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Le développement d’Ariane 6 entre dans sa dernière ligne droite, vol inaugural en 2020

Jusqu'ici tout va bien...

Le développement d'Ariane 6 entre dans sa dernière ligne droite, vol inaugural en 2020

Le 04 novembre 2019 à 15h54

Tous les voyants sont au vert pour Ariane 6, dont le développement est dans la dernière ligne droite. Le vol inaugural est prévu pour 2020, puis les vols commerciaux début 2021 et Arianespace vise la Lune en 2023. Pendant ce temps, le cargo Canopée se dévoile : il sera chargé de transporter les morceaux d'Europe à Kourou, en Guyane française.

Ariane 6 continue d'aller de l'avant et une nouvelle étape vient d'être franchie par ArianeGroup : l'inauguration du bâtiment en Allemagne où sera intégré l'étage supérieur de la fusée, celui contenant les charges utiles. La société explique que son usine est d'ores et déjà « pleinement opérationnelle », et qu'elle intègre « actuellement les deux premiers étages supérieurs [qui sont] en phase finale d’assemblage ». Le vol inaugural est prévu pour le second semestre 2020.

Dans le même temps, Stéphane Israël (directeur général d'Arianespace, société chargée de la commercialisation et de l'exploitation des lanceurs d'ArianeGroup) profitait du 70e Congrès mondial d'astronautique de Washington pour parler des projets de son groupe, notamment son ambition d'aller vers la Lune en 2023.

« Dernière ligne droite du développement d’Ariane 6 »

Le bâtiment d'intégration se trouve donc à Brême en Allemagne. Il s'étend sur une superficie de 6 000 m², avec une hauteur de 21 m. Les deux étages supérieurs qui sont en train d'être finalisés auront deux missions différentes : « L’un partira pour ses tests à feu vers le nouveau banc du DLR, inauguré en février dernier à Lampoldshausen. Le second rejoindra les autres éléments constitutifs du lanceur à Kourou pour les tests combinés entre le lanceur et le pas de tir ELA-4 (Ensemble de Lancement – 4) », explique ArianeGroup.

Quelques semaines auparavant, André-Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup, prenait la parole : « Nous entrons désormais dans la dernière ligne droite du développement d’Ariane 6. Sa conception est maintenant validée et tous les choix permettant de donner à ce lanceur l’ensemble des performances attendues, en termes de coûts de fabrication, de fiabilité et de polyvalence, sont finalisés. Nous pouvons donc commencer la phase de qualification pour un premier vol au second semestre 2020 ». 

En plus de l'étage supérieur à Brême, l'étage principal est en train d'être intégré sur le site des Mureaux en France. De son côté, « le propulseur à poudre P120C subira lui son troisième et ultime test à feu au début de l’année prochaine », après avoir passé avec succès les précédents tests. Concernant les moteurs à propulsion liquide Vulcain 2.1 et Vinci, la qualification formelle  « est en cours de finalisation, suite à la réussite de tous les essais à feu ».

Bref, les bonnes nouvelles et les feux verts s'enchaînent pour le moment pour Ariane 6, dont la « Revue de Conception Détaillée » s'est achevée le 25 septembre en autorisant « l’entrée du lanceur dans sa phase finale de qualification pour vol ». 

Bateau cargo « écoresponsable » Canopée pour traverser l'Atlantique

Les éléments construits et assemblés en Europe seront transportés à Kourou en Guyane française par le navire Canopée « à propulsion hybride et à voiles articulées » dont la superficie est de 375 m², pour un transport « écoresponsable » avec une « réduction de 35% des émissions polluantes » selon ArianeGroup... qui ne parle évidemment pas du bilan carbone de la conception, construction et décollage d'une fusée.

Le bateau cargo de 121 x 23 mètres est construit par Alizés, une société commune entre l’armateur Jifmar Offshore Services et la compagnie maritime Zéphyr & Borée. Il devrait atteindre les 30 km/h (16 noeuds), mais il ne sera par contre pas disponible pour transférer les premiers éléments d'Ariane 6 puisque le lancement de Canopée « est prévu pour 2022 ».

