Numérique en Europe : 150 milliards d’euros de la Commission, qui veut agir vite et frapper fort
Pour 150 milliards t’as plus rien…
Le 17 septembre 2020 à 14h13
15 min
Économie
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La Commission veut que l’Europe embrasse à pleines dents le numérique sur la prochaine décennie et veut « montrer la voie à suivre ». De vastes sujets ont été abordés : des données à l’intelligence artificielle, en passant par les infrastructures, l’économie circulaire et le réchauffement climatique.
Hier, présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a prononcé son discours sur l’État de l’Union lors d’une session plénière au Parlement européen. Un discours de politique général annuel, traditionnellement organisé en septembre et qui donne les grandes lignes pour l’année à venir. C’était le premier de la nouvelle présidente, qui a officiellement pris ses fonctions en décembre 2019.
En guise d’introduction, il était évidemment question de la crise sanitaire liée au virus SARS-Cov-2 qui « a mis en lumière la fragilité de notre planète, que nous constatons chaque jour avec la fonte des glaciers, les incendies de forêts et, aujourd'hui, une pandémie mondiale ». Une manière de préciser dès le début que l’écologie ne serait pas laissée de côté.
Elle a notamment parlé d’une « agence de recherche et de développement biomédicaux avancés » au niveau européen comme il en existe aux États-Unis, fait des annonces sur l’emploi, l’euro et l’entraide au sens général ; une partie de son discours était aussi axée sur le numérique, au sens large du terme.
La Commission européenne prévoit ainsi d’investir « 20 % du budget de NextGenerationEU dans le numérique », soit 150 milliards d’euros tout de même, avec « un objectif consistant à lever 30 % des 750 milliards d'euros [soit 225 milliards, ndlr] de NextGenerationEU au moyen d'obligations vertes ». Le détail des dépenses n’est pas dévoilé, mais nous avons au moins les grandes lignes directrices.
Vers une « décennie numérique » pour l'Europe
L’Europe a déjà fait plusieurs actions fortes pour la vie numérique de ses utilisateurs, au sens large du terme. Nous pouvons citer le RGPD et la neutralité du Net, deux éléments importants que l’on ne retrouve pas aux États-Unis par exemple.
Concernant la Neutralité du Net, elle vient même d’être sacralisée par la Cour de Justice de l’Union européenne qui avait été saisie d’une question préjudicielle sur le sujet. C’est une « belle journée » c’était réjoui Sébastien Soriano, président de l’Arcep (entre autres réactions).
- Le RGPD expliqué ligne par ligne
- C’est une « belle journée » : la Cour de justice de l’Union européenne consacre la neutralité du Net
Ursula von der Leyen veut continuer sur ce chemin : « nous avons besoin d'un plan commun pour l'Europe numérique, avec des objectifs clairement définis pour 2030, notamment en matière de connectivité, de compétences et de services publics numériques ».
« Nous devons aussi nous doter de principes clairs : le droit au respect de la vie privée et à la connectivité, la liberté d'expression, la libre circulation des données et la cybersécurité ». Et il faut « agir vite » sous peine de se faire dépasser par les événements et de se retrouver contraint « de s'aligner sur d'autres acteurs qui fixeront ces normes pour nous ». L’histoire nous montre que ce ne sont pas que des menaces en l’air.
Gagner la bataille des données industrielles
Trois domaines sont mis en avant : les données, l’intelligence artificielle et les infrastructures. Les données sont pour rappel le nerf de la guerre de l’IA, car elles servent à les entrainer, une étape incontournable. La présidente commence par un constat d’échec : « En ce qui concerne les données à caractère personnel – dans le commerce entre entreprises et consommateurs – l'Europe a été trop lente et dépend désormais des autres ».
Maintenant, il ne faudrait surtout pas perdre la seconde bataille : « Il ne faut pas que cela se répète avec les données industrielles. La bonne nouvelle, c'est que, dans ce domaine, l'Europe est encore en tête – nous avons la technologie, et surtout l'industrie ». « Les données industrielles valent de l'or lorsqu'il s'agit de mettre au point de nouveaux produits et services. La réalité, malheureusement, est que 80 % des données industrielles sont collectées, mais ne sont jamais utilisées. C'est du gaspillage », ajoute-t-elle.
C’est là qu’entre en jeu le projet européen Gaia-X (qui en est encore à ses débuts) : « dans le cadre de NextGenerationEU, nous allons créer un « cloud » européen, fondé sur Gaia-X ». Pour rappel, lors de l’annonce de ce projet, plusieurs intervenants s’étaient relayés pour bien préciser une chose : Gaia-X n’est pas un nouveau service de cloud souverain, mais une place de marché avec des règles à respecter.
