La CGT souhaite que la justice annule le plan de licenciement d’IBM
CGT pas venu, j'aurai pas su
Le 24 septembre 2013 à 07h00
4 min
Droit
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La semaine dernière, le syndicat CGT IBM France a annoncé avoir assigné sa société devant le tribunal de grande instance de Nanterre afin d'annuler le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) préparé par IBM en mai dernier et concernant des centaines de postes.
« La CGT met toute son énergie pour contrer ce PSE arbitraire et injuste »
Ces derniers mois, les bonnes nouvelles s'accumulent du côté d'IBM France. Nous avons ainsi appris en juin qu'un centre de services allait ouvrir à Lille, impliquant la création de 200 postes cette année et de 700 emplois d'ici trois à cinq ans. Plus récemment, l'ouverture d'un centre de serveurs à Montpellier à été dévoilée dans un communiqué à vocation internationale. Mais face à ces créations d'emplois s'opposent les nombreuses destructions de postes qui sont préparées par IBM France.
Nous savons ainsi que d'ici l'année prochaine, 1 226 personnes devront quitter le navire, dont 689 rien que cette année. La logique est similaire dans tous les autres pays d'Europe, où Big Blue ne cesse de réduire son effectif par milliers chaque année. Résultat : la société comptera moins de 9 000 employés l'an prochain, contre plus de 11 000 en 2005, et surtout près de 30 000 il y a une vingtaine d'années, ceci alors que des acquisitions ont été réalisées.
Mais pour les syndicats, ou tout du moins la CGT, ce nouveau plan de départs est celui de trop. « La CGT met toute son énergie pour contrer ce PSE arbitraire et injuste, y compris par une action en justice. Ses élus ne sont pas mandatés pour faire grossir les rangs de Pôle Emploi ! » expliquait ainsi le syndicat en juin dernier dans un tract destiné aux salariés.
La menace a donc été mise à exécution. Dans un premier temps, c'est-à-dire dès le mois prochain (22 octobre), une demande de suspension du PSE a été demandée au TGI de Nanterre par le syndicat. Une première étape indispensable avant la seconde, à savoir l'annulation pure et simple du plan de sauvegarde de l'emploi. Mais si la CGT estime que ce PSE est « arbitraire », « injuste », « illégitime », « insupportable » et « insuffisant », et que « tous les moyens n’ont pas été tentés pour éviter les licenciements économiques », il n'est pas non plus certain que la justice accède à ses requêtes.
Les autres syndicats montrés du doigt
La CGT profite de plus de l'occasion pour tacler les autres syndicats d'IBM en rappelant qu'il est le seul à s’opposer aux suppressions de postes chez IBM et à avoir lancé cette procédure judiciaire. En juin, la CGT avait déjà fait remarquer que les trois autres grands syndicats (UNSA, CGC et CFDT) restaient fidèles à leur idéologie, à savoir qu'ils se sont accordés avec la direction sur les conditions financières de départ, « abandonnant toute discussion et contestation pour éviter les suppressions de postes ».
La CFDT dénonçait pourtant cet été « une destruction massive des emplois programmée de longue date dans un but strictement boursier ». Le syndicat faisait aussi la remarque que la politique d'IBM France était évidente : garder les salariés aux bas salaires et donc licencier les mieux payés. « Nous ne voyons aucune vision industrielle, juste des réductions d'effectifs et une politique "low-cost" qui s'accélèrent » constatait même la CFDT.
La CGT, pour sa part, demande que tous les départs soient remplacés par l’embauche de jeunes, qu'une formation continue soit mise en place (de huit à dix jours par an minimum) et qu'un plan de pré-retraite sur trois ans soit appliqué.
La CGT souhaite que la justice annule le plan de licenciement d’IBM
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« La CGT met toute son énergie pour contrer ce PSE arbitraire et injuste »
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Les autres syndicats montrés du doigt
Commentaires (42)
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Abonnez-vousLe 24/09/2013 à 07h55
Quelle intolérance totale des deux visions !
beurk …. " />
Le 24/09/2013 à 08h00
Le 24/09/2013 à 08h05
Le 24/09/2013 à 08h05
Ça va se finir comme chez Oracle … 800 places pour partir et 3000 postulants qui rêvent de se barrer à la retraite avec un chèque. IBM France va devenir aussi sec qu’à la fin des années 90 et au final ce sont les “jeunes” qui payent l’addition : très peu d’embauches, salaire moins élevé, pas de primes et revalorisation “dans tes rêves” …
Le 24/09/2013 à 08h07
Le 24/09/2013 à 08h15
Le 24/09/2013 à 08h16
Le 24/09/2013 à 08h32
Le 24/09/2013 à 08h36
Le 24/09/2013 à 08h56
Tins la chimio à raté ? Ou on a pas encore essayer le traitement ? Je pensais que le Cancer Général du Travail était finie moi.
