Pendant la crise sanitaire, les nombreuses dérives de la communication scientifique
Connaissez-vous le principe d’asymétrie des idioties ?
Notre dossier sur la communication scientifique pendant la crise sanitaire :
Le 13 octobre 2021 à 10h12
12 min
Sciences et espace
Sciences
La Covid-19 a bouleversé nos vies de manière indélébile. Cette crise a entrainé de profonds changements dans notre société, notamment sur la communication scientifique, que ce soit auprès du public ou des décideurs (politiques). Il y a eu de nombreux ratés à tous les niveaux... et de la « science spectacle ».
Quelques mois après avoir mis en ligne son long et très détaillé avis sur le principe de précaution, le Comité d'éthique du CNRS (COMETS) est récemment revenu sur la délicate (et importante) question de la communication scientifique en situation de crise sanitaire. Cela fait maintenant un peu moins de deux ans que la Covid-19 est entrée de force dans nos vies, donnant suffisamment de matière pour un premier retour sur ce sujet.
Un rappel important pour commencer : le COMETS est « une instance de réflexion » visant à apporter des éclaircissements sur des questions éthiques et sociétales, sans s’intéresser à des cas particuliers. « Ce n’est ni un comité opérationnel d’éthique chargé de donner une accréditation à des projets, ni une instance de déontologie traitant des infractions aux règles d’intégrité scientifique ».
Dès le début s’installe un « grand malaise »
Durant le premier confinement en mars 2020, le comité se réunissait en visioconférence, comme beaucoup. À cette époque, ces membres évoquaient déjà « le grand malaise qu’ils éprouvaient face au traitement public des informations scientifiques »… et ce n’était que le début. D’un côté ils se félicitaient de voir des chercheurs invités en masse dans les médias, mais « d’un autre côté, la parole des scientifiques se trouvait en butte à des controverses publiques, à des menaces, voire à des attaques virulentes conduites par toutes sortes d’acteurs étrangers à la science, qu’il s’agisse de prétendus experts, de personnalités charismatiques en quête de gloire ou de polémistes ».
Le COMETS reconnait volontiers que son rapport est loin d’être parfait, mais précise qu’il a néanmoins le mérite de dresser « un panorama vaste des questions posées par la communication scientifique ». Il est le fruit de 16 « longues et éprouvantes réunions » et d’une demi-douzaine de plénières ; il a été rédigé entre juin 2020 et août 2021. Les événements récents ne sont donc pas forcément pris en compte pour le moment.
Pour mettre en perspective le déluge de travaux qui ont été menés, le COMETS rappelle que « 272 000 publications et 42 000 prépublications » ont été répertoriées pour l’année 2020 dans la base de données Dimensions. À défaut de pouvoir analyser avec le recul suffisant une telle abondance de littérature, le comité d’éthique propose dès à présent de « porter un éclairage sur ses forces et faiblesses ».
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Le malaise de certains « face au traitement médiatique »
Avant d’entrer dans le détail, le constat global est amer :
« Si certains médias se sont attachés à communiquer des informations de qualité s’appuyant sur la preuve scientifique, d’autres médias ont privilégié une « communication spectacle » volontiers polémique qui a participé de la défiance de certains citoyens envers la science et les scientifiques. La communauté scientifique a aussi éprouvé un malaise face au traitement médiatique de certaines informations, où étaient mis sur le même plan des résultats de recherche fiables, des observations empiriques, des conclusions hâtives tirées de ces observations et de simples opinions ».
De manière générale, la communication scientifique passe par une publication dans des revues spécialisées. Les travaux sont alors validés par les pairs avant que les résultats n’aient vocation à être communiqués hors de la sphère scientifique « pour informer le public et accompagner, éventuellement, la décision politique ».
Comme nous avons déjà eu l’occasion de le rappeler, publier un article sur arXiv ne signifie pas qu’il est passé par ce processus. Il s’agit d’une plateforme d’archives ouvertes de prépublications (préprint) électroniques où les chercheurs peuvent mettre leurs travaux à disposition.