Il faudra donc voir qu’elles sont les attentes derrière ce « cloud souverain », d’autant que les précédentes expériences n’étaient pas franchement une réussite. Hasard ou pas du calendrier, le français OVHcloud et l’allemand T-Systems ont annoncé une offre de cloud public pour des données sensibles, qui sera conforme aux recommandations de Gaia-X.
- Gaia-X : genèse et ambitions du projet européen
- Cloud : le projet européen Gaia-X « ne veut pas réinventer la roue »
Concentrer les efforts sur l'intelligence artificielle.
Après les données, le deuxième sujet concerne la technologie et plus particulièrement l’intelligence artificielle. Comme cela avait déjà été annoncé à plusieurs reprises (notamment par Cédric Villani et Emmanuel Macron), l’Europe veut « un socle de règles qui place l'humain au centre. Les algorithmes ne doivent pas être une boîte noire, et il faut des règles claires si quelque chose tourne mal. La Commission proposera un instrument législatif à cet effet l'année prochaine ». Mieux vaut tard que jamais…
- IA : éthique des « boîtes noires », parité et armes autonomes dans le rapport de Cédric Villani
- Intelligence artificielle : des propositions de Cédric Villani au discours d'Emmanuel Macron
- Comment l'Europe veut devenir acteur majeur de l'intelligence artificielle
La « guerre » sur l’intelligence artificielle rejoint évidemment celle – que nous n’avons pas gagnée – sur la maitrise des données personnelles. Elle nous échappe trop souvent aujourd'hui regrette la présidente : « Chaque fois qu'une application ou un site web nous propose de créer une nouvelle identité numérique ou de nous connecter facilement via une grande plateforme, nous n'avons aucune idée de ce que deviennent nos données, en réalité ».
Comme indiqué dans notre Brief ce matin, Ursula von der Leyen annonce aussi un « investissement de 8 milliards d'euros dans la prochaine génération de superordinateurs – une technologie de pointe "made in Europe" ». Elle veut également que « l'industrie européenne développer ses propres microprocesseurs de prochaine génération ».
L’Europe finance pour rappelle le projet ExaNode, dont le but est de « développer de nouvelles technologies nanoélectroniques et des solutions d’intégration disruptives (sic) pour concevoir le premier processeur de calcul exascale européen ».
Un prototype était attendu pour l’été dernier, il est finalement arrivé en octobre 2019. Pour les supercalculateurs exaflopique, il faudra attendre 2022 au mieux, et probablement plus 2023. Pour le moment, le premier pays européen est sixième dans le classement TOP 500 avec HPC5 (Italie), tandis que la France est 15e avec PANGEA III (Total) et il faut aller à la 20e place pour trouver Tera-1000-2 du CEA.
Vers une identité électronique européenne ?
La Commission européenne proposera ainsi prochainement « une identité électronique européenne sécurisée. Une identité fiable, que tout citoyen pourra utiliser partout en Europe pour n'importe quel usage, comme payer ses impôts ou louer un vélo. Une technologie qui nous permettra de contrôler quelles données nous partageons et l'usage qui pourra en être fait ».
Des travaux sont également en cours en France et dans plusieurs autres pays afin de proposer des identités numériques, espérons qu’une interopérabilité sera de mise. Comme nous avons pu le voir récemment avec les applications de contact tracing, tout le monde n’est pas toujours sur la même longueur d’onde au sein de l’Europe quand l'heure est aux choix technologiques.
Fibre, 5G et… 6G
Enfin, le dernier point technologique concerne les infrastructures. Si dans l’Hexagone le Plan France THD vise à apporter 100 % de couverture en très haut débit en 2022, dont au moins 80 % en fibre – nous sommes à 52 % selon le dernier décompte de l’Arcep – ce n’est pas le cas de nos voisins.
Ursula von der Leyen compte profiter du coup de fouet de NextGenerationEU pour stimuler la croissance jusqu'au moindre village : « Il est inacceptable que 40 % des habitants des zones rurales n'aient toujours pas accès à une connexion à haut débit rapide […] C'est pourquoi nous voulons concentrer nos investissements sur la connectivité sécurisée et sur le déploiement de la 5G, de la 6G et de la fibre ». La 6G n’est pour le moment qu’une vague chimère – elle ne devrait pas arriver avant 2028 – même si certains y pensent déjà dans les laboratoires de recherche.
Confinement, pollution de l’air et réchauffement climatique
Après la technologie, l’écologie. La présidente de la Commission européenne n’y va pas par quatre chemins : « il est d'autant plus urgent d'accélérer qu'il y va de l'avenir de notre fragile planète. Le gel d'une grande partie de l'activité mondiale durant les périodes de confinement n'a pas interrompu le réchauffement dangereux de notre planète ».
