent qu’à protéger les gens. Comme à Troyes où le maire UMP vient d’autoriser l’utilisation des caméras pour la vidéo-verbalisation… " />
Le 16/07/2018 à 14h32
En marche… vers la radiation
Le 16/07/2018 à 15h00
Le 16/07/2018 à 15h01
Etant donné que les conseillers polo le chomedu ne veulent surtout pas être en copie des mails envoyés pour les recherches d’emploi ça va servir à quoi ce tableau récapitulatif?
Faire leur boulot à leur place, j’ai compris.
Déjà qu’on peut toujours se gratter pour obtenir une formation, même en étant au chomage économique…formation qu’on doit évidemment trouver, ne compter surtout pas pour un quelconque conseil des prétendus conseillés, ils sont juste la pour pomper un salaire à la fin du mois.
Le 16/07/2018 à 15h01
Le 16/07/2018 à 15h04
Le 16/07/2018 à 15h04
Perso, mon emploi actuel les trouvé sur les conseils de cap emploi qui m’a donné une adresse à candidaté.
Le 16/07/2018 à 15h06
“Le conseiller référent pourra alors intervenir rapidement […]”
Visiblement, pour pouvoir écrire ça sans rire, ces gens n’ont jamais eu besoin des services d’un “conseiller référent” de Pôle Emploi - sans vouloir leur jeter la pierre au passage. Ils ont juste autre chose à foutre que suivre en détail les dizaines de personnes qu’ils reçoivent au quotidien…
Le 16/07/2018 à 15h07
Le 16/07/2018 à 15h21
10 millions de gens au chômage et au RSA pour 500 000 offres d’emploi = 95% de ces gens vont remplir une fiche où ils indiqueront qu’ils ne trouvent pas de travail, ce gouvernement se fout de leur gueule " />
Le 16/07/2018 à 15h27
Il y a pas mal de professions saisonnières où les indemnités chômage servent à faire le lien entre deux périodes d’activité. Il y a pas mal de gens indépendants qui financent leur activité en utilisant du chômage et ne se morfondent pas du tout chez eux. L’intermittence sert à ça assez largement dans le monde du spectacle mais les indemnités permettent aussi à des pseudo indépendants ou des pseudo auto entrepreneurs de ne pas facturer au prix réel ou à la durée réelle de travail.
Les plus “joueurs” qui adorent leur patron se laissent virer pour suivre des formations de remise à niveau payées par la collectivité et se faire ré-embaucher ensuite ou alors bossent indemnisés (au noir ou stagiaires) histoire de viabiliser la start up en baissant le coût du travail…
Il ne s’agit pas de fainéants vs courageux, j’ai moi même indiqué qu’il n’y avait pas assez de boulot dans tous les cas. C’est un discours de neuneu de facho de merde qui lie le fait de retrouver du taf à du courage personnel.
Mais à l’inverse partir du principe que l’assurance chômage ne sert pas faire payer certains profits individuels par la collectivité alors que tout est fait pour (dernièrement les facilités à licencier pour cause économique, la promesse de l’assurance chômage pour les indépendants) est aussi un discours de neuneu.
Le 16/07/2018 à 15h28
Tu es certain de tes chiffres?
J’ai deux fois moins perso dans les deux catégories (pas/mal employés et offres dispo)
Le 16/07/2018 à 15h28
Et sinon les citoyens peuvent avoir un “tableau de bord” par entreprise, des suppressions d’emploi qu’ont permis les gains de productivité et les délocalisations des dernières décennies? " />
L’état français étant bien sûr largement en tête de ce classement, et c’est lui qui viens faire la morale aux chômeurs " />
Le 16/07/2018 à 15h29
Le rsa et le chômage devrait être centralisé au niveau national pour éviter que certain s’inscrivent dans plusieurs lieu." />
Le 16/07/2018 à 15h31
Malgré le nombre de chômeurs, je n’ai encore jamais vu ou entendu dire que qqu’un avait
retrouvé le moindre emploi grâce à leur aide…
“contre…le chômage, nous avons TOUT essayer” F. Mitterrand…..AV. de se rendre compte
qu’il avait fait une ÉNORME bourde, et de faire “machine AR.” (trop tard…ce qui est dit….
…EST DIT) !!! " />
Le 16/07/2018 à 15h33
Faudrait leur dire que toucher le chômage c’est un droit et qu’on prélève une partie de notre salaire pour, je crois qu’ils ont oublié.
