Quand la SACEM tance « l’impunité » accordée aux hébergeurs
Euroscepticisme
Le 21 janvier 2013 à 10h03
6 min
Droit
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Jean-Noël Tronc, directeur général de la SACEM depuis l'année dernière, vient de remettre sur le tapis la responsabilité des « opérateurs techniques de l'internet ». En filigrane, les hébergeurs se retrouvent à nouveau pointés du doigt, de la même manière que lors de l'audition de l'institution devant la mission Lescure, dont les préconisations sont attendues pour fin mars.
Dans une interview aux Échos, Jean-Noël Tronc explique qu’il attend de la mission Lescure qu’elle « traite des grandes questions ». Le directeur général de la SACEM précise ce qu’il a en tête : « La question principale est celle du partage de valeur entre les industries culturelles d'un côté et les industries électroniques, informatiques et internet de l'autre. C'est-à-dire les fabricants de terminaux et les grands services marchands d'Internet ». Selon lui, ces derniers bénéficient d’une protection particulière « tant au plan fiscal que légal ».
Responsabilité des opérateurs techniques
Jean-Noël Tronc en vient ensuite à exemple précis : celui de « l'irresponsabilité civile et pénale dont bénéficient les opérateurs techniques de l'internet ». D’après le numéro un de la SACEM, « on critique souvent « l'exception culturelle », mais, en réalité, le problème c'est « l'exception numérique » par laquelle des secteurs industriels qui ne sont plus guère représentés en Europe que par les filiales de groupes américains et asiatiques bénéficient aujourd'hui d'une asymétrie injustifiée de régulation à laquelle il faut mettre fin ». Pour mémoire, parmi les acteurs bénéficiant d’une « protection légale » particulière au sens de Tronc, se trouvent les hébergeurs (Dailymotion, Rapidshare, YouTube,...), qui ne sont pas obligés de surveiller les informations qu’ils stockent. En vertu de la législation européenne et de leurs actes de transposition, ils ne sont responsables des contenus qu’ils hébergent que dans la mesure où après avoir eu connaissance dans les formes que ceux-ci étaient illicites, ils n’ont pas agi promptement pour les retirer ou en rendre l'accès impossible.
Laurent Petitgirard, président de la SACEM, était d’ailleurs revenu sur le statut des hébergeurs lors de l'audition de l'institution par la mission Lescure, en novembre dernier. « Sur la responsabilité, on continue quand même tous à souffrir de l'impunité que leur a accordé le Parlement européen », déplorait-il. Jean-Noël Tronc lui emboîtait le pas : « Il y un principe général qui est celui de l'irresponsabilité, civile et pénale, qui ne peut pas tenir ».
D’ailleurs, coup de chance pour Jean-Noël Tronc : Pierre Lescure a justement annoncé lors du bilan de mi-parcours de la mission Acte 2 qu’il allait « falloir revenir sur la définition d’un certain nombre de statuts d’aujourd’hui, à commencer par celui d’hébergeur ». Selon l’ancien PDG de Canal+, « un hébergeur aujourd’hui ne peut plus revendiquer la même neutralité qu’au début de son activité. Ça ne veut pas dire qu’il est totalement devenu un éditeur, ça veut dire qu’il faut trouver les mots, les descriptions, et donc, la définition des statuts qui correspondent vraiment aux usages et aux développements d’aujourd’hui ».
Copie privée et gestion collective
Interrogé sur la pertinence d’une attaque à l’encontre des géants du Net, le numéro un de la SACEM répond que l’on « devrait imaginer des quotas pour mieux exposer la musique, notamment francophones, et les nouveaux talents, à la télévision. En dix ans, la place de la musique à la télévision a été divisée par deux ».