Les mesures de confinement ont néanmoins eu des effets tangibles sur la pollution, notamment avec une chute des niveaux en Europe comme l’expliquait l’Agence spatiale européenne : « Le satellite Sentinel-5P du programme Copernicus a récemment cartographié la pollution de l’air au-dessus de l’Europe et de la Chine et a révélé une chute significative de la pollution au dioxyde d’azote, qui coïncide avec les mesures strictes de mise en quarantaine ».
Tout n’est pas rose pour autant, rappelait le CNRS début avril : « Les mesures du réseau Airparif montrent sans surprise que les oxydes d’azote (NOx), polluants principalement émis par le trafic routier, ont vu leurs concentrations réduites de plus de la moitié. Pour autant, les Franciliens ne respirent pas nécessairement un air plus pur, car les particules fines (ou PM2.5) sont encore très présentes dans l’atmosphère parisienne ».
Deux pics de pollution dans les journées des 20 - 21 et 27 - 28 mars 2020 avaient même été enregistrés : « Ces particules sont émises directement par le trafic routier et le chauffage au bois, mais elles peuvent également être formées à partir des NOx et de l’ammoniac (NH3) présents dans l’atmosphère. Le NH3 est un gaz issu des activités agricoles, notamment de l’épandage d’engrais sur les cultures ». La preuve qu’il faut prendre cette question sous tous les angles à la fois.
Mais dans l’ensemble, le confinement a eu un effet positif avec une baisse de 30 % des émissions de CO₂ : « C'est probablement un important épisode de pollution de l'air qui a pu être évité », estiment Airparif et le CNRS. Dans tous les cas, ce n’était pas suffisant pour avoir une incidence globale sur le réchauffement climatique… d’autant que dans certains cas la production est repartie tambour battant, engendrant des niveaux de pollution plus élevés qu’auparavant.
Pour Ursula von der Leyen, il faut donc se concentre sur un objectif : « faire de l'Europe le premier continent climatiquement neutre d'ici à 2050 » et, bien évidemment, de toujours respecter l’accord de Paris sur le climat. Une manière de rappeler, sans les citer, que les États-Unis ont décidé mi-2017 de le quitter.
On s’était dit rendez-vous dans 10 ans
Ursula von der Leyen propose donc « de porter l'objectif de réduction des émissions pour 2030 à au moins 55 % », au lieu d’au moins 40 % jusqu’à présent. Elle en profite pour faire un point de la situation actuelle : « les émissions ont chuté de 25 % depuis 1990, notre économie a crû de plus de 60 % ». Il reste donc encore du pain sur la planche…
« Je reconnais que cette augmentation de 40 % à 55 % est trop importante pour certains et insuffisante pour d'autres. Mais notre analyse d'impact montre clairement que notre économie et notre industrie peuvent y faire face », ajoute-t-elle. Au-delà des déclarations d’intention, il faut maintenant passer aux faits, ce qui prendra du temps : « D'ici l'été prochain, nous réviserons toute notre législation sur le climat et l'énergie afin de l'adapter à l'objectif de 55 % ».
2030 se dessine comme une année charnière. En plus de l’annonce de la Commission européenne, plusieurs géants du numérique ont dévoilé des objectifs à dix ans, parfois en allant jusqu’à compenser leur empreinte carbone depuis la création de la société. C’est notamment le cas d’Apple, de Facebook, de Google et de Microsoft.
La marque à la Pomme prévoit ainsi « de passer son empreinte carbone totale à zéro émission nette sur l’ensemble de son activité », y compris la fabrication de ses appareils, d’ici dix ans. Le réseau social veut « atteindre zéro émission nette en 2030 pour toute sa chaîne de valeur, y compris les émissions de ses fournisseurs, ou encore les déplacements de ses employés ».
Sundar Pichai affirme que « d'ici 2030, Google a pour objectif de gérer ses activités avec une énergie sans carbone partout et à tout moment ». La société veut aussi « éliminer tout son héritage carbone ». Le père de Windows est sur la même longueur d’onde : « D’ici 2030, Microsoft aura une empreinte carbone négative et d’ici 2050, aura retiré de l’environnement tout le carbone émis par nos opérations de manière directe ou indirecte depuis notre fondation en 1975 ».
But avoué : rester en dessous de 1,5 °C
Comme nous l’avons déjà indiqué dans LeBrief de ce matin, l’Agence spatiale européenne s’est proposé d’apporter son aide pour réduire les émissions. Si l’ESA réfute jouer un rôle politique, elle se positionne pour apporter des données scientifiques. L’occasion de remettre en avant ses satellites dédiés à la surveillance de la Terre, notamment Copernicus.