La relecture par les pairs permet de vérifier que les travaux ont été réalisés dans les règles de l’art. Un travail parfois long et fastidieux qui nécessite des connaissances poussées. Citons par exemple la conjecture de Poincaré, résolue en bout de course par le Russe Grigori Perelman : « Il met sept ans pour rédiger une démonstration pleine d’ellipses et particulièrement difficile à appréhender pour ses relecteurs. Au moins quatre groupes s’attellent à la vérification, qui dure également sept ans ».
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Plus de prépublications, moins de prudence
La Covid-19 a propulsé les prépublications dans un autre monde, aussi bien en nombre qu’en visibilité : « on recensait au début de l’année 2021 plus de 10 000 articles en lien avec le COVID-19 déposés sur le serveur medRxiv, créé en 2019 et dédié aux prépublications médicales, et près de 3000 prépublications sur celui de bioRxiv ».
Face à ce raz de marée, des dérives ont sans surprise été constatées : « Des résultats ont été communiqués au public par les médias, qui ont omis de signaler, tout au moins au début de la crise sanitaire, que les prépublications ne font pas l’objet d’une validation par les pairs ».
Twitter est notamment pointé du doigt comme « relais à des prépublications dont certaines ont été partagées plus de 10 000 fois, contribuant aussi à la propagation d’informations délibérément fausses ». Un exemple : des similitudes entre les séquences du SARS-CoV-2 et du VIH, ce qui est évidemment faux.
Le COMETS indique que « certains réseaux académiques » ont également entretenu une confusion entre publication et prépublication ; alors qu’un monde sépare les deux. Certes il n’y a rien de nouveau pour qui suit l’actualité scientifique de ces dernières années, mais la situation s’est largement dégradée pendant la crise, sur des sujets sanitaires qui plus est.
Prendre des vessies pour des lanternes
Il n’en reste pas moins que les prépublications sont utiles – elles permettent notamment d’ouvrir la science et le dialogue – mais sont parfois « "mal" utilisées par des médias, par des politiques ou même par des scientifiques peu scrupuleux ! ». Pour rappel, n’importe qui ou presque peut poster des articles en prépublications, sans aucune vérification. La crise sanitaire a bouleversé le schéma classique de communication et de nombreuses prépublications ont été reprises pour argent comptant, sans aucune vérification supplémentaire.
Le COMETS rappelle à juste titre que « le succès d’une communication se mesure à sa capacité d’informer de manière rigoureuse, honnête et objective de façon à ce que chacun soit en mesure de se faire sa propre opinion ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que dans le contexte de la crise, « ces objectifs n’ont été qu’imparfaitement atteints. Les raisons en sont multiples ».
Dans le viseur du comité, certains médias qui ont détourné la communication scientifique comme un « outil de marketing », des « acteurs de la recherche peu respectueux des principes d’intégrité scientifique et qui se sont servis de ces médias pour faire passer des messages à la finalité discutable », tandis que d’autres qui entretenaient une confusion entre leur expression à titre personnel et à celui de l’institution dont ils dépendent, etc.
Sur ce dernier point, le CNRS est récemment sorti du bois pour un ferme rappel à l’ordre après plusieurs déclarations controversées de certains de ces chercheurs. On pense notamment à Laurent Mucchielli (sociologue et directeur de recherche) qui appelait à suspendre la campagne de vaccination.
« Science spectacle » vs principe d’asymétrie des idioties
Le constat du COMETS sur la presse est double : « Les médias "lents", presse ou certains magazines télévisés, ont offert une communication informative, mais qui n’a touché qu’un public restreint », contrairement aux « médias "rapides", voire "ultra-rapides" comme les chaînes d’information en continu, [qui] ont touché une plus large audience et souvent privilégié la "science spectacle" ».
Le Comité regrette que des médias aient ainsi « diffusé des informations anxiogènes de manière répétitive pratiquement 24 heures sur 24, leur donnant un écho considérable et mêlant des faits scientifiquement établis à de simples conjectures, voire à des rumeurs sans les contextualiser et les questionner ».
Comme nous avons eu à mainte reprise l’occasion de le vérifier sur de nombreux sujets (ondes, 5G, Linky…) « tenter de contrer une information absurde par une argumentation rationnelle est un processus très coûteux ». C’est l’occasion de rappeler la loi de Brandolini (ou principe d’asymétrie des idioties) : « la quantité d'énergie nécessaire pour réfuter des foutaises est supérieure d'un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire »… et encore, un ordre de grandeur est certainement sous-évalué dans certains cas.
À cela s’ajoutent des débats scientifiques parfois « faussement contradictoires » et des chercheurs de bonne foi « pris au piège » quand ils font part de connaissances « avec leur part de doute et d’incertitude », tandis que d’autres tiennent des propos « délibérément provocateurs et peu scrupuleux, voire irresponsables ».
C’est presque un corolaire de la loi de Brandolini.
Prestigieux grand éminent chercheur… ou l’art des superlatifs
Le COMETS charge aussi les médias qui ont utilisé à profusion des termes comme « grand professeur », « scientifique prestigieux » ou encore « chercheur éminent », donnant au public le sentiment d’être face à « des individus singuliers porteurs de la "vérité scientifique" ».
Ce rapport est l’occasion aussi de rappeler que « la vérité s’exprime collectivement et non par la voix d’un seul, fût-il couronné de prix prestigieux, ou signataire d’un grand nombre de publications ». Cette problématique se pose aussi dans le cas de la communication des scientifiques au politique. La crise sanitaire a indiscutablement rapproché les deux mondes, « mais pour que la parole du scientifique puisse faire autorité auprès des politiques, il est essentiel que ces derniers soient mieux formés au raisonnement et à la démarche scientifique »… et vice-versa ?
De plus, il faut pouvoir dire et savoir entendre que « la réalité scientifique passe parfois par les mots terribles à prononcer en politique : je ne sais pas ». C’est également valable pour de la communication envers le grand public… ce qui mène à des échanges compliqués lorsque ceux qui ne savent pas affirment haut et fort des inepties face à des connaisseurs qui prendront toutes les précautions d’usage.
Le COMETS salue la forte mobilisation de toute la communauté scientifique, mais en même temps il ne « peut ignorer les dérives […] dont certaines ont eu un impact au-delà de la communauté scientifique ». Deux exemples sont mis en avant : « Les rétractations de deux études majeures parues dans des revues médicales internationalement reconnues, The Lancet et le New England Journal of Medicine (NEJM) », il s’agit rien de moins que de deux des plus grandes revues médicales.
Dans les deux cas, des données provenant de la société Surgisphere étaient utilisées par des équipes de recherches, dans lesquelles se trouvait le docteur Mandeep Mehra (il est l’auteur principal des deux publications en question). Il a lui-même demandé le retrait dans The Lancet et s’est par la suite confondu en excuses. Il faut dire que des centaines de chercheurs s’étaient rapidement mobilisés pour dénoncer les études.
Il n’en reste pas moins que de « multiples dysfonctionnements » ont accompagné ces publications, mettant « en cause tant les auteurs de la publication que l’éditeur et les relecteurs ». Le COMETS soulève plusieurs points, notamment que « les auteurs de la publication ne se soient pas préoccupés du non-accès aux données brutes est révélateur de la course à la publication, particulièrement exacerbée par la crise ».
L’éditeur de la revue The Lancet, Richard Horton, le reconnaît d’ailleurs lui-même : « personne … ne connaissait le statut exact des données, et qu’il n’y a pas de données vérifiées ou validées de façon indépendante pour appuyer ce qu’avance l’article ». Des chercheurs ont demandé que soit généralisé l’accès aux commentaires des relecteurs, une pratique encore trop rare dans ce milieu. D'autres questions ont été soulevées par cette affaire, d’un point de vue éthique cette fois-ci sur « la marchandisation des données de la recherche par des sociétés privées ».
Dans la suite de notre dossier, nous reviendrons sur les écarts à la déontologie et à l’intégrité.
Pendant la crise sanitaire, les nombreuses dérives de la communication scientifique
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Dès le début s’installe un « grand malaise »
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Le malaise de certains « face au traitement médiatique »
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Plus de prépublications, moins de prudence
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Prendre des vessies pour des lanternes
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« Science spectacle » vs principe d’asymétrie des idioties
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Prestigieux grand éminent chercheur… ou l’art des superlatifs
Commentaires (42)
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Abonnez-vousLe 13/10/2021 à 10h39
Un article, sous forme de rappel, salutaire.
Le 14/10/2021 à 08h04
Le fer est salutaire.
