Frais de mandat des députés : le Conseil d’État rejette le recours de Regards Citoyens
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Le 02 juillet 2019 à 09h22
6 min
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Saisi par Regards Citoyens, le Conseil d’État vient de juger que les relevés de comptes ouverts par les députés pour leurs frais de mandat n’étaient pas des « documents administratifs » devant être rendus publics. L’association pourrait poursuivre son combat en faveur de la transparence jusque devant la Cour européenne des droits de l’homme.
En mai 2017, à quelques semaines du renouvellement de l’Assemblée nationale, Regards Citoyens avait sollicité les 574 élus du Palais Bourbon afin de leur demander une copie des relevés bancaires dédiés à leur IRFM (la fameuse « indemnité représentative de frais de mandat »), pour les mois allant de décembre 2016 à avril 2017.
L'objectif ? Démontrer que contrairement à l’idée reçue, cette enveloppe d’environ 5 000 euros par mois « est utile et nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie ». Pour Regards Citoyens, il est « essentiel que l’usage de cet argent public soit rendu transparent », ne serait-ce que pour « rétablir la confiance des citoyens dans la bonne utilisation des moyens publics mis à la disposition des élus pour leurs mandats ».
Seuls sept parlementaires avaient cependant accepté de jouer le jeu de la transparence : Brigitte Allain, Isabelle Attard, Jean-Luc Bleunven, Joël Giraud, Régis Juanico, Dominique Raimbourg et Barbara Romagnan. Faute de réponse de la part des 567 parlementaires restants, l’organisation de bénévoles à l’origine notamment du site « NosDéputés.fr » avait saisi la Commission d’accès aux documents administratifs, puis le tribunal administratif de Paris.
Le Conseil d’État annule le jugement du tribunal administratif
Le nœud du problème réside dans le périmètre du droit d’accès aux documents administratifs. Les « actes et documents produits ou reçus par les assemblées parlementaires » sont en effet exclus du droit de communication prévu par la « loi CADA » de 1978.
Regards Citoyens a néanmoins cru voir une brèche dans la mesure où sont également considérés comme des « documents administratifs » les « documents produits ou reçus, dans le cadre de leur mission de service public, par [les] personnes de droit public ou les personnes de droit privé chargées d'une telle mission ».
Les députés ayant aux yeux de l’association « qualité d’organe de l’État chargé d’une mission de service public », comme l’a parfois reconnu le juge judiciaire dans certaines affaires visant des parlementaires, leurs relevés d’IRFM auraient ainsi pu être considérés comme « communicables ».
Tout comme la CADA, le tribunal administratif de Paris s’est cependant jugé incompétent pour examiner ce dossier, le 6 décembre dernier (voir notre article).
Regards Citoyens s’était néanmoins pourvue en cassation, devant le Conseil d’État. Bien lui en a pris, d’une certaine manière, puisque la haute juridiction a considéré, dans une décision rendue jeudi 27 juin, que le litige relevait bien « de la compétence du juge administratif ». Le jugement du tribunal administratif de Paris a en ce sens été annulé.
Regards Citoyens dénonce l’instauration d’un « écran opaque »
Se penchant sur le fond du dossier, le Conseil d’État a surtout observé que l'indemnité représentative de frais de mandat était « destinée à couvrir des dépenses liées à l'exercice du mandat de député ». L’IRFM s’avère « donc indissociable du statut des députés, dont les règles particulières résultent de la nature de leurs fonctions, lesquelles se rattachent à l'exercice de la souveraineté nationale par les membres du Parlement », retient la haute juridiction.
Sans s’avancer davantage, les magistrats en ont déduit que les relevés sollicités par Regards Citoyens n’étaient pas communicables. « Le statut de député est avancé ici comme une forme d’écran empêchant aux citoyens l’accès aux dépenses des députés » regrette l’association, pour qui l’argument brandi par le Conseil d’État n’est ni « étayé dans sa décision, ni dans les conclusions prononcées par la rapporteure publique ».
« Reposant ainsi sur ce seul argument d’autorité, cette décision est une nouvelle atteinte au droit de savoir assez alarmante », déplore l’organisation au travers d’un communiqué. Pour Regards Citoyens, le Conseil d’État « entérine une situation absurde par laquelle l’exercice d’un droit constitutionnel [le droit d’accès aux informations publiques, ndlr] ne trouve pas d’application légale ».