La présidente est néanmoins consciente que les changements en Europe uniquement ne seront pas suffisants et qu’il faut en appeler aux autres continents (ce qui n’est pas gagné). Elle veut néanmoins y croire : « Et si d'autres suivent notre exemple, le monde pourra maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 degré Celsius », sans compter que « de plus en plus de jeunes militent pour le changement »,
Dans tous les cas, l’aspect écologique est de plus en plus pris en compte par les jeunes, et des sociétés n’hésitent donc plus à montrer « patte verte ». C’est même devenu un « enjeu stratégique » nous expliquait Mateo Dugand, responsable développement durable EMEA chez HPE : « Recycler plutôt que jeter est un argument permettant de retenir certains talents », ajoutait-il.
L’économie circulaire était d’ailleurs évoquée durant la conférence d’hier. La Commission souhaite que son plan de NextGenerationEU de 750 milliards d’euros serve à déclencher « une vague de rénovation européenne et fasse de notre Union un leader de l'économie circulaire ».
- Au-delà de l’aspect financier, comment HPE pousse la réutilisation et le « everything as a service »
Alors que revoilà l’hydrogène
Pour y arriver, « 37 % de NextGenerationEU seront consacrés directement aux objectifs de notre pacte vert pour l'Europe ». Ce plan devrait aussi servir à investir dans de vastes projets européens comme l'hydrogène, la rénovation et la création d’un million de bornes de recharge électrique.
En juillet, la Commission avait déjà présenté son alliance européenne pour un hydrogène propre, rappelant qu’elle pouvait « servir de matière première, de carburant ou de vecteur d’énergie et de solution de stockage et trouve de nombreuses applications possibles qui réduiraient les émissions de gaz à effet de serre ».
Il y a deux semaines, la Suède passait des paroles aux actes avec le lancement d’une phase d'essai d'un projet pilote de production d'acier sans énergie fossile. L'hydrogène remplace le charbon « pour produire de l'acier propre ». Les espoirs semblent grands du côté de Bruxelles : « Je veux que NextGenerationEU crée de nouvelles vallées européennes de l'hydrogène pour moderniser nos industries, alimenter nos véhicules et redonner une nouvelle vie aux zones rurales ».
Le 17 septembre 2020 à 14h13
Numérique en Europe : 150 milliards d’euros de la Commission, qui veut agir vite et frapper fort
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Vers une « décennie numérique » pour l'Europe
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Commentaires (47)
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Abonnez-vousLe 17/09/2020 à 14h42
#1
Ursula von der Leyen a prononcé son discours sur l’État de l’Union …
copieuse*, vas !
Le 17/09/2020 à 15h28
#2
Et l’hydrogène en question est produit à partir d’électricité décarbonnée ou d’énergie fossile ?
Parce qu’ok la production de l’acier va utiliser de l’hydrogène. Mais si en amont on a utilisé massivement du fossile pour produire l’hydrogène en question… la finalité reste la même (forte émission de GES, seulement reportée ailleurs) et ça ressemble surtout à du greenwashing.
Maintenant si on produit de l’hydrogène à partir d’électricité décarbonnée, ce qui semble peu pertinent pour le moment vu la perte occasionnée au passage (mais ça peut s’améliorer), ce sera à partir de quelle source ? Des EnR ayant besoin de backup au gaz ?
Bref, tout cela est bien flou et ressemble surtout à une communication teintée de vert mais sans objectifs bien concrets.
Le 17/09/2020 à 17h05
#3
L’identité numérique européenne ça me paraît prometteur pour nous autres qui qui voyageons beaucoup en Europe. Reste à voir en pratique, j’ai peur d’être déçu.
Le 17/09/2020 à 18h02
#4
Seront-elles oranges?
Le 17/09/2020 à 20h43
#5
On commence par une juxtaposition de faits sans rapport les uns aux autres pour justifier de dépenser l’argent des autres par des endimanchés non-élus. Un classique de l’entourloupe politique.
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C’est exactement cela, une coïncidence : en Allemagne, entre autres, le confinement a augmenté les niveaux :
avant - après
Comme l’a dit le secrétaire d’état auprès du ministère des transports en Allemagne :
“In my view, the issue of diesel driving bans is now finally off the table. Why the nitrogen oxide values do not decrease despite the rapid decline in traffic raises questions that the responsible environmental authorities have to clarify.”
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qui en est le plus petit contributeur, donc pourquoi le mentionner en premier ? À part comme traditionnelle vache à lait, je veux dire.
