Canal+ renforce ses liens avec le web et prépare des chaînes YouTube
Non, le contenu du samedi soir ne sera pas diffusé
Le 12 novembre 2013 à 15h16
4 min
Internet
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Afin de se renouveler et attirer les jeunes, Canal+ cherche depuis un moment déjà à recruter les nouvelles têtes du Web. Si tout n'a pas été une réussite jusqu'à lors, la chaîne n'abandonne pas pour autant comme le prouvent les nombreux contenus produits avec le studio Bagel. Mais elle compte aller encore plus loin en lançant une vingtaine de chaînes sur YouTube, et notamment Canal Factory, destinée à lancer de jeunes talents.
Des Tutos à PV Nova, Canal+ exploite déjà bien la toile
Depuis un certain temps, Canal+ n'hésite pas à utiliser Internet pour se développer. Outre ses émissions en clair totalement disponibles via son site internet depuis de nombreuses années, on peut noter la présence importante de personnalités du Web (Studio Bagel, PV Nova, etc.) au sein du Grand Journal et surtout du Before avec Les Tutos, Le Dézapping, Pendant ce temps, etc. Et il ne faut pas non plus oublier le futur partenariat entre Canal+ et Dailymotion afin de s'implanter au Canada.
Mais si la chaîne cryptée n'est pas la seule à s'intéresser de près aux contenus tirés d'Internet (d'autres le font déjà depuis des années), elle devrait passer un cap supplémentaire dès le mois prochain en renforçant ses liens avec YouTube. La filiale de Vivendi a en effet signé un accord avec la plateforme vidéo de Google. Pour rappel, Studio Bagel était en partie financé par ce dernier puisqu'il faisait partie de ses chaînes officielles.
En premier lieu, Canal+ diffusera sur YouTube certains de ses contenus en clair, comme il le fait déjà sur son site (Les Guignols, Groland, etc.). Et à l'instar du Palmashow de D8 (qui fait partie du même groupe), chaque émission disposera de sa chaîne YouTube.
« Des épisodes de séries en avant-première sur le Web »
Au-delà de son contenu en clair déjà connu, Canal+ compte aussi exploiter internet pour d'autres types de programmes. En effet, elle « ne s'interdit pas de tester des épisodes de séries en avant-première sur le Web » explique ainsi Rodolphe Belmer, le directeur général du groupe Canal+, à notre confrère du Monde. L'intérêt de cet accord avec YouTube se retrouve donc ici : profiter de la plateforme pour réaliser des essais.
Certaines nouvelles séries seront donc testées, mais toujours dans l'objectif de renouveler sa case humour. La chaîne compte bien tenter de dénicher les fameux YouTubeurs, dont les plus connus en France sont actuellement Cyprien, Norman, Le Joueur du Grenier, etc. Belmer indique ainsi que la chaîne Canal Factory sera ainsi bientôt ouverte et qu'elle aura pour but de dénicher et de mettre sur le grill de nouveaux talents. Un principe qui était déjà exploité sur Comédie+ notamment, mais qui prendra une toute autre ampleur.
« Le Canal Factory sera une pépinière et un nouveau modèle industriel de développement de talents. Nous les produirons d'abord sur YouTube et les aiderons à réussir dans cet écosystème. Si cela marche, ils accéderont à l'antenne » promet-il.
« Le poids de YouTube est complètement incontournable »
D'après notre confrère, la régie publicitaire de Canal+ s'assurera de la commercialisation des chaînes sur YouTube, ce dernier partageant les revenus publicitaires sans que nous ne connaissions les pourcentages exacts de l'accord. Celui-ci n'est d'ailleurs pas exclusif et rien n'empêchera la chaîne de développer ces contenus sur son site internet ou d'autres plateformes. Néanmoins, Belmer n'a pas caché que « le poids de YouTube est complètement incontournable, on ne peut pas avoir une stratégie qui s'en exonère ». L'utilisation du mot incontournable ne manquera pas d'être notée, tant elle est symptomatique de l'importance actuelle de la plateforme rachetée par Google en 2006 pour 1,65 milliard de dollars.
Du point de vue de YouTube, cette arrivée massive de Canal+ est un pas de plus vers la disponibilité de contenus TV sur sa plateforme. Rappelons ainsi que de nombreux chaînes et éditeurs français et étrangers publient leurs contenus gratuitement sur YouTube : BFM TV, iTele, France 24, Euronews, CNN, Al Jazeera, etc. mais aussi de plusieurs ligues sportives (NBA, Ligue 1, La Liga, etc.) ou encore de certaines émissions précises (The Voice, xxx Got Talent...) et de divers talkshows étrangers. De quoi « regarder la télévision » en passant uniquement par YouTube en somme.
