Le Défenseur des droits dénonce des « carences dans les processus publics de dématérialisation »
Procédures à cuire
Le 22 août 2019 à 13h10
6 min
Droit
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Alors que le gouvernement ambitionne de rendre l’ensemble des démarches administratives accessibles sur Internet d’ici à la fin du quinquennat, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, s’inquiète (encore) des « carences dans les processus publics de dématérialisation ».
« Nous traitons plusieurs milliers de dossiers mettant en cause les processus de dématérialisation des services publics », déplore aujourd’hui Jacques Toubon, le Défenseur des droits, dans les colonnes des Échos. Ce qui ne serait, selon l’intéressé, qu’une « goutte d’eau » par rapport aux nombreux problèmes rencontrés par les Français, mais qui ne font pas forcément l’objet d’une plainte jusque devant son office.
Demande d’allocations familiales ou de prime d’activité, inscription à Pôle emploi, déclarations de revenus, cartes grises... Difficile d’énumérer toutes les formalités pouvant désormais être réalisées à distance, grâce à Internet. Une évolution « louable et qui peut se faire au bénéfice du plus grand nombre », reconnaît Jacques Toubon. Mais pour l’ancien ministre de Jacques Chirac, la numérisation est surtout à l’origine d’une « inégalité d'accès au service public ».
« Fracture numérique », défauts de conception, manque d'accessibilité...
Les problèmes ne sont pas nouveaux. Le Défenseur des droits y avait d’ailleurs consacré un long rapport, en début d’année (voir notre article). L’autorité administrative indépendante, qui s’est substituée en 2011 au Médiateur de la République, y évoquait ainsi la situation de chômeurs ayant du mal à s’inscrire à Pôle Emploi, faute de débit suffisant pour transmettre les justificatifs nécessaires, ou ne recevant pas de convocation par SMS, faute de réseau.
« 19 % des Français n'ont pas d'ordinateur à domicile, 27 % d'entre eux n'ont pas de smartphone, rappelle aujourd’hui Jacques Toubon. Plus de 500 communes françaises sont dépourvues de toute connexion Internet et mobile. »
La « fracture numérique » n’a cependant pas uniquement trait à la problématique de l’accès aux réseaux. « Certains publics sont particulièrement frappés par les effets de la numérisation, je pense en particulier aux majeurs protégés, aux migrants et aux détenus, que l'on oublie trop souvent. Également aux personnes en situation de handicap, pour lesquelles certains sites ne sont pas accessibles », explique le Défenseur des droits.
Avant de poursuivre par un autre exemple : « Il y a des jeunes qui sont formidables pour faire une commande en ligne sur leur smartphone, mais qui sont totalement perdus au moment d'effectuer des démarches en ligne, parce qu'il y a un problème de langage administratif ».
Dans son rapport de janvier, Jacques Toubon dénonçait également les nombreux défauts de conception et autres problèmes techniques affectant certains sites publics. Encore une fois, les illustrations étaient nombreuses : impossibilité de transférer des pièces jointes supérieures à 1 Mo, absence de « cases » prenant en compte certaines situations spécifiques, etc. Sans parler de l’ergonomie, « trop souvent négligée »...
Les pouvoirs publics accusés d'avoir favorisé des prestataires privés
Le Défenseur des droits affirme aujourd’hui que ces « carences dans les processus publics de dématérialisation » sont à l’origine de différentes « dérives ». Certains acteurs économiques ont ainsi prospéré, en se proposant d’effectuer les démarches en lieu et place des citoyens, par exemple en matière de demandes de cartes grises.
« Il faut mettre fin à ces pratiques », assène Jacques Toubon. Selon lui, on assiste à une sorte de démembrement du service public, potentiellement « contraire aux principes républicains ».
Certains ne manqueront d’ailleurs pas de souligner que le nouveau Directeur interministériel au numérique, Nadi Bou Hanna, était à la tête de différentes sociétés agissant sur ce créneau avant sa prise de fonctions, en décembre dernier.