Le 16/07/2018 à 15h36
Non, ils ont pas ouliés, mais ils aimerait mettre les pattes sur le pactole et en faire ce qu’ils veulent." />
Le 16/07/2018 à 15h37
Le 16/07/2018 à 15h39
Chômage = 6 500 000 + RSA = 2 500 000 + Halo du chômage = 1 500 000 " />
Et pour les offres, sur la page d’accueil de Pôle-emploi c’est indiqué 600 000 offres (la semaine dernière c’était indiqué 500 000…) dont énormément de doublon (il peut y avoir 5 agences d’intérim qui ont leur propre annonce pour 1 même poste) , d’emploi précaire de 2heures/semaine… " />
Le 16/07/2018 à 15h44
C’est peut être pour ça que c’est la CAF qui verse le RSA et pas les départements directement? " />
(idem pour pole emploi)
Scoop : C’est dur de tricher…
Le 16/07/2018 à 15h44
Rien pigé à ton calcul, mathématiquement cela veut rien dire." />
Le 16/07/2018 à 15h55
Pôle emploi a un million d’inscrits en moins que ce que tu indiques, et ces personnes sont pour certaines au RSA et d’autres en catégorie D (donc inclues dans le hallo du chômage que tu additionnes).
Tu ne peux additionner ainsi mécaniquement des gens, d’autant qu’un nombre conséquent de RSA ne sont pas en capacité de travailler et qu’à l’inverse le RSA ne concerne que les plus de 25ans là ou la population active c’est les 15ans-69ans …
A ma connaissance on retient généralement un peu plus de 6 millions de gens mal/pas employées.
C’est déjà énorme dans une population en âge de travailler de 28 millions de gens, ça fait quasi 20%.
Le 16/07/2018 à 15h57
Le 16/07/2018 à 16h09
Le 16/07/2018 à 16h13
Le 16/07/2018 à 16h14
Le 16/07/2018 à 16h20
Je suis assez content d’avoir du pognon et un taf stable mais régulièrement j’ai la nostalgie des périodes de précarité que j’ai connues autour de l’an 2000 où je pouvais profiter des choses pendant de longs mois.
Si tu as l’indépendance d’esprit suffisante (et pas de dettes), au moins les premiers mois de chômage ne sont pas un bagne " />
La fin de droits et le RSA c’est plus rude par contre " />
Le 16/07/2018 à 16h22
Le 16/07/2018 à 16h27
Le 16/07/2018 à 16h30
Le 16/07/2018 à 16h35
Je vois bien 6,5 millions d’inscrits chez Popole, donc même si certain ont des temps partiel, ils ne peuvent vivre à plein temps de leur travail sinon ils ne s’y inscriraient pas.
Pour le RSA, à priori la moitié “seraient” inscrit au chômage, et là les politiques ne sont pas pressé de les contrôler, théoriquement ils devraient tous être inscrit au chômage… mais ça ferait s’envoler le chômage officiel " />
Pour le halo du chômage, non ces gens sont inscrit nul part (radier, ne rentre pas dans les cases administratives…) " />
Le 16/07/2018 à 16h38
Oui, d’où la prochaine “crise financière” prévue pour être 10x pire que celle de 2008, on a vu ce que ça a donné la crise de 1929: la seconde guerre mondiale " />
Le 16/07/2018 à 16h44
Le 16/07/2018 à 16h50
N’acceptant pas comment est organisé le travail (un propriétaire qui décide de tout et les autres qui lui doivent obéissance= dictature), mon plan de carrière était d’alterner périodes de travail (=salaire) et de chômage, mais le chômage me parait bien plus “enrichissant” au final: le vrai luxe c’est le temps " />
Le 16/07/2018 à 17h20
Le 16/07/2018 à 17h31
Le 16/07/2018 à 17h38
Le 16/07/2018 à 19h08
« Une fois le journal de bord rempli, le conseiller référent pourra se concentrer sur les raisons pour lesquelles les démarches du demandeur d’emploi n’ont pas abouti, ce qui lui permettra d’individualiser la stratégie de recherche »
Si les référents sont pas trop cons, ils n’ont pas besoin de se concentrer pour comprendre pourquoi la démarche n’aboutit pas. Ils savent faire des soustractions à partir des statistiques de l’INSEE, contrairement à Mme Pénicaud.
Le 16/07/2018 à 23h58
Les démarches n’ont pas abouti parce que les RH qui reçoivent les CV croulent sous les 90% qui ne correspondent pas, c’est tout (dont 70% carrément à côté de la plaque et qui n’auraient jamais du être envoyés).
Note 1 : d’après mon expérience au Québec où il y a le plein emploi (plus d’offres que de main-d’oeuvre).
Note 2 : si vous êtes diplômés et sans perspective en France, venez au Québec, c’est pas le paradis (il n’y a pas d’allocs, le chômage c’est 6 mois max tout compris, l’anglais une nécessité), mais c’est pas mal quand même (il y a du travail dans pleins de domaines pour au moins les 20 prochaines années).