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Assertion trompeuse (et fausse, cf point suivant) : « le confinement a eu comme possible effet une baisse estimée par modélisation de 30 % des émissions de CO₂ ». Oui, parce qu’étrangement la [CO₂]atm n’est pas mesurée localement mais estimée selon des modélisations complexes, avec des paramétrages laissés au choix des modeleurs. Il faut avoir confiance quand on connaît ces mêmes pratiques tordues en modélisation climatique.
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Donc l’effet supposé du confinement sur les [CO2] estimées par calcul a été nul et non « positif » au final.
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Quand on essaie de régler un non problème avec des pseudo solutions, le résultat est un flop économique et social (mais jamais politique, surtout pour des parasites non-élus) magistral. Le but ici est de faire des eurosoviets le premier continent économiquement pauvre d’ici à 2050.
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Pure propagande.
Greenwashing.
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Bien sûr, le financement de toutes ces folles dépenses n’est jamais présenté car au final, il va de soi et tout le monde le sait bien, c’est VOUS les cochons de travailleurs qui allez payer avec en retour…, et bien rien du tout : vous serez juste (un peu/beaucoup/plus) pauvres ou plus certainement morts affamés dans des camps de réfugiés économiques. Le futur vert a des relents de brun à vomir.
Le 18/09/2020 à 05h29
#5.1
https://sioweb.ucsd.edu/programs/keelingcurve/
Les mesures confirment les modélisations, point barre.
D’autres remarques stupides à nous communiquer ?
Le 18/09/2020 à 07h32
#5.2
C’est quand même fou d’être autant dans le négationisme et d’utiliser un enchevêtrement de mots (abscons ou sortis de leur contexte), qui donnent un air savant, comme argument d’autorité
Le 18/09/2020 à 09h29
#5.2.1
Difficile de répondre vu que tu n’es pas très spécifique. Si un point particulier t’a interpellé, n’hésite pas. Quant à « l’argument d’autorité », il est plutôt étrange dans le contexte. Souffrirais-tu d’un complexe d’infériorité sous-jacent non-diagnostiqué ?
Le 18/09/2020 à 09h41
#5.2.2
Aucun complexe d’inférioté en ce qui me concerne, ne te fais pas de soucis pour moi sur le plan psychologique. Toutefois c’est gentil de t’en inquiéter
Je t’avais bloqué sur la précédente version du site mais la nouvelle version semble t’avoir sorti des limbes. Mais ça reste toujours assez comique de te lire, de voir ce fort besoin que tu as de montrer ta supériorité en terme de savoir, le tout en faisant du cherry picking dans ce que tu présentes.
A la différence de toi, même si tu tentes de te convaincre du contraire, je ne considère pas avoir la science infuse et fais confiance aux experts et à la Science (avec un grand S) ;)
Le 18/09/2020 à 10h53
#5.2.3
Tant mieux.
Si me lire est drôle ou te fait rire, ta décision de me bloquer est assez bizarre, même si d’un autre côté pouvoir commenter les inepties des crétins avec l’assurance de ne pas perdre de temps à lire leurs réponses du même tonneau est un avantage certain pour moi. Donc n’hésite pas.
Tu confonds « besoin de montrer ma supériorité » (que tu ne démontres pas) avec opiniâtreté et connaissances. Si je fais de la sélection, c’est pour rétablir l’équilibre et éviter de répéter les âneries déjà exposées par d’autres.
Je n’ai pas la science infuse (qui l’a ?) mais j’estime être de ma responsabilité de vérifier les dires des experts (ou autres), surtout quand leurs assertions sont présentées de manière à ne pas laisser place au débat (ce qui est un prérequis en Science, avec une majuscule). Donc je fais l’effort nécessaire pour y parvenir. Mais je comprends qu’on puisse être trop fainéant ou incapable pour faire ce travail de recherche.
Le 18/09/2020 à 11h30
#5.2.4
On va en rester là, tu chercheras toujours à avoir le dernier mot. Et je n’appelle pas cela de l’opiniâtreté mais être entêté, aveuglé par une trop forte estime de soi.
Dans ces cas là il reste plus sage de t’ignorer
Le 18/09/2020 à 19h38
#5.3
C’est assez drole de te voir essayer de te battre avec des notions que tu ne maitrises pas..
Concernant la baisse des concentrations en NO2 il y a pléthore de mesures qui sont sortie pour montrer qu’il y a avait une diminution des niveaux au sol suite au confinement.
Un peu de lecture pour aller plus loin que 2 pauvres cartes.