L'alternative humaine dans les futures maisons et bus « France Services »
Alors que de plus en plus de téléservices tendent à être imposés aux citoyens (par exemple en matière de déclaration de revenus ou de cartes grises), le Défenseur des droits estime qu’il faudrait toujours laisser une alternative « humaine » aux citoyens.
« Il est impératif d'agir afin que la dématérialisation de l'accès aux services publics n'engendre pas de rupture d'égalité entre les usagers ou ne favorise l'émergence de discriminations », martèle en ce sens Jacques Toubon. Pour lui, les pouvoirs publics « ont une responsabilité vis-à-vis des usagers, en particulier celle de prendre en compte les difficultés possibles et l'accompagnement adéquat des usagers, dès le départ ».
« Depuis une trentaine d'années, on a pris le tournant de la rationalisation des choix budgétaires. On a transformé les guichets humains, rétracté les services de contact avec le public, le renseignement, l'information et l'orientation des usagers, déplore celui qui fut également membre de la Hadopi. Or, ce sont des services fondamentaux pour toutes les personnes qui sont totalement perdues et pour lesquelles les services publics sont un labyrinthe. »
Assez curieusement, le Défenseur des droits ne revient pas sur le projet de création de « Maisons France Services », destinées notamment à aider les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives sur Internet.
Emmanuel Macron a promis en avril dernier qu’il y en aurait une « dans chaque canton » d’ici à la fin du quinquennat (dans les mairies, bureaux postaux, gendarmeries, locaux associatifs, etc.). Trois cents de ces structures devraient ouvrir leurs portes dès le 1er janvier 2020, grâce à une refonte du réseau existant de « Maisons de services au public ».
La mise en œuvre de « solutions itinérantes » est même prévue, à destination notamment des personnes « les plus isolées ». À terme, chaque département devrait ainsi être doté d’un « Bus France Services ».
À chaque fois, les citoyens pourront y trouver un « accès libre et gratuit » à un ordinateur connecté, et doté d’une imprimante et d’un scanner. Au moins deux agents, spécialement formés, seront présents pour accompagner ceux qui le désirent (pour en savoir plus, voir notre article). Pas sûr cependant que cela ne suffise à répondre aux nombreuses difficultés pointées par le Défenseur des droits.
Le Défenseur des droits dénonce des « carences dans les processus publics de dématérialisation »
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« Fracture numérique », défauts de conception, manque d'accessibilité...
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Les pouvoirs publics accusés d'avoir favorisé des prestataires privés
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L'alternative humaine dans les futures maisons et bus « France Services »
Commentaires (48)
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Abonnez-vousLe 22/08/2019 à 22h21
Le 22/08/2019 à 22h24
Le 23/08/2019 à 05h31
Oui enfin c’est pré-remplie, mais ça ne reporte pas non plus d’année à une autre.
Chaque année j’suis obligé de cocher la cause pour la redevance car je n’ai ni la TV, ni un moyen de la recevoir (c’est fait exprès, il est hors de question que cette immondice ne rentre chez moi).
Chaque année cette case est coché et pourtant l’année suivante elle est décoché….
J’aimerais bien qu’ils partent du principe que la situation est identique et qu’après JE dois signaler si y’a un changement, pas l’inverse. C’est le seul truc qui m’emmerde, sinon effectivement c’est plutôt pas mal, je fais suivant, suivant, suivant, valider " />
Le 23/08/2019 à 06h29
Le 23/08/2019 à 07h07
Effectivement, tu es vachement jeune, mais ce n’est pas une excuse, les vieux y arrivent aussi.
