Campus Cyber en France : « Mon objectif est de construire un porte-avion »
Le goal de Charles
Le 05 février 2020 à 17h42
10 min
Droit
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Michel Van Den Berghe, directeur général d'Orange Cyberdefense, est en charge de la réflexion sur le Cyber Campus français. À l’occasion du FIC organisé la semaine dernière à Lille, il revient dans nos colonnes sur ce projet ambitieux, attendu pour début 2021.
Ces mois passés, vous avez fait le tour des Cyber Campus étrangers pour y récupérer le « mieux ». Qu’avez-vous gardé, qu’avez-vous laissé sur place ?
Les points positifs, ce fut de rassembler sur un seul lieu les différents verticaux de l’écosystème de la cybersécurité. Rapprocher la recherche des industriels, rapprocher les startups, tout cela avait beaucoup de sens. Il fallait faire aussi en sorte que l’enseignement et la formation puissent être plus proches.
La cybersécurité évoluant très rapidement, elle doit être adaptée aux métiers et à l’expertise. Ce sont des points retrouvés par exemple à Beer Sheva en Israël ou à Skolkovo en Russie, etc. où on trouve une université près du centre de développement, comme d’ailleurs une grande banque.
Dans l’ensemble des endroits, on trouve une nouvelle génération d’experts et si on les éloigne trop de leur lieu de vie, ils ne viennent pas. Quand on a parlé avec les patrons des startups, ils m’ont dit « Michel, on vient avec grand plaisir, par contre, si c’est trop loin de Paris, on ne suivra pas parce que les experts ne suivront pas ». Si on éloigne trop l’écosystème de son point d’eau, on l’appauvrit.
Autre tendance, j’ai été en région, j’y ai rencontré pas mal de patrons. Des ruptures technologiques vont s’y faire. Si on peut amener les experts cyber au plus près, on se dirige vers un campus qui ne sera pas jacobin, mais physiquement sur plusieurs lieux et régions. C’est un peu comme ça que j’ai mené mon projet.
Comment allez-vous faire pour éviter que ce campus cyber se transforme en « supérette » pour les grandes sociétés, avec ces startups à portée de main ?
On veut un lieu opérationnel où des gens vont travailler sur des projets communs. On ne veut pas se contenter de mettre l’ANSSI et cinq industriels afin d’attirer les enseignes espérant profiter des visites officielles. Nous voulons en faire un lieu de production, pas un bureau commercial ou une galerie marchande. Le cahier des charges l’explique depuis le début.
On ne veut pas que ce soit une galerie marchande ni un grand CERT où le Cyber Campus se résumerait une réunion de personnes derrière des écrans pour faire de la détection. On veut créer toutes ces innovations, des plateaux-projets. Ce sera un lieu de vie. Orange Cyberdéfense y mettra des CERT, des gens vont travailler autour de la 5G ou de projets communs à l’approche des Jeux olympiques.
Voilà pourquoi au tout dernier moment, nous avons rappelé les acteurs intéressés en leur demandant combien de personnes mettraient-ils au quotidien sur ce campus pour que cela soit opérationnel.
Les entreprises ne sont pas des enfants de chœur même dans ce lieu de vie. Comment allez-vous gérer les tensions concurrentielles ?
Deux points étaient complexes dans la mission. D'un, l’expertise est rare. Il faut la rassembler dans un même endroit pour la rendre plus visible et un pacte de non-agression, sous forme de charte, sera défini pour éviter que les acteurs ne se « piquent » ces experts.
Deux, il faut aussi savoir qu’on s’entend bien entre nous. Nous sommes sur un marché hyper porteur. On n’est pas tant en concurrence que cela et quand cela arrive, il faut savoir être bon perdant. Ce qui est important c’est l’état d’esprit, à l’instar des clubs de Ligue 1 qui autorisent leurs joueurs à aller jouer en Équipe de France.
Mon objectif est de construire un porte-avion. C’est grand, c’est majestueux, ça accueille du monde et c’est un concentré d’expertises, mais surtout cela attire les avions de chasse. Il faut démontrer l’expertise française sur ce Cyber Campus, démontrer qu’on est au même niveau que les grandes nations de la cybersécurité.
