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Au Sénat, coup de frein sur l’Open Data des décisions de justice

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Au Sénat, coup de frein sur l’Open Data des décisions de justice

Le 03 octobre 2018 à 14h18

La commission des lois du Sénat vient d’adopter un amendement visant à interdire la diffusion de décisions de justice en Open Data, dès lors que subsistera un « risque de ré-identification » des personnes. Une mission jugée « impossible » il y a quelques mois par l'Assemblée nationale.

Alors que le Barreau de Paris a décidé la semaine dernière de lancer des poursuites pour « typosquatting » à l’encontre de la start-up Doctrine (voir notre article), la commission des lois du Sénat examinait ce matin le projet de loi de réforme de la justice, dont l’article 19 traite justement de l’ouverture des décisions rendues par les juridictions civiles et administratives.

Le texte, porté par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, vient en ce sens revoir et compléter la réforme impulsée par la loi Numérique de 2016 – mais restée pour l’heure lettre morte, faute notamment de décret d’application.

Une obligation de prévenir « tout risque de ré-identification »

En l’état, la « loi Lemaire » prévoit que tous les jugements, qu’ils soient définitifs ou non, soient « mis à la disposition du public à titre gratuit » après avoir fait l’objet « d’une analyse du risque de ré-identification des personnes ». L’idée : que cette vague de transparence ne se fasse pas au détriment de la vie privée des justiciables.

Le gouvernement souhaite cependant faire disparaître ces « analyses de risque ». Un peu comme l’avait demandé le Sénat l’année dernière, l’exécutif voudrait qu’en lieu et place, « les éléments permettant d'identifier les personnes physiques mentionnées dans [toute] décision » soient obligatoirement « occultés ».

D’après l’étude d’impact de la Chancellerie, cela signifie qu’il y aurait effacement des nombreux indices relatifs aux individus visés par les jugements (noms, prénoms, numéros de téléphone, adresses, identifiants bancaires, informations cadastrales...), mais aussi à « l'ensemble des professionnels de justice » : magistrats, greffiers, etc.

Des dispositions déjà rejetées par l’Assemblée nationale

Ce pas en direction de la Haute assemblée n’a toutefois pas convaincu les élus de la commission des lois. Ce matin, ces derniers ont voté un amendement des rapporteurs visant à durcir davantage encore ce nouveau régime d’ouverture.

Concrètement, il s’agirait de préciser que les modalités de mise en Open Data des décisions de justice « garantissent le respect de la vie privée des personnes mentionnées dans [chaque] décision » d'une part, et « préviennent » d'autre part « tout risque de ré-identification des magistrats, des fonctionnaires de greffe, des parties et de leur entourage et de toutes les personnes citées dans la décision ».

Un sacré tour de vis, destiné à « éviter tout risque d’exploitation inappropriée de ces données » selon les rapporteurs, François-Noël Buffet (LR) et Yves Détraigne (UC).

Ces dispositions furent toutefois rejetées une première fois à l’Assemblée nationale, au printemps dernier. La rapporteure du projet de loi RGPD, Paula Forteza, avait expliqué qu’il serait « impossible » d’empêcher « tout risque de réidentification » de l’ensemble des personnes citées dans les jugements et arrêts, « sauf à effacer des parties entières des décisions avant leur diffusion au public, ce qui les rendrait illisibles et inexploitables ». Pour la députée LREM, « la prévention de la réidentification doit constituer une obligation de moyens, et non de résultat ».

Or même si le Palais Bourbon en revenait à la copie gouvernementale au fil de la navette parlementaire, c’est malgré tout une large obligation de résultat qui se profile puisqu’il devra y avoir occultation de tous « les éléments permettant d’identifier les personnes physiques mentionnées dans [une] décision ». Ce qui n’est d’ailleurs même pas le cas aujourd’hui, le site Légifrance révélant des noms de magistrats et d'avocats notamment.

Opposition à la pseudonymisation des copies délivrées par les greffes

Dans son étude d’impact, le gouvernement expliquait avoir délibérément choisi de « protéger » les données personnelles de « l'ensemble des professionnels de justice, (...) du fait de la différence de visée et de portée entre la délivrance aux tiers de la copie d'une décision de justice et sa réutilisation dans le cadre de l'Open Data ».

Au motif que l’essentiel des décisions de justice avait « désormais vocation à être diffusé en ligne », l’exécutif proposait dans le même temps un tour de vis sur la délivrance de copies de jugements (sur demande individuelle).

Le projet de loi Belloubet prévoyait en effet que les greffes occultent les « éléments permettant d’identifier les parties et les tiers mentionnés dans la décision », tout du moins « si leur divulgation est de nature à porter atteinte à la sécurité ou au respect de la vie privée de ces personnes ou de leur entourage ».