Ma tante (>90 ans) a appris à se servir d’une tablette pour consulter ses comptes bancaires. Bon par contre le tactile pour les personnes âgées, c’est la pire merde jamais inventée. Entre les erreurs à cause des paumes sur le tactile parce que le borderless ça rox du pouney et les erreurs de typos à cause du clavier de l’appli bancaire, y’a de temps à autre des demandes de reset du mot de passe par courrier " />
Mais sinon à part ces problèmes plus dû au tactile, elle consulte ses comptes directement et fait même des recherches sur le net. Je pense qu’elle a appris rapidement (moins de 6 mois entre le moment où elle n’avait jamais eu internet ni d’ordi / tablette et le moment où elle faisait des recherches sur le net) car elle est passionné d’histoire et a un grand intérêt à l’outil (elle est du genre à écrire une lettre à un journal s’il fait une erreur sur l’histoire " /> )
Bon maintenant c’est moins drôle, vu qu’elle devient sénile, elle n’arrive plus trop, mais c’est pour dire qu’il ne suffit pas que de s’y mettre, même si c’est faisable si on insiste, le mieux c’est d’avoir un guide. Car la plupart abandonne quand il n’y arrive pas au lieu de perséverer (genre j’ai autre chose à faire ou autre excuse).
Ce n’est pas une question d’âge.
Le 23/08/2019 à 07h13
Le 23/08/2019 à 07h54
Le 23/08/2019 à 08h27
Ah hasard : un possible conflit d’intérêt.
La personne était dans le business des facilitateurs administratifs. Maintenant il est du côté de l’administration elle-même. Qui nous dit qu’il ne va pas chercher à ce que les démarches administratives soient toujours aussi complexes ? Lorsqu’il reviendra dans le secteur privé et plus précisement le secteur de ces facilitateurs, il n’en sera que plus gagnant.
Le 23/08/2019 à 08h30
Le 23/08/2019 à 09h38
Le 23/08/2019 à 09h40
J’étais sur le point d’aller chercher la décision en question , mais c’est même pas la peine, y a une page dédiée sur la CNIL avec “les exigences de la CNIL”:
https://www.cnil.fr/fr/authentification-par-mot-de-passe-les-mesures-de-securite…
Y a d’ailleurs l’ânerie du renouvellement périodique imposé dans ses exigences " />
Edit: j’ai oublié les chiffres dans le commentaire précédent
Le 23/08/2019 à 10h06
Le 23/08/2019 à 10h54
Je comparais avec la situation il y a 20 ans (ma première déclaration papier en 1997), qui n’était pas pré-remplie, ni pour les salaires, ni pour la situation familiale.
Le 23/08/2019 à 11h04
Le 23/08/2019 à 12h23
Le 23/08/2019 à 12h58
Le 22/08/2019 à 16h25
Quand on sait que les accueils physiques des organismes sociaux tels que Pôle emploi sont répartis sur un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres (à cause du prétexte de l’accès en ligne justement), on se demande pourquoi il n’y a pas plus de Gilets Jaunes… J’oubliais: les Gilets Jaunes, ce sont les administrés qui paient trop d’impôts, les plus riches et les plus pauvres soit n’ont pas les moyens de se révolter, soit n’ont pas de raisons suffisantes de se révolter.
Le 22/08/2019 à 16h31
On pourrait parler aussi de la modification de l’identifiant de connexion à pole-emploi.fr qui remplace l’ancien identifiant à 7 chiffres + 1 lettre (mais qui ne le remplace pas totalement, car le serveur vocal et le conseiller de Pôle-emploi continueront de demander l’identifiant historique de l’ANPE). Les personnes illettrées, handicapées et les migrants et les majeurs protégés (les personnes les plus victimes de l’inscription à Pôle-emploi) disent merci aux assistants sociaux départementaux.
Le 22/08/2019 à 16h38
Il n’y a pas de raison pour que cela change. Une personne qui n’arrive pas à s’inscrire, ça fait un chômeur comptabilisé de moins. Et ça permet de dire dans les médias mainstream que le chômage baisse, alors que dans les faits il y a une baisse de 66 000 chômeurs indemnisés et une hausse de 63 000 chômeurs non indemnisés. Idem avec les formations distribuées à pile ou face, pendant qu’on se forme on sort des chiffres officiels.
Par contre il va falloir expliquer comment ils vont faire pour mettre en place le vote électronique, avec autant de gens qui ne sont pas équipés ou n’arrivent pas à se servir de l’outil.
Le 22/08/2019 à 16h58
Certains ne manqueront d’ailleurs pas de souligner que le nouveau Directeur interministériel au numérique, Nadi Bou Hanna, était à la tête de différentes sociétés agissant sur ce créneau avant sa prise de fonctions, en décembre dernier.
Quel est le but de cette phrase ?
Qui sont ces “certains” ?
Il y a-t-il un problème lié à cela et aurons-nous bientôt ici une révélation digne des meilleurs médias d’investigation ?
Le 22/08/2019 à 17h04
Le 22/08/2019 à 17h21
Le 22/08/2019 à 17h22
C’est une figure de style afin d’amener une affirmation. Par exemple, « Certains ne manqueront d’ailleurs pas de dire qu’il n’y a pas de problème à cela. », c’est comme dire : « D’aucun diront qu’il n’y a pas de problème à cela. ».
Le 22/08/2019 à 17h25
Le 22/08/2019 à 17h30
Pas sur les nerfs, non, mais j’ai du mal avec ce genre de phrases avec sous-entendu. Soit il y a un problème et on le dit clairement, la loi sur la liberté de la presse protège, soit, on n’a rien de sérieux et on évite les piques. Mais j’ai peut-être mal compris, d’où ma première question.
Ensuite, j’avais déjà lu l’interview du monsieur (qui est en lien dans l’article) et Xavier lui avait posé la question “Que répondez-vous à ceux qui estiment que votre situation vous place malgré tout en conflit d’intérêts ?”. Il a eu une réponse qui lui disait qu’il n’y en avait pas parce qu’il avait cassé tous les liens possibles.
C’est pour cela que je demande des précisions. Xavier a peut-être des informations contradictoires avec la réponse qu’il avait reçue.
Le 22/08/2019 à 17h38
Je sens que la CIP de notre structure va s’arracher les cheveux." />" />" />
Le 22/08/2019 à 17h40
Le 22/08/2019 à 17h43
Le 22/08/2019 à 17h47
Le 22/08/2019 à 19h59
Je reprend mon exemple favori, selon mon si, K0nnard! est sécurisé, mais c’est une plaie à taper sur un téléphone ou une tablette et est trop court pour bien résister à une attaque brute. Alors que jaiuncaleconbleu est facile à taper, à retenir et est bien plus résistant " />.
Le 22/08/2019 à 21h48
Remplir la déclaration d’impôts électronique en 2019 est nettement plus facile que remplir la même déclaration en format papier d’il y a 20 ans. C’est pré-rempli, on coche des cases qui font apparaître ou disparaître des catégories entières si on n’est pas concernés, on ne déclare que les changements de situation au lieu de tout re-déclarer chaque année. C’est vraiment beaucoup plus simple. En plus, il y a l’aide en info-bulle sur chaque case, plutôt que de se coltiner la notice.
Le 22/08/2019 à 21h54
Le 23/08/2019 à 13h23
Le 23/08/2019 à 14h14
Si ça peut aider :
Le 23/08/2019 à 17h52
Le 23/08/2019 à 18h48
Le 24/08/2019 à 13h07
" /> " /> " />
Le 25/08/2019 à 09h37
Le 25/08/2019 à 09h40
C’est du virtuel, cette membre assidue de NextINpact pleine de promesses, ne répond jamais à mes emails " />
Le 25/08/2019 à 15h46
Le 22/08/2019 à 13h33
“Assez curieusement, le Défenseur des droits ne revient pas sur le projet
de création de « Maisons France Services », destinées notamment à aider
les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives sur
Internet”
Peut-être parce que le projet, qui est en réalité quelque chose qui existe déjà depuis des années, et qui doit être démultiplié selon l’annonce du gouvernement, ne remplace pas correctement les services préfectoraux.