Le 18/10/2021 à 08h43
YouTube
Le 14/10/2021 à 20h10
Tu vois, sur ce point là, je suis parfaitement d’accord avec toi. De l’intérêt de lire les commentaires sans a priori
Le 13/10/2021 à 11h33
Très bon article, un peu à l’écart des thématiques habituelles, mais c’est toujours bon de rappeler les bases d’une bonne communication, et les travers de certains médias quand il s’agit juste de faire de l’audience
Le 13/10/2021 à 11h35
Bon article. Je salue la prouesse de ne pas mentionner le Raoult comme exemple. Les médias ont un rôle important dans la désinformation. Les chaînes d’info continue devrait être interdite. Et la chaîne d’extrême droite Cnews n’en parlons pas.
Le 13/10/2021 à 11h43
Merci pour ce topo sur les procédures de validation scientifiques, et rappeller les bypass qui ont été faits par les medias.
Le 13/10/2021 à 11h51
largement sous-entendu…
« de peRsonnAlités charismatiques en quête de glOire oU de poLémisTes ».
Le 13/10/2021 à 11h52
Oui. C’est assez juste, mais à mon sens soit l’article (via sa retransmission du rapport) soit le rapport lui même minimise un peu trop le rôle qu’ont eu les scientifiques eux mêmes dans cette histoire.
J’ai l’impression que ca balaie devant sa porte pour quand même faire un peu amende honorable, mais avec un râteau plutôt qu’un balai.
Le 13/10/2021 à 12h10
Ça arrive dans la seconde partie du dossier ;)
(voir la fin : Dans la suite de notre dossier, nous reviendrons sur les écarts à la déontologie et à l’intégrité)
Le 13/10/2021 à 12h04
La crise a surtout révélé qu’avant d’être médecins,scientifiques, ou journalistes, ces gens sont avant tout des humains, avec tous les biais et travers que ça implique.
Le 13/10/2021 à 12h15
Pas si HS que ça : franceinfo le 12/10/21
Le 13/10/2021 à 13h37
Et qui sont “les scientifiques” ?
Le 13/10/2021 à 13h42
Les mêmes dont parle l’article.
Le 13/10/2021 à 13h48
Oui je pense que c’est un gros problème aujourd’hui. Tout le monde a son mot à dire, meme s’il ne sait pas…
Le 13/10/2021 à 14h26
L’article parle à la fois des scientifiques peu médiatiques qui ont fait leur boulot et publier après revue par des pairs quitte à se faire déjuger par la suite et des scientifiques médiatiques ou pas qui ont parfois fait passer leur ego avant le reste quitte a mettre en avant des résultats parcellaires voire faux.
L’article parle aussi du traitement de certains médias qui ont déformé, publié et commenté des articles non revus afin de faire de l’audience. Qui ont donc diffusé de l’information dite “scientifique” qui n’en était pas.
Le 13/10/2021 à 14h29
Le problème surtout c’est que pour une partie non négligeable de la population dire “je ne sais pas” c’est forcément cacher quelque chose qu’on ne veut pas dire et que le premier charlatan venu qui dit dit “je sais” va avoir toute leur attention.
Le 13/10/2021 à 14h31
(DISCLAIMER : Attention second degré obligatoire pour lire mon commentaire)
Le DR raoult dieu des dieu qui a réussi sa carrière et trouvé un remède total contre le covid le cancer et meme la dépression économique a dit qu’enfait non l’article est faux.
Merci TUTUTUTUTUTU
(Fin du commentaire humoristique)
Le 13/10/2021 à 15h22
« d’un autre côté, la parole des scientifiques se trouvait en butte à des controverses publiques, à des menaces, voire à des attaques virulentes conduites par toutes sortes d’acteurs étrangers à la science, qu’il s’agisse de prétendus experts, de personnalités charismatiques en quête de gloire ou de polémistes ».
À mon avis, cet extrait de l’article pointe sur un des plus gros problèmes lors de cette crise.
Tous ces guignols en quête de notoriété et/ou ayant peur de sombrer dans l’oubli, tous ces minables n’ayant aucune connaissance scientifique et donc aucune légitimité à donner leur avis et qui sont venus débiter d”énormes conneries, c’est carrément consternant et vraiment pas à l’honneur de certains médias qui les ont invités avec plaisir car prêts à tout pour faire de l’audience.