Au passage, l’intéressé vante les mérites de la copie privée. Pour lui, il s’agit du « seul dispositif efficace et moderne qui existe dans toute l'Europe et qui permet un peu de rééquilibrage dans le transfert de valeur vers les créateurs de biens culturels ». Reconnaissant néanmoins un manque de pédagogie « évident » sur ce sujet, Jean-Noël Tronc assure ensuite que « les vrais bénéficiaires de ce dispositif sont les consommateurs et les fabricants de matériel dont les marges proviennent largement des biens culturels ». Il n’est pourtant pas certain que le récent vote des nouveaux barèmes de copie privée ait bien été à la faveur du pouvoir d’achat des particuliers... Par ailleurs, on attend toujours la publication de la notice destinée à expliquer les mérites et les montants de la copie privée lors de l'achat d'un support de stockage.
D’autre part, Tronc s’est également dit « convaincu » que le modèle « le mieux adapté au numérique » était celui de la gestion collective, tel que le gère la SACEM. « L'enjeu est d'arriver à défendre au mieux les créateurs pour pouvoir préserver un rapport de force face à des hyperpuissances comme Youtube ou iTunes, qui sont des acteurs planétaires et les entreprises les plus riches du monde. L'enjeu est aussi celui de la simplification des relations économiques. Nous avons été les premiers à lancer une solution technique simple permettant en un point de négocier des licences numériques qui simplifient la vie des distributeurs sur Internet ».
D’ailleurs, à le lire, tout va bien pour la filière musicale : « Je vois des industries mourir dans notre pays mais certainement pas les industries culturelles et notamment pas la musique ». Jean-Noël Tronc estime que la musique, qui est selon lui la première pratique culturelle des français, « pèse au moins de 6 à 8 milliards d'euros ».
Réchauffé de l'audition devant la mission Lescure
Notons enfin qu’en novembre dernier, devant la mission Lescure, l’intéressé avait déroulé un argumentaire relativement semblable. Il avait ainsi décliné trois propositions de régulation. Tout d'abord, il préconisait de « favoriser l'offre légale, mais maintenir le principe de lutter sans relâche contre le piratage ». Ensuite, il en appelait à « renforcer le système existant de financement autour de la copie privée ». Troisièmement, il militait pour un taux de TVA à taux réduits pour tous les biens culturels dématérialisés, et non pas uniquement pour le livre.
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Responsabilité des opérateurs techniques
Commentaires (49)
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Abonnez-vousLe 21/01/2013 à 10h08
Jean-noël TRONC est membre du club “le siècle” ….
intéressez-vous à la liste de ses membres ….
… pleurez !!!!
Le 21/01/2013 à 10h13
vite! une taxe!!
D’autre part, Tronc s’est également dit « convaincu » que le modèle « le mieux adapté au numérique » était celui de la gestion collective, tel que le gère la SACEM
“le meilleur modèle, c’est le mien”
D’ailleurs, à le lire, tout va bien pour la filière musicale
ah mais l’industrie musicale se porte très bien, c’est l’industrie du disque (media mort depuis dix ans) qui va mal
pour le coup c’est honnête de sa part, malheureusement, il sort pas les mêmes discours selon a qui il s’adresse ou selon le message (ou RCP) qu’il veut faire passer
Le 21/01/2013 à 10h13
On balaye chez soi Madame la SACEM, avant de cracher sur les petits voisins.
Quand on a un monopole et une gestion financière africaine (et encore c’est pas gentil pour les petits dictateurs africains), on fait profil bas " />
Le 21/01/2013 à 10h13
Le 21/01/2013 à 10h14
Ça me désole et ça me dégoûte de plus en plus toutes ces histoires des ayants droits…
Le 21/01/2013 à 10h15
Ils avaient déjà mis un coups a la LCEN en votant l’hadopi, ca leur a pas suffis, ils veulent définitivement l’enterrer maintenant…
Quand une loi est pas assez a leur avantage, c’est forcément qu’il faut la changer, n’est-ce pas?
pour le reste: on veux plus d’aides, plus de protection, et on veux payer moins d’impôts, yadayadayada. tu m’étonnes. " />
Le 21/01/2013 à 10h17
Mr Tronc, Mr Nègre et Petigirard
Pourquoi j’ai envie de les mettre dans un FPS afin de les fragger comme il se doit?