Ce qui mettrait en danger, aux yeux de l’association, « le cadre juridique, déjà très bancal, de la gestion de l’argent public alloué aux députés : si le statut du député empêche les citoyens de connaître de l’usage fait des deniers publics, en est-il désormais de même lorsqu’un différend émerge de l’usage de ces ressources ? Le conseil des prud’hommes pourrait-il se voir opposer le même argument de souveraineté nationale lorsqu’il juge des différends entre un député et ses collaborateurs ? Les tribunaux sont-ils toujours aptes à arbitrer du conflit entre un député et le propriétaire de sa permanence parlementaire ? »
Pas de QPC
Si Regards Citoyens a du mal à cacher son agacement, c’est aussi parce que le Conseil d’État a rejeté dans le même temps la question prioritaire de constitutionnalité que l’association espérait voir soulevée devant le Conseil constitutionnel. Dans son collimateur : l'article L300-2 du Code des relations entre le public et l'administration, qui définit les documents administratifs communicables au titre de la « loi CADA ».
Regards Citoyens faisait valoir que ses dispositions portaient « une atteinte disproportionnée au droit à un recours effectif, à la liberté d'expression et d'information ainsi qu'au droit de demander compte à tout agent public de son administration, garantis par les articles 16, 11 et 15 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ».
Le Conseil d’État a cependant estimé que les contestations de l’association n’étaient pas assez sérieuses pour être transmises aux « Sages » de la Rue Montpensier. D’une part, parce que tout litige peut être examiné par le juge administratif (d’où l’annulation du jugement du tribunal administratif concernant les relevés d’IRFM). Et d’autre part dans la mesure où les dispositions litigieuses « contribuent » à ses yeux « à l'effectivité tant du droit de demander compte à tout agent public de son administration qu'à la liberté d'information ».
Regards Citoyens dit réfléchir avec son avocat aux suites à donner à cette action, « par exemple devant la Cour européenne des droits de l’homme, pour parvenir à rendre effectif le droit de chacun à la transparence de l’usage de l’argent public par les députés et au sein du Parlement ».
Fin janvier, la Déontologue de l’Assemblée nationale s’était pour mémoire déclarée favorable à une mise en ligne des détails d’utilisation de l’allocation de frais de mandat des députés, dans le prolongement d’une précédente préconisation de la Haute autorité pour la transparence (HATVP).
Frais de mandat des députés : le Conseil d’État rejette le recours de Regards Citoyens
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Le Conseil d’État annule le jugement du tribunal administratif
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Regards Citoyens dénonce l’instauration d’un « écran opaque »
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Pas de QPC
Commentaires (59)
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Abonnez-vousLe 02/07/2019 à 09h26
C’qui me fait marrer avec nos appareils d’État, c’est qu’ils ne s’embêtent même pas à camoufler leur frasques, à balayer sous le tapis… On nous dit “non”, et puis c’est tout. Un bel exemple de démocratie à, si possible, ne jamais reproduire.
Le 02/07/2019 à 10h11
Ce problème n’a rien a voir avec la démocratie. Le mot est mal choisi.
Le 02/07/2019 à 10h18
+1000
Alors que la France esquisse les prémisses de sa lutte contre la corruption et des “arrangements” entre amis (sous la pression de l’Europe, faut pas se leurrer), il est triste de voir que certaines institutions font tout pour éviter que cela puisse aboutir à quelque chose, notamment le Conseil d’État.
De là à dire qu’il y aurait collusion entre différents pouvoirs, il n’y a qu’un pas, très aisé à franchir (n’oublions par que le vice président actuel du CE est un proche de macron).
Bref, encore de la politique de beauf de ce vieux monde corrompu et réac (va souvent de pair avec des idées racistes, colonialistes et machistes: quitte à avoir des tares, autant avoir la totale), politique qui nous conduit dans le mur depuis 50 ans et qui ne fait que s’aggraver au fil des ans.
Espérons que l’affaire se poursuive devant la CEDH et qu’elle secoue un peu cette fourmilière politique.