Un avion de chasse Cisco ou Huawei pourra-t-il apponter ?
Le campus sera ouvert sur le monde, mais régi par des zones de confiances et des zones de sensibilité, des zones plus ou moins restreintes en fonction de la typologie des entreprises.
Plus on se rapprochera de l’épicentre, plus l’accès sera restreint. Mais on veut vraiment construire dans les communs cette base partagée. On a fait des accords, acteur par acteur, avec la gendarmerie, la police judiciaire, le ministère de l’Intérieur, l’ANSSI qui devrait installer des marqueurs sur le réseau.
Les États-Unis disent « le numérique nous appartient ». Ils n’ont pas tort quelque part. Faire un projet franco-français qu’avec des entreprises françaises n’aurait pas de sens. La doctrine sera gérée par une structure de gouvernance privée-publique qui décidera qui elle admet ou pas.
On insiste d’ailleurs bien sur ce critère « privé-public » et pas « public-privé ». C’est un projet porté par les industriels et supporté par l’État, pas l’inverse. Dans l’état d’esprit, il ne faut pas que les entreprises viennent pour faire plaisir aux ministres ou au Président de la République, mais en se disant « si je ne suis pas sur le campus, je rate quelque chose dans mon développement ».
Dans ma démarche entrepreneuriale, chaque fois que j’ai rencontré quelqu’un je me suis interrogé sur le retour sur investissement promis, sur le sens de sa présence sur le Cyber Campus. Celles dont le centre de gravité n’est pas en Île de France nous ont dit qu’elles ne viendraient pas, faute de disposer d’un modèle d’organisation adapté. Par contre, celles qui veulent participer portent un engagement, notamment en termes de personnels.
Quelle sera la structure sociale du Cyber Campus ?
Une S.A.S. Je veux vraiment toujours réagir en tant que chef d’entreprise : une société par actions simplifiées et un business plan pour déterminer la surface nécessaire et les pistes d’évolution.
J’ai créé un dossier identique à celui que j’aurais fait pour un nouveau site chez Orange, pour que très vite cette société soit rentable ou dans tous les cas à l’équilibre, qu’elle ne coûte rien. Les gens qui viendront paieront un loyer tout comme s’ils veulent utiliser les espaces communs pour une manifestation.
Nous voulons que cette SAS s’autofinance.
Vous évoquiez la question des formations...
Aujourd’hui, des formations existent, mais ceux qui les ont créées nous expliquent avoir de la peine à les remplir. Il y a un manque de vocation. Les gens se disent que la cyber est un métier technique, si tu n’as pas été à huit ans derrière un PC à faire le geek tu ne peux y aller.
J’ai rencontré EDF ou BNP qui m’ont témoigné avoir des problèmes à recruter. Ils essayent de faire du « reskilling » (ou requalification, ndlr) en interne, artisanalement. En mettant tout cela en commun, en partageant par exemple avec les formations de l’ANSSI, on créera un cursus multientreprise. C’est un vrai projet.
Par ailleurs, on a discuté avec le ministère de l’Eduction nationale et est arrivée l’idée d’un bac Pro dédié à la cybersécurité. J’ai besoin d’ingénieurs, mais à un moment, une fois qu’on a détecté les failles, il faut bien aller sur le terrain, combler. C’est un vrai métier passionnant, pour lequel on se rend utile !
C’est aussi ce que je vais essayer sur le campus : changer l’image de la cyber qui, dans la presse, est souvent représentée avec un écran vert, de l’hexadécimal derrière, un gars à capuche... On a aussi besoin de communicants. Quand on a une cyberattaque, il faut arrêter de mettre ça sous le tapis, ce n’est pas une maladie honteuse !
Voilà. Le Cyber Campus n’est pas une supérette, une galerie marchande ou un musée. Il faut un lieu qui donne envie, envie d’y travailler, de partager et pour les industriels de montrer leur savoir-faire.