Et quand j’entends parler d’impunité de la part de certains j’ai envie de lancer une enquête fiscale sur les sociétés de représentants des ayants droits et de ses membres.
Le 21/01/2013 à 10h26
Hé bah, heureusement que ce ne sont pas les vieux croûtons qui décident de l’avenir d’internet… " />
Ils sont prêts à briser toutes les règles et l’équilibre établi juste pour en tirer plus de bénéfice… Certaines personnes devraient se rendre compte qu’au delà de leur propre fric, y’a aussi tout un écosystème à préserver… Si on touche au cadre légal sur internet, ça pourrait énormément impacter sur l’économie numérique, et sachant que l’état se fait un bon paquet de blé avec les taxes…
Certains ne comprennent rien et ne veulent rien comprendre à internet et à ce qui se rapproche de l’informatique, ceux là feraient mieux de prendre leur retraite et de céder la place aux nouvelles générations. " />
Le 21/01/2013 à 10h28
Le 21/01/2013 à 10h28
En même temps M.Tronc avec 350K€ par an de salaire je pourrais en dire des c…. pour soutenir mon business, surtout qu’il a un intéréssement en +, donc plus la SACEM ratisse, + il touche ! la soupe est bonne pour certains " />
D’ailleur comment peut on auditer une personne qui a des intérèts a maintenir le système peu importe sa justesse ? y a pas un conflit (d’ou le nom du délit associé) ?" />
Le 21/01/2013 à 10h34
Le 21/01/2013 à 12h16
Et moi, j’ai le droit de tancer leur politique commercial ??? " />
Si tu as le malheur de leur payer une facture de l’ordre de 40 € avec seulement 1 jour de retard (Ce que je fais systématiquement ! " /> ), tu reçois une lettre ou c’est limite s’ils menacent de saisir ta baraque !
Quelle bande de " /> !
PS : Je croa (Comme les corbeaux) que cette année, c’est pas 1 jour de retard mais au moins 15 jours qu’ils vont se prendre dans la poire " /> " /> " /> " />
Le 21/01/2013 à 12h23
Le 21/01/2013 à 12h29
Le 21/01/2013 à 12h32
Le 21/01/2013 à 12h37
Le 21/01/2013 à 12h41
http://www.nioutaik.fr/images/galerie/security.jpg
Le 21/01/2013 à 12h46
Je crois que nous atteignons les limites de la liberté d’expression là…
Le 21/01/2013 à 12h55
Ils mènent un combat d’arrière garde et ne sont pas capables de le comprendre.
Leurs disparition est inéluctable, comme l’était celle des dinosaures. Cela prend juste du temps et emmerde le reste des terrestres.
Le 21/01/2013 à 13h02
« Je vois des industries mourir dans notre pays mais certainement pas les industries culturelles et notamment pas la musique »
Evidemment, avec toutes les taxes qui tombent automatiquement dans la poche des ayants droits et autres intermédiaires …
Le 21/01/2013 à 13h27
Le 21/01/2013 à 13h36
seul dispositif efficace et moderne qui existe dans toute l’Europe et qui permet un peu de rééquilibrage dans le transfert de valeur vers les créateurs de biens culturels
PERDU.
La rémunération pour copie privée sert à compenser un préjudice (la réalisation d’une copie sans l’autorisation expresse de son ayant droit).
Cela n’a AUCUN rapport avec le fait que Apple fasse 50% de marge sur ses appareils.
Que Apple se fasse 5% ou 100% de marge, la seule chose qui doit entrer en ligne de compte pour la copie privée est le nombre de copie effectuée, sans tenir compte ni du piratage ni des chansons avec DRM.