Et ce n’est pas fini car la plupart de ces minables ont envahi le web et continuent à faire de l’audience auprès de “bas du front” qui semblent être une espèce en voie de prolifération.
Et quand on lit les commentaires de la plupart de ces vidéos, on ne peut qu’être très inquiets sur l’avenir de ce triste monde…
On nous ment !! On nous manipule !!
Lalanne président, philippot premier ministre, di vizio à l’éducation nationale, asselineau à la santé, dupont-aignan à la culture et bien sûr raoult conseiller scientifique du président !!
Avec ça, la France régnera en maître sur la terre (probablement plate) et le monde sera sauvé !!
Le 13/10/2021 à 18h53
Y-compris les gouvernements qui prescrivent des traitements, quels qu’ils soient, en affirmant sans honte que c’est “la seule solution”. Tout est dans le choix des mots. Ils diraient “c’est la meilleure solution dont nous ayons connaissance à ce stade”, déjà, j’aurais envie de les écouter.
Il faut reconnaître que même si la médecine occidentale actuelle n’est pas parfaite, elle est tout de même très avancée par rapport à il y a un siècle. Et ce qui a permis à la médecine d’avancer, notamment au niveau phamacologique, ce sont précisément les essais médicaux à large échelle. Il semblerait qu’une majorité de décideurs croient (mais pourquoi ?) que ce processus doive nécessairement se dérouler sans consentement éclairé, plutôt que de prendre la peine d’expliquer ce processus. Car là encore, le choix des mots en dit long sur le refus des locuteurs à admettre l’incertitude.
Le 13/10/2021 à 19h51
Lorsque les comettes parlent lentement les étoiles filent vitent.
Il n’y a que le chiffrement dans ce marasme dont on puisse dire qu’il est asymétrique.
Oui mais seulement sur cette face là !
Mais je vais arrêter, on est pas là pour ptolémiser l’eurosceptique prompt à nous refiler sa Canope.
Le 13/10/2021 à 21h18
Super article, bon rappel dans la période actuelle !
Le 13/10/2021 à 22h00
On serait d’accord si tout ça était du débat scientifique, sauf que non, il y a de la politique qui embraye avec des conséquences sur nos vies, nous aspirons (pour une minorité d’entre nous) à la démocratie et à en être des citoyens adultes et responsables, c’est-à-dire à prendre part à la décision.
Or, le pouvoir aussi se sert des preprints et des études pas encore rétractées pour dérouler le scénario cauchemardesque de prendre un affolement pour prétexte à la mise en place du contrôle social numérisé, parce que c’est soi-disant “sanitaire”, alors bon, rien n’est plus important.
Les fameuses modélisations de l’institut Pasteur ou de Ferguson et compagnie n’étaient pas évaluées par des pairs (avant notamment leur dévoilement dans les discours du pouvoir pour justifier sa politique), alors que la réalité ne cesse de les surprendre (sans qu’on n’en tire tellement les conséquences).
Donc les premiers fautifs ne sont pas ceux qui ont tenté de résister au sens du vent totalitaire, tentant de faire croire qu’il était guidé par la Science Pure.
Le 14/10/2021 à 06h57
Le 14/10/2021 à 07h24
Qu”en est-il de ces revues “scientifiques” où les chercheurs publient en payant , ne suivent pas toujours le processus de relecture par les pairs et qui se sont développées avec la généralisation de l’évaluation des chercheurs au nombre de publications?
Le 14/10/2021 à 12h58
Pour ceux que ça intéresse :
Un site qui recense la liste des journaux +/- bidons avec la méthode de recensement (suite de la défunte Beall’s list) :
https://predatoryjournals.com/about/
Des expériences de publication d’articles bidons :
Wikipedia
https://www.nature.com/articles/543481a
Un site qui essaie d’être un journal club en ligne pour discuter des articles publiés en biologie :
https://pubpeer.com
Le 14/10/2021 à 08h55
Elles sont souvent assez connues, et ne sont pas tjs comptabilisées dans les évaluations. Ça dépend assez fortement des sections disciplinaires car la façon de publier, et la fréquence de publi diffèrent selon les domaines, mais en général (en tout cas dans les sciences dures), on regarde les journaux à facteur d’impact (notamment les index JCR et scimago), et en informatique, les conférences A*, A et B de l’index Core.