Canal+ renforce ses liens avec le web et prépare des chaînes YouTube
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Des Tutos à PV Nova, Canal+ exploite déjà bien la toile
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« Des épisodes de séries en avant-première sur le Web »
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« Le poids de YouTube est complètement incontournable »
Commentaires (28)
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Abonnez-vousLe 12/11/2013 à 15h42
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Le 12/11/2013 à 15h58
Mouai, je ne suis pas convaincu par leur démarche.
Les gens qui sont doués sur la toile, ils veulent rester sur la toile. Ca ne les intéresse pas du tout de faire de la TV (je pense à AntoineDaniel, par exemple. Et JdG est un peu dans le même principe).
Leur auditoire, c’est le web, pas la TV.
Alors le coup de développer des chaines sur Youtube, c’est bien. Mais présenter que le but à terme c’est “d’accéder à l’antenne” je ne suis pas sûr que les gens soient forcément intéressé. Travailler pour une chaîne, c’est aussi ne plus être son propre boss, ce qu’ils sont actuellement. A peser…
Le 12/11/2013 à 16h09
Le 12/11/2013 à 16h16
[troll]Je précisais bien “les gens qui sont doués”.[/troll]
Enfin, à mon goût. Cyprien, Norman & co, j’ai plus de mal et je les trouve moins inventifs/créatifs/etc que les précédents.
Accessoirement, je pense que dans les 10 prochaines années, on va assister à une migration progressive de la méthode de diffusion. Les chaines freinent des quatres fers, c’est logique, mais je ne suis pas sûr que pour des personnes ayant trouvé un auditoire sur internet, passer à la TV soit la solution la plus intéressante à terme. Certes, ils vont ponctuellement “buzzer” plus (et certainement avoir des revenus très largement supérieurs, je ne leur jette carrément pas la pierre, c’est une bonne chose pour eux), mais à long terme…
Le 12/11/2013 à 16h22
Le 12/11/2013 à 16h32
Le 12/11/2013 à 16h38
Ca me fait rire ceux qui disent que Free va prendre cher.
Qu’est ce qu’on s’en fout de ces chaines payantes…
S’ils ne sont pas content ils changeront de FAI et c’est tout.
Les gens qui vont payer pour des chaines Youtube ne sont clairement pas représentatif des internautes en général.
Le 12/11/2013 à 16h53
Le 12/11/2013 à 17h08
Le 12/11/2013 à 15h32
le palmashow ils ne sont pas un peu mort ?
Le 12/11/2013 à 15h33
Très bonne initiative de la part de Canal+, on va enfin pouvoir utiliser un super lecteur vidéo qu’est celui de YouTube (notamment la possibilité - enfin ! - de sélectionner la qualité vidéo - HD 720p et 1080p notamment).
En revanche, vu comme ça rame avec YouTube chez Free ça risque d’être un cirque. Du tout si des personnes souscrivent un abonnement payant à une chaîne YouTube et qu’ils ne peuvent pas la consulter normalement à cause des âneries entre Free et YouTube, l’histoire va très vite se retrouver devant la justice…
Jusqu’à maintenant personne quasiment ne payait pour les contenus YouTube, maintenant que les gens vont commencer à payer, leur opérateur a franchement intérêt à leur donner une QoS impeccable, sinon ça va vraiment barder (ndlr : avertissement à Free !).
PS : Idem si Free ou autre s’amuse à brider les flux en provenance de Netflix quand ils vont arriver en France, ça se terminera devant la justice et il y aura des condamnations, et ça mettre un terme au scandale des QoS appliquées sur YouTube et autre Apple Store par Free…ou Orange ! (même si Orange semble avoir stoppé depuis le mois de juin).
Le 12/11/2013 à 15h38
Le 12/11/2013 à 15h40
Le 12/11/2013 à 15h41
Le 12/11/2013 à 17h11
Le 12/11/2013 à 17h16
Le 12/11/2013 à 17h22
Le 12/11/2013 à 21h14
Par contre je ne comprends pas pourquoi ils ne se rapprochent pas de Dailymotion plutôt que de Youtube? Hormis toute considération politique bien sûr (à cause de la présence d’Orange)…
Le 12/11/2013 à 22h04
Le 13/11/2013 à 09h02
Le 13/11/2013 à 12h42
La plupart de leurs contenus sont malheureusement inaccessibles hors de France.