Le 02/07/2019 à 10h22
Pour fonctionner correctement, la démocratie nécessite la transparence et l’intégrité des élus.
Le 02/07/2019 à 10h28
une fois la transparence de mise, l’intégrité suit contrainte et forcée :)
Le 02/07/2019 à 10h29
Tiens tiens … comme pour l’article pour Parcours’Sup, c’est pareil, le manque de transparence est ce qui tue la démocratie …
Le 02/07/2019 à 11h07
Quelque fois lorsque nos élus veulent faire passer des lois, ils mettent en avant ce qui se passe à l’étranger.
Visiblement, ils ont loupé quelque chose.
Les frais de mandat des élus français font scandale en Suède
Transparence des élus : les bons exemples venus de l’étranger
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Le 02/07/2019 à 11h13
Faut pas toucher aux copains voyons…
Le 02/07/2019 à 14h26
Le 02/07/2019 à 14h45
Le 02/07/2019 à 14h57
Le 02/07/2019 à 14h59
Le 02/07/2019 à 16h20
Le 02/07/2019 à 16h53
disons que dans les exemples cités, vu que le peuple Suisse a été d’accord, ça a été fait en accord avec eux, sans être majoritairement donc, fait via la force ( d’un petit 49.3 )
Quand on t’impose le vote des étrangers alors que la majorité du peuple n’en veut pas ( exemple valable pour toutes lois controversées ) et bah y a une dissonance entre l’état et le peuple
Le 02/07/2019 à 16h56
Dommage, j’aurais bien aimé voir ce que c’est un resto à 100€ par convive sans les vins.
En attendant, j’ai perdu la facturette de mon abonnement de transports en commun, je pense que je suis marron pour être remboursé de 50% ce mois-ci." />
Le 02/07/2019 à 18h23
C’est vrai que 6ans auparavant ces pignouffes faisaient moins la fête quand ma famille répondait à balles réelles à leur descente et lâchetés 4ans plus tôt quand notre chère armée se planquait et refusait de protéger des civils français (en l’occurence ma mère âgée de 12ans)
La seule protection valable dans ce pays étant celle que l’on peut soit même accomplir…le reste pisser ds un violon est plus utile
Le 02/07/2019 à 20h43
Le 03/07/2019 à 09h23
Je n’ai rien compris à ton commentaire.
Le 03/07/2019 à 10h04
Le 03/07/2019 à 10h08
Superbe, rien à redire !
" />
Ça découle directement de ça :
[quote]Art. 15. La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.[quote]
Le 03/07/2019 à 12h15
Le 03/07/2019 à 12h16
Ah bah… On a le droit de demander " />
Le 03/07/2019 à 12h28
non. Mais un député tire son mandat et son budget du peuple, qu’il est censé représenter dans son ensemble - et pas uniquement comme on a pu le lire par ailleurs les habitants de sa circonscription.
À ce titre, il est normal qu’il rende compte de la manière dont il gère et utilise les moyens mis à sa disposition par le peuple. Ce qui, au passage, pourrait aussi réduire l’accusation en “absentéisme”, un député qui participe à des missions de représentation à l’international ne peut évidemment pas être présent à l’Assemblée National, mais ça ne l’empêche pas d’accomplir sa mission pour le peuple.
Quant à ceux qui se plaignent que “s’ils doivent fournir des justificatifs pour le moindre des frais exposés”, il faudrait qu’ils n’oublient pas que c’est exactement ce qui est exigé de n’importe quel travailleur dans ce pays. Leur mandat les rend peut-être spécifiques, mais il ne doit pas les placer au-dessus des lois. Pour la bonne et simple raison que ce sont eux qui les font.
Le 03/07/2019 à 16h01
Le 02/07/2019 à 11h22
+1000
Quand je lis ça sur le lien que tu as fourni, je me dis que on est vraiment a des années lumières :
“Un exemple illustre la quête permanente de transparence en Suède. En
1995, Mona Sahlin, numéro 2 du gouvernement, a été contrainte à la
démission pour avoir acheté “des couches, une barre de Toblerone et un
paquet de cigarettes” avec sa carte de crédit professionnelle. Elle a beau avoir rapidement remboursé la petite somme engagée, l’opinion publique a obtenu son départ.Dans
le royaume, les citoyens – donc les journalistes – peuvent savoir
combien gagne et dépense chaque élu, sur simple demande auprès de
l’Office des impôts. Seule exception, précise Libération :
les personnes dont l’identité est protégée par les autorités (environ
12 500). Les ministres et secrétaires d’Etat doivent fournir une liste de leurs avoirs en actions, en droits à la retraite et autres avantages tirés d’un précédent emploi, et la plupart des parlementaires s’y astreignent également même si la loi ne les oblige pas.”