Ça effectue déjà un bon premier tri entre les revues/conférences sérieuses et les autres.
Le 14/10/2021 à 13h45
Le comble de la mauvaise foi
C’est en lisant ta prose qu’on se rend compte du gouffre qui sépare les scientifiques de certains individus qui ne comprennent strictement rien à leur démarche.
C’est très bien résumé dans l’article
Le 14/10/2021 à 22h14
Mais parce que personne n’en a rien à carrer de leur démarche, à part eux-même, nous ce qu’on voit ce sont les conséquences politiques, et les conséquences elles sont maîtrisées en grande partie par le pouvoir et ce qu’il fait, pas par les plus ou moins marginaux qui écoutent d’autres marginaux.
Donc je réponds à leur prose, pour leur dire, oui c’est bien les gars, mais nous on a vu un rouleau compresseur arriver, basé sur des conjectures ou des plans opportunistes préétablis, donc on a pris tous les preprints et toutes les déclarations qui pouvaient tenter de le ralentir, et c’était pas du tout par volonté de faire de la mauvaise science ou par ignorance de ce qu’on aurait dû faire pour en faire de la bonne, non c’est pas ça, ça on s’en fout c’est pas notre vie, c’était surtout pour ne pas que le scénario caricatural de Hold-up ou un proche arrive. Et on a échoué, pour l’instant.
Donc ce communiqué ne s’adresse pas à Raoult ou Mucchielli en priorité mais à Macron, Philippe, Castex, Véran, etc., ce sont eux qui se sont mis à pondre des tas d’obligations et de contrôles du jour au lendemain, en se faisant passer pour des sauveurs “basés sur la science”.
Le 15/10/2021 à 09h11
Commentaire qui malheureusement politise trop le sujet, pourtant les publications de l’OMS et le site du gouvernement sont claires.
Ce qui me choque c’est le gens qui ne se font pas vacciner car le président c’est Macron (alors qu’il l’aurait fait avec leur candidat : exemple d’une imbécile de la sorte : I. Levavasseur)
Le 15/10/2021 à 11h13
Ce serait effectivement une mauvaise raison de ne pas se faire vacciner, et en miroir la confiance aveugle envers les autorités et le pouvoirs actuels est une mauvaise raison pour accepter des injections. Bizarre de plus voir la paille que la poutre, même si je pense que c’est un peu plus compliqué que ta façon simpliste de l’énoncer.
C’est néanmoins pourquoi j’essaye de mettre en avant des profils qui croisent : soit qui sont contre le pouvoir mais pour cette vaccination, soit l’inverse, justement pour dépolitiser. Car la propagande a obtenu ce succès justement en politisant (si vous êtes contre, c’est que vous êtes antivax - donc contre le principe de vaccination voire de science, ce qui existe mais est très marginal - ou vous êtes d’extrême-droite bas-du-front, bref vous êtes minables, donc ne soyez pas minables et obéissez).
Le 15/10/2021 à 16h30
Il ne s’agit pas d’une confiance aveugle puisque cette décision des autorités est basée sur des observations sur la population et des phases de tests avant AMM.
Mais on s’en fout de ces “profils qui se croisent”. Quand on a affaire avec un problème aussi complexe, les seuls qui ont quelque chose de pertinent à dire sont les scientifiques qui l’étudient et ceux qui trouvent des solutions pour combattre le problème. Le reste, c’est effectivement de la politique, mais c’est dévoyer cette dernière et la science que de mélanger les genres. Les politiques ne décrètent pas la dangerosité d’un virus ou l’efficacité d’un vaccin, en revanche ils arbitrent les actions à prendre.
Typiquement, on peut décider de ne pas restreindre les rassemblements, de ne pas vacciner, mais il faut alors être honnête et préciser que ce sera avec des conséquences sur la population. Dire qu’on ne veut pas contraindre parce que - le covid ça tue que des vieux au bout du rouleau, - le covid est une arnaque, - le vaccin est plus dangereux que le covid, - le vaccin est inefficace, etc. c’est du populisme et ça va totalement à l’encontre de ce qu’on sait actuellement et de ce qu’on observe.