La commission des lois du Sénat a toutefois fait disparaître ces dispositions, au motif que « des limitations à la publicité sont déjà prévues pour les débats et pour les jugements en certaines matières plus sensibles pour les personnes et leur vie privée ».

Les parlementaires ont en revanche rejeté deux amendements de la sénatrice Jacky Deromedi (LR), laquelle souhaitait que le Conseil national des barreaux soit destinataire de l’ensemble des décisions de justice, « à titre gratuit et sous forme électronique, dans leur version intégrale, c’est-à-dire qu’aucun élément ne soit occulté ». L’institution aurait ensuite été chargée de mettre ces jugements et arrêts à disposition des avocats uniquement.

Travaux en cours à la Cour de cassation

Alors que les débats se poursuivront d’ici quelques jours en séance publique, puis ultérieurement à l’Assemblée nationale, la Cour de cassation travaille de son côté depuis plusieurs mois à des solutions de « pseudonymisation » des décisions de justice.

À ce jour, 180 000 décisions abreuvent chaque année les bases de données « Jurinet » et « Jurica », tenues par la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire. « Cependant, sur ces 180 000 décisions, moins de 15 000 sont diffusées en Open Data et sur le site Légifrance », reconnaît l’institution. « La cause : chaque décision doit être relue pour s’assurer que toutes les mentions identifiantes ont été anonymisées. »

Alors que près de 4 millions de décisions de justice pourraient (à terme) être proposées en Open Data chaque année, la Cour de cassation s’apprête à recourir à plusieurs « entrepreneurs d’intérêt général » afin d’avancer sur ce délicat chantier de la pseudonymisation.

La juridiction souhaite ainsi développer des « algorithmes de pseudonymisation automatique des données ». Elle espère en ce sens que « l’amélioration des techniques de reconnaissance automatique » permettra de « passer d’une approche par règles des termes à anonymiser à une approche par apprentissage automatique (preuves de concept déjà développées sur l’identification de la structure des décisions de justice, leur thème et les éléments à occulter) ».

Il est également prévu que des « algorithmes visant à limiter le risque de réidentification et le nombre de décisions “mal” pseudonymisées » soient développés.

Commentaires (20)

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un sacré chantier, l’anonymisation/pseudonymisation. ^^

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L’idée : que cette vague de transparence ne se fasse pas au détriment de la vie privée des justiciables.



En même temps, dès lors que tu fais appel à la justice publique, il est normal que la décision devienne publique, tu sais que ton affaire deviendra publique et tu acceptes que n’importe qui puisse connaitre cette affaire.

Si tu ne veux pas que les gens soient au courant, faut faire appel à l’arbitrage.



Pour moi, la justice doit être ouverte à tous, vérifiable par tous et suivie par tous: cela a toujours été ainsi. Anonymiser les décisions est un pas en arrière dans le fonctionnement de la justice.





« préviennent » d’autre part « tout risque de

ré-identification des magistrats, des fonctionnaires de greffe, des

parties et de leur entourage et de toutes les personnes citées dans la

décision ».

Un sacré tour de vis, destiné à « éviter tout risque d’exploitation inappropriée de ces données » selon les rapporteurs, François-Noël Buffet (LR) et Yves Détraigne (UC).

Cela vise surtout à empêcher le contrôle des magistrats et des greffes.

Or il est nécessaire de contrôler ces magistrats et greffiers: ça permettrait de mettre en évidence les collusions, corruptions et autres petites affaires qui minent le fonctionnement de la justice

 

 

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js2082 a écrit :



En même temps, dès lors que tu fais appel à la justice publique, il est normal que la décision devienne publique, tu sais que ton affaire deviendra publique et tu acceptes que n’importe qui puisse connaitre cette affaire.

Si tu ne veux pas que les gens soient au courant, faut faire appel à l’arbitrage.



Pour moi, la justice doit être ouverte à tous, vérifiable par tous et suivie par tous: cela a toujours été ainsi. Anonymiser les décisions est un pas en arrière dans le fonctionnement de la justice.

 





Si l’objectif d’accès à la Justice est parfaitement légitime, le risque de fichage de la population par des décisions non anonymisée est lui inacceptable. On peut pas avoir un double discours consistant à dire on veut la protection des données et dans le même temps permettre la constitution de fichiers sur tous les condamnés pénalement, les salariés qui mettent aux prud’hommes leurs employeurs, les gens en surendettement etc…



Le fond du problème est que le ministère ne permet pas aujourd’hui de définir ce qui doit être pseudonymisé ou non (il faut vraiment trouver un autre mot parce que là c’est pas possible…).







js2082 a écrit :



Cela vise surtout à empêcher le contrôle des magistrats et des greffes.

Or il est nécessaire de contrôler ces magistrats et greffiers: ça permettrait de mettre en évidence les collusions, corruptions et autres petites affaires qui minent le fonctionnement de la justice





Collusions et corruptions honnêtement j’en doute, en revanche oui incontestablement cela pourrait permettre de dévoiler le fait que la majorité des décisions ne sont pas motivées contrairement à l’obligation légale faite aux Juges, et que donc l’objectif d’intelligibilité des décisions de Justice n’est pas respecté.


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Non, il s’agit aussi de protéger certains noms de fonctionnaire de représailles trop facile ;-)

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crocodudule a écrit :



Collusions et corruptions honnêtement j’en doute, en revanche oui incontestablement cela pourrait permettre de dévoiler le fait que la majorité des décisions ne sont pas motivées contrairement à l’obligation légale faite aux Juges, et que donc l’objectif d’intelligibilité des décisions de Justice n’est pas respecté.





oui c’est vrai, ca aurait été cool de faire des stats, tel greffier ou tel juge produit 5 decisions/par alors que l’autre en fait 200.  Celui est meilleur dans les homicide et le procureur de l’Eure est vraiment une bille (mes excuses c’est un exemple :) )



le fait de contrôler ce que fait la justice cela s’appel ISO 9001 en entreprise, et ca aurait été une belle avancé, dans 10 ans peut etre …


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js2082 a écrit :



Anonymiser les décisions est un pas en arrière dans le fonctionnement de la justice.





C’est en ligne que c’est anonyme.







js2082 a écrit :



Cela vise surtout à empêcher le contrôle des magistrats et des greffes.

Or il est nécessaire de contrôler ces magistrats et greffiers: ça permettrait de mettre en évidence les collusions, corruptions et autres petites affaires qui minent le fonctionnement de la justice





Pfff ce genre de propos… Pitié.

Comme si le contrôle n’existait pas déjà, et que ça allait l’empêcher.

 





sytoka a écrit :



Non, il s’agit aussi de protéger certains noms de fonctionnaire de représailles trop facile ;-)





Tu devrais te renseigner sur les sanctions qui sont prononcées chaque années dans la magistrature.







crocodudule a écrit :



Si l’objectif d’accès à la Justice est parfaitement légitime, le risque de fichage de la population par des décisions non anonymisée est lui inacceptable. On peut pas avoir un double discours consistant à dire on veut la protection des données et dans le même temps permettre la constitution de fichiers sur





<img data-src=" />







crocodudule a écrit :



Collusions et corruptions honnêtement j’en doute, en revanche oui incontestablement cela pourrait permettre de dévoiler le fait que la majorité des décisions ne sont pas motivées contrairement à l’obligation légale faite aux Juges, et que donc l’objectif d’intelligibilité des décisions de Justice n’est pas respecté.





Tu as une idée du ratio ?



Ce n’est bien sûr qu’un exemple, donc pas représentatif, mais quand je suis passé devant un juge (aux affaires familiales) après séparation pour la question de la pension alimentaire et des requêtes (limite exorbitantes) de mon ex, j’ai été agréablement surpris de lire un jugement de plusieurs pages, parfaitement compréhensible et avec motivation des décisions.


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js2082 a écrit :



En même temps, dès lors que tu fais appel à la justice publique, il est normal que la décision devienne publique, tu sais que ton affaire deviendra publique et tu acceptes que n’importe qui puisse connaitre cette affaire.

Si tu ne veux pas que les gens soient au courant, faut faire appel à l’arbitrage.





J’ai quand même l’impression qu’il y a un nombre conséquent de décisions de justices qui concernent des individus qui n’ont pas particulièrement fait de démarche en ce sens <img data-src=" />. Sauf à considérer comme normal de jeter les mis en cause en pâture au traitement de masse (une sorte de condamnation automatisée à la vindicte publique et à l’infamie), ton raisonnement est un peu bancal.







OlivierJ a écrit :



C’est en ligne que c’est anonyme.





Quel dommage ! J’avais justement un projet de site de top ten des prénoms de violeurs (avec bien sûr une option avec ou sans condamnation) <img data-src=" />.


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js2082 a écrit :



En même temps, dès lors que tu fais appel à la justice publique, il est normal que la décision devienne publique, tu sais que ton affaire deviendra publique et tu acceptes que n’importe qui puisse connaitre cette affaire.

Si tu ne veux pas que les gens soient au courant, faut faire appel à l’arbitrage.



Pour moi, la justice doit être ouverte à tous, vérifiable par tous et suivie par tous: cela a toujours été ainsi. Anonymiser les décisions est un pas en arrière dans le fonctionnement de la justice.







On dirait pas à première lecture, mais après quelques menues rectifications, ça pourrait donner le la d’une bonne dystopie :



s/justice publique/vindicte populeuse/

s/la décision/le châtiment/

s/publique/populiste/

s/la justice/la vindicte/

s/connaitre cette affaire/fouetter le suspect/

s/soient au courant/jettent des pierres/

s/appel à l’arbitrage/couler le sang/

s/Anonymiser les décisions/Cagouler les suspects/





En même temps, dès lors que tu fais appel à la vindicte populeuse, il est normal que le châtiment devienne populiste, tu sais que ton affaire deviendra populiste et tu acceptes que n’importe qui puisse fouetter le suspect.

Si tu ne veux pas que les gens jettent des pierres, faut faire couler le sang.



Pour moi, la vindicte doit être ouverte à tous, vérifiable par tous et suivie par tous: cela a toujours été ainsi. Cagouler les suspects est un pas en arrière dans le fonctionnement de la vindicte.





<img data-src=" />


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Bon résumé de la situation.

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OlivierJ a écrit :



Tu as une idée du ratio ?



Ce n’est bien sûr qu’un exemple, donc pas représentatif, mais quand je suis passé devant un juge (aux affaires familiales) après séparation pour la question de la pension alimentaire et des requêtes (limite exorbitantes) de mon ex, j’ai été agréablement surpris de lire un jugement de plusieurs pages, parfaitement compréhensible et avec motivation des décisions.





Dans l’essentiel de mes contentieux qui sont très techniques c’est la règle; tu as un mot voire une phrase qui pour le juriste que je suis permet sans mal de comprendre, mais qui pour celui ne faisant pas de droit reste totalement hermétique.



La raison est très simple, dans la notation du magistrat il y a clairement un rendement qui est pris en compte, ça se traduit au regard de l’encombrement par le fait d’évacuer la motivation pour trancher au plus vite (et parfois passer à coté, c’est parfaitement humain).



C’est heureux qu’en matière de JAF tu puisses comprendre les raisons du Jugement, je ne fais pas cette matière mais des Confrères qui en font ils ont parfois du mal à comprendre pourquoi il a été tranché dans un sens ou un autre.


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OlivierJ a écrit :



Pfff ce genre de propos… Pitié.

Comme si le contrôle n’existait pas déjà, et que ça allait l’empêcher. &nbsp;





Si tu parles du CSM, autant ne parler de rien du tout.

Quand tu lis une des dernières décisions du CSM, il y a de quoi prendre peur: le magistrat est clairement responsable de la mort d’un condamné mais est excusé parce qu’il avait pas beaucoup d’expérience et que c’était un cas isolé dans sa carrière…<img data-src=" />





sscrit a écrit :



oui c’est vrai, ca aurait été cool de faire des stats, tel greffier ou tel juge produit 5 decisions/par alors que l’autre en fait 200.&nbsp; Celui est meilleur dans les homicide et le procureur de l’Eure est vraiment une bille (mes excuses c’est un exemple :) )



le fait de contrôler ce que fait la justice cela s’appel ISO 9001 en entreprise, et ca aurait été une belle avancé, dans 10 ans peut etre …





+10

Mais bon, apparemment, la responsabilité chez les magistrats, c’est plutôt une notion inconnue.


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RuMaRoCO a écrit :



Bon résumé de la situation.





Non.

Faut lire les commentaires.







js2082 a écrit :



Si tu parles du CSM, autant ne parler de rien du tout.

Quand tu lis une des dernières décisions du CSM, il y a de quoi prendre peur: le magistrat est clairement responsable de la mort d’un condamné mais est excusé parce qu’il avait pas beaucoup d’expérience et que c’était un cas isolé dans sa carrière…<img data-src=" />





Propos typique de quelqu’un qui n’a qu’une vague idée de la difficulté du boulot de juge. Tu penses que les mecs prennent des décisions à la légère ?

Il suffit de lire un ou 2 billets d’Eolas qui s’appelle “soyez le juge” pour comprendre un peu.







js2082 a écrit :



Mais bon, apparemment, la responsabilité chez les magistrats, c’est plutôt une notion inconnue.





Ben voyons…


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Mec la justice dépend d’un de ton portefeuille, deux de la tête du client, trois de tes relations le reste n’est qu’une illusion et nous en avons la démonstration chaque jour qui passe

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<img data-src=" />, bel effort !

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Quiproquo a écrit :



<img data-src=" />, bel effort !





💪🏻… mais je n’ai fait que de menues rectifications, pas plus <img data-src=" />

Et puis gaffe au jour où la réalité dépasse la fiction <img data-src=" />





OlivierJ a écrit :



Propos typique de quelqu’un qui n’a qu’une vague idée de la difficulté du boulot de juge. Tu penses que les mecs prennent des décisions à la légère ?

Il suffit de lire un ou 2 billets d’Eolas qui s’appelle “soyez le juge” pour comprendre un peu.





Oui mais c’est pas dit que ce genre de pédagogie soit représentative du travail, après tout le maitre n’est qu’avocat, et à en croire son twitter il lui arrive parfois d’être bat-avocat, donc du coup… 😏


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OlivierJ a écrit :



Propos typique de quelqu’un qui n’a qu’une vague idée de la difficulté du boulot de juge. Tu penses que les mecs prennent des décisions à la légère ?





Primo: La difficulté du boulot de magistrat n’excuse rien du tout.

Est-ce que parce qu’il est difficile de construire un avion, on exonère les fabricants d’avion de leur responsabilité quand un avion se plante par leur faute?

Merci d’arrêter de tout mélanger<img data-src=" />

&nbsp;

Deuxio: Manifestement, tu n’as pas lu la décision qui est du CSM (une entité un peu beaucoup éloignée des difficultés des magistrats classiques)

Reviens quand tu liras les liens qu’on te donne (et quand tu les comprendras surtout).

&nbsp;



Il suffit de lire un ou 2 billets d’Eolas qui s’appelle “soyez le juge” pour comprendre un peu.



Tu devineras jamais&nbsp; qui a justement permis de diffuser cette histoire sur son compte twitter et qui justement la dénonce? (au 1er octobre pour info)<img data-src=" />

D’ailleurs, si tu suivais un peu Maitre Eolas, tu saurais que reconnaitre les difficultés des magistrats n’empêche pas de les dénoncer quand ils font n’importe quoi avec la loi…


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ôtez-moi d’un doute ; Savez vous que les séances de&nbsp; justice sont ouvert à tous et que c’est que dans des cas très rare qu’elles sont en huis-clos.



Vous vous pouvez aller dans n’importe quels tribunal et suivre n’importe-quel procès.

D’ailleurs au court de ce procès nom prénom et profession des partis sont citées…

Donc je pense que le propos que j’acquiesçais reste vrai. &nbsp;

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RuMaRoCO a écrit :



ôtez-moi d’un doute ; Savez vous que les séances de  justice sont ouvert à tous et que c’est que dans des cas très rare qu’elles sont en huis-clos.

Vous vous pouvez aller dans n’importe quels tribunal et suivre n’importe-quel procès.

D’ailleurs au court de ce procès nom prénom et profession des partis sont citées…





Oui bien sûr.







RuMaRoCO a écrit :



Donc je pense que le propos que j’acquiesçais reste vrai.





Je ne comprends pas ce “donc”.

Et non les propos sont pas franchement justes.


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Je ne parviens pas à comprendre ce :” Oui bien sûr.”

Est-ce doit je sens : “ Ces faits sont connus et vérifiable” ou bien dans le sens “c’est cela…” avec la voix de Thierry lhermitte dans son personnage de “Le père noël est une ordure” ?



Après en reprenant l’énoncé de base, il est vrai qu’il y a deux arguments l’un sur la publicité des débats; l’autre sur une possible collusion des&nbsp; agents administratifs, qui ne seraient pas équitables sur le traitement des demandes qui leurs sont adressées.



Il est à noté que cette seconde partie n’est pas une vérité mais est pour moi vraisemblable.

Je modifie ma conclusion par :&nbsp;

Donc je pense que le propose que j’acquiesçais reste vrai pour la plupart et vraisemblable pour le reste, mais cela n’est que subjectif pour ceci.



Est-ce que cela vous sied mieux ?

&nbsp;



&nbsp;

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Mon “oui bien sûr” n’était pas ironique. Ça aurait été stupide puisque tu ne faisais que rappeler le côté public des procès (sauf huis clos parfois).



(je suis un lecteur assidu des billets d’Eolas donc c’est un peu la base)

Au Sénat, coup de frein sur l’Open Data des décisions de justice

  • Une obligation de prévenir « tout risque de ré-identification »

  • Des dispositions déjà rejetées par l’Assemblée nationale

  • Opposition à la pseudonymisation des copies délivrées par les greffes

  • Travaux en cours à la Cour de cassation

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