Le 02/07/2019 à 11h23
Ce dont on peut être sûr avec ce genre de nouvelle, c’est la teneur plus ou moins fantaisiste de la majorité des commentaires…
(et pas seulement celui que je cite, js2082 en #3 a fait fort)
Le 02/07/2019 à 11h24
“Le fonctionnement de la démocratie” n’est pas “démocratie”.
Et là encore il y a erreur. Les élus sont le résultat du vote démocratique (enfin c’est suivant les avis et les affaires plus ou moins en cours) qui aujourd’hui est secret. On pourra mettre en perspective le vœux de transparence pour les plus taquins d’entre nous.
Le vote des élus n’est que le simulacre de démocratie car la représentation du peuple n’est pas le peuple en soit. Quand bien même on admet que c’est plus pratique que de faire voter 70 millions de personnes (quoique aujourd’hui…), il n’en n’est pas moins que stricto sensu ce n’est pas le “peuple”.
Donc, de fait on élit des chefs qui sont censés représenter/porter notre parole. Élire des chefs rend de fait le citoyen impuissant. Donc passé cette étape; pas de démocratie… ou pouvoir qui émane du peuple.
La transparence évoquée dans l’article est sur l’usage des fonds publics (à plus ou moins grande échelle). C’est donc le fonctionnement des “états” (ou gouvernements) qui est le véritable objet en traitement avec une belle note de marge sur le fonctionnement du système judiciaire.
Et puis que va t’on apprendre de nouveau avec ça ? Une note de frais de restaurant, un taxi… Il y a bien plus important à mon humble avis comme le fumant TAFTA qui avance doucement et silencieusement. Ça c’est un truc qui menace la démocratie (tout définition confondue).
Le 02/07/2019 à 11h27
Le 02/07/2019 à 11h30
Parce que cela va toucher le porte monnaie déjà bien maigre d’un tas de gens qu’on compte en millions. Et ce ne sera pas a leur avantage. Loin de la. Je les comprends.
Le 02/07/2019 à 11h35
Le degré de transparence ne cesse de progresser ? Mais tu vis dans quel monde ? On en parle à Marc et ses tentatives d’accéder aux données CADA ? On en parle avec le traitement reservé à tous les lanceurs d’alertes dans le monde ? Mais dans quel monde tu vis ? celui de oui-oui ??
Les plus vieux ne réalisent pas que ils étaient bien content de vivre les libertés chèrement acquises de l’après guerre mais que si personne ne combat, elles vont retomber dans l’oublie car ca n’aura été qu’une parenthèse ..
Le seul moyen c’est d’exiger de la transparence, de se révolter contre l’injustice et la tyrannie. Mais bon dans un pays ou l’on va avoir un ministère de la vérité et où l’on peut humilier des enfants en les mettant à genoux, ca passe nickel.
Le 02/07/2019 à 11h37
Le 02/07/2019 à 11h39
Concernant la transparence il y a pas mal de députés qui le sont déjà…
La preuve c’est qu’on ne les voit quasiment jamais à l’assemblée, certains sont même carrément invisibles… " />
Le 02/07/2019 à 11h40
Le 02/07/2019 à 11h50
J’avoue que j’ai été aussi optimiste que toi un temps, le modèle Suisse me semblant meilleur.
MAIS le mentalité des Helvètes et leur système politique fédéraliste rend ce système fonctionnel (encore que +- 35-45% d’abstention à chaque votation, on peut se demander si cela le rend vraiment fonctionnel). Alors qu’avec la mentalité française et le système politique centralisé, je ne suis pas convaincu que cela fonctionne. Et puis bon, le système français de vote serait à revoir complètement pour ouvrir les bureaux plus qu’une journée…
Cependant, la transparence devrait pouvoir redonner confiance en nos élus et serait un bon pas en avant pour montrer que tout le monde s’implique.