Combien va-t-il coûter ?
En investissement initial, par poste de travail, c’est 11 000 euros multipliés par 800 personnes, ensuite on vient aux questions de mètres carrés. Il y aura 50 % d’aides publiques et la Région Île-de-France va participer pour 50 % de ces 50 %.
C’est du côté de Cédric O, qui s’est engagé au nom de l’État, de voir maintenant les modalités pratiques. Maintenant, on va rentrer dans le dur. Je vais prendre mon tableau Excel pour aller voir les personnes qui se sont engagées pour savoir « quand » et « combien de personnes ».
En fonction des réponses, je pourrai aller voir un promoteur immobilier pour lui expliquer les besoins en termes de surface et de montée en progression. On aura des questions opérationnelles très précises : veut-on un amphithéâtre, un grand hall pour installer un showroom ou uniquement des bureaux ?
Quid d’Orange Cyberdefense ?
Je suis dans le même ratio que mes collègues, soit une centaine de personnes.
Est-ce que vous allez un peu suivre le modèle de Station F cher à Xavier Niel ?
Il y a une grande différence. La Station F ne vit que quand il y a des exhibitions ou des manifestations. Nous c’est l’inverse. C’est un lieu où on travaille et où on accepte que les gens viennent nous rencontrer de temps en temps pour visiter.
Il y a tout de même des startups qui ont leur bureau… Xavier Niel est venu frapper à votre porte ?
Il peut venir quand il veut. C’est ouvert sur le monde et à toutes les personnes. On n’est absolument pas en concurrence avec Station F. Si on prend les startups, en France, on a maintenant tout l’écosystème pour les aider à éclore, les incuber.
Certaines sont très bien logées, dans des locaux magnifiques situés dans des arrondissements parisiens à un seul chiffre où elles ne payent pas de loyer. Je leur dis : maintenant, il faut sortir de la crèche pour rentrer à l’école maternelle où elles paieront un loyer.
Sur le lieu d’implantation pourra-t-il être à la Défense, par exemple ?
Le seul regret du campus à la Défense c’est que c’est très vertical. Or, on aimerait faire quelque chose de plus horizontal. Ça sera en tout cas plutôt l’ouest de Paris que l’est.
Quel est l’agenda ?
J’attendais la décision politique. L’objectif est de choisir le lieu dans les deux mois qui viennent. Fin mars le business plan sera monté avec deux ou trois scénarios.
Je me suis engagé auprès du ministre pour qu’il puisse venir couper le cordon début 2021. 10 000 m² c’est huit à neuf mois de travaux d’aménagements. Si on veut déplacer certaines activités un peu sensibles d’Orange Cyberdefense et de l’ANSSI, il faudra aussi sécuriser.
Campus Cyber en France : « Mon objectif est de construire un porte-avion »
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Ces mois passés, vous avez fait le tour des Cyber Campus étrangers pour y récupérer le « mieux ». Qu’avez-vous gardé, qu’avez-vous laissé sur place ?
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Comment allez-vous faire pour éviter que ce campus cyber se transforme en « supérette » pour les grandes sociétés, avec ces startups à portée de main ?
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Les entreprises ne sont pas des enfants de chœur même dans ce lieu de vie. Comment allez-vous gérer les tensions concurrentielles ?
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Un avion de chasse Cisco ou Huawei pourra-t-il apponter ?
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Quelle sera la structure sociale du Cyber Campus ?
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Vous évoquiez la question des formations...
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Combien va-t-il coûter ?
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Quid d’Orange Cyberdefense ?
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Est-ce que vous allez un peu suivre le modèle de Station F cher à Xavier Niel ?
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Il y a tout de même des startups qui ont leur bureau… Xavier Niel est venu frapper à votre porte ?
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Sur le lieu d’implantation pourra-t-il être à la Défense, par exemple ?
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Quel est l’agenda ?