Lancement commercial début 2021, 14 lanceurs en production

Sans attendre le vol inaugural de 2020, « la production de série des quatorze premiers lanceurs a démarré le 6 mai dernier et toute la chaîne industrielle est en marche pour produire les lanceurs qui voleront à partir du premier semestre 2021, conformément au calendrier établi avec les premiers clients d’Ariane 6 ». Pendant une période de transition, des lancements seront également effectués avec Ariane 5.

Pour rappel, l'étage supérieur d'Ariane 6 est équipé d'un moteur réallumable plusieurs fois : Vinci. Il « permet au futur lanceur européen d’effectuer tous types de missions, quelles que soient la durée et l’orbite visées, notamment les déploiements de constellations de satellites » sur des orbites différentes, explique ArianeGroup. C'est un des points forts d'Ariane 6.

Pour rappel, la Cour des comptes a récemment étrillé le modèle économique d'Ariane 6 qui présenterait des risques. Des accusations balayées d'un revers de la main par ArianeGroup pour qui Ariane 6 est « le couteau suisse qu'il nous faut ».

La Lune en 2023

Ensuite, ArianeGroup devrait s'envoler vers la Lune, une première étape avant de s'attaquer à d'autres objets de notre galaxie, dont la planète Mars. Ariane 6 sera ainsi en mesure d'apporter plus de 8 tonnes de chargement en orbite lunaire. Les orbiteurs et/ou atterrisseurs seront capables d'atteindre notre satellite naturel en l'espace de trois jours.

« En 2023, nous sommes prêts à proposer la première mission en "covoiturage" vers la Lune », avec des partenaires privés ou publics, explique Stéphane Israël, repris par SpaceNews. L'Agence spatiale européenne prévoit elle aussi d'utiliser Ariane 6 pour une mission sur la Lune, mais cela reste à confirmer. 

Il n'est pas (encore) question de transporter un équipage à bord des fusées Ariane 6, mais Stéphane Israël aimerait que cette idée soit discutée au niveau européen, lors d'une réunion entre ministres des différents États membres, en 2022. Par contre, la NASA compte bien envoyer des hommes sur la Lune en 2024 avec son programme Artémis.

L'Agence spatiale américaine a d'ailleurs laissé entendre que des astronautes non américains pourraient prendre place dans l'équipage, mais cela reste à négocier pays par pays (et en fonction des contributions financières évidemment). Dans tous les cas, le Français Thomas Pesquet est prêt : « J'ai toujours rêvé d’aller plus loin et plus profondément dans l’espace. J’espère vraiment prendre ma part dans cette prochaine étape de l’exploration spatiale ».

Commentaires (33)

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Juste une petite correction, Canopée ne va pas transporter les morceaux d’Europe aux Etats-Unis mais d’Europe à Kourou en Guyane française, en Amérique du Sud…

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Réutilisable mais plus couteuse en carburant et capable de transporter une charge plus faible (et oui, le carburant nécessaire au retour des parties réutilisables c’est autant de charge utile en moins).



Ça plus le cout de la révision et la fiabilité forcément plus faible…

Et quand on voit les problèmes qu’à rencontrer la navette spatiale niveau révision…

Bref, techniquement intéressant mais en pratique est-ce vraiment avantageux ?

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En pratique on peut se dire que le réutilisable est l’avenir.

Imaginez qu’à chaque fois que l’on prend l’avion on en construisait un autre ?

Actuellement on en est là avec les fusées. Le but est pas de faire la pub de spaceX (ils sont bons là dessus) mais objectivement ils ont apportés un truc nouveau.

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J’aime bien l’enchainement de feux verts genre “on est les meilleurs on réussi des trucs de dingues”…



Faudrait pas oublier que c’est une mise à jour à moindre frais face à la concurrence…. Y a pas lourd à se mettre sous la dent et j’ai peur qu’Ariane 6 soit vite dépassée dans la course des lanceurs… La fiabilité est un argument mais il faut aussi apporter d’autres atouts

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Concernant le bilan carbone, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le décollage n’émet pas de CO2 car le carburant utilisé est de l’oxygnène et de l’hudrogène. Le moteur ne produit que de l’eau.

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Il me semble que l’hydrogène n’existe pas naturellement elle doit être produite (donc dépense d’énergie proportionnelle, au delà des pertes, à celle restituée lors de la combustion)

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Unknown_Enemy a écrit :



En pratique on peut se dire que le réutilisable est l’avenir.

Imaginez qu’à chaque fois que l’on prend l’avion on en construisait un autre ?

Actuellement on en est là avec les fusées. Le but est pas de faire la pub de spaceX (ils sont bons là dessus) mais objectivement ils ont apportés un truc nouveau.





C’est pour ça que la NASA avait conçu la navette spatiale. Avec les déboires qu’on connaît maintenant. Donc dire que la réutilisabilité est nouvelle, c’est un peu exagéré (ou reprendre les éléments de langagede SpaceX)

 





aloyer a écrit :



Concernant le bilan carbone, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le décollage n’émet pas de CO2 car le carburant utilisé est de l’oxygnène et de l’hudrogène. Le moteur ne produit que de l’eau.





C’est en partie vrai pour les Ariane, qui utilisent des moteurs Vulcain à LOX / LH2. Ce n’est pas le cas des boosters latéraux (à poudre), ni par exemple des fusées de SpaceX, dont le moteur Merlin utilise des hydrocarbures avec de l’oxigène liquide.


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ex-floodeur a écrit :



La fusée Ariane accuse surtout un train de retard (si pas plus) comparé aux fusées de Musk dont le lanceur est réutilisable ce qui n’est pas le cas d’Ariane 6. Du coup, question différence tarifaire, Space X est bien meilleur..





surtout que SpaceX est subventionné par surfacture ses lancements au gouvernement US


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Il semble que la France veut pousser les membres de l’ESA a faire pareil.

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Effectivement il y a 2 configurations d’Ariane 6, 62 et 64, en fonction du nombre de boosters (et donc de la charge utile à emporter).



Merci pour le lien. L’illustration est effectivement un peu plus 2020 que 1980 dans le style…

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aloyer a écrit :



Concernant le bilan carbone, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le décollage n’émet pas de CO2 car le carburant utilisé est de l’oxygnène et de l’hudrogène. Le moteur ne produit que de l’eau.





Les boosters à poudre eux doivent produire du CO2 je pense.







Tandhruil a écrit :



Il me semble que l’hydrogène n’existe pas naturellement elle doit être produite (donc dépense d’énergie proportionnelle, au delà des pertes, à celle restituée lors de la combustion)





L’hydrogène, il doit être produit en effet ; en tous cas si c’est par électrolyse avec de l’électricité non carbonée, c’est sans CO2. Je ne sais pas comment est produit l’hydrogène qu’on met dans les fusées Ariane. On doit d’ailleurs le refroidir très fortement et ça aussi ça consomme de l’électricité.


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Le site d’Ariane Espace propose même le manuel utilisateur de la fusée, avis aux intéressés <img data-src=" />

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linkin623 a écrit :



J’ai appris un truchttps://www.merriam-webster.com/dictionary/Godspeed

c’est un bateau bien connu des américains et c’est devenu une expression. L’histoire des Usa est tellement riche et fournie (ironie)









Vesna a écrit :



Godspeed

https://dictionary.cambridge.org/fr/dictionnaire/anglais/godspeed





Merci à tous les deux. Je connaissais pas du tout l’expression. Rien de religieux donc !


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Sauf que l’hydrogène aujourd’hui, on le produit par réformage du gaz naturel : on craque la molécule de CH4 pour isoler l’hydrogène (H2), et ça émet du CO2 ça. Donc si, les décollages de fusée ce n’est pas neutre pour le climat, du moins tant qu’on ne fait pas de l’hydrogène par électrolyse de l’eau, avec de l’électricité produite avec une source neutre en carbone.

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OlivierJ a écrit :



Les boosters à poudre eux doivent produire du CO2 je pense.



Pas forcément, ca peut aussi produire du CO tout court <img data-src=" />


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Toorist a écrit :



Ca reste du domaine théorique ca.

Certes coté SpaceX, la techno est au point et impressionnante. D’un point de vue financier, les données permettant de se faire un avis sur la viabilité de la chose ne sont pas disponibles. Certains estiment que le cout de remise en état + inspection est supérieur à la construction. D’autres disent l’inverse…

A part les milieux autorisé, personne ne peut répondre à cette question.







Pour l’avance technique, les Anglais ont été les premiers dans l’avion commercial à réaction en 1952 avec le De Havilland Comet. Malheureusement, ils ont tout perdu parce qu’un défaut de conception, pas vu sur la planche à dessin, a causé deux accidents grave par décompression explosive de la cabine.