Le 02/07/2019 à 11h52
Démocratie : pouvoir du peuple pour le peuple. Comment tu assois ton pouvoir ? Par l’action et le contrôle. Comment tu contrôles des boîtes noires ? Tu peux pas. La transparence en soit, c’est pas une finalité, c’est un moyen nécessaire à la mise en application d’une forme contrôle démocratique.
On va pas renoncer à si peu de chose parce que des gros lards en pantoufle veulent planquer leurs notes de frais à la cantine du coin. C’est pas le peuple qui en demande beaucoup et qui exige des pacotilles… Ce sont des pacotilles qui devraient être normalisées depuis très longtemps (au moins aussi longtemps qu’on se dit « démocratie rayonnante », « phare pour tous les peuples », « lumière de l’ombre des civilisations », « berger de tous les hommes », ou je ne sais pas quelle bêtise chauvine on peut encore inventer). Faut pas prendre le problème à l’envers.
C’est ultra-déconnant, de mon point de vue, de renoncer à un truc si basique sous prétexte que, peut-être, ça n’apportera rien. On s’en fiche, c’est de l’argent publique, tout doit être justifié, fliqué, tracé. Et tout argent publique devrait être dépensé en toute transparence. (ainsi qu’engrangé)
Le 02/07/2019 à 11h53
Le 02/07/2019 à 11h54
Le 02/07/2019 à 12h00
Le légal, ça se change. Tout se change.
Le 02/07/2019 à 12h11
Le 02/07/2019 à 12h32
Le 02/07/2019 à 12h38
Et toi dans quel monde vis tu ?
Certes Marc lutte pour avoir des documents, mais il a la possibilité de le faire et en obtient quand même une bonne partie.
Retourne 50 ans en arrière, les documents tu ne les avais pas point, les lanceurs d’alertes finissaient avec une balle entre les deux oreilles et les flics c’était pas avec des lacrymos mais des matraques qu’ils repoussaient les manifestants.
Je suis d’accord avec OlivierJ, la transparence progresse, on en veut plus certes, mais on peut pas dire que ca n’évolue pas dans le bon sens.
Le 02/07/2019 à 13h04
Le 02/07/2019 à 13h20
Résultat, la Suisse n’a accordé le droit de vote aux femmes qu’en 1971 (et même qu’en 1990 dans certains cantons), et n’a complètement légalisé l’avortement qu’en 2002.
Le 02/07/2019 à 13h37
Le 02/07/2019 à 13h37
L’évolution des mentalités n’est pas la même partout, et c’est pas parce qu’en France on trouve “normal” que les femmes aient le droit de vote et que l’avortement soit autorisé que c’est le cas partout “en même temps”.
Exemple très con, aujourd’hui en France, le droit de vote des étrangers n’existe pas. Dans certains pays (dont certains de nos voisins) les étrangers vivants dans le pays depuis X années ont le droit de vote.
Actuellement les Français sont contre (du moins l’était d’après les derniers sondages au moment des présidentielles quand Hamon l’avait évoqué).
Dans 10-15 ans le vote des étrangers sera peut être une réalité en France, ca nous semblera peut être normal, et actuellement nos voisins nous prennent peut être pour des rétrogrades de ne pas le faire.
Ce qui te parait comme un acquis logique ne l’est pas forcément pour une frange de la population différente, et peut même sembler aberrant pour une autre culture.
Le 02/07/2019 à 13h40
Le 02/07/2019 à 13h40
Je pense que tu es plutôt près des 20 ans que des 50 ans, et que tu ne connais pas bien le siècle précédent.
La CADA justement est un progrès relativement récent, ton argument se retourne contre toi. On a accès à beaucoup plus de documents qu’avant, quand l’administration était assez fermée.
Pour les lanceurs d’alerte aussi c’est mieux qu’avant.
Quant à ce genre de propos sur “ministère de la vérité”, faut arrêter de fantasmer. (et l’argument du “oui-oui”, c’est nul, je vis justement dans le monde réel, et imparfait, comme à toute époque)
Le 02/07/2019 à 13h41
Alors pour info en Mai 68 le préfet de Paris disait
“Dites-vous bien et répétez-le autour de
vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre
un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le
venger. Cette escalade n’a pas de limites.”