Le 17/07/2018 à 00h03
Profitez en bien : c’est une particularité enviée partout au monde :-)
Au Canada, c’est 6-9 mois si on a travaillé à temps plein pendant 11 mois sur les 12 derniers.
Les saisonniers, les mi-temps, cotisent mais n’y ont pas droit.
Après c’est le RMI (au Québec seulement) : \(450/mois max, pas d'allocs, quand le loyer minimum non chauffé c'est \)650 à Montréal.
Le 17/07/2018 à 06h27
Là où cette mesure montre clairement la déconnexion du terrain de ses concepteurs, c’est la fameuse “intervention du conseiller qui peut se rendre compte de l’inaptitude des recherches du DE et éventuellement le réorienter (bilan de compétences etc…)”… Quand on sait qu’un conseiller gère entre 150 et 250 DE par mois… Qui a été au chômage sait qu’en temps normal, son conseiller se ne préoccupe quasiment pas de lui… Encore un effet d’annonce pour montrer que la lutte contre les faux chômeurs est engagée…
Le 17/07/2018 à 08h15
Moué… le Pôle Emploi…
Un point pour eux : j’ai reçu y a 4 ans une offre d’emploi (emploi qui n’était plus dispo avant que je ne reçoive cette offre…) mais je me suis démerdé, et j’ai eu un job…. une quinzaine de CDD en 20 mois avec des périodes de carence pour ne pas avoir à m’engager en CDI…. Pendant cette période, avec parfois des contrats à la semaine, je me retrouvais à former des CDI… Je leur ai dit d’aller se faire foutre à la fin…. Ma dernière expérience d’emploi salarié. J’suis vacciné.
Ma dernière expérience de démarches : je me trouve une formation, j’enchaîne les rdv.
#1 Référent non dispo, je vois quelqu’un d’autre : “pas de souci pour votre formation…”
#2 j’avance dans mes démarches, deuxième personne différente de la première et qui connaissait pas mon dossier “pas possible monsieur… ha mais vous avez le statut travailleur handicapé, vous pouvez passer par ce cursus”
#3 Troisième rdv, j’arrive à l’agence 10 minutes à l’avance, reçois un coup de fil auquel je ne réponds pas car en attente de passer à l’accueil. “Vous n’avez pas rdv monsieur…” “Quoi ???!!!” j’écoute mon message, mon conseiller m’a prévenu 10 minutes avant mon rdv pour l’annuler….
#4 Quatrième rdv avec une conseillère habilité pour les cursus personnes handicapées (me souviens plus quel nom ça avait) : “votre formation ne rentre pas dans le cursus, on ne peut rien faire pour vous….”
Merci le pôle emploi…
Le 17/07/2018 à 09h07
bah oui mais forcément “ça dépend” ça dépasse.
On a l’air de bien aimer les petites cases dans ce genre d’administration (et si tu rentres pas dedans, à moins de tomber plusieurs fois d’affilée sur une perle rare, tu es bon pour continuer sur 100m, prendre la première à gauche et aller te faire voir ailleurs) " />
Le 17/07/2018 à 09h40
Le truc que j’ai vraiment pas digéré, c’est l’annulation du rdv 10 min. C’est pas comme si j’avais passé 1h sur la route avant de venir, payé le parking, etc, etc. Foutage de gueule…
Le 17/07/2018 à 09h56
on est bien d’accord
Le 17/07/2018 à 14h59
Le 18/07/2018 à 07h26
Tu sais, ce n’est pas forcément une mauvaise idée ce que tu dis. Il faut cependant remettre certaines choses en place.
Lorsque nous sommes au chômage, nous avons droit à des aides nous permettant de prendre le temps de retrouver un emploie et ne pas se retrouver à la rue.
C’est une excellente chose !
En revanche, bien que tout le monde connait ses droits, il ne faut pas oublier que nous avons des devoirs en face de cela : Nous devons faire notre possible pour chercher et trouver un travail.
Cela dit, serait-il injuste pour -par exemple- un chômeur de longue durée d’effectuer un travail 1 ou 2 jours par semaine en contrepartie des aides qu’il perçoit ?
Enfin, tout le monde n’est pas comme notre ami dylem29 et il faut penser qu’il y a malheureusement toujours des personnes souhaitant profiter du système. Ceci est un gros problème pour ceux qui ont le plus besoin d’être aidé.
Donc pour aider ceux qui en ont le plus besoin, il faut faire attention aux éventuels abus. Comment faire cela sans faire du flicage ? C’est un sujet extrêmement compliqué et je suis le premier à défendre un semblant de vie privée.
Le 18/07/2018 à 14h26