Google bloque les certificats corrompus d’une autorité liée à l’ANSSI
Révisions du certificat d’études ?
Le 09 décembre 2013 à 16h05
3 min
Droit
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Google a publié un bulletin pour dénoncer un problème de certificat apparu sur leurs écrans le 3 décembre. Une enquête a mis en évidence plusieurs certificats non autorisés visant plusieurs domaines Google et émis par une autorité de certification en relation avec l’ANSSI.
Pour colmater la brèche, Google a bloqué ces certificats corrompus dans Chrome, tout en entrant en discussions avec l’ANSSI. Selon les éléments en possession du géant américain, ces certificats étaient utilisés sur le réseau privé d’un dispositif commercial, en pleine connaissance des utilisateurs afin d’inspecter le trafic chiffré.
Une violation grave
Selon Google, « cet incident représente une violation grave et démontre pourquoi le certificat de transparence, que nous avons développés en 2011 et préconisé depuis, est si important ». Et pour cause, ces certificats, qui jouent le rôle de carte d’identité numérique, permettent de s’assurer notamment qu’un site sécurisé n’est pas en réalité une simple imitation par phishing.
L’Agence nationale des systèmes d’information, qui devrait voir ses pouvoirs accentués lors du vote de la loi de programmation militaire, a elle aussi signalé dans un communiqué l’incident, tout en le minimisant.
Une simple erreur humaine
Elle le relègue en effet à une simple « erreur humaine lors d’une action de renforcement de la sécurité au ministère des Finances », sans détail particulier sur ces travaux. L’agence précise simplement que ces certificats numériques « correspondant à des domaines extérieurs à l’administration française ont été signés par une autorité de certification de la direction générale du Trésor rattachée à l’IGC/A. »
Elle assure que ce bug humain n’a eu aucune conséquence sur la sécurité des réseaux de l’administration ni sur les internautes. En outre, « la branche considérée de l’IGC/A a été coupée à titre préventif » et des travaux sont envisagés pour renforcer les procédures.
L’IGC/A est l’infrastructure de gestion de la confiance de l’administration, c’est elle qui gère les clés cryptographiques (IGC) opérées par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, l’autorité de certification racine de l’État français. Ces certificats permettent alors de créer une zone de confiance en ce sens qu’ils servent à « identifier officiellement les autorités de certification des administrations de l’État français ».
Spécialement, « ils attestent également de la qualité des pratiques de gestion des clés publiques mises en œuvre par ces autorités. Ils sont délivrés au terme d’un audit et peuvent être révoqués en cas de défaillance ». Ce dispositif sert par exemple à faciliter l’authentification des téléservices de l’administration française. Les certificats autosignés de l’IGC/A « ont vocation à être intégrés dans les logiciels de communication installés sur les ordinateurs des usagers et des administrations, pour permettre la reconnaissance automatique des certificats du domaine de confiance IGC/A ».
Google bloque les certificats corrompus d’une autorité liée à l’ANSSI
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Une violation grave
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Une simple erreur humaine
Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 09/12/2013 à 20h33
Google en profite pour promouvoir son système de Certificate Transparency, ça en est où ce projet ?
Le 09/12/2013 à 20h45
Les certificats ?
La poule aux oeufs d’or détenue par un nombre extrêmement réduit d’entreprises…
Le 09/12/2013 à 21h26
Le 09/12/2013 à 21h59
Avant de m’emporter dans un sens ou dans l’autre, j’ai préférer contacter l’ANSSI. On en saura plus (je l’espère) demain. Merci pour les liens vers le post de Blue, quoi qu’il en soit.
Le 09/12/2013 à 22h57
Il n’empêche que les erreurs deviennent de plus en plus récurrentes " />
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Le 10/12/2013 à 07h05
Le 10/12/2013 à 09h11
Le 11/12/2013 à 20h46
“Le but était fort probablement de bloquer les webmails” " />
Il n’y a pas plus simple que ça pour les bloquer, non ?
Le plus connu (USA) :http://www.websense.com/content/web-filter-features.aspx.
On peut aussi tout simplement monter ses propres serveurs DNS.
“En aucun cas, Chrome, le navigateur de Google n’y est utilisé… en AUCUN CAS. Il n’y a pas de possibilité de l’utiliser, un dispositif y veille.”
Même avec un p’tit portable amené discrètement dans la mallette ?
Trop fort, GOOGLE ?
Le 11/12/2013 à 21h02
Seule certitude, il se prépare quelque chose de gros pour surveiller internet en France. Sans doute en rapport avec de très grandes chances d’éclatement non-coordonné de la zone Euro suite au défaut de dette d’un ou plusieurs pays majeurs, qui se profile de plus en plus distinctement à l’horizon. Et donc avec toutes les conséquences économiques, sociales et politiques plutôt brutales qui vont se produire immanquablement. Le gouvernement a très bien appris des diverses révoltes qui ont mis en l’air divers régimes dictatoriaux : internet a été un vecteur assez significatif de leur succès. Mais certains ne veulent pas voir cela en France. Déjà, lors des émeutes de 2005, certains sites web bien ciblés avaient été bloqués, imparfaitement, par les FAI, à la demande du gouvernement de l’époque.
Relisez et regardez à nouveau les actualité d’alors pour vous rappeler que tout cela a été causé par la mort dramatique et absurde de deux gens adolescents. Imaginez les conséquences d’un défaut de la France sur sa dette souveraine. Ou un refus des investisseurs d’y placer encore des fonds, sans espoirs de les revoir un jour. Depuis des dizaines d’années, nous empruntons pour rembourser des…intérêts. A qui ? Mystère ! Et cela dure depuis 40 ans : la fin de partie sera sifflée un jour ou l’autre. Nous le voyons tous dans l’actualité. C’est dans cette perspective qu’il faut replacer cette “boulette” : vu le nombre de personnes impliquées, ça fait une très grosse “boulette”…
Rappelez-vous bien tout ça quand tout commencera à basculer en Europe vers un chaos progressif mais bien violent.
Le 09/12/2013 à 16h13
Plus de détails sur l’affaire :
http://reflets.info/mitm-de-google-par-l-anssi-la-theorie-du-doigt-qui-pointait-…
Le 09/12/2013 à 16h15
Le 09/12/2013 à 16h23
J’ai un peu du mal à croire à une simple “erreur humaine” mais c’est à surveiller
Le 09/12/2013 à 16h27
Rien à voir mais en cliquant sur le lien reflets.info, j’ai appris avec du retard que Cédric Blanchet n’était plus …. " />
Il aurait eu beaucoup à dire sur toutes ces révélations….
Le 09/12/2013 à 16h34
Le 09/12/2013 à 16h39
Le 09/12/2013 à 16h42
Le 09/12/2013 à 16h50
Le 09/12/2013 à 16h56
Le 09/12/2013 à 17h06
Le 09/12/2013 à 17h53
Le 09/12/2013 à 18h01
Le 09/12/2013 à 18h15