Présentant son bilan pour l’année 2013, l’organisation néerlandaise anti-piratage « BREIN » vient d’affirmer que ses actions avaient conduit à la fermeture de plus de 500 sites liés à la contrefaçon sur Internet (téléchargement direct, BitTorrent, streaming,...). Explications.
Le BREIN est l’organisation qui lutte aux Pays-Bas contre le piratage des œuvres protégées de ses membres, de nombreux ayants droit du cinéma, de la musique, de l’édition, du logiciel, etc. Si cette fondation dit avoir un rôle en matière de prévention, elle se révèle surtout très active pour chasser et traduire éventuellement en justice les personnes gérant par exemple des sites de streaming ou de téléchargement direct. C’est d’ailleurs cette institution qui avait demandé, puis obtenu, en 2012, le blocage de The Pirate Bay aux Pays-Bas - même si cette mesure de rétorsion est progressivement levée depuis quelques semaines.
Cette semaine, le BREIN a dévoilé son bilan de l’année 2013 en matière de lutte contre le piratage sur Internet (voir ici, en néerlandais). L’organisation met ainsi en avant les fruits de son action, ayant selon elle conduit à la fermeture de 510 sites « pirates ». Dans le détail, il est question de :
- 280 sites de liens de téléchargement direct (renvoyant vers des hébergeurs de fichiers tels que RapidGator ou MEGA),
- 118 sites de liens BitTorrent,
- 66 sites de streaming,
- 38 sites destinés aux utilisateurs d’Usenet,
- 10 hébergeurs de fichiers,
- 8 sites liés à de la contrefaçon matérielle.
L’on arrive ici à un total de 520 sites, mais passons. À ce chiffre s’ajoute la fermeture de 206 proxys permettant de contourner le blocage de The Pirate Bay. Comme on pouvait s’y attendre, le BREIN ne donne aucun détail sur les sites ayant été fermés. Les hébergeurs de fichiers devaient néanmoins être de taille plutôt modeste, puisque le seul « gros » hébergeur à avoir fermé ses portes l’année dernière est Hotfile - mais ce fut sous pression de la MPAA, le lobby des studios hollywoodiens.
Un petit air de riposte graduée
Quoi qu’il en soit, le bras armé des ayants droit néerlandais explique que « la grande majorité » de ces sites a été directement supprimée par leurs hébergeurs, après qu’ils ont été dénoncés par les soins de l’organisation anti-piratage. Les lettres de mise en demeure sont également monnaie courante dans ce type de cas, mais le BREIN n’y fait pas référence. L’aide des intermédiaires financiers a d’autre part été elle aussi sollicitée, puisqu’ils ont accepté de fournir des éléments d’identification dans 41 affaires, en plus de mettre un terme aux collaborations en question.
Autre versant de l’action du BREIN : les requêtes de déréférencement d’URL auprès de Google. L’organisation affirme avoir demandé au célèbre moteur de recherche de supprimer 2,3 millions de pages de ses résultats l’année dernière. Le « Transparency Report » de la firme de Mountain View indique en outre que la fondation vise avant tout les sites FilesTube, IsoHunt et Torrentz (voir ci-dessous).
En France, la présidente de la Commission de protection des droits de la Hadopi travaille depuis plusieurs années maintenant sur un dispositif de riposte graduée visant les sites « pirates », un peu à l’image de ce que tente actuellement le BREIN. Dans son rapport sur le téléchargement direct et le streaming, Mireille Imbert-Quaretta avait ainsi dessiné en 2013 une procédure ayant pour point de départ la mise en demeure adressée par un ayant droit à un site dont certaines activités sont considérées comme illicites. En cas de silence, le site notifié serait placé sur une liste noire et les intermédiaires mis dans la boucle pour appliquer des mesures volontaires (déréférencement,...). Le site accumulant les avertissements serait quant à lui qualifié de « manifestement dédié à la contrefaçon », et deviendrait à ce titre passible de sanctions (pour en savoir plus, voir notre analyse).
Il est plus que probable que cette proposition se retrouve dans le rapport sur la contrefaçon en ligne commandé par Aurélie Filippetti à Mireille Imbert-Quaretta, et dont les conclusions sont attendues ce mois-ci.
Rappelons au passage qu'un modèle similaire de riposte graduée à l'encontre des sites a été testé l'année dernière au Royaume-Uni, avant d'être reconduit pour 2014. En trois mois, les autorités britanniques ont réussi à obtenir la fermeture de 41 sites.
Commentaires (26)
Quand je pense que le droit d’auteur fut inventé pour éviter que les majors ne profitent des auteurs justement.
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En même temps ils ne sont pas tombés de bien haut (aux Pays-bas)
[je suis déjà très loin]
Brain
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http://www.poeghostal.com/wp-content/uploads/2010/09/Left-4-Dead-2-hit-by-lag.jp…
…
Non, ce commentaire est tout à fais à propos
Encore des chiffes gonflés pour se justifier ?
Ou dommages collatéraux.
280 sites de liens de téléchargement direct (renvoyant vers des hébergeurs de fichiers tels que RapidGator ou MEGA),
Sur le net, la centralisation, c’est le maaaaaaaaaaaaaaaaaal ! Bien fait !
118 sites de liens BitTorrent,
Qui ont tous réouvert ailleurs sous un autre nom, on parie ?
66 sites de streaming,
Youtube et TPB, c’est suffisant, m’voyez ?
38 sites destinés aux utilisateurs d’Usenet,
Bon, là, connais pas, mais même remarque que pour le P2P.
10 hébergeurs de fichiers,
Bon, j’allais dire qu’ils n’avaient qu’à les mettre en Ukraine, mais en ce moment, si les serveurs ne sont pas au bon endroit, ça risque être coton…
8 sites liés à de la contrefaçon matérielle.
La seule mesure intéressante de toute la liste… Enfin, faut voir, si ce sont des sites de vente d’iPhones ou de Rolex à 50 € pièce…
Bon ,comme tout ça n ‘est pas vérifiable et est diffusé par eux mêmes , chacun en pensera ce qu ‘il voudra.
une chose est sûre , c ‘est comme Hadopi , on fait tout pour justifier sa pérennité.
Et l’efficacité de tout ça au bout du compte? Zéro, nada, quedechi, le néant absolu…
Mais c’est bien en ces temps de crise ça donne un (trop gros) salaire à certains…
Ca sert à rien, mais ça occupe.
La vache !! Je tremble … mais seulement a cause de la température extérieur
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Quelle bande de guignol …
Ce qui se copie d’un clic ne peut plus être vendu. Point barre !
stop ton brein hein biloute !
Boarf, ils vont juste déménager, donc, rien de grave.
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280 sites de liens de téléchargement direct (renvoyant vers des hébergeurs de fichiers tels que RapidGator ou MEGA),
En gros, seuls 8 sites présentaient un vrai danger, les autres c’est juste pour faire plaisir aux conn****ayant droits.
Le moins que l’on puisse dire c’est que la Brein, elle en Breinle pas une
Plus de 500 sites -qui certes parasitaient les droits d’auteurs, mais offraient aussi un accès à la culture au peuple- qu’on a poussé à changer de nom, à être moins visibles… au lieu de se voir offrir l’opportunité d’adopter un modèle symbiotique dans lequel ils partageaient le plus gros de leurs revenus
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