Le 15/10/2021 à 20h11
Décidément chacun voit midi à sa porte. On ne voit d’ailleurs toujours pas le rapport avec un laisser-passer pour refuser ceux qui ne consomment pas des prestations médicales et refusent d’être présumés dangereux.
Il n’y a toujours pas d’AMM, mais ceci dit si tu as un avis éclairé de la question, tu ne fais plus partie du groupe que je décrivais. Si c’est juste de la foi et de l’ignorance “oh, ils doivent bien savoir ce qu’ils font, comme d’habitude…” alors si.
Non on ne s’en fout pas, lorsqu’il s’agit de convaincre et non de contraindre, on cherche à éviter les biais, donc on cherche les personnes qui en auraient a priori le moins possible.
Oui enfin, c’est faux puisque les scientifiques ne s’adressent pas au grand public (à part quelques rares), donc finalement tout ce qu’on croit savoir de leurs trouvailles est filtré par les médias et politiques. Or, on s’attend à ce que si une étude existait en se posant les bonnes questions (bénéfice/risque du masque obligatoire à long terme et pour les enfants en particulier, efficacité d’une ségrégation électronique vs coût psychologique et moral, sans parler de virer des dizaines de milliers de soignants…), elle aurait contredit la volonté politique, mais comme elle n’existe pas a priori, on présume que les politiciens ont pris des mesures scientifiquement non invalidées, donc bonnes (ce qui n’est pas le cas évidemment, on a bien vu ceux qui faisaient différemment restaient dans les mêmes ordres de grandeur au niveau des indicateurs suivis).
Ce n’est pas qu’une question d’honnêteté, mais juste de ne pas savoir, de ne pas confondre présomption et prédiction, etc. Par contre on peut aussi être honnête et expliquer d’où sortent ces idées de dingues d’utiliser la police pour tenter des trucs sur la population en espérant sauver des vies. Jusqu’à piquer de force des humains (détenus, handicapés, personnes âgées…). Vous savez, les méchants à la Disney, il n’y en a pas beaucoup. Ce sont de bonnes intentions qui pavent l’enfer, comment donc les reconnaît-on, si ce n’est par le constat du retrait des principes de base ?
Mais pas du tout, on peut accepter des contraintes justes et logiques, si le pass était sanitaire par exemple, tout en respectant les fondamentaux comme le secret médical, l’égalité entre les citoyens, et le droit (le Conseil d’État a bien précisé que ça ne devait en aucun cas servir à inciter à la vaccination, avant de lâchement fermer les yeux). On veut aussi qu’on arrête de tuer les vieux, qu’on les soigne, qu’on les protège, et certainement pas de la rencontre de leur famille ou autre, et il y a un vrai déni concernant les consignes données pour les prendre en charge une fois malade.
Le populisme. Comme s’il n’y avait pas une partie du peuple soit terrorisée par le virus médiatique, soit égoïste au point d’accepter tout et n’importe quoi du moment qu’on l’autorise, elle et tant pis pour les autres, à reprendre une “vie normale”. Ces obligations ne sont pas du populisme ? C’est pas pour faire jouir les autoritaires très heureux de voir la Police sévir pour les masques mal portés ou les non vaccinés ? Voilà pourquoi je dis que chacun voit midi à sa porte.
Quant à vaccin vs covid, le covid c’est gratuit, ça fait pas grand chose à la majorité des gens, moralement personne n’est coupable (ni de la contamination, ni de s’être soumis à un chantage), et en plus on a en sortie une meilleure immunité pour la majorité d’entre nous. Les égoïstes sont donc ceux qui cèdent à tout pour espérer passer de 0,5% à 0,1% de chance de faire une forme grave (je dis n’importe quoi mais en gros ce sont des chiffres ridicules comme ça).
La meilleure façon de protéger les autres, c’est de s’immuniser naturellement, et la meilleure façon de protéger la liberté et le futur de la société, c’est de résister aux méthodes abjectes de la startup nation.
Le 16/10/2021 à 15h40
Merci de montrer à tout le monde pourquoi la science est importante.
