LinkedIn dépasse les 300 millions de membres mais annonce des pertes
Il n'y a pas que Facebook et Twitter
Le 03 mai 2014 à 07h00
4 min
Économie
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Si l'on parle énormément de Facebook et Twitter ou encore de leurs vis-à-vis Chinois, il y a un réseau social moins bruyant mais qui réalise des résultats très importants malgré tout : LinkedIn. Spécialisé dans les relations professionnelles, l'Américain vient de passer la barre des 300 millions de membres. Son premier trimestre 2014 a affiché une très belle croissance. Une perte nette a toutefois été enregistrée.
100 millions de membres supplémentaires en un peu plus d'un an
Le 18 avril dernier, LinkedIn n'était pas peu fier d'annoncer avoir passé la barre des 300 millions de membres, dont 100 millions aux États-Unis . Une belle performance, en hausse de 23 millions en trois mois et demi et de 100 millions en quinze mois, les 200 millions ayant été atteints début janvier 2013. Utilisé par 56 % d'hommes et 44 % de femmes, le site, à l'instar des autres réseaux sociaux, son audience est désormais réalisée en majorité via les smartphones.
Du fait de sa forte croissance, son chiffre d'affaires en profite logiquement. Il a ainsi atteint en ce début d'année
473,2 millions de dollars, en hausse de 46 % en un an. À eux seuls, les États-Unis ont généré près de 60 % de ce chiffre d'affaires, soit 284,9 millions de dollars. L'international, qui représente tout de même 67 % des membres du réseau social, n'a donc réalisé que 40 % de son chiffre d'affaires, soit 188,3 millions de dollars précisément.
À l'instar de Facebook, les membres américains génèrent donc bien plus d'argent que les autres utilisateurs. Selon nos calculs, en moyenne, un utilisateur américain a ainsi permis à LinkedIn d'enregistrer 2,85 dollars durant le trimestre, soit seulement 3 cents par jour. Cela reste néanmoins bien plus qu'un utilisateur international, qui n'a généré que 94 cents sur le trimestre, soit à peine plus d'un cent par jour. Ce calcul se base toutefois sur le nombre de membres, et non le nombre d'utilisateurs actifs (données non fournies par le réseau). Il faut donc revoir à la hausse ces chiffres dans la réalité.
Les revenus tirés des solutions de recrutements en forte croissance
Notez que selon le bilan financier de LinkedIn, ses abonnements premium ont rapporté un peu plus de 95 millions de dollars, en hausse de 45,5 % sur un an. Une belle performance, sachant que ses solutions marketing ont atteint près de 102 millions de dollars (+ 36 %). Mais ce sont surtout ses solutions de recrutements (Talents Solutions) qui ont connu une véritable explosion, avec 276 millions de dollars de revenus, en progression de quasi 50 %. La croissance des solutions de recrutements est d'autant plus spectaculaire à l'international (+ 62,4 %), secteur très en retard par rapport aux États-Unis toutefois.
Du côté du résultat net, le bilan est donc négatif avec une perte de 13,3 millions de dollars, contre un bénéfice de 22,6 millions début 2013. La faute à des dépenses bien supérieures, notamment du côté des ventes et du marketing (+ 52 %), du développement des produits (+ 50 %) ou encore de l'administratif (+ 74 %). Néanmoins, malgré ces dépenses, LinkedIn aurait pu dégager un léger bénéfice. Sur ses 13,3 millions de pertes, il faut en effet compter une provision pour impôt de... 13,6 millions de dollars. Un an plus tôt, cette provision n'avait atteint que 718 000 dollars, pour des dépenses bien inférieures donc.
Vers les 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2014
Pour son deuxième trimestre, le site américain reste optimiste et s'attend à un nouveau chiffre d'affaires record, situé entre 500 et 505 millions de dollars. Il devrait de plus faire un retour vers les bénéfices. Pour toute l'année, LinkedIn espère dépasser les 2 milliards de dollars. Preuve qu'il joue désormais dans la cour des grands.
En bourse, son action a légèrement baissé hier d'un peu plus de 2 %, retrouvant ses niveaux de mercredi, ce qui n'a rien de dramatique. Les investisseurs ont toutefois estimé que les prévisions des résultats du réseau professionnel étaient légèrement inférieures à celles prévues par Wall Street, d'où le recul de son action hier. Avec une valorisation boursière supérieure à 18 milliards de dollars, LinkedIn reste cependant à des niveaux bien supérieurs à ceux de son introduction en bourse, contrairement à Twitter qui souffre en ce moment.
LinkedIn dépasse les 300 millions de membres mais annonce des pertes
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100 millions de membres supplémentaires en un peu plus d'un an
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Les revenus tirés des solutions de recrutements en forte croissance
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Vers les 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2014
Commentaires (36)
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Abonnez-vousLe 03/05/2014 à 08h13
LinkedIn à mes yeux c’est un gros spammeur… je reçois souvent des invitations alors que les personnes concernