Les défis de Free pour s’adapter au monde qui vient
Un monde qui change
Notre dossier sur Free et les Freebox One/Delta :
Le 06 décembre 2018 à 11h00
10 min
Internet
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Les Freebox One et Delta sont là. Ces annonces ne font que signer le début d'une nouvelle aventure pour les équipes de Free. Il faudra désormais compléter et corriger ces boîtiers, mais aussi se montrer à l'écoute des utilisateurs. Surtout, la mayonnaise doit prendre pour que le modèle de la box perdure.
Huit ans après la Freebox Révolution, et de nombreuses promesses, Xavier Niel et ses équipes n'avaient pas le choix : il fallait mettre le paquet pour ne pas décevoir. Un enjeu stratégique à plus d'un titre.
Le fondateur a eu beau jouer la détente lors de sa conférence de presse ou de ses interventions publiques, la pression est là puisque tant le revenu par abonné que le chiffre d'affaires sont en baisse en France. Seul le lancement en Italie sauve les meubles. On comprend mieux pourquoi la nouvelle Freebox Delta intègre des frais de mise en service de... 99 euros.
Tout va bien
La question du retard a donc été le premier sujet traité, surtout après un article du Figaro indiquant que Niel était furieux de la situation. Il a donc préféré parler d'un lancement « un peu en avance » grâce à une astuce plutôt bien trouvée : la Révolution avait été lancée un 14 décembre 2010, sa remplaçante aurait donc pu être annoncée pile huit ans plus tard.
« Mais mercredi prochain, l'un de nos concurrents fait une petite présentation, et vous nous connaissez chez Free, on est charitables. Déjà qu'ils nous reprochent de leur avoir fait perdre des milliards d'euros de profit » s'amuse-t-il, faisant référence au Show Hello d'Orange qui se tiendra le 12 décembre à Paris.
On retrouve ici le personnage habituel du patron d'Iliad, plutôt rigolard, un tantinet taquin, parfois borderline. Comme lorsqu'il évoque chez 01Net (11'5''), qui appartient à Altice (SFR), un marché où seuls deux acteurs déploient vraiment de la fibre optique (Free et Orange mais pas SFR, donc) ou les caractéristiques de la Delta : une box avec le meilleur Wi-Fi au monde à 4,4 Gb/s, ce qui est tout de même un peu plus compliqué que ça dans la pratique (voir notre analyse).
Il ne faut pas oublier que si Xavier Niel évoquait une livraison des premières Freebox vers décembre 2002, elle avait été lancée le 18 septembre 2002. Une date qui tombe cette année... un mardi. On imagine qu'elle a sans doute été envisagée pour la conférence de presse de lancement des Delta/One, avant que les équipes ne comprennent qu'il était trop tard.
En interne, le sujet a même fait l'objet de paris (perdus). Xavier Niel a de son côté déclaré dans nos colonnes que si les nouvelles Freebox ne marchent pas, il sera seul responsable. Une phrase à encadrer au-dessus du bureau au sein des équipes ayant travaillé sur le projet ? La question a fait sourire certains de nos interlocuteurs.
- Notre suivi en direct de la conférence de Free
- Les défis de Free pour s'adapter au monde qui vient
- Freebox Delta, One, Révolution, mini 4K : tarifs, conditions et tableau comparatif
- Le Freebox Delta Server et ses révolutions, au-delà du 10 Gb/s
- Freebox Delta Player Devialet : « les gens veulent avant tout consommer des contenus multimédia »
- Freebox One : entre évolutions et déceptions
Free doit s'adapter, sans changer sa nature
Quoi qu'il en soit, la capitalisation d'Iliad avait été divisée par deux en un an, l'action passant d'un peu moins de 225 euros en octobre 2017 à moins de 100 euros en octobre 2018. Les annonces du groupe ont permis au titre de retrouver des couleurs, avec une clôture hier à un peu moins de 125 euros, mais la route va encore être longue.
Car les clients ont quitté le navire de manière visible au cours des derniers trimestres. Les raisons sont multiples : les problèmes d'accès à certains services ces dernières années (Netflix notamment), la guerre des prix qui fait rage dans le secteur, mais aussi à la poussée très forte d'Orange dans la fibre. Il faut donc réenchanter autour de la marque Free.
Mais il faut le faire dans un contexte particulier, qui n'a rien à voir avec la situation de la société à ses débuts. Le trublion devait alors marquer sa différence avec un Orange tout puissant et de très nombreux concurrents. Chacun cherchant à se faire une place dans un marché marqué par la révolution ADSL et l'ouverture à la concurrence.
Les deux boîtiers de la Freebox HD (v5), lancée en 2006
Outre les prix bas, le triple play était alors une manière pour Free de convaincre grâce à ce qui fait encore sa force aujourd'hui : une capacité à développer ses équipements en interne pour les adapter à ses besoins sans dépendre d'un intégrateur tiers. Mais avec le temps, la concurrence s'est faite moins nombreuse. Elle s'est surtout organisée et a appris en partie de ses erreurs, proposant de meilleures boxs à des tarifs plus concurrentiels.
Aujourd'hui, les défis sont donc ailleurs. Iliad doit assurer sa croissance en France, mais aussi se développer à l'étranger. Ses principaux concurrents sont en effet des FAI de plus en plus européens, mais aussi des acteurs mondiaux comme les plateformes et leurs écosystèmes plus ou moins ouverts.
Le risque, tel qu'exprimé par Xavier Niel, est que Free devienne un simple gestionnaire de réseau, un tuyau quelconque par lequel passent des contenus et services détenus par d'autres. Une vision parfois rêvée par le consommateur, dont il faut néanmoins se méfier car elle n'est pas forcément synonyme de prix bas pour un service de qualité. Car c'est aussi là que se trouve toute une partie de la valeur permettant d'assurer un matelas confortable à des acteurs qui doivent supporter de lourds investissements.
Le Minitel face à la révolution de l'Internet (plus ou moins) ouvert
La position de Free a donc toujours été la même : ne pas mettre la main dans les contenus et les services, mais rester celui qui permet d'y accéder de la manière la plus simple possible, dans une interface si possible unifiée.
Et c'est là que le système menace de s'effondrer dans les années à venir, si la plus-value n'est pas au rendez-vous. Car à l'heure des téléviseurs connectés, clés HDMI et autres boîtiers ultra-compacts coûtant de 30 à 200 euros, la box du FAI n'est plus vraiment nécessaire pour accéder à des services tiers, ou même à la TV.
Une évolution souvent perçue comme une nouvelle source de liberté pour le consommateur, mais ce n'est pas si simple. On remplace ainsi la dépendance à un FAI par une dépendance à une plateforme tierce, libre de changer ses conditions, modèles ou comportements du jour au lendemain. Les exemples ne manquent pas ces dernières années.
Il existe tout de même un point sur lequel ces sociétés mondiales ont été plus fortes que nos acteurs locaux : leur capacité à fédérer les développeurs autour de leurs services, avec des API/SDK ouverts, une mécanique de partage des revenus accessibles largement et des outils efficaces. Ce, alors que le modèle control freak du Minitel reste une grande passion française.
Regarder de près le fonctionnement de boîtiers et autres assistants vocaux annoncés ces dernières années par Canal+ ou nos FAI permet de le constater : s'y intégrer n'est souvent possible qu'à travers des partenariats et accords spécifiques.
Envie de vous intégrer au dernier décodeur de Canal+ ? Appartenir à Vivendi est un atout.
Trouver le bon compromis
Pour un acteur comme Free, le défi est donc de naviguer entre différents modèles contradictoires. Le premier correspond à un accès Internet peu cher, avec peu de services, mais permettant de s'assurer l'adhésion de millions de clients. Ils sont nécessaires à la rentabilité d'un acteur du monde des télécoms, où les coûts fixes sont importants.
Il faut ensuite convertir la plus grande part d'abonnés possible à des offres plus chères, en les attirant avec des fonctionnalités et des services intégrés comme nulle part ailleurs. Conçues par des geeks, pour des geeks... qui ne veulent pas toujours se compliquer la vie. Mais il faut surtout le faire sans oublier que le client ne vit pas dans une bulle.
Il veut accéder à la diversité des services d'un monde où les chaînes de TV ne sont plus l'alpha et l'oméga, l'OTT et le tout connecté de vraies tendances de fond, les plateformes des acteurs avec qui il faut composer.
D'une certaine manière, la Freebox Révolution en son temps puis la Mini 4K ont été une manière de répondre à ces problématiques. La première ouvrait la voie à une offre plus haut de gamme, reposant sur les produits matériels et logiciels de Free, entre NAS et lecteur Blu-ray, reposant sur Freebox OS ou une boutique d'applications. La seconde misait plutôt sur l'utilisation de l'écosystème de Google pour proposer une offre 4K d'entrée de gamme.
La Freebox Delta doit constituer une sorte de mélange de ces deux approches. Elle exploite le savoir-faire des équipes de Free, une intégration forte de certains services à travers des partenariats, mais aussi une ouverture sur des écosystèmes tiers à travers ses fonctionnalités domotiques ou l'intégration de l'assistant Alexa d'Amazon.
Le tout en tirant parti de ce qui fait la force principale des FAI face à des Amazon, Apple ou Google : l'abonnement mensuel. Leurs clients auront toujours besoin d'un accès Internet, il permet donc de faire un pari sur l'avenir à travers un modèle qui oscille entre le crédit très longue durée et la location avec option d'achat. Il est ainsi possible de proposer des solutions techniques très coûteuses, qui ne se seraient autrement démocratisées que d'ici quelques années.
La gamme Freebox, la clarté de l'offre SFR
Proposer une offre complète, jusqu'au haut de gamme
Pour Free, le message derrière ces annonces et sa nouvelle grille tarifaire est clair : pour durer, il faudra trouver une voie intermédiaire qui soit une alternative aux prix cassés permanents, la dépendance aux acteurs étrangers et les systèmes fermés. Être une plateforme comme une autre, même sans l'envergure d'un acteur mondial.
Avec les nouvelles Freebox, s'ouvre une phase de transition qui va durer, notamment le temps de rationaliser des offres désormais éloignées du modèle simple, à tarif unique.
Elles doivent pourtant permettre à terme de convaincre le public habituel de Free, en recherche d'offres efficaces à un tarif raisonnable, mais aussi ceux qui veulent des solutions plus complètes, plus évoluées techniquement et plus intégrées, quitte à ce qu'elles soient plus chères. Un public à qui Free ne veut pas se résigner à distribuer des appareils Android TV ou tvOS.
Pour mieux comprendre là où voulait en venir le FAI, nous avons examiné ses offres commerciales, mais aussi échangé avec ses partenaires depuis la présentation de mardi matin. Évolutions techniques, refonte des interfaces, réutilisation de la couche logicielle existante, modification de la stratégie ou de la politique tarifaire : tout est là.
Nous pouvons ainsi vous livrer une analyse complète de ces différents aspects en attendant de pouvoir décortiquer les nouvelles Freebox et leurs services de manière plus concrète à compter de la semaine prochaine.
Les défis de Free pour s’adapter au monde qui vient
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Tout va bien
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Free doit s'adapter, sans changer sa nature
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Le Minitel face à la révolution de l'Internet (plus ou moins) ouvert
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Trouver le bon compromis
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Proposer une offre complète, jusqu'au haut de gamme
Commentaires (55)
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Abonnez-vousLe 06/12/2018 à 11h59
A la grosse différence des la 4k, Netflix et Alexa, tu peux t’en passer, ne pas les activer.
Avec Android comme OS, t’as plus le choix!
Le 06/12/2018 à 12h10
Je suis bien deg de cette nouvelle box.
Le Wi-Fi, cool, le 10Gbps, pourquoi pas, mais Netflix, Amazon, tout ça, je m’en tape royal, surtout 100€ de frais + 10€ pour la vente forcée de la box.
J’espère que Free vont dissocier l’abonnement des services parce que là, je reste sur la Révolution.
Le 06/12/2018 à 12h15
Le 06/12/2018 à 12h17
Note que Free n’a jamais dit qu’il voulait que tous ses clients migre sur la Delta. Un client Révolution est sans doute bien plus rentable pour eux. Mais comme dit plus haut, l’offre Delta sans le Player arrivera sans doute assez vite, ne serait-ce que pour ceux qui veulent le 10 Gb/s mais sans TV/Services complémentaires.
Le 06/12/2018 à 12h22
Le 06/12/2018 à 12h24
C’est vrai, mais je préférerais encore de ne pas les avoir du tout.
Et ce n’est pas du tout neutre, je ne pense pas que Free propose ce genre de service sans avoir ouvert ses serveurs à Amazon et surtout Netflix.
Et ça m’étonnerait que Netflix et Amazon ne reçoivent pas de compensation financière, même si je ne les active pas.
Pour terminer, j’ai très peu confiance à ce que Amazon n’ait pas installé des portes dérobées dans leur logiciel ( je ne pense pas qu’Amazon ait ouvert le code source d’Alexa à Free).
Enfin bon, je commence à être hors-sujet, cette discussion aura probablement mieux sa place dans l’article “Freebox Delta Player Devialet : « les gens veulent avant tout consommer des contenus multimédia » (à venir)”.
Le 06/12/2018 à 12h24
Effectivement, d’autant qu’il n’existe pas d’offre de migration vers cette box crystal
Le 06/12/2018 à 12h29
vu sur lesnumeriques : “Au terme de ce sondage réalisé entre les 4 et 6 décembre auquel vous
avez été 5 769 à répondre, le résultat est sans appel : 31,48 % des
répondants sont intéressés par la nouvelle offre de Free, ce qui
sous-entend que 68,52 % de nos lecteurs savent déjà qu’ils ne se
laisseront pas tenter”
Je pense qu’ils se sont plantés profondément.
Le 06/12/2018 à 12h31
Il y avait à l’époque la alicebox initial, mais ça a été arrêté, ce me semble.
Le 06/12/2018 à 12h32
En fait, étant au chômage jusqu’à l’obtention du permis (vive Le Havre " />), je suis encore chez ma mère, mais je paye les abonnements mobiles + internet, donc si je prends la Delta, ma mère pourra en profiter pour choper du même coup Netflix, et toute la merde.
Mais c’est quand même embêtant de forcer l’achat du player + des services associés, surtout que les power-users généralement détestent le streaming et ils préfèrent surtout avoir un NAS chez eux.
Une offre séparée avec tous les avantages technologiques de la Delta mais sans le player et services ça aurait été cool. Là on est obligé de se coltiner la téloche.
Le 06/12/2018 à 12h42
Le 06/12/2018 à 12h47
Le 06/12/2018 à 12h51
Je suis totalement d’accord et je prends pas vraiment le parti de l’OTT.
Comme je le disais, j’ignore pas qu’il y a des mécanismes sous-jacents et que la fin du triple play n’est pas forcément souhaitable pour le consommateur.
Simplement, force est de constater que l’OTT, qui évolue au gré des offres (et des disparitions avec leur lot d’utilisateurs laissés en rade) semble radicalement incompatible avec celui des boitiers TV des opérateurs qui sont structurellement plus figés.
Je ne sais pas ce que donnera le store de Free mais il y a quand même tout lieu de penser qu’il sera autrement moins dynamique que le Play Store ou l’App Store. Qui déjà ne sont pas équivalents à leur pendants mobiles…
J’entends aussi parfaitement que Free a certainement raison d’essayer d’occuper ce segment et que leur choix sont surement pertinents. Après tout c’est toi le journalistique qui analyse, moi je donne un simple avis.
En revanche j’ai pas envie de giletjauniser le débat mais l’utilisateur au bout du tuyau, veut-il payer 60€/mois pour s’enfermer là-dedans ?
Tu m’opposeras qu’avec Netflix inclus tu dois contenter 90% des utilisateurs et que Free à tout compris. " /> T’as surement raison mais j’ai quand même du mal à croire que les 60€ de cette offre ultra premium qui s’éparpille presque un peu vont peut-être constituer un obstacle insurmontable.
Je suis vraiment curieux de voir l’accueil réservé à la Delta.
Le 06/12/2018 à 12h51
C’est curieux ce terme “d’écosystème”…
Pour moi ce terme voudrait dire une certaine ouverture, avec des vrais protocoles ouverts et standardisés.
La Minitélisation c’est de n’avoir (en pratique, du point de vue d’une entreprise cherchant à survivre) pas d’autre choix que d’utiliser une “plate-forme” qui vient avec la partie technique
(comme c’est par exemple le cas avec Android, les Services Google, et le Play Store… le seul concurrent encore viable étant… Amazon!),
et se sert au passage les 30% que prenait déjà le Minitél
(sauf qu’au moins, le Minitél, il était français!)
J’avoue que je ne connais pas grand chose d’Alexa, mais il ne me semble pas que Amazon soit très différent de Google et Apple, peut-être pas au même niveau de l’endroit où il oblige à utiliser ses services?
Par exemple, est-ce que (même au prix d’un intense effort) je peux utiliser toutes les fonctionnalités Alexa en réseau local, sans devoir accéder aux serveurs d’Amazon?
Donc, non, je crois bien que l’écosystème soit mort, étouffé par les vignes des géants de la Toile, avec le jardinier (L’UE) s’étant endormi…
Par contre, pour le “Vouloir faire un Alexa like serait une folie.”, c’est ce que je croyais aussi…
Et puis je suis tombé sur cet article :
https://www.lesnumeriques.com/assistant-domotique/rand-hindi-snips-veut-detruire…
Après, bon, il y a pas mal de choses qui m’horripilent dans cet article, mais il est possible que la partie ne soit pas aussi pliée qu’on puisse le croire…
Le 06/12/2018 à 12h51
C’est meme dommage l’abandon du BR,c a restait une grosse plus value chez Free. Sachant que les TV connectée n’ont pas de lecteur en général .
Oui, le support physique est en déclin, mais il ne mourra pas.
Il reste du monde intéressé par la possession / collection, et pas juste intéressés par des services.
Le 06/12/2018 à 12h56
Justement, la freebox4K est celle qui offre le moins de service superflus tout en conservant la connexion fibre 1Gb.
Si derrière tu souhaite compléter de service, tu le fait toi même. Si tu n’a pas le temps/l’envie de t’amuser à configurer un truc par toi même, tu complète le matos avec un NAS Synology, sinon, tu monte ton propre truc.
Le 06/12/2018 à 11h21
Merci pour ce dossier qui s’annonce très intéressant. Pour moi, en dehors de tous les services technologiques, ce qui importe surtout, c’est la qualité de service. C’est sur ce point spécifique que je trouve Free nettement en retrait maintenant…
Le 06/12/2018 à 11h21
“S’adapter au monde qui vient”, c’est très exactement le soucis je trouve.
En tant qu’opérateur, comment “lutter” contre l’OTT et les cord-cutters quand tu proposes une box logicielle fermée? Evidemment tu peux signer un partenariat avec Netflix, c’est déjà pas mal, mais si le client veut Amazon Prime, s’il veut Mubi, caster Youtube, utiliser Twitch sur sa télé ou s’il préfère Molotov pour regarder la télé, tu fais comment ?
Evidemment la laisse change de main, on est pas dupes, mais il suffit d’un rien pour que la box la plus complète soit-elle n’arrive pas à rivaliser avec la clé HDMI la plus basique.
J’ai l’impression que le combat est perdu d’avance et je m’interroge vraiment sur la façon dont Free (ou n’importe quel opérateur) pourrait procéder pour éviter la relégation au rôle de simple fournisseur de tuyau.
C’est certain que les offres couplées, plus avantageuses financièrement que l’abonnement sec, sont un plus. Mais encore une fois, comment convaincre un client à qui tu offres Netflix s’il ne veut pas de Netflix ou qu’il veut Prime ?
J’ai l’impression qu’ils sont foutus parfois. Et que la Delta (et toute tentative similaire de la concurrence) va faire un four.
Le 06/12/2018 à 11h24
Proposer une offre complète, jusqu’au haut de gamme
Ben non justement: il n’y avait pas, et il n’y a toujours pas, d’offre d’entrée de gamme chez Free (15-20€/mois, sans TV), et c’est d’ailleurs ce pourquoi je les ai quittés il y a peu.
Le 06/12/2018 à 11h47
Le 06/12/2018 à 11h48
Comparé à la Révolution, ce recul de la part de Free est bien triste - céder à la Minitélisation d’Internet en intégrant d’abord Android, puis maintenant Netflix et surtout Alexa d’Amazon !
Mais bon, c’est plutôt la faute de l’Union Européenne qui n’a pas su/voulu créer les conditions nécessaires à l’émergence d’une concurrence !
Le 06/12/2018 à 11h58
Arrêter de prendre le client pour un pigeon et lui laisser le choix??
Quitte à ce que l’accès réseau nu (sans box, ou seulement optionnelle), soit au même prix qu’une offre complète mais avec des garanties de service (débit, latence, etc…) supérieures?
Le 06/12/2018 à 15h01
“Le risque, tel qu’exprimé par Xavier Niel, est que Free devienne un simple gestionnaire de réseau, un tuyau quelconque par lequel passent des contenus et services détenus par d’autres.”
Le nerd de la guerre c’est les prix !!
Le 06/12/2018 à 15h06
Le 06/12/2018 à 15h33
comme pour canal + avec l’arrivée de Bolloré, les propos élogieux de Niel à Macron me derange, donc bye-bye free
Le 06/12/2018 à 16h06
Le 06/12/2018 à 16h09
Il les vidait plutôt, non ? " />
Le 06/12/2018 à 16h13
Le 06/12/2018 à 16h15
Le 06/12/2018 à 16h51
J’irais pas jusque là " />
Le 06/12/2018 à 17h34
Au temps pour moi. Oui, ça en dévient très peu probable du coup…
Le 06/12/2018 à 18h58
J’ai du mal à comprendre le délire sur les API par contre. Pour les impressions, ce n’est que ça. Ce qui compte, ce sont les chiffres concrets. Mais One et Delta n’ont rien de concurrente (même si la One a de vrais défauts en étant sans doute mal positionnée vu le bordel de l’offre actuel.
Le 06/12/2018 à 23h33
Le 07/12/2018 à 04h01
Je ne comprends pas la remarque dans le sens où il y a déjà des standards pour ça, gérés par la Freebox.
Le 07/12/2018 à 09h02
Le 07/12/2018 à 09h35
Le 07/12/2018 à 11h58
@Patch
Merci pour le lien :-)
En faite je viens tout juste de changer pour la promo fibre de SFR à 20€/mois (1Gbps-200Mbps), et à vie pas juste un an !! Je perd 50Mbps en upload mais je gagne 10 balles par mois c’est pas mal je trouve. A voir ensuite le réseau de SFR…
Et puis de toute manière je suis toujours pas éligible à la fibre chez Free, c’est le grand absent sur les 4 gros opérateurs lol
Le 07/12/2018 à 12h33
Je comprends bien ton commentaire, mais ça fait beacoup de ‘on peut faire ci avec tel truc, on peut faire ça en bidouillant’. Alors OK, il-y-a pas mal de gens que ça n’intéresse pas, mais pour quelqu’un que ça intéresse et qui n’est pas forcément très technique ça fait une solution tout-en-un clé en mains.
Après, vu les tarifs, ça s’adresse à une clientèle bien précise… La Freebox Delta Devialet Kikoulol s’adresse à un public prêt à payer pour du contenu accessible facilement. D’une manière très similaire, Sky fait à peu près la même chose avec Sky Q (excepté le NAS, mais pas de redevance à la mords-moi le nœud de ce côté de la Manche, donc le DD est dans le décodeur satellite), sauf que Sky Q a été lancée en 2014 et que les fonctionnalités supplémentaires sont arrivées par petittes touches. Dernière en date : Netflix (offre UHD) à moitié prix dans l’offre de Sky, lancé il y a tout juste 1 mois.