Résultat, le temps que De Havilland devoir sa copie, les Américains ont lancé le Boeing 707 et le Douglas DC 8…



Les avances, ça se perd vite, et rien ne garanti que SpaceX ne tombe pas sur une tuile. Le plus évident étant que la rentabilité économique de la récupération du premier étage de leur fusée reste une inconnue à l’heure actuelle.


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Techniquement Ariane 6 est visiblement, et heureusement, un progrès mais esthétiquement on a quand même l’impression d’une régression jusqu’à Ariane 4 après une Ariane 5 au look immédiatement reconnaissable.

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Leum a écrit :



Techniquement Ariane 6 est visiblement, et heureusement, un progrès mais esthétiquement on a quand même l’impression d’une régression jusqu’à Ariane 4 après une Ariane 5 au look immédiatement reconnaissable.





Esthétiquement, ça ressemble à un suppositoire…



“Français Thomas Pesquet est prêt : « J’ai toujours rêvé d’aller plus loin et plus profondément dans l’espace”

Tiens tiens ^^



PS : c’est une boutade, je crois pas que l’esthétique est une variable prise en compte.



“Ariane 6 sera ainsi en mesure d’apporter plus de 8 tonnes de chargement en orbite lunaire”



<img data-src=" /> ah ou quand même !


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Dans la vidéo de Pesquet à la fin de l’article, c’est moi où il parle de Dieu à la fin ? C’est très étrange non ?

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J’ai appris un truchttps://www.merriam-webster.com/dictionary/Godspeed

c’est un bateau bien connu des américains et c’est devenu une expression. L’histoire des Usa est tellement riche et fournie (ironie)

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La fusée Ariane accuse surtout un train de retard (si pas plus) comparé aux fusées de Musk dont le lanceur est réutilisable ce qui n’est pas le cas d’Ariane 6. Du coup, question différence tarifaire, Space X est bien meilleur..

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Tu as des infos fiables sur le gain lié à l’aspect réutilisable ou c’est une affirmation sans fondement ?

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ex-floodeur a écrit :



La fusée Ariane accuse surtout un train de retard (si pas plus) comparé aux fusées de Musk dont le lanceur est réutilisable ce qui n’est pas le cas d’Ariane 6. Du coup, question différence tarifaire, Space X est bien meilleur..





Ca reste du domaine théorique ca.

Certes coté SpaceX, la techno est au point et impressionnante. D’un point de vue financier, les données permettant de se faire un avis sur la viabilité de la chose ne sont pas disponibles. Certains estiment que le cout de remise en état + inspection est supérieur à la construction. D’autres disent l’inverse…

A part les milieux autorisé, personne ne peut répondre à cette question.









linkin623 a écrit :



PS : c’est une boutade, je crois pas que l’esthétique est une variable prise en compte.







Et c’est une très grosse erreur !

Ne pas jouer avec l’aspect marketing / branding etc… quand tu dépends avant tout de fonds public et donc en grande partie de comment “le peuple” te perçoit c’est une grosse erreur.


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La quasi-totalité du secteur (quelques dizaines d’acteurs) est en retard sur le plus en avance. Jusque là, rien d’anormal…

Et Ariane ne l’est pas plus que les autres.

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Vesna a écrit :



Godspeed

https://dictionary.cambridge.org/fr/dictionnaire/anglais/godspeed





Comme une odeur de cramé ?


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https://www.arianespace.com/ariane-6/



Je ne sais pas de quand date l’illustration, mais ça ne ressemble pas à ce qu’il y a sur le site officiel d’Arianespace. Ni sur le site d’ArianeGroup qui est tellement bardé d’animations kikoolol qu’il dit que mon navigateur est obsolète.



Grosso merdo, Ariane 6 aura le même coeur central que la 5 (visuellement parlant) et entouré de deux ou quatre propulseurs complémentaires selon la version si j’en crois l’illustration officielle.

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Je sais que tu as déjà ta réponse, mais c’est une expression qu’on apprend en regardant le très bon “ROCK” (avec Nicolas CAGE et Sean CONNERY).