Le seul polluant pour lesquels on n’a pas vu d’évolution sensible sont les particules fines (PM2.5). Mais même la tu réussis à nous montrer ton inculture dans le domaine en nous sortant des émissions de PM10. Remarque en soi ces chiffres ressemblent à ceux des PM2.5 en ce qui concerne les émissions directes. Le seul problème vois tu c’est que le trafic routier en émet beaucoup plus indirectement via la remise en circulation des particules qui se trouvent au sol (turbulence autour des véhicules) ou via la création de particules secondaires.
Bref. Tu n’es pas et tu n’as jamais été un scientifique. N’essaie pas de parler de sujets que tu ne maitrises pas.
Le 19/09/2020 à 15h19
#5.3.1
C’est très commun pour toi de commenter en ne réfutant pas spécifiquement le point (« en Allemagne, entre autres, le confinement a augmenté les niveaux ») par l’utilisation d’une logique déficiente : que les niveaux aient pu baisser ici ou là ne contredit aucunement l’observation qu’ils n’ont pas baissés ailleurs. D’ailleurs le politicien allemand cité doit s’en doute inventer lui aussi… Note que comme les niveaux de NO₂ sont sensibles aux conditions météo, les comparaisons 2019-2020 ne prouvent pas rien si on n’en tient pas compte (ce que ton lien explique à la fin d’ailleurs).
Quant aux particules, le texte fait effectivement référence au § précédent et donc aux PM2.5. Cela dit, citer le trafic routier comme responsable alors que celui-ci était quasi interdit à l’époque ressemble à du gavage. D’autant plus que les niveaux actuels de ces composants n’ont plus d’incidence sur la santé publique, s’ils en ont jamais eu. Mais merci de ton intervention essentielle qui m’a permis de reclasser correctement un de mes marque-pages…
Le 17/09/2020 à 23h16
#6
Cool, de la 5G dans les trous du cul paumés de la campagne pour mater du porn dans la cabane au fond du jardin
Le 18/09/2020 à 05h02
#7
Tu regardes ce que tu veux mais n’en fais pas une généralité.
Le 18/09/2020 à 05h53
#7.1
Montcuq n’est pas une généralité, je confirme.
Le 18/09/2020 à 05h16
#8
Tu viens de découvrir avec ce ministre que les masses d’air chaudes sont attirées par les masses d’air froides et brassent des molécules dans le milieu qu’est l’air. Mes félicitations pour la découverte de la convection thermique planétaire…
Si tu avais lus les notes de calcul ayant servies à modéliser cette représentation, tu aurais attentivement observé qu’à quantités égales, il y a bien eu un phénomène météorologique de convection. Indépendamment des forçages radiatifs que tu contestes.
Le 18/09/2020 à 05h41
#9
Est-ce que faire moins mauvais que très mauvais peut être considéré comme une action positive?
Vous avez deux heures.
Le 18/09/2020 à 09h23
#9.1
L’évaluation de l’action ne peut être déterminée que par l’analyse de ses conséquences. Comme il a été affirmé qu’elles sont nulles, le qualificatif de l’effet ne peut logiquement pas être choisi comme « positif ».
Mentir et exagérer est une seconde nature chez les politiques.
Le 18/09/2020 à 09h29
#9.1.1
Si le Groenland fond, c’est très positif pour le marché de l’immobilier. Donc la question est de savoir de quel côté penche la balance, pas de croire a priori qu’elle serait ou devrait être équilibrée…
ceteris paribus sic stantibus transformé en sophisme. C’est fort, très fort.
Le 18/09/2020 à 08h37
#10
Identité électronique européenne veut dire “traçage complet de chaque individus, à chaque instant donné dans toute l’Europe où qu’il se trouve”.
Le 18/09/2020 à 09h13
#11
Ce ne sont pas des « modélisations » mais des images satellite comme dit dans l’article et mentionné dans les images d’ailleurs…
Le 18/09/2020 à 09h25
#11.1
Une modélisation en 2 dimensions reste une modélisation…
En effet, la discrétisation de la concentration en umol/m2 du NO2 nous donne une “heat map”.
Les données brutes de cette heat map sont les paramètres de la modélisation. Paramètres essentiels à l’interprétation fine de ces images qui ne sont évidement pas visibles à l’œil nu. Donc après, soit tu maîtrises ces notions, soit tu en es encore à regarder les images de BD.
Le 18/09/2020 à 09h13
#12
Je suis sûre que tu vas te faire un plaisir.
Le 18/09/2020 à 09h36
#13
Ce n’est pas une « modélisation » mais une représentation des mesures.
“Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde.”
— Camus
Mais continue de t’enfoncer, c’est amusant à observer.
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Avec des si on peut dire n’importe quoi. La preuve.