Le rapport à l’époque dénonçait le défaut d’accompagnement, disant en creux (du moins je l’avais lu ainsi) que ces maisons risquent de se limiter à la mise à disposition de PC et d’une personne “à tout faire” pas toujours capable d’accompagner les citoyens dans leurs démarches sinon pour passer la barrière technologique.
Je souhaite que l’ensemble des démarches administratives puisse se faire en ligne, mais aussi bien pour les personnes ne maîtrisant pas l’outil qu’en cas de difficulté (par erreur de l’usager ou du service administratif), je souhaite aussi en cas de besoin pourvoir discuter avec une personne un minimum au fait du sujet et pas un préposé au clic.
En tout cas, je pense que le défenseur des droits a ça en tête, ayant déclaré que le recours à l’informatique ne pourrait pas compenser le désengagement de l’Etat dans l’accomplissement de ses missions, poursuivant en indiquant (comme ici) que cela doit être une solution en plus mais pas de remplacement.
Ce qui est hélas bien souvent le cas; la carte grise en est une illustration bien connue, mais c’est encore le cas de la prise de rendez-vous en ligne (obligatoire…) à la Pref. pour les étrangers qui se retrouvent à faire appel à des acteurs privés pour “forcer” la réservation. Heureusement ici une équipe d’étudiants a créé une application gratos pour y parvenir. (Xavier si tu as envie de les faire connaître je te donne le contact :) )
Le 22/08/2019 à 14h13
Après faut voir aussi que certains sites sont bogués et on peut se demander ce qu’il se passe quand le citoyen est victime d’un bug logiciel. C’est d’autant plus vrai quand on voit comment la plupart de ces sites sont développés, c’est-à-dire au forfait par des SSII pas vraiment scrupuleuses sur la qualité.
Le 22/08/2019 à 14h13
Certes, beaucoup de sites administratifs ont une ergonomie perfectible, un langage abscons, et des cas qui ne rentrent pas dans les cases. Mais c’est quand même en net progrès si on compare avec les formulaires CERFA d’il y a 30 ans !
Il ne faut pas abuser : c’est perfectible, mais de mieux en mieux.
Après, le problème avec les jeunes qui ne comprennent pas le langage administratif, il faut peut-être plutôt chercher à le résoudre du coté de l’école…
Le 22/08/2019 à 14h24
Le 22/08/2019 à 14h59
Je ne trouve pas que les CERFA soit plus simple… Il y a de plus en plus de case, d’exception. La feuille sur les plus et moins valus est incompréhensible !
Ce qui me gêne ici, c’est s/dématérialisation/numérisation/. La dématérialisation, c’est la suppression de quelque chose par rien, plus de matière. Ici on remplace de la cellulose par du silicium et des électrons. Cela peut être mieux sur des archives courts termes mais j’ai des doutes sur du très long terme (10_000 ans par exemple). C’est d’un matérialisme primaire je trouve.
Le 22/08/2019 à 15h17
Il y a un dizaine de jours, une partie du site de l’ANTS dévolue au SIV était inaccessible depuis Firefox pour cause d’autorité de certification bannie. Ça fait pas très sérieux…
Le 22/08/2019 à 16h03
Le 22/08/2019 à 16h21
La photo d’illustration (une “Mme Michu” qui cache en fait une silver surfer) de l’article ne me plaît pas. D’ailleurs, moi même, je connais beaucoup de personnes âgées qui s’adaptent aux nouveaux outils du numérique (les laboratoires d’analyses médicales par exemple transmettent leurs résultats directement au médecin, et par internet à destination du patient). Et comme dit dans l’article, les “digital natives” sont bien en peine d’utiliser l’administration en ligne (même si aux raisons invoquées, j’ajouterais que beaucoup des plus jeunes d’entre nous seraient bien incapables d’utiliser SnapChat malgré la réputation jeunesque de ce réseau social).