Hadopi : Aurélie Filippetti rejette l’amende administrative, trop automatique
Donc CSAadopi 2 = Hadopi 1 ?
Le 20 juin 2013 à 14h16
3 min
Droit
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Aurélie Filippetti a été auditionnée hier par la commission des affaires culturelles sur les suites du rapport Lescure. « Le rapport n’est pas une solution clef en main, en kit, dont nous serions les assembleurs » a assuré la ministre, avant de détailler chacun des thèmes dont le sac de nœuds de la Hadopi.
Dès les premières minutes de son audition, la ministre de la Culture a confirmé une énième fois la coupure de la coupure. Le décret est attendu dans les semaines à venir. Il sera publié alors qu’un jugement vient tout juste d’être rendu, où un employé municipal s’est vu condamné à 15 jours de suspension.
Dans un exercice de style périlleux, la ministre a justifié la persistance de la riposte graduée, contre laquelle elle s’était tant battue alors députée : « Le rapport de Pierre Lescure ne propose pas l’abolition de toute sanction à l’encontre des internautes qui téléchargent illégalement. De manière tout à fait pragmatique, il propose le maintien du mécanisme de réponse graduée moyennant certains aménagements ».
Pragmatique ? « Ce mécanisme a été jugé intéressant puisqu’en pratique c’est sa dimension pédagogique qui a prévalu notamment par l’utilisation qui a été faite par la commission de protection des droits de ses prérogatives » applaudit l’ancienne opposante. « La phase de dialogue, qui est très importante avec les internautes, semble nécessaire, donc il nous semble bon de privilégier cette dimension pédagogique dans un univers où les pratiques évoluent très vite » complète-t-elle.
On appréciera les éléments de langage où la réponse graduée n’est finalement rien d’autre qu’une « phase de dialogue » dans un cadre « pédagogique », une solution « pragmatique ». La ministre jure aussi que la réponse graduée n’est que « transitoire » au vue de l'évolution des usages... « Il est proposé pour un temps déterminé, qui sera sans doute peu long, de conserver ce mécanisme en transférant la réponse graduée au CSA dont les compétences seraient réorganisées pour s’adapter à l’ère du numérique ». Le « peu long » peut-être demain comme dans dix ans.
L'amende administrative est trop automatique selon Aurélie Filippetti
Surtout, la ministre révèle que finalement l’amende administrative n’a plus ses faveurs. « Nous avons fait expertiser la manière dont pourrait évoluer [la sanction Hadopi] d’un point de vue juridique. Pour ma part, je ne pense pas que cela doit être une sanction administrative, parce qu’une sanction administrative a quelque chose d’automatique et le juge administratif n’a pas de latitude d’appréciation concernant l’opportunité des poursuites »
Selon la ministre, « seul le juge judiciaire a cette capacité de juger l’opportunité des poursuites.. C’est une garantie plus grande pour les droits des internautes. On est en train de travailler sur ces questions. Pour ma part ma préoccupation majeure est de garantir les libertés individuelles. » Si l'amende contraventionnelle est conservée, le dispositif de la riposte graduée pourrait rester intact quelle que soit son enveloppe (Hadopi, CSA ou autre). L'automaticité de la sanction administrative avait été contestée par le rapport Lescure. En dénonçant finalement cette automaticité, la ministre pourra présenter sa réforme sous l'angle de l'apaisement.
Hadopi : Aurélie Filippetti rejette l’amende administrative, trop automatique
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L'amende administrative est trop automatique selon Aurélie Filippetti
Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 20/06/2013 à 14h23
Un internaute télécharge illégalement, les ayants droits se demerdent pour le choper légalement, ils portent plainte, point barre.
Pourquoi compliquer les choses et pourquoi c’est à moi et à tout les français de payer pour les ayants droits, pourquoi je paie déjà une énorme taxe RCP à ces même ayants droits alors qu’ils ne servent en rien la communauté française ?
Le 20/06/2013 à 14h24
Tout ça pour sanctionner une connexion non sécurisée.
Le 20/06/2013 à 14h24
Dommage qu’elle ne respecte pas la journée du meaculpa initié par microsoft… " />
Le 20/06/2013 à 14h27
Le 20/06/2013 à 14h29
Le 20/06/2013 à 14h30
Le 20/06/2013 à 14h31
Difficile de ménager la chèvre et le choux. Il va falloir un jour faire des choix concrets.
Le 20/06/2013 à 14h32
Le 20/06/2013 à 14h36
" /> En fait, c’est juste un changement de nom
Fallait lire les petites lignes de l’engagement de notre Président " />
Le 20/06/2013 à 14h36
Le 20/06/2013 à 15h02
Le 20/06/2013 à 15h02
Il est temps d’arrêter les dépenses inutiles.
La NSA fait déjà tout le boulot à l’échelle mondiale, il suffit de passer un accord d’échange d’information, et de garder quelqu’un pour envoyer les lettres " />
Le 20/06/2013 à 15h06
Trop automatique, ce ne serait pas en rafale " />
Le 20/06/2013 à 15h18
Le 20/06/2013 à 15h23
yvest75 : j’ai lu, j’ai bien rigolé (ne serait-ce que parce que les DNS, ce n’est pas l’internet et qu’une même IP peut servir à plusieurs domaines)
Le 20/06/2013 à 15h23
ils laissent tomber la logique des pompes à fric radars automatiques??! " />
Étonnant, ou je n’ai rien compris à son blabla " />
Le 20/06/2013 à 15h27
Le 20/06/2013 à 15h55
Il me semblait que de toute façon l’amende avait déjà été rejetée pour DADVSI (Inconstitutionnelle par rapport à l’infraction de Contrefaçon dont la peine ne peut pas être différenciée si cette dernière a été commise par Internet)
Et qu’elle était inapplicable pour le défaut de sécurisation de par son caractère non irréfragable (il ne s’agit pas d’une constatation aussi simple que de mesurer la vitesse d’une voiture) et de par le fait qu’il est impossible pour l’utilisateur de s’assurer ou non que sa connexion est sécurisé ? (comme si le conducteur n’avais pas de compteur de vitesse pour savoir lui-même s’il est en infraction)
Le 20/06/2013 à 16h41
Le 20/06/2013 à 19h34
Moui… tout ca fait un peu “porte-au-nez”.
1 - On a HADOPI qui est decriee de toutes parts, avec suspension d’acces et amende prononcees par un juge.
2 - On propose CSA-DOPI, avec amendes administratives automatiques et plus de suspension.
3 - Finalement, on propose CSA-DOPI, avec amendes prononcees par un juge.
Conclusion: “Voyez, on n’abroge pas HADOPI, mais on a fait un effort.”
Classique, minable et petit joueur.
Aucune conviction politique, aucune honnetete intellectuelle. Juste de la politique rongee par les lobbies, comme d’habitude.
Le 21/06/2013 à 08h02
Le 21/06/2013 à 09h33