Et je crois même pour les chansons achetées sur iTunes, faire des copies ne devrait pas donner lieu à de la rémunération pour copie privée car les CGV iTunes indiquent que je peut copier ma musique sur un certain nombre d’appareils. Si il y a une limite maximale, c’est que les copies en dessous de cette limite sont des copies licites et autorisées et donc n’entre pas dans le cadre de la copie privée qui correspond aux copies qui ne sont pas autorisées (mais ne peuvent pas être interdites), c’est la définition de l’excemption du droit d’auteur pour copie privée).
Le 21/01/2013 à 14h13
Awax a écrit:
Et je crois même pour les chansons achetées sur iTunes, faire des copies ne devrait pas donner lieu à de la rémunération pour copie privée car les CGV iTunes indiquent que je peut copier ma musique sur un certain nombre d’appareils. Si il y a une limite maximale, c’est que les copies en dessous de cette limite sont des copies licites et autorisées et donc n’entre pas dans le cadre de la copie privée qui correspond aux copies qui ne sont pas autorisées (mais ne peuvent pas être interdites), c’est la définition de l’excemption du droit d’auteur pour copie privée).
même comme ça c’est une escroquerie, si par paranoïa j’ai envie de copier cent fois le même morceau sur mon disque dur à des endroits différents de celui-ci, cela ne devrait regarder que moi car à partir du moment où ces copies restent chez toi(pas de partage) et que tu ne les vend pas il n’y a aucune perte pour les majors.
Le 21/01/2013 à 14h29
Le 21/01/2013 à 14h43
Le 21/01/2013 à 14h46
Le 21/01/2013 à 14h48
Le 21/01/2013 à 10h39
Ça ne veut pas dire qu’il est totalement devenu un éditeur, ça veut dire qu’il faut trouver les mots, les descriptions, et donc, la définition des statuts qui correspondent vraiment aux usages et aux développements d’aujourd’hui
Traduction : je ne sais pas encore comment ça peut s’appeler, je ne sais même pas encore bien le définir (edit : ça ressemble à un hébergeur, ça fait un boulot d’hébergeur, mais ce n’est pas un hébergeur), mais tout ce que je sais, c’est que ça va payer sévère.
seul dispositif efficace et moderne qui existe dans toute l’Europe et qui permet un peu de rééquilibrage dans le transfert de valeur vers les créateurs de biens culturels
Ok, donc premièrement, les maisons de disque ne sont pas ni efficace ni moderne dans le transfert de valeur vers les créateurs de biens culturels (ou elle ne sont pas européennes… à voir)
Mais bon, dans le fond, c’est aussi très trollesque car c’est justement ce qui est reprocher à cette putain de saloperie de copie privée : totalement en aberration avec son temps et taxant les consommateurs sans tenir compte de leur usage final réel mais sur un usage présumé calculé au doigt levé avec des moufles.
L’enjeu est d’arriver à défendre au mieux les créateurs pour pouvoir préserver un rapport de force face à des hyperpuissances comme Youtube ou iTunes, qui sont des acteurs planétaires et les entreprises les plus riches du monde
“Ouinouin, ya des méchants acteurs qui nous obligent à négocier notre marchandise. Avant, c’était mieux, on faisait ce qu’on voulait au prix qu’on voulait. Nous on voulais pas changer ça, à l’époque du minitel, c’était trop bien. Il fallait rester au minitel.”
Bande de Darwin Aware sur patte!
Nous avons été les premiers à lancer une solution technique simple permettant en un point de négocier des licences numériques qui simplifient la vie des distributeurs sur Internet
Boujour, nous sommes les inventeurs de la magouille de la copie privé, les chose compliqué, c’est notre domaine de prédilection… oui, nous propose une solution simple : tu baisse ton froc et tu prend cher.
Le 21/01/2013 à 10h40
“Le Siècle correspond à ce que l’histoire et la sociologie politique appellent des « lieux de sociabilité » des élites : on y trouve des hauts fonctionnaires, des chefs d’entreprises, des hommes politiques de droite ou de gauche, ou encore des représentants du monde de l’édition et des médias de premier plan.”
Édifiant..
Pour l’international, dans le même registre, on a le groupe Bilderberg, fondé 10 ans plus tard en 1954.
Le 21/01/2013 à 10h56
Quand la SACEM tance « l’impunité » accordée aux hébergeurs
Jusqu’à présent, c’est à l’accusateur d’apporter les preuves du délit/crime, pas l’inverse.
Suivant. " />
Le 21/01/2013 à 10h59
Interrogé sur la pertinence d’une attaque à l’encontre des géants du Net, le numéro un de la SACEM répond que l’on « devrait imaginer des quotas pour mieux exposer la musique, notamment francophones, et les nouveaux talents, à la télévision. En dix ans, la place de la musique à la télévision a été divisée par deux ».
OK, c’est quoi exactement son projet, au Prix Nobel de bon sens ?
Quand tu ouvres une vidéo de Youtube, une fois sur 4, c’est pas ta vidéo qui se lance, mais une merde de la Star Ac ?
Ou alors c’est juste qu’il a répondu complètement à côté de la question ?
Le 21/01/2013 à 10h59
Le 21/01/2013 à 11h05
Tiens la mafia de la sacem se remet à vouloir raquetter à droite et à gauche. Y zont oublié les fabriquants de moniteurs qui permettent de voir illégalement des contenus ‘copyrightés’ ou pire les fabriquants d’enceintes qui permettent d’en écouter!
Le 21/01/2013 à 11h07
Le 21/01/2013 à 11h09
Au passage, l’intéressé vante les mérites de la copie privée. Pour lui, il s’agit du « seul dispositif efficace et moderne qui existe dans toute l’Europe et qui permet un peu de rééquilibrage dans le transfert de valeur vers les créateurs de biens culturels ». Reconnaissant néanmoins un manque de pédagogie « évident » sur ce sujet, Jean-Noël Tronc assure ensuite que « les vrais bénéficiaires de ce dispositif sont les consommateurs et les fabricants de matériel dont les marges proviennent largement des biens culturels ».
mais mort de rire.
Tronc, président de la SACEM, nous explique que la RCP c’est génial et que les principaux bénéficiaires sont les consommateurs et les fabricants?
il nous prendrait pas pour des cons défois?
ah mais en fait on est pas cons, c’est juste qu’on comprend pas bien, on nous fait pas assez de “pédagogie”.
Quant à parler d’impunité, là on entre dans la grande rigolade.
Qui fixe des barèmes de RCP en tout impunité?
Qui fait pression sur les députés-maires pour un soutien à des lois stupides, en toute impunité?
Qui touche des milliards en subventions de l’état, en toute impunité?
Qui gagne 30 000€ par mois par la SACEM pour déblatérer n’importe quoi dans les médias, en toute impunité?
du style “il faut mettre plus de musique française à la télévision” (rires).
franchement je serais sociétaire à la SACEM, ça me ferait chier de donner une partie de mes perceptions à un DG qui sort des âneries pareilles.
Le 21/01/2013 à 11h10
Un copain à Nègre et Rogard, sans doute, les parrains de “ l ‘ industrie culturelle “.
Rien de neuf sous le soleil., en somme.
On va bientôt ajouter Pellerin et Filipetti.
Quand la gamelle est bonne, bonne, bonne, on ne résiste pas.( Goldman modifié )
Le 21/01/2013 à 11h14
Le 21/01/2013 à 11h16
quand on defend un modele qui est systematiquement illegal (RCP), et qui malgré tout beneficie d’une impunité flagrante et de notorieté publique, on se TAIT.
Le 21/01/2013 à 11h19
Le 21/01/2013 à 11h27
Dans une interview aux Échos, Jean-Noël Tronc explique qu’il attend de la mission Lescure qu’elle « traite des grandes questions ». Le directeur général de la SACEM précise ce qu’il a en tête : « La question principale est celle du partage de valeur du pognon entre les industries culturelles d’un côté et les industries électroniques, informatiques et internet de l’autre. C’est-à-dire les fabricants de terminaux et les grands services marchands d’Internet ». Selon lui, ces derniers bénéficient d’une protection particulière « tant au plan fiscal que légal ».
" />
Pour mémoire, parmi les acteurs bénéficiant d’une « protection légale » particulière au sens de Tronc, se trouvent les hébergeurs (Dailymotion, Rapidshare, YouTube,…), qui ne sont pas obligés de surveiller les informations qu’ils stockent.
Tiens, ça veut dire que ce qui s’est passé avec EMI et Jean Louis Aubert ne s’est jamais passé en fait " />
D’autre part, Tronc s’est également dit « convaincu » que le modèle « le mieux adapté au numérique » était celui de la gestion collective, tel que le gère la SACEM. « L’enjeu est d’arriver à défendre au mieux les créateurs pour pouvoir préserver un rapport de force face à des hyperpuissances comme Youtube ou iTunes, qui sont des acteurs planétaires et les entreprises les plus riches du monde. L’enjeu est aussi celui de la simplification des relations économiques. Nous avons été les premiers à lancer une solution technique simple permettant en un point de négocier des licences numériques qui simplifient la vie des distributeurs sur Internet ».
A gestion collective, license collective " />
Le 21/01/2013 à 11h33
Qu’il s’en prenne aux Majors qui privilégient iTunes (qui vend pour les majors " />)
Youtube est un autre problème (mais qui fait découvrir une multitude d’artistes, qui n’ont peut-être pas l’envie dêtre à la Sacem, mais à qui on casse les pieds, au propre comme au figuré)
Le 21/01/2013 à 12h06
En dix ans, la place de la musique à la télévision a été divisée par deux »
serieux ? avec toutes les émissions genre starac,nouvelle star et diffusion de clips sur w9 , m6 et plein d’autre ?
je pose la question parce-que j’ai connu l’époque ou la musique c’était le samedi soir avec Drucker et les Carpentier ,bref il y avait aussi 4 fois moins de chaines
Le 21/01/2013 à 12h14
Pourquoi ai-je l’impression que tous ces discours appartiennent désormais à une autre époque ?
Le 21/01/2013 à 15h41
Le 21/01/2013 à 20h35
Je regrette d’avoir lu cet article (et en particulier les citations qui me donnent des envies de meurtre).
Le 21/01/2013 à 21h48
Je vois des industries mourir dans notre pays mais certainement pas les industries culturelles et notamment pas la musique
Donc, il faut sauver (a grand coups de subventions et de lois abusives) ce secteur pretendument en “crise”… meme s’il est le dernier a subir la vraie crise.
Il y a des baffes qui se perdent, vraiment.
Le 22/01/2013 à 06h49
« La question principale est celle du partage de valeur entre les industries culturelles d’un côté et les industries électroniques, informatiques et internet de l’autre. C’est-à-dire les fabricants de terminaux et les grands services marchands d’Internet »
et les auteurs-compositeurs dans tout ça ???
Le 22/01/2013 à 15h11
Tout cela s’inscrit dans la droite ligne de notre exception culturelle (avec une certaine connivence et propagande entre les médias et la politique), On a tout fait par des lois pour flinguer l’industrie numérique en France (hardware et software) qui pourrai générer bien plus d’emploi et d’impôt, au profit de l’industrie musical et du cinéma qui n’exporte rien a part 2-3 films par an et un David Guetta.
On accorde des privilèges et des revenues par des lois sous la bannière de “l’exception culturelle française” à ceux qui vont se plaindre(c’est de la faute au piratage, de la faute à google, etc) à l’état et/ou qui ont une certaine connivence avec elle sans aucunement se remettre en cause.
En gros on soutient les gagnes petits ou les industries en fin de vie tel que nous les connaissons aujourd’hui au dépend de l’industrie numérique qui elle se développe partout dans le monde. Peut être que j’y vais un peu fort mais il y a aussi cette histoire entre les éditeurs et google qui me fait penser à cette doctrine prôner depuis maintenant plus de 20 ans." />
Le 22/01/2013 à 21h50
On dirait des saumons dopés aux EPO " />