On verra ce que ça donne sur le moyen terme, mais je suis persuadé qu’il y a un public pour cette offre - juste pas les geeks qui montent un NAS pour les films de vacances (et encore, il y a des exceptions - comme moi).
Le 06/12/2018 à 13h01
Le 06/12/2018 à 13h01
Alors comment profiter des avantages technologiques de la nouvelle box?
Le Wi-Fi, nouvelle puce qui gère la fibre je suppose, ça implique surement des débits plus stables etc…
Si on veut ça, il faut payer 60€/mois, et 160€ le premier mois si l’abonnement a plus de 8 ans (ce qui est mon cas).
Moi je veux juste une box haut de gamme. " />
Le 06/12/2018 à 13h10
Je suis d’accord.
Le problème c’est que ces 5⁄10 apps on les retrouve toutes sur aucune box… Un soucis quand tu aspires à l’exhaustivité finalement. Sans compter le fait que si les 5⁄10 apps passent à 6⁄11 apps, faut prier pour qu’elle soit portée sur ta box.
Je crois voir où tu veux en venir, c’est vrai que ces stores c’est de l’esbroufe et que ça tient à pas grand chose. Le soucis c’est que le pas grand chose c’est déjà trop pour l’OS d’une box.. La preuve on fête comme une innovation incroyable l’arrivée de Netflix sur la box de l’opérateur le plus audacieux. Netflix.. Imagine à quoi on est réduits.
Quant aux 60€, on verra combien de personne ça concerne. Enfin non on verra pas puisqu’on aura pas de chiffres précis, si ? " />
Le 06/12/2018 à 13h13
Oui et non, regarde les partenariats autour de la Delta, ce qui est déjà intégré (d’autres arrivent). Le gros du besoin est couvert. En tous cas, l’analyse chez tous ceux qui font du multimédia revient au même point : en vrai l’exaustivité des stores sur TV ce n’est pas vraiment utilisé. Et dans les usages autour de moi (ou même le miens alors que je suis plutôt power user), c’est la même chose.
Le vrai souci de fond, c’est l’impossibilité d’un protocole ouvert chez les fabricants de smartphones AirPlay/Cast) pour les constructeurs de produits comme des box TV. Le jour où on dépasse ça, le problème sera réglé.
Pour les chiffres, on verra les résultats trimestriels ;)
Le 06/12/2018 à 13h14
Avec un peu de chance, Amazon n’a ni la volonté, ni la capacité de faire ce genre de choses… mais je n’en mettrais pas ma main à couper !
Les agences de renseignement par contre…
“parano”, c’est aussi ce que j’aurais dit il y a quelques années, mais depuis, Snowden est passé par là… et les choses n’ont fait qu’empirer depuis !
Après, on pourrait dire que l’utilisateur lambda n’a pas à se soucier à ce que les agences de renseignement étrangères (voire même celles de l’UE) aient accès à la plupart de ce que ces appareils peuvent capter
(ceci vaut évidemment encore plus pour les ordiphones!)
Sauf que, de un, ce n’est pas un constat très confortable,
et de deux, il y a déjà eu des fuites de ces agences qui ont ensuite été exploitées par des criminels…
Bref, j’aurais bien aime de ne pas avoir à me poser ce genre de questionnements !
Le 06/12/2018 à 13h18
Mouai, disons que si XN est aussi clairvoyant pour qualifier le Président que pour le faire s’agissant de sa box, je la donne pas gagnante… " />
Le 06/12/2018 à 13h19
Le 06/12/2018 à 13h19
“La gamme Freebox, la clarté de l’offre SFR” " />
Le 06/12/2018 à 13h35
A propos du 10Gb/s, il faut bien lire les petites lignes en bas de page sur le site de Free car dans la réalité, il ne s’agira “que” de 8Gb/s, du moins dans un premier temps.
Le 06/12/2018 à 13h41
Je trouve leurs partenariats plutôt bancals. Devialet, ok c’est du bon son, mais ça concerne combien de personnes ? Et puis il y a tant de monde que ça qui voudrait utiliser la box en système 5.1 ?
La box designée par je ne sais plus qui, c’est super, mais… on s’en fout ? La v5 était moche mais elle fonctionnait bien.
La sécurité, l’alarme qui prévient un gars qui va rester 24h chez soi pour monter la garde, euh, comment dire ? Les fanas de sécurité ont déjà leur système de surveillance. Est-ce vraiment ce qu’on attend d’une box ? En tout cas elle ne fait toujours pas le café (et il y a plus de buveurs de café que de gens qui font surveiller leur domicile).
Pour les autres services, comme Alexa, on peut déjà s’équiper sans passer par Free. Ajouter un intermédiaire ne fait qu’ajouter une facturation (probablement invisible) et des difficultés en plus en cas de pépin.
Netflix, à la limite, il paraît que les gens s’abonnent en masse. Mais si j’ai bien compris c’est l’offre la plus basse, sans même la HD (ça vaut le coup de vanter la 4k).
Seule la présentation de Niel était intéressante. Le reste, c’était des gens qui s’auto-félicitaient pour rien. Celui de la sécurité faisait des pauses et attendait des applaudissements qui ne venaient pas, c’était d’un ridicule…
Moi qui comptait retourner chez Free en mars lors de mon prochain déménagement, je suis perplexe. J’espère que la mini-4k sera toujours disponible, mais vu qu’elle tourne sous Android, ça ne m’emballe pas non plus. Très dommage que Free l’ait intégré, alors qu’ils se vantent d’avoir leur propre système.
Le 06/12/2018 à 13h49
Je joue à cache cache avec free depuis avant l’arrivée des box. Le plus gros effet whaou, ça a été quand j’ai reçu ma 1ere V5.
Faut dire que je n’avais qu’une TV(pas smart du tout), un PC et un mobile nokia à cette époque.
Aujourd’hui , possesseur d’une bbox sensation fibre, il n’y a que la box serveur qui est allumée…sans son wifi. Tous les autres services proviennent de machines tierces que j’ai acheté : routeur, NAS, boitier TV, TV smart,ampli 5.1 connecté.
En gros, la même démarche que pour le mobile : j’achète mes smartphones secs, et je change de fournisseur régulièrement.
C’est d’ailleurs grâce à free que j’ai cette stratégie concernant les mobile. C’est donc curieux que Free soit parti à 180° sur la stratégie du fixe. En tout cas, ça sera sans moi.
Le 06/12/2018 à 13h50
Le souci, c’est qu’un Blu-Ray c’est jusqu’à 128Go (et même 300 en théorie).
Et en France le débit moyen est de ~1,25Mo/s
(et le débit médian devrait être encore plus bas!)
Soit 29 heures pour télécharger l’(unique!) Blu-Ray à 128Go.
Donc pas de streaming possible, et tu as intérêt à prévoir ton film plusieurs jours en avance… si ton lecteur le permet !
Après c’est surtout pour les snobs de la qualité d’image, l’offre la plus basse : HD = 1280x720 à ~0.25Mo/s de Netflix semble suffir à la plupart des gens…
Le 06/12/2018 à 13h56
Le 06/12/2018 à 13h57
mouais enfin en x265 les BR font rarement plus de 80Go (ça se fait pas en 10 min, certes " />)
Le 06/12/2018 à 14h34
Pardon, seulement 18 heures donc ! " />
Le 06/12/2018 à 14h43
Le 09/12/2018 à 07h44
quand on a un accès Adsl minable, il y a 2 solutions
2 antennes Yagi + un routeur 4G + une sim avec un abonnement 4G
la Freebox Delta
J’attends avec impatience une carte Free de débit pour la Delta, tenant compte de la distance entre le domicile et les antennes 4G Free les plus proches, les courbes de niveau, le debit Adsl actuel…