En conclusion de ta logorrhée, je suggère a tous ceux qui pensent comme toi de s’inoculer le virus pour aller au bout de leur logique.
Au moins Darwin fera son oeuvre.
Le 17/10/2021 à 18h57
On a bien compris que disposer du corps des gens t’excite beaucoup, ce vif besoin d’inoculer des choses au nom de la toute puissance du Progrès et de la Science, exactement la raison de l’existence de l’antivaccinalisme (qui a reculé pour ne plus militer que pour le libre choix, seul espace dans lequel il n’y a pas besoin de résistance).
Le 16/10/2021 à 06h53
Tu es sur de toi??
Le 16/10/2021 à 07h25
Tu es sûr de toi??
https://www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/vaxzevria-previously-covid-19-vaccine-astrazeneca-epar-product-information_fr.pdf
https://www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/comirnaty-epar-product-information_fr.pdf
https://www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/covid-19-vaccine-janssen-epar-product-information_fr.pdf
https://www.ema.europa.eu/en/documents/product-information/spikevax-previously-covid-19-vaccine-moderna-epar-product-information_fr.pdf
Une Autorisation de Mise sur le Marché est une décision administrative pour qu’un fabricant puisse vendre un produit sous le label médicament dans des réseaux de ventes dédiés (pharmacie, hôpitaux).
Il serait surprenant qu’une instance administrative s’assoit sur la pierre angulaire, l’essence même de son existence!
Que les AMM soit temporaire, conditionnelle est une chose (les médicaments homéopathiques ont bien une AMM).
Mais ces vaccins ont une AMM (européenne) et par voie de conséquence un Recueil des Caractéristiques du Produit (RCP) dont je viens de donner les liens ci-dessous.
Le 16/10/2021 à 13h28
On trouve important depuis le début de rappeler que les AMM sont conditionnelles, en comprenant bien ce que ça veut dire (au regard du forçage fait, et même de l’obligation pour certains). Tu as aussi cette page de récapitulatif : https://www.ema.europa.eu/en/human-regulatory/overview/public-health-threats/coronavirus-disease-covid-19/treatments-vaccines/vaccines-covid-19/covid-19-vaccines-authorised avec l’infobulle expliquant le caractère conditionnel de l’AMM.
Mais je t’accorde que concrètement ça ne change pas grand chose, McKinsey a déjà fait tuer des dizaines de milliers de personnes avec des produits pharmaceutiques avec ou sans AMM donc rien d’étonnant à ce qu’ils conseillent aujourd’hui notre gouvernement pour vendre les vaccins Covid, et tous les ans on retire des médicaments du marché, donc l’AMM ne garantit rien, tout ça étant de notoriété publique bien trop corrompu (au-delà de la difficulté scientifique d’établir l’efficacité et l’innocuité).
Le 18/10/2021 à 22h29
Je ne vois pas ce que viens faire le cabinet de conseil Mc Kinsey là dedans.
Tu affirmes qu’il y a pas d’AMM. Je te réponds que ton affirmation est fausse. Après on pourra philosopher sur les agences du médicaments, le monde de la Santé & Co mais je réagissait en premier lieu à ton commentaire érroné.
Le 19/10/2021 à 11h24
Dans un sujet sur la “communication scientifique” tu ne vois pas ce que vient faire McKinsey, que notre gouvernement paye pour les conseiller ? La communication pseudo-scientifique du gouvernement ou du Conseil Politique, sa façon de s’appuyer sur des preprints foireux de Pasteur pour justifier sa politique favorisant depuis le début le “vaccin seule solution”, tout ce nudge, c’est du McKinsey.
Il me semble essentiel de rappeler les paramètres importants, comme le fait que l’AMM soit conditionnelle/urgente/temporaire avec les inconnus que ça comporte, et qu’il y a beaucoup de criminels impliqués, ce qui justifie un minimum de méfiance et résistance.
Le 17/10/2021 à 15h36
Pour dire des âneries plus grosses que l’ego de Macron, il est toujours sûr de lui.
Le 18/10/2021 à 20h04
D’accord pour me faire inoculer le virus. Mais pas d’accord pour ta vision simpliste du Darwinisme. La survie du plus adapté, c’est aussi savoir éviter les risques inutiles par des moyens simples, ET se reproduire plus vite que les autres.