Les syndicats en France ? Une vaste blague… Ils défendent leur intérêt et pas ceux des employer en général…
Le 24/09/2013 à 09h18
Le 24/09/2013 à 09h39
Le 24/09/2013 à 11h10
Le 24/09/2013 à 11h24
Le 24/09/2013 à 11h30
Et donc l’intérêt de ces 1300 salariés est de se faire virer ?
Ce qui est dommage avec les syndicats surtout CGT c’est qu’on entend réellement parlé d’eux que sur des gros dossiers et qu’en dernier recours.
Je comprend tout a fait que ces employés se battent pour garder leur emploi, mais c’est le pot de terre contre pot de fer, et même si l’on enregistre parfois de bonnes nouvelles, dans l’absolu c’est foutu…
Maintenant ce qui est intéressant c’est de comprendre pourquoi les gens ont aussi peur de perdre leurs emplois et on remarque que plus que le côté financier (ya le chômage et une prime de départ) c’est surtout la peur de ne rien trouver d’autres qui inquiète.
Et là je les rejoint. Une reconversion professionnelle, une remise à niveau, avec Pole Emploi par exemple, quand tu commences à demander autre chose qu’apprendre a faire une lettre de motivation ou cv, cela devient très compliqué, et c’est certainement un des défis de demain.
Un boulot en CDI qu’on obtient a 20ans jusqu’à sa retraire, c’est déjà de l’histoire ancienne, mais notre système lui n’évolue pas.
Le 24/09/2013 à 12h45
Le 24/09/2013 à 07h27
Plan de sauvegarde de l’emploi " />
Le 24/09/2013 à 07h28
Le 24/09/2013 à 07h30
Le 24/09/2013 à 07h32
Le 24/09/2013 à 07h34
Le 24/09/2013 à 07h36
Nous ne voyons aucune vision industrielle, juste des réductions d’effectifs et une politique “low-cost” qui s’accélèrent
Eh oui : la gestion au plus près de tous les facteurs de production (humain compris) fait partie intégrale de la manière dont doit être conduite une entreprise. Les bouffons syndicalistes en sont encore à compter et vérifier sur leur boulier si le solde création - suppression d’emploi est bien toujours positif. Le fait qu’il soit négatif montre simplement que l’entreprise a sa propre vision industrielle (celle qui colle au marché).
Le 24/09/2013 à 07h38
Le marché de l’emploi est tellement sclérosé, immobile et effrayant que les types se battent pour garder leur emploi… C’est fou qu’ils en arrivent à nous faire le même coup que les gars de continental ou les aciéries (2 industries sur le déclin). L’informatique sur le déclin ? Ne nous basine-t-on pas à longueur d’année qu’on est en manque d’informaticiens ?
Si le secteur informatique était si sein en France (sachant que la France ce n’est pas que l’île de france!), ces gens n’auraient pas peur de lâcher leur job…
PS : je ne remets pas en cause leurs raisons, peut-être que c’est justifier. Je veux juste indiquer que si le marché du travail informatique se portait bien, on ne se poserait pas ces questions. Ils lâcheraient l’affaire et passeraient à autre chose
Le 24/09/2013 à 07h38
Le 24/09/2013 à 07h40
Ouais !
+1 IBM, résistez à cette bande de cons moyen-ageux qui luttent pour garder leur emploi !
J’espère que ces demeurés seront déboutés, qu’ils perdront leur procès, qu’ils aillent pointer au chômage les idiots…. On ne déconne pas avec la vision industrielle (non mais !) ni avec la voie du progrès, et on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs… Dommage pour ce tas d’attardés de gauchistes.
Le 24/09/2013 à 07h42
Le 24/09/2013 à 07h42
CGT pas venu, j’aurai pas su
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Le 24/09/2013 à 07h44
Le 24/09/2013 à 07h45
Le 24/09/2013 à 07h48
Le 24/09/2013 à 07h49
Ses élus ne sont pas mandatés pour faire grossir les rangs de Pôle Emploi !
Ils sont mandatés pour entretenir leurs mandats, et donc vociférer tout en étant inutiles.
Le 24/09/2013 à 07h53
Le 24/09/2013 à 13h27
Tout à fait d’accord avec le commentaire de ledufakademy 04/09/ 10:16:04 #24
les manager , race la plus en vogue dans cette non boite, sont des nuls, exploitant de la barbac. Leur niveau techniques est proche de zéro. Les rois du tirage de couverture. Ils vont même jusqu’à filer le boulot local, qu’ils pourraient filé à leurs gosses, en Pologne, en inde.
Enfin … même pas envie de m’étaler sur ces boites américaine qui pissent sur nos lois française (et de tout pays d’ailleurs)..
Avec l’offshorisation, il faut 5 indiens/roumains/tchèques….pour mal faire ce qu’un français faisait bien.
Je n’aime pas trop les syndicalistes mais je crache pas dessus pour autant comme certains ici.
La raison de ce PSE est simple, il ne faut pas chercher plus loin que dans les discours des dirigeants et ce qu’ils appellent la “road map 2010 2015”.
L’objectif est très clair : en 5 ans il faut doubler la rémunération par action.
Pour information, un cabinet indépendant mandaté par le CCE n’a trouvé aucune justification économique à ce plan de “sauvegarde” de l’emploi.
Ca fait des années que les salaires sont quasi gelés et les primes en chute libre…mais pas pour tout le monde :
en 2011 et 2012 la direction française s’est vue allouer un total de 93 millions d’euros en actions gratuites/stock option.
Et cettemême direction française a généreusement alloué 15 millions d’euros au titre de la participation à répartir sur 9000 employés…
Comme on dit, on n’est jamais si bien servi que par soi même.
Dans le genre “Plus c’est gros plus ça passe” :
en récompense du travail effectué qui a permis de si bon résultats jusqu’en 2010, les salariés (sous réserve qu’ils soient bien notés…mais c’est une autre histoire) ont reçu en récompense 1000$ d’actions IBM…sous réserve qu’ils soient encore présents fin 2015.
Avec cette politique, tout ce qu’IBM arrive à faire c’est à démotiver l’ensemble des salariés (sauf les dirigeants). Des mecs qui avant ne comptaient pas leurs heures ni leurs week end à bosser en sont rendus à adopter un rythme de travail que la DDE leur jalouserai. " />
Petit bruit de couloir au conditionnel :
y’aurait eu du “rififi” au sein de la section CFDT d’IBM car l’instance nationale aurait fait pression sur eux pour qu’ils acceptent le PSE.
De là à penser que la fluidification sociale fonctionne encore, y’à qu’un petit pas à faire. Une chose me fait penser que ça pourrait bien être le cas c’est que des élus CFDT aient quitté leur syndicat pour aller grossir les rangs de la CGT.
Pour ceux qui l’ignorerait, le tribunal a donné récemment raison à la CGT contre Continental.
Autre info : le centre IBM inauguré en grandes pompes avec Montebourg et Aubry, a embauché officiellement moins de 20 personnes pour l’instant.
regardez la vidéo du ravi de la crêche
http://nord-pas-de-calais.france3.fr/2013/06/24/montebourg-officialise-l-arrivee-d-ibm-lille-700-emplois-crees-dans-les-3-5-ans-276503.html
“La vie, l’amour, la santé sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?” Laurence Parisot 2010
Tout en France va dans le sens de la régression sociale, mais ne vous inquiétez pas, c’est prévu de longue date.
http://blogs.mediapart.fr/blog/republicain/191211/denis-kessler-il-sagit-de-defaire-methodiquement-le-programme-du-cnr
Le 24/09/2013 à 15h41
Le 24/09/2013 à 16h02
Le 24/09/2013 à 16h52
Mes 2 cents :
Le problème est un peu plus profond que ça : En France avec la protection du travail (et la différenciation CDD/CDI), c’est tellement chiant de virer quelqu’un en France que les entreprises réfléchissent a deux fois avant d’embaucher quelqu’un. Encore plus dans les secteurs industrielle a cause des syndicats.
C’est une des raisons que le marche de l’emploi est sclérosé est que la France manque cruellement de la “Flexibilité de l’emploi” ou les entreprises n’ont plus peur d’employer parce qu’ils savent qu’en cas de besoin ils peuvent virer ou embaucher rapidement afin de répondre au besoin du marche.
Alors oui on peut se faire virer facilement mais du coup on retrouve un emploi tout aussi facilement.
Enfin ca c’est la théorie a la base, mais c’est le régime que j’ai ici au US (je peux me faire virer demain sans raison, mais je peux quasiment retrouver un boulot dans l’après-midi)
Je pense personnellement qu’une grande majorité des syndicats Français n’en ont strictement rien a secouer de la sauvegarde de l’emploi mais sont a la solde du Bolchevisme et n’existe que pour détruire les outils de production Français afin de pousser les travailleurs a la révolte et provoquer le “Grand soir”. (Ils ont déjà quasiment réussi avec l’industrie portuaire)
Mais bon ça c’est moi.
Le 24/09/2013 à 18h43
Les syndicats sont utiles, mais pas les nôtres. Ils préfèrent sauver quelques emplois (au risque de mettre en péril les entreprises) plutôt que d’encourager la fluidité de l’emploi.
Le 24/09/2013 à 19h41
Le 25/09/2013 à 20h03
Le 26/09/2013 à 02h58
J’ai du mal à comprendre ces réactions de la part des syndicats: à tres court terme, c’est peut etre dans leurs interets, mais à moyen-long terme, ils se tirent une balle dans le pied.
En effet, à court terme ils vont peut etre garder leur emploi. Mais ce genre d’action doit beaucoup refroidir les patrons face aux investissements en France…
Mettez vous à la place de ces décideurs: vous avez le choix entre plusieurs pays compétents, et certains seulement ont des syndicats qui vous empèchent de disposer librement de vos moyens financiers. Quel est le choix rationnel ?
Le 26/09/2013 à 09h49
Le 24/09/2013 à 07h18
CGT CFDT SUD que des entités qui vivent dans un autre âge, une autre dimension " />