Commentaires (33)
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Abonnez-vousLe 06/02/2020 à 15h08
Le 06/02/2020 à 15h15
Tout ce qui est “offensif” dans le numérique est qualifié de “cyber” (gouvernail, en grec) : cyberdéfense, par exemple, correspond à toutes les actions qui permettent de parer des “cyberattaques”. (si j’ai bien compris Wikipedia)
Le 06/02/2020 à 15h32
oui, à Rennes avec l’Armée, à Toulouse avec la Défense des Hauts fonctionnaires (je ne connais pas le terme exact), à Sophia Antipolis…Paris n’est pas le centre de la cyber-sécu. Bon, si encore, mais ça changera :)
Le 06/02/2020 à 15h59
Mais je ne dis pas le contraire, je ne parle pas de loyers , de cages à lapin et de bien être
je dis simplement que pour faire financer 25% de l’investissement par la région il faut que la région ait des sous
et je dis aussi simplement que l’IDF en a peut-être plus que les autres.
je vais le dire autrement : Il n’a peut-être pas choisi d’aller dans le Larzac car la région ne voulait pas lui filer les 25% d’investissement demandés et que peut-être il n’y avait pas assez de talents potentiels dans le Larzac
Mais il y a pensé car les loyers étaient pas chers
ça te va maintenant ?
Le 07/02/2020 à 07h57
Attention, ma boîte a « signé » ce genre de « pacte », cela n’empêche nullement les employés de bouger d’une boîte à l’autre. Seulement ça doit être fait de leur propre initiative, c’est à dire que les entreprises concernées n’ont pas le droit de « chasser » chez les concurrents.
Disons que ça permet de garder une bonne entente dans un écosystème local. Je constate autour de moi que ça ne gêne aucune mobilité entre les boites concernées, juste ça fait du repos dans ma boîte LinkedIn.
Le 07/02/2020 à 08h24
Le 07/02/2020 à 08h49
Bien sûr que j’en ai rajouté en parlant du Larzac , mais j’ai aussi lu l’article
je quote :
Quand on a parlé avec les patrons des startups, ils m’ont dit « Michel, on vient avec grand plaisir, par contre, si c’est trop loin de Paris, on ne suivra pas parce que les experts ne suivront pas ». Si on éloigne trop l’écosystème de son point d’eau, on l’appauvrit.
Plus tard (paragraphe suivant) il dit
qu’il ira dans d’autre régions pour s’approcher des entreprises qui y sont
Il devait bien commencer quielque part , il a choisi Paris , et je dis simplement que ce n’est pas nécessairement idiot
Le 07/02/2020 à 09h30
Paris : 10k€ du m2.
Lyon : 5k€ du m2
Nantes : 3,5k€ du m2.
Les 25% financés par l’IDF ne donnent pas de justification financière. (et pour les employés, c’est pire, je ne comprend pas pourquoi les employés Parisiens ne manifestent pas eux-mêmes pour la délocalisation, tellement les loyers sont aberrants à Paris).
Pour le reste, je ne sais pas. Mais pour moi dire “Paris, c’est évident, c’est proche des ministères et des financeurs”, c’est un non argument : tu peux très bien avoir un bureau à Paris pour 10 personnes du CA qui vont voir les pontes, et le reste des bâtiments à Avignon où les gens ne dorment pas sous les pontes (© Eric et Ramzy " />)
Le 07/02/2020 à 09h40
Le 07/02/2020 à 10h02
Chez les ricains, Adobe/Apple/google et Intel s’étaient mangé 415 millions de dollars d’amende.
Car vu que ça contribue a un salaire moindre (vu qu’il n’y a pas de surenchère)
Next INpact https://www.zdnet.fr/actualites/entente-sur-les-recrutements-adobe-apple-google-et-intel-deboursent-415-millions-de-dollars-39824346.htmJ‘avais vu passer sur twitter l’histoire d’un informaticien d’une grosse boite française qui postulait autre part, mais que dès qu’il donnait le nom de son actuel employeur c’était non, car l’employeur pourrait se venger en mettant la boite en difficulté…
Le 07/02/2020 à 13h35
Ça marche pas comme ça. D’ailleurs, regarde l’immense paradoxe des infrastructures, des facilités du numérique (pour faire des visio, du télétravail tout ça, tout ça) : si tout ce qui se fait à la pointe des TIC, c’est dans la Silicon Valley, c’est bien parce que la proximité physique apporte quelque chose.