C’est le nom de famille du héros et il explique la traduction à un moment :p

(aparté qui ne sert a rien, merci bonne journée <img data-src=" /> )

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C’est certain que l’histoire US est pauvre mais ça signifie aussi qu’elle est plus facile à connaître. J’entends souvent dire que les citoyens US connaissent mieux leur histoire que nous et quand on voit la violence des débats sur leur histoire je suis enclin à le croire…

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Norde a écrit :



Réutilisable mais plus couteuse en carburant et capable de transporter une charge plus faible (et oui, le carburant nécessaire au retour des parties réutilisables c’est autant de charge utile en moins).




   Ça plus le cout de la révision et la fiabilité forcément plus faible...         

Et quand on voit les problèmes qu'à rencontrer la navette spatiale niveau révision...

Bref, techniquement intéressant mais en pratique est-ce vraiment avantageux ?








  Au final, ce qui importe c'est le coût au kg (prenant en compte l'ensemble du système).        

Si un système consomme un peu plus mais est beaucoup moins cher à produire, il reste moins cher (sachant que pour une fusée le coût du carburant est dérisoire).






  Par ailleurs, Ariane 5 peut mettre en orbite des charges plus importantes mais cela pose maintenant plus de problèmes qu'autre chose à ArianeEspace : la plupart des satellites sont bien en dessous des capacités d'emport d'Ariane 5, donc il faut en mettre deux par fusée pour que ca soit intéressant financièrement. Ce qui implique de synchroniser la production et le lancement de deux satellites... pas génial en termes de flexibilité logistique.        






  Enfin, comparer la réutilisation de la navette spatiale à celle des fusées de SpaceX n'est pas intéressant : la navette spatiale, c'était un système semi-recyclable (les boosters et le réservoirs étaient à reproduire à chaque fois) et les technologies/concepts étaient beaucoup plus sensibles à toute défaillance.         






  D'un côté, le RS-25 de la navette était une beauté technologique mais bien trop complexe pour être facilement révisé/remis en état de vol (moteur fusée avec cycle à combustion étagée utilisant du H2, extrêmement complexe). Couplé à une protection thermique composée de milliers de tuiles spécifiques devant être en parfait état pour le retour sur terre, pour laquelle on ne peut tolérer aucune défaillance (humain à ramener).        






  De l'autre côté, un moteur-fusée avec cycle à générateur de gaz utilisant du kérosène : simple, robuste, facile à produire et à maintenir. Et quasiment aucune protection thermique nécessaire pour le retour de la fusée (qui n'a pas d'humain à ramener).        






  Pas difficile de comprendre pourquoi d'un côté le coût de remise en service devait être exorbitant. Et de l'autre, en effet, aucune donnée... mais bon. Si ce n'était pas rentable, j'ai du mal à voir comment SpaceX serait capable de financer le lancement de sa constellation Starlink ainsi que le développement son Starship, sans constamment s'endetter.        

Sachant que 100 millions de dollars pour le lancement d'un satellite, même si ce n'est pas donné, ce n'est pas si cher payé que ça. Si mes souvenirs sont bons, le lancement d'une ariane 5 avec deux satellites tourne autour des 250 millions de dollars?

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azurief a écrit :



Pas difficile de comprendre pourquoi d’un côté le coût de remise en service devait être exorbitant. Et de l’autre, en effet, aucune donnée… mais bon. Si ce n’était pas rentable, j’ai du mal à voir comment SpaceX serait capable de financer le lancement de sa constellation Starlink ainsi que le développement son Starship, sans constamment s’endetter.



   Sachant que 100 millions de dollars pour le lancement d'un satellite, même si ce n'est pas donné, ce n'est pas si cher payé que ça. Si mes souvenirs sont bons, le lancement d'une ariane 5 avec deux satellites tourne autour des 250 millions de dollars?









Les tarifs commerciaux ne sont pas les mêmes que les tarifs publique pour SpaceX.

SpaceX est clairement dopé par le marché publique US et bénéficie également d’absence de concurrence en US….



Donc peut être que c’est rentable, mais aucun chiffre n’est publié et il s’agit d’une entreprise sous perfusion alors…

Si ça l’était je voit mal une société masquer des chiffres qui cloueraient le bec à ses détracteurs, claquerai le museau à la concurrence et certifierai un savoir faire unique très avantageux.



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Après tu parle de rigueur supplémentaire lorsque un équipage humain est présent.

