P2P : prison et amende en appel pour le responsable de Mamie Tracker
Grand-mère sait faire un bon tracker
Le 22 octobre 2012 à 10h09
4 min
Droit
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Le responsable du site Mamie Tracker vient d’être puni d’une peine de six mois de prison avec sursis et de 1 000 euros d’amende, soit la même sanction qu’en première instance. Le coupable devra en outre verser plus de 300 000 euros de dommages et intérêts aux ayants droit du cinéma et de la musique qui l’attaquaient.
À l’origine de ce procès ? Un dépôt de plainte d’un agent assermenté de la SACEM auprès de la Brigade Centrale pour la Répression des Contrefaçons Industrielles et Artistiques (BCRCIA), concernant www.mamietracker.com. S’en est suivi une enquête, qui a permis de retrouver l’éditeur du site. Interpellé par la police, l’homme finira par retirer les pages de son site, sur demande des forces de l’ordre.
Le 7 juin 2011, le tribunal correctionnel de Bayonne condamne l’administrateur de Mamie Tracker à six mois de prison avec sursis et à 1 000 euros d'amende. Les juges accordent dans le même temps environ 300 000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles (SACEM, SCPP, SEVN, Warner Bros, Tristar,...). Sud-Ouest indiquait à l’époque que ce site de torrents avait permis à 47 000 internautes de réaliser entre 2007 et 2009 125 000 copies d’œuvres protégées.
Jeudi, la cour d’appel de Pau a confirmé le jugement de première instance, « en ce qu’il a déclaré Monsieur Fabien L. coupable de contrefaçon par diffusion en représentation d’œuvres de l’esprit au mépris des droits de l’auteur, et de reproduction ou de diffusion non autorisée de programmes, vidéogrammes ou phonogrammes ». Il écope par conséquent de la même peine, à savoir : six mois de prison avec sursis et une amende de 1 000 euros. À titre de peine complémentaire, les juges ont ordonné la publication du dispositif du jugement dans PC INpact et Numerama. S’agissant des sommes à verser aux parties civiles, les dommages et intérêts dépassent les 300 000 euros.
La défense déplore une décision prise pour l'exemple
Contactée, l’avocate du condamné explique que les magistrats ont considéré que son client ne pouvait pas ignorer le caractère illicite de Mamie Tracker. Il s'est en effet avéré que l’hébergeur OVH avait informé le responsable du tracker qu'en raison des activités menées par son site, l'hébergeur préférait mettre un terme à leurs relations. Cette décision a d'ailleurs forcé le responsable de Mamie Tracker à changer de prestataire. Or, « la Cour d’appel a estimé qu’il avait eu, par ce biais là, connaissance du caractère illicite de son activité, et donc qu’il était conscient qu’il risquait des condamnations et qu’il ne pouvait pas prétendre qu’il ne savait pas ce qu’il faisait et que c’était les internautes qui étaient seuls responsables », précise Maître Lalande.
Dans le même temps, l’avocate regrette que les juges n’aient pas reconnu le statut d’hébergeur à son client, tout en pointant le manque d’éléments matériels permettant d’établir la culpabilité du condamné. Selon Maître Sophie Lalande, cette décision « vise à donner un exemple ». « Vous vous rendez compte du montant ? Plus de 300 000 euros, c’est pire qu’une personne qui a commis un délit grave ! » Pour l'instant, l'avocate n'exclut pas de se pourvoir en cassation.
Du côté des ayants droit, cette décision a été accueillie comme « une bonne nouvelle », selon Maître Christian Soulie, représentant de plusieurs professionnels du cinéma. L’intéressé se garde néanmoins de tout triomphalisme : « En même temps, ce n’est pas une surprise, dans la mesure où l’arrêt qui a été rendu est totalement confirmatif. C’est-à-dire qu’il reprend et confirme la décision rendue par le tribunal correctionnel de Bayonne en première instance ».
P2P : prison et amende en appel pour le responsable de Mamie Tracker
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La défense déplore une décision prise pour l'exemple
Commentaires (29)
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Abonnez-vousLe 22/10/2012 à 10h17
Le coupable devra en outre verser plus de 300 000 euros de dommages et intérêts aux ayants droit du cinéma et de la musique qui l’attaquaient.
soit l’équivalent de ce que perçoivent chaque heure les ayants droits en taxes et redevances diverses sur les produits de la vie courante des français
Le 22/10/2012 à 10h18
ordonné la publication du dispositif du jugement dans PC INpact et Numerama
Comment sont choisis les médias qui vont publier ? Par leur “représentativité” ? (une forme de reconnaissance pour PCi ? ^^ )
Il s’est fait combien d’argent avec cette activité ?
Le 22/10/2012 à 10h21
Ceci dit ce genre d’affaire renforce encore plus le mépris des gens envers les ayant droit, et amplifie le plaisir extrême que ressentira tout le monde lorsque les ayant droits finiront par disparaitre.
Le 22/10/2012 à 10h21
Il hébergeait seulement des trackers ?
Le pire c’est quant on lit ça :
“…ce site de torrents avait permis à 47 000 internautes de réaliser entre 2007 et 2009 125 000 copies d’œuvres protégées”
Le 22/10/2012 à 10h39
Le 22/10/2012 à 10h50
Pourquoi ils ne demandent pas 1€ symbolique pour les dommages et intérêt ?? mais accompagné d’une amende (plus forte que les 1000€). Parce qu’ils vont pas les avoir tout de suite les 300 000€ . D’accord c’est pour l’exemple, mais je vois pas vraiment ce qu’il y a d’exemplaire à ruiner la vie d’un mec..
A la limite s’il a engendré de très nombreux profit grâce au site, je me dis pourquoi pas.. (J’ai pas vraiment suivie l’histoire)..
Parce que la le mec va quand même raquer pendant au moins 30 ans s’il gagne pas énormément bien sa vie.
J’aurais déjà mieux vu une sentence du genre : acheter tout les albums de Justin Bieber, Rihanna, Katy perry et tout les trucs genre High school muscial etc..
La ca calmerait les gens " />
Le 22/10/2012 à 10h53
« Vous vous rendez compte du montant ? Plus de 300 000 euros, c’est pire qu’une personne qui a commis un délit grave ! »
ce site de torrents avait permis à 47 000 internautes de réaliser entre 2007 et 2009 125 000 copies d’œuvres protégées
Ouéé mais je suis convaincu qu’il va y avoir une forte mobilisation et un bel élan de solidarité des 47 000 amoureux du gratuits et du-partage-pour-faire-découvrir pour payer les 300 000 € de dommages et intérêts, ce qui revient à 6,38€ par personne " />
C’est aussi ça l’esprit de partage…
… ou pas " />
Le 22/10/2012 à 11h04
D’un autre coté (je ne connais pas le fond de l’histoire), ça m’étonnerai que l’admin ait partagé les revenus de pub avec ses membres….
Le 22/10/2012 à 11h09
Le 22/10/2012 à 11h12
Le 22/10/2012 à 11h44
Le 22/10/2012 à 11h46
Le 22/10/2012 à 11h52
Le 22/10/2012 à 11h56
Bon, le gus, il s’est fait jeter de chez OVH une fois parce que ça se voyait comme une Saturn 5 sur son pas de tir que son activité était pas des plus réglo… Et il a été assez con pour réouvrir son site en France !
Il l’aurait ouvert au Panama ou en Ukraine, Interpol se serait torché avec la demande des zéyandrouah en disant qu’ils ont mieux à foutre, et que vu le bordel que c’est avec Kim Dotcom, ils ont pas envie de remettre le couvert…
Pas que je cautionne, ni ne me réjouis, mais bon, il a quand même fait ce qu’il fallait pour se faire avoir…
Le 22/10/2012 à 12h00
Le 22/10/2012 à 12h08
C’est quoi cette photo ?? Trop crédible le montage avec la balance….
Petit rappel
Le 22/10/2012 à 12h22
Le 22/10/2012 à 12h30
Le 22/10/2012 à 12h52
Le 22/10/2012 à 13h05
Le 22/10/2012 à 13h21
Le 22/10/2012 à 14h03
Si on se base sur le principe 1 une personne télécharge 1 fichier 1 seule fois et que cela revient à 1 vente en moins pour les ayant droit. Ce reviendrait à 6,38 par fichiers.
C’est pas si énorme comme dommages et intérêts au final…
Le 22/10/2012 à 14h04
Le 22/10/2012 à 14h38
Le 22/10/2012 à 14h42
Le 22/10/2012 à 15h31
Le 22/10/2012 à 16h00
300 000 € pour 125 000 oeuvres, ça fait pas cher de l’oeuvre au final.
Le 22/10/2012 à 16h00
Le 22/10/2012 à 18h14
prison et amende en appel pour le responsable de Mamie Tracker
Tracker c’est copier.
Copier c’est pirater.
Pirater c’est payer.
cékuèffdé