Le 18/09/2020 à 09h57
#13.1
Et quel démon t’a donc permis de décider que la représentation de ces mesures suffisait à décider que : “Il faut avoir confiance quand on connaît ces mêmes pratiques tordues en modélisation climatique.”
Cela implique qu’il faudrait donc avoir confiance dans les discrétisations du réel, autrement dit une forme de mal nécessaire à l’analyse des objets ?
Autrement dit, tu as les données (mesures) justifiant l’absence de variable cachée (la convection thermique) et démontrant que les masses de NO2 sont les mêmes avant/après confinement ?
Pauvre Camus, et Feynman, le prochain massacre c’est pour qui ?
Le 18/09/2020 à 10h07
#14
Ce n’est pas moi qui emploie improprement et sous forme apocryphe la formule ci-dessus et tente très stupidement de l’appliquer à l’action. Ou alors il faut changer de montre et vite.
Le 18/09/2020 à 11h05
#15
Mon démon s’appelle la faculté de lire et comprendre :
1/ la molécule : NOx ≠ CO2
2/ la méthode : mesures/représentation ≠ estimations/calculs/modélisation.
Ton démon à toi est la la mauvaise foi (une tare cependant fort répandue) que tu cultives avec la rare suffisance du cuistre ignare obsédé par ses ridicules pitreries gribouillées ici.
Le 18/09/2020 à 11h31
#15.1
L’hypothèse d’une variable cachée expliquant la non-diminution attendue du NO2 par baisse des émissions n’est toujours pas étayée par tes propos abscons.
Ce serait les particules fines ou le méthane que ta négation du travail de production d’analyses détaillées et de synthèses serait identique, indépendamment des objectifs poursuivi ou des méta-analyses ultérieures faisant apparaître les rétroactions remettant en cause les mouvements convectifs que j’identifie problématiques quant à la validité de tes assertions imagées.
C’est tout l’intérêt de te rappeler ici la trahison des images si l’art moderne te fait gré. Oh mais j’en doute par l’inversion systématique des rôles, le mépris inutile et les rares facultés que tu as il est vrai certainement fréquenté par tes propos.
Le 18/09/2020 à 12h17
#16
1/ Homme de paille : on ne mesure pas la [CO2] l’échelle locale donc on ne connaît pas sa localisation. Il est donc impossible de comparer avec ce qu’on connaît (NOx). Je laisse de côté le charabia incompréhensible qui suit.
2/ Une mesure est une mesure. La seule chose qu’on peut estimer/calculer est l’incertitude de cette mesure (mais pas fait ici). Je laisse de côté le galimatias etc.
Le 18/09/2020 à 15h17
#16.1
Les prémisses de tes raisonnements sont toutes incomplètes, je suis donc un affreux manipulateur en te demandant de répondre à des questions simples relatives aux résultats des observations que tu cites. Oh c’est certain… quant à la réponse aux incertitudes de tes arguments que j’ai souligné nous avons :
cuistre
galimatias
pitreries
gribouillages
ignare
…
Homme de paille toi-même tu voulais nous dire ? Là, je ne dois pas être le seul, on comprend tout de suite mieux ton problème : tu es blessé et préfère ne pas le voir… pour un observateur qui aurait des talents surnaturels de prédiction des égarements scientifiques ou politiques c’est d’abord assez moche, puis on s’y fait. Mais on va pas tous te filtrer pour se dire “qu’il crève du Covid” non plus hein.
Le 18/09/2020 à 12h55
#17
On parle d’un retard sur les données et on se félicite sur le RGPD, pourtant le 2ème n’aide pas le premier.
Si je suis pour la meilleure protection sur les données personnelles (par philosophie et par sens pratique, y compris sur le plan économique), et que concernant le RGPD je me sens en accord avec “l’esprit de la loi”, en pratique c’est une autre paire de manches. Je suis le DPO de ma boite qui fait ds la data, et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est le bordel. Si le RGPD est défendu par de nombreuses instances comme un mouvement positif, qui d’ailleurs n’interdit rien par défaut mais permet de faire les choses bien, le moins que l’on puisse dire est qu’on est encore ds une phase où les acteurs (privés comme publics) européens se sentent paralysés.
Fréquentant professionnellement quantité d’autres DPOs, il se dit juste n’importe quoi tout le temps. On retient quelques grandes lignes comme des litanies bibliques, et ça sent la peur à tous les niveaux. Normal parce qu’en allant dans le détail, tant de choses restent à définir, de jurisprudences à établir, et de pratiques à mieux caractériser.