Et pour pratiquer régulièrement, c’est clair que le présentiel reste des niveaux au dessus de la visio, et que tous les emplois ne peuvent pas se faire en télétravail.
Le 07/02/2020 à 14h26
Je n’argument pas pour ou contre j’essaie d’expliquer la réalité de ce qui se passe et de pourquoi certains choix sont faits
C’est l’interviewé ( Van Den Berghe) lui même qui explique que ses interlocuteurs ne voulaient pas être loin de Paris. C’est pas moi!
Pour ce qui est du reste,je ne peux pas faire de généralités mais je connais pas mal de jeunes( et moins jeunes) ingénieurs en informatique qui ne veulent pas entendre autre chose qu’un appartement dans Paris, car s’ils vont à Las Vegas , à Amsterdam à Singapour ou Barcelone ils ont plus de choix de voyage directs, s’ils vont filer un coup de main à Londres ,Marseille , Montpelier Roubaix ou Nantes ils ont beaucoup plus d’horaires possibles.
La moitié d’entre eux n’ont d’ailleurs pas de voitures car ils n’en ont pas besoin. ( un exemple : VMWARE ne file plus de voitures à ses ingé au contraire de Cisco , ils leur donnent une alloc fixe de transport, libre à eux d’acheter une voiture ou pas )
C’est simplement une vie et un choix différent .
Un de leurs critères est aussi leur mobilité d’emploi qui est assez différente. ça bouge pas mal entre Thales, FT,Cisco Vmware ou RedHat ou autres " />
J’ai d’ailleurs des amis qu’on a obligés à migrer à Paris après des années à Lyon,Montpellier et Nice et qui du coup ont changé d’employeur ( oui je sais..la je parle bien de gens de chez BigBlue " />)" />
Le 05/02/2020 à 21h53
Mon dieu… Quand je vois “Orange”, “Cyber” et “Argent public” dans le même article, j’ai de mauvais souvenirs qui remontent… On ajoute “Porte-Avion”, j’entends “Concorde” et je frémis encore plus.
Il manque juste “souverain” et c’est le pompon
Le 05/02/2020 à 22h05
Moi ce qui me désole c’est que Paris semble le seule point de chute envisageable pour lui … Concentrons encore un peu plus les compétences et la demande, continuons le cercle vicieux.
C’est tout de même dommage qu’il ne voie pas que BEAUCOUP de monde fuit Paris dès qu’il le peux. Lyon, Grenoble, Bordeaux, Nantes. La France ne manque pas de grand pôle intéressant.
Le 05/02/2020 à 23h07
Le 06/02/2020 à 07h19
Le sous-titre " />
Le 06/02/2020 à 08h26
Mais arrête, le monsieur te dis que les experts en cyber-sécurité sont parisiens.
N’empêche, ça va leur faire tout drôle dans 5-10 ans quand tous ces experts pas trop mal payés vont se rendre compte qu’ils ont de quoi vivre dans des endroits calmes, qu’avec 100m2 de plus et un jardin leurs gosses seront plus heureux et qu’en plus ils peuvent bosser de chez eux sans soucis.
Il n’y a que des élites très bien payées et des gens qui n’ont rien connu d’autre pour croire que Paris est agréable à vivre.
Le 06/02/2020 à 08h32
Orange et la cyber, moi je me souviens surtout de “pubs” ciblées sur LinkedIn où ils citaient sans sources des chiffres qui font peur en mode “votre PME va fermer demain à cause d’un cryptovirus”… J’avais même écris un article sur mon blog pour troller un peu sur cette “mode” des chiffres sans sources sur Internet…
Au delà de ce mauvais a priori, ils ont quand même des gens compétents dans leur murs (ne serait ce que les gens de Lexsi, racheté en 2016)… Pourquoi pas ?
