Fruit d’un travail de collaboration « de plusieurs années » entre la Bibliothèque nationale de France et l’Université de Stanford, des dizaines de milliers de documents d’archives parlementaires remontant à la période de la Révolution française viennent d’être mises en ligne sur Internet. Explications.
La Révolution française, épisode majeur de notre histoire, est l’une des périodes ayant déjà intéressé de très nombreuses disciplines, et ce, bien au-delà des frontières de l'Hexagone : droit, science politique, histoire, sociologie, etc. Pour leurs travaux, les chercheurs peuvent s’appuyer un nombre relativement conséquent d’archives, dont un fonds spécialement constitué de délibérations parlementaires, de comptes-rendus, de rapports ou de discours prononcés au sein des assemblées entre les années 1787 et 1794. C’est d’ailleurs ce qu’on appelle les « Archives parlementaires de la Révolution française ». Ces dernières ont progressivement été rassemblées à partir de 1862.
En 1989, année du Bicentenaire de la Révolution, la Bibliothèque nationale de France (BNF) avait confié à une société externe le soin de mettre sur microfilm 82 volumes d’archives parlementaires. 14 000 documents iconographiques, publiés entre 1787 et 1799, furent également sauvegardés sur « vidéodisque ». Sauf que le temps passant, la consultation de ces documents n’était pas des plus aisée... Au milieu des années 2000, un projet a ainsi été initié afin de numériser l’ensemble de ces documents.
82 volumes d'archives parlementaires à la disposition du plus grand nombre
La semaine dernière, la BNF a ainsi annoncé que l’ensemble de ce fonds était désormais accessible à tous, gratuitement, sur Internet. Au programme : la possibilité d’avoir un aperçu des rouages de la Révolution, en suivant les discussions ayant animé le Parlement, les cahiers de doléances envoyés aux États généraux en 1789, les comptes rendus journalistiques des procédures, etc. Le tout est rangé par ordre chronologique, afin de suivre au mieux la marche des événements. Du côté des images, l’on retrouve beaucoup des gravures appartenant au Département des Estampes et de la Photographie, mais aussi des portraits, des illustrations,...
Un moteur de recherche « plein texte » et une interface de consultation ont été mis en place afin de permettre aux internautes de trouver plus facilement des éléments en particulier, le tout s’avérant extrêmement dense. Pour ce faire, la BNF s’est appuyée sur l’aide de l’Université de Stanford (Californie), qui héberge d’ailleurs le portail dédié à ces « Archives numériques de la Révolution française ». S’agissant des documents textuels, le site propose même de télécharger des copies.
Commentaires (39)
Vous avez mis le turbo pour le sous titre….
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Très bonne initiative.
Je m’attendais à voir des documents purement manuscrits toutefois. Après quelques recherches, le smachines à écrire aurait été breveté au début du 19ème.
Celles de 1789 auraient donc été “numérisées” à la machine à écrire quelques décennies après ?
Pour ce faire, la BNF s’est appuyée sur l’aide de l’Université de Stanford (Californie), qui héberge d’ailleurs le portail dédié à ces « Archives numériques de la Révolution française ».
C’est pas un peu aberrant ça quand même
Je suis effaré de découvrir les archives de la révolution Française sur le site Standford et pas sur le site Gallica !!!!!
Nos ministres parlent beaucoup mais ne font rien….
Ivre, il percute une news en dérapant sur un sous-titre.
Louis croix “V” baton :mgreen:
Le roi louis 6 le gros
Ah je vois que la BNF n’a pas changé ses mauvaises habitudes.
Après avoir refusé de placer dans le domaine public un livre vieux de plusieurs siècles, la BNF, allié cette fois-ci avec l’université de Stanford privatise une nouvelle fois le domaine public.
Il est clair que ces documents appartiennent au domaine public. C’est d’ailleurs indiqué sur le site de Stanford via la phrase
This image(s) is a digital reproduction of works from the collections of the Bibliothèque nationale de France that are no longer protected by intellectual property rights.
Mais juste après on peut lire
The use of these contents for commercial purposes is subject to payment and covered by a license.
Comment ça ? Il y a une licence sur des documents du domaine public pour limiter des utilisations commerciales ???
C’est vrai que trouver des documents de l’histoire Française chez des anglophones…c’est moyen.
Mais bon, le numérique est l’avenir qu’ils disaient.
Les opérations de numérisation de documents ne confèrent à la bibliothèque aucun droit de propriété littéraire et artistique sur les oeuvres ainsi reproduites.
À lire ici. Il semble y avoir des exceptions, mais c’est surtout dans le cas où quelqu’un récupèrerait une grosse partie de la base de données.
*Zut, je peux plus editer*
Après recherche, les Archives Parlementaires semble être des livre produit ce qui explique leur présence à la BNF.
Et Gallicia semble avoir déjà numériser une partie de ces documents. En revanche, le texte n’as pas été extrait pour en facilité la lecture.
C’est bien, ils vont pouvoir réutiliser ces documents pour la prochaine révolution qui va très bientôt arriver…
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C’est très bien tout ça, mais moi ce sont les archives sur Kennedy et la seconde guerre mondiale que j’aimerais lire maintenant et pas dans 200 ans…
Bon, c’est 70 ans, mais ils vont faire une purge pour certains documents qui réapparaitrons dans 200 ans… Comment ça complotiste ?
On voit bien que ça vient d’Angleterre tout ça !
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Exit les lettres accentuées des extraits d’OCR après scan.
Un exemple :
http://frda.stanford.edu/fr/catalog/fz023dp4399_00_0395
Navrant
Quelle tristesse de voir que les fruits de se travail ne sont pas Franco-Français.
Pourtant l’initiative est louable mais comme d’habitude le discours politique est incohérent avec les faits.
Je cherche le bouton “Signaler un erreur dans la page”.
http://frda.stanford.edu/fr/catalog/cg346zm5141_00_0718
ceux-là, dis-je, ne se lèveront pas pour le décret d’accusatioîi.
Moins grave que la disparation des lettres accentuées ceci dit…
c’est fait exprès Xavier Berne pour un article historique ?
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