Certes, c’est une contrainte supplémentaire mais en aérospatiale une défaillance c’est la destruction de l’engin donc humain ou pas personne ne veut ça (si la fiabilité est en berne personne ne voudra confier ses couteux satellites à SpaceX).



L’entretiens doit être bien moins pénibles que pour la navette c’est certain.

Mais le transport du matériel en barge puis en camion n’est pas gratuit non plus.





Bref, sans chiffre hormis des finances biaisées, on n’en sait rien.

Mais le secret autour de la rentabilité fait penser que c’est tout sauf génial.

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Après la prouesse technique reste très intéressante.


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Norde a écrit :



Les tarifs commerciaux ne sont pas les mêmes que les tarifs publique pour SpaceX.

SpaceX est clairement dopé par le marché publique US et bénéficie également d’absence de concurrence en US….





Oui, les tarifs commerciaux pour la NASA et et l’Air Force ne sont pas les mêmes. Autant pour l’armée, c’est inconnu (mais partout pareil), autant pour la NASA, c’est connu : 1.6 milliards pour 12 dragons pour ravitailler l’ISS. Ca fait 133 millions le vol, ce qui est le tarif d’une Ariane 5 par satellite pour un lancement double.



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Norde a écrit :



Donc peut être que c’est rentable, mais aucun chiffre n’est publié et il s’agit d’une entreprise sous perfusion alors…

Si ça l’était je voit mal une société masquer des chiffres qui cloueraient le bec à ses détracteurs, claquerai le museau à la concurrence et certifierai un savoir faire unique très avantageux.&nbsp;





Concernant le fait que la société est sous perfusion parce qu’elle a des contrats avec la NASA et l’armée, dans ce cas, l’ensemble du secteur de l’aéronautique est sous perfusion… Boeing, Thales, Airbus, etc… tous bénéficient des juteux contrats militaires avec leurs états.



Par ailleurs, n’ayant aucun chiffre, il est impossible de savoir si cela va dans un sens ou dans l’autre. Si c’est très rentable, ils ne vont pas non plus s’amuser à les publier… vu que dans ce cas, les clients demanderaient à ce que le prix baisse…



Donc l’argument “ils ne publient pas leur compte =&gt; c’est pas rentable” ne tient pas.



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Norde a écrit :



Bref, sans chiffre hormis des finances biaisées, on n’en sait rien.&nbsp;



&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Jugement personnel, sans preuve factuelle, et donc totalement biaisé…&nbsp;

Un commentaire objectif aurait été : sans chiffre officiel, on n’en sait rien.


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azurief a écrit :



Par ailleurs, n’ayant aucun chiffre, il est impossible de savoir si cela va dans un sens ou dans l’autre. Si c’est très rentable, ils ne vont pas non plus s’amuser à les publier… vu que dans ce cas, les clients demanderaient à ce que le prix baisse…



Donc l’argument “ils ne publient pas leur compte =&gt; c’est pas rentable” ne tient pas.



       

Jugement personnel, sans preuve factuelle, et donc totalement biaisé… 

Un commentaire objectif aurait été : sans chiffre officiel, on n’en sait rien.







Simple déduction qui vaut ce qu’elle vaut : si cela s’était avéré à l’usage plus coûteux que du “jetable”, je ne pense pas que SpaceX continuerait à développer cette technologie. C’est pas gratuit la R&D et l’industrialisation, et si les premiers tests montrent que la technologie n’est pas viable d’un point de vue économique, on laisse tomber, ça coûte moins cher que de s’obstiner à développer une techno inutile parce que trop chère.



À défaut que cela soit rentable tout de suite (nous sommes en phase d’industrialisation, donc les coûts actuels ne sont pas représentatifs de ce que sera le coût de la série), cela a de bonnes chances de le devenir vu qu’ils continuent le développement.



Mais je te rejoins sur le fait que le véritable coût et la véritable économie en utilisation opérationnelle, hors vols de prototypes et de validation, est bien évidemment inconnue à l’heure actuelle. Et passer des tests à la production en série, ça peut apporter son lot de surprises désagréables… L’histoire de l’industrie est jalonnée de prototypes au fonctionnement impeccable qui ont donné lieu à des produits opérationnels foireux.


Le développement d’Ariane 6 entre dans sa dernière ligne droite, vol inaugural en 2020

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