Le 06/02/2020 à 08h52
Ça a peut être fait le bonheur d’un certain nombre de corrompus, mais ça n’a pas fondamentalement changé depuis, si ce n’est qu’en plus maintenant on laisse notre industrie à la dérive.
Les années 70, le TGV, airbus, etc. qui ont bien marché (et qui marchent encore), bref, quand les gens au commandes avaient encore un peu d’idées et d’ambition pour le pays. Il n’y a que les naïfs qui croient encore que la main libre du marché amène à une situation stable (et pour croire que les USA respectent ce credo)
Btw, le concorde, c’est UK-France, c’est pas un projet purement français.
Le 06/02/2020 à 09h31
“un pacte de non-agression, sous forme de charte, sera défini pour éviter que les acteurs ne se « piquent » ces experts.”
Euh ils sont au courant que c’est parfaitement illégal ? " />
“Le seul regret du campus à la Défense c’est que c’est très vertical. Or, on aimerait faire quelque chose de plus horizontal.”
Euh, on est d’accord qu’il parle de l’architecture du bâtiment?
Le 06/02/2020 à 09h39
Serait-il alors trop loin des lieux du pouvoirs ?
Le 06/02/2020 à 11h00
Attention les méchant, on vous envoie le Clémenceau " />
Le 06/02/2020 à 11h01
C’est fréquent dans le contrat de travail d’avoir une clause de non concurrence de quelques mois en cas de départ. Mais un pacte, je trouve ça diabolique. " />
Le 06/02/2020 à 11h35
le concorde OK (en plus des anglais " /> )
mais bon l’Airbus n’était pas entièrement français non plus " />
Le TGV oui sauf qu’après avoir vu un documentaire très interessant sur ARTE , j’ai appris que quand il a été fini, on s’est aperçu qu’il n’y avait aucune structure de prévue pour le vendre à l’étranger et que ce n’est que dans les années 80 qu’on a commencé à y penser.
Nous n’avons pas été parfait
Le 06/02/2020 à 11h40
Peut-être que la participation de 25% au projet par la région IDF y est pour quelque chose
Et le vivier de compétences ?
Sans connaître les budgets des régions j’imagine que l’IDF n’est pas la plus pauvre ( spéculation je l’admet)
Et j’imagine qu’il y a en nombre plus de talents dans une région très peuplée
La encore pure spéculation de ma part.
Le 06/02/2020 à 11h55
Oui une clause de non concurrence pour les employés c’est ok si c’est payé et qu’il y a un délais.
Mais là on parle du fait que les employeurs ne chercheraient pas a recruter les employées des autres.
Hors il ne peut pas y avoir d’entente entre employeurs
Le 06/02/2020 à 12h12
Le 06/02/2020 à 12h16
Relativise quand même un peu, ce qui nous paraît aberrant aujourd’hui (ne pas avoir pensé de suite à l’export), l’était nettement moins dans les années 70.
Mais oui, on n’a pas été parfaits (ceci dit, c’était moins mal branlé qu’aujourd’hui).
Le 06/02/2020 à 12h24
je suis tout à fait d’accord, j’ai trouvé son discours centralisateur complètement en dehors des tendances actuelles
Le 06/02/2020 à 12h35
ils ne sont pas trop cons en Occitanie, ils font des avions,. Ah oui pas que Français. Zut !
Le 06/02/2020 à 14h06
Le 06/02/2020 à 14h10
Oui et non, en fait, décentraliser, ça veut souvent dire qu’on laisse aux provinces une marge de manoeuvre mais qu’il y a une telle pression administrative pour justifier la moindre chose que ça ne libère pas vraiment les régions.
Si on voulait que ça bouge, il faudrait (au moins essayer) donner la main sur certains impôts directement aux régions pour leur permettre d’attirer les sièges sociaux (qui sont ultra concentrés à Paris de par la proximité aux ministères, aux établissements d’enseignement réputés et aux infrastructures de transport) des grands groupes.
Le 06/02/2020 à 14h10
Mais j’avais bien relativisé
" />