En 2019 Castaner dit : “il ne connait « aucun policier, aucun gendarme, qui ait attaqué des Gilets jaunes ».” Malgré des images accablantes … et la chef de l’IPGN dit quoi ? “Je réfute totalement le terme de violence policière”
Mais sinon on progresse dans la transparence hein, on progresse #makeOurPlanetGreatAgain <<=== oh tiens celle la aussi c’est la transparence qui progresse.
Le 02/07/2019 à 13h43
Je ne voit absolument pas le rapport entre tes deux déclarations et la transparence de l’administration…
Le 02/07/2019 à 13h44
Tiens encore des infos sur le ministère de la vérité : Next INpact
Suis Marc sur Twitter, tu verras, il y a toujours plein d’infos croustillantes sur ca …
Le 02/07/2019 à 13h45
Je répond a ton argumentation sur les flics et les lacrymos ….
Le 02/07/2019 à 13h45
Le 02/07/2019 à 13h49
Le 02/07/2019 à 14h05
Le 02/07/2019 à 14h13
Le 02/07/2019 à 14h25
”…est que les 2 parties (ou toutes les parties) y gagnent…”
C’est la ou le bas blesse. Ce sera pas pour promouvoir les industries européennes. Loin de là. A moins d’avoir un accord équilibrant par régulation des flux, ce ne sera jamais à l’avantage des européens. Et comme cet accord a vocation a justement faire de la dérégulation (notamment douanière mais pas aux US) bin ca ne sera pas le cas.
On l’a déjà vu en Europe avec l’exemple du plombier polonais payé en Pologne mais en “déplacement” sur un chantier français. On a vu ce que cela a donné en 2012 et le retour arrière (enfin demi retour) sur le sujet. On va me dire que c’est un exemple un peu lointain. Pas tant que cela. La cause dans cette exemple ne sont pas les nationalités mais le déséquilibre entre les deux économies qui a mené à cela.
Dans le cas US vs Eu on sait très bien que les US vont mettre le paquet pour inonder les marchés avec un appareil de production démesuré. Ils s’en foutent des conséquences; ils vont tout inonder avec tout type de produit en faisant du prix cassé pour “imposer”. Le taux de chômage local grimpe mécaniquement et quasi instantanément.
Ils ont fait cela pour pas mal de marchés dont celui du PC. Le premier ordinateur quasiment 100% made in USA avec l’entrée d’Intel (en contrat avec l’armé US bien entendu) dans la danse. Les premiers PC arrivés en France était très chers, poussif, et clairement pas à la page comparés à des machines plus courantes comme les Atari ST et autres Amigas. Il faut le dire, à cette époque, un PC était gravement merdique. Ils ont très vite compris la démarche à suivre et avec quelques coups de pouces de certains ont pu faire baisser les prix à grand coups de production démesurée pour inonder le marché. Cela a tué les boites existantes (Amstrad, Atari, Commodore, etc) en quelques années.
La seule bonne chose qui en est sorti est que l’on pouvait configurer son matériel PC plus facilement que pour d’autres machines. Le problème est que le progrès informatique a pris une claque de 10 ans (au moins) généralisé. Il a fallu un certain temps pour obtenir le même niveau de qualité logicielle qu’on avait dans la fin des années 80.
Aujourd’hui ils sont simplement un peu plus pressés de pouvoir aboutir car les chinois et le russes s’organisent pour se passer du dollar. En termes géopolitique ce n’est pas rien.
Soyons encore plus simple. Les a-t-on vu faire différemment depuis 40 ans ???
Et j’en passe sur nombre de leur activités dans certains pays du golfe.
Je ne trouve pas de comportement différent et je doute que je puisse trouver un jour. Il sera plus facile de répondre sur “qui ne sera pas touché” par cela que l’inverse.
Le 04/07/2019 à 12h27
C’est contradictoire avec les faits (et modifications légales). Un autre que moi l’a également rappelé.
Le 06/07/2019 à 19h02
Le 06/07/2019 à 19h16