Fuite de fichiers STIC : première réaction de Manuel Valls
De l'accueil dans les commissariats
Le 09 janvier 2013 à 15h41
3 min
Droit
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Hier, lors du Grand Journal de Canal +, Manuel Valls a pour la première fois réagi à la fuite de fichiers STIC. Sur YouTube, plusieurs rappeurs ont vu leur fichier dévoilé au grand jour, avec un luxe de détails. On apprend ainsi qu'ils sont mis en cause dans plusieurs infractions, parfois très graves.
Manuel Valls sur le plateau du Grand Journal (C+)
Cette affaire, révélée dans nos colonnes, est pour le moins étonnante. Plusieurs internautes se sont fait passer pour des policiers. Ils ont téléphoné à des commissariats parisiens. Prétextant une urgence (délit de fuite, etc.), ils ont sollicité de leurs faux vrais collègues la transmission orale du fichier STIC de plusieurs rappeurs (dont La Fouine, Morsay, Booba, Rhoff, Cortex). Et le piège a fonctionné. Autre problème, les conversations ont été enregistrées puis diffusées sur YouTube avec les conséquences qu’on imagine sans mal.
Certes ce fichier n’est pas celui du casier judiciaire. Mais il recense toutes les infractions constatées et les personnes touchées par des enquêtes pénales concernant principalement des délits ou des crimes. Dans ce fichier, on trouve donc aussi bien celles mises en cause (6,5 millions de personnes) que les victimes (30 millions).
Cette mauvaise blague n’a pas fait rire le parquet de Paris, qui a diligenté plusieurs enquêtes notamment pour usurpation. De même l’IGS a lancé ses limiers sur le dossier. Et pour cause, le fichier STIC est censé être sécurisé, même contre ce genre de fuite.
C’est sur le plateau du Grand Journal que Manuel Valls a visiblement découvert ce problème d’étanchéité. « Comme ministre de l’Intérieur, j’en apprends tous les jours sur, parfois, la faiblesse de l’accueil (dans les commissariats, NDLR) ». Sans attendre les résultats de l’enquête ou de la procédure, il admet sans mal « quelques dysfonctionnements » : « tout citoyen, quel qu’il soit, ne peut pas voir son nom jeté ainsi en pâture sur Internet. » Notons que l'incident est survenu alors que la CNIL avait annoncé quelques jours auparavant de nouveaux contrôles sur le fichier STIC.
Les flux de Booba, Rhoff et Morsay sont eux toujours accessibles cependant, la vidéo concernant la Fouine est désormais hors ligne. Un message laconique de YouTube indique que « cette vidéo n’est plus disponible suite à une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur soumise par IFPI », en somme le représentant des majors de la musique aux Etats-Unis. Vérification faite dans nos archives, le flux ne contenait aucune chanson du rappeur, simplement une image statique.
Commentaires (25)
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Abonnez-vousLe 09/01/2013 à 15h44
« Comme ministre de l’Intérieur, j’en apprends tous les jours sur, parfois, la faiblesse de l’accueil (dans les commissariats, NDLR) »
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L’accueil dans un commissariat, c’est pas tout à fait la même chose qu’un défaut de sécurisation d’un fichier policier
« tout citoyen, quel qu’il soit, ne peut pas voir son nom jeté ainsi en pâture sur Internet. »
Simple : supprimer le fichier
Le 09/01/2013 à 15h54
Le 09/01/2013 à 15h56
Le 09/01/2013 à 15h56
Hum bizarrement, ce sont des rappeurs..
Faut il y voir une action très à droite ? " />
Le 09/01/2013 à 15h58
Apparemment la technique est utilisée par des détectives privés.
Avec cette diffusion sur Youtube il va y avoir un rappel des procédures, et donc ces accès frauduleux au fichier seront plus difficiles. On devrait tous remercier les personnes qui ont fait ça.
Le 09/01/2013 à 15h58
Le 09/01/2013 à 16h09
Le 09/01/2013 à 16h22
Le 09/01/2013 à 16h23
Le 09/01/2013 à 16h27
Le 09/01/2013 à 16h28
Le 09/01/2013 à 16h39
Le 09/01/2013 à 16h49
Le 09/01/2013 à 17h44
Cette news révèle deux choses :
Dans le premier cas, cela va peut-être permettre de remettre les pendules à l’heure, et d’éviter des affaire comme celle des magasins ikea.
Dans le second cas, il serait temps de pénaliser par une loi les demandes de retrait abusive de contenu. Que les ayants droits ne puisse plus abuser des systèmes.
J’ai quand même eu le droit à un retrait d’un de mes programmes zippé hébergé sur un site du même type que megaupload, parce qu’il avait le même nom qu’un album dont j’avais jamais entendu parlé…
C’est chouette de se manger un dmca sur un contenu que j’ai crée entièrement.
Le 09/01/2013 à 20h26
Le 09/01/2013 à 20h28
Le 09/01/2013 à 20h48
Le 09/01/2013 à 20h51
Le 09/01/2013 à 22h00
Le 10/01/2013 à 00h50
Le 10/01/2013 à 00h55
Le 10/01/2013 à 06h17
Le 10/01/2013 à 10h12
Le 10/01/2013 à 10h19
Le 10/01/2013 à 10h35