Et mon message n’est pas une ruade contre une instance comme la CNIL par exemple, qui cravache pour documenter ds tous les sens. MAis comme d’habitude depuis l’essor d’Internet, le droit est très en retard sur l’état de l’art, et finalement ne fait souvent que valider a posteriori des pratiques ancrées depuis trop longtemps (souvent par des acteurs économiques de premier plan, notamment américains).
Difficile de donner vraiment tort (pour le moment, j’espère que ca va changer) à ceux qui critiquent le RGPD en disant que le seul changement c’est l’apparition de bannières relou sur les sites web pour valider des cookies (avec 98% des gens qui cliquent sur “accepter” sans se poser de questions). Dans le secteur de la donnée (personnelle), complexe, ça revient à un boulet au pied…
Le 18/09/2020 à 13h17
#18
Je suis catastrophé qu’on laisse la gestion de l’Europe a une commissaire libérale, non-élue, emplie de greenwashing (khmer vert), qui prétend avec des chiffres nous faire croire à un destin écoresponsable d’une Union Européenne en déclin.
Comment peut-elle oser dire “si les autres nous suivent”, l’Asie, les Etats-Unis investissent en masse dans les technologies de demain sans nos contraintes, normes, de plus en plus lourdes.
Tant qu’elle ne voudra pas de politique de protection de nos entreprises face aux entreprises hors UE, qui n’ont pas nos contraintes écologiques ou économiques, c’est infaisable.
Un long discours plein d’idée, mais surtout plein d’idéologie. Cette UE me déçoit de plus en plus.
Le 18/09/2020 à 14h53
#18.1
Tant qu’elle ne voudra pas de politique de protection de nos entreprises face
aux entreprises hors UE, qui n’ont pas nos contraintes écologiques ou économiques, c’est infaisable…
..et qu’ils commencent par réformer ‘ce fameux D..A.’ !!!.’
Le 18/09/2020 à 14h16
#19
L’idéologie de l’UE n’a absolument pas changé depuis sa création. Ils sont tellement ancrés dans cette idéologie qu’ils en sont super fiers et l’assument entièrement, comme si c’était LE modèle parfait par excellence.
Le 18/09/2020 à 14h47
#20
Il me semble qu’elle a été élue sur la base d’un même processus que l’élection du Président des US
Le 18/09/2020 à 20h03
#21
Ah parce qu’il a des raisonnements? Depuis quand?
Le 19/09/2020 à 05h15
#21.1
Même le pire des olibrius a des raisonnements.
On jamais dit qu’ils étaient justes !
Le 19/09/2020 à 06h00
#22
Pas faux
(C’est marrant comment la citation diffère selon le commentaire cité… On peut avoir la totalité, un truc partiel ou absolument rien, sans logique apparente )
Le 19/09/2020 à 17h48
#23
On additionne pas les mots comme on additionnerait les signes. Relis Camus sérieusement.
Les doubles-négations pseudo savantes ne servent à rien et visent à tromper.
Question de dose annuelle.
Car avec ce type de raisonnement sur “jamais”, on aurait laissé la sélection naturelle s’opérer… On t’aurait découvert une BPCO à 2 ans, le cancer à 4 et la mort à 7. Monde intéressant… ou pas.
Le 19/09/2020 à 17h48
#24
A supprimer, doublon.
Le 19/09/2020 à 19h09
#25
Écrit l’apprenti donneur de leçon en oubliant lui-même la négation.
Il y a seulement un mot en trop qui ne change pas le sens de ma phrase (que tu n’as pas compris) :
Tu as de graves lacunes avec la négation, entraîne-toi.
.
.
Ah.
À toi aussi, merci pour ton commentaire déterminant.
Le 19/09/2020 à 19h29
#25.1
Le sujet …. ne prouve rien … si on n’en tient pas compte : lapalissade méthodologique
Le sujet …. ne prouve pas rien (donc il prouve)… si on n’en tient pas compte : illogique méthodologiquement parlant
Oui en effet, je m’entraîne contre une IA.
Le 19/09/2020 à 19h46
#26
Après, enfin avant :
“que les niveaux aient pu baisser ici ou là ne contredit aucunement l’observation qu’ils n’ont pas baissés ailleurs.”
Amuse-toi bien :
https://neo.sci.gsfc.nasa.gov/view.php?datasetId=AURA_NO2_M
Le 20/09/2020 à 13h56
#27
Le 21/09/2020 à 06h57
#28
Intéressant comme débat… ou pas ;)
Le 21/09/2020 à 08h30
#28.1
Clairement. Chacun essaye de mettre sa superbe en valeur. Nous assistons à des chamailleries amoureuses « je t’aime! » « nan c’est moi! » qui auraient plus leurs places sur une messagerie SMS qu’ici.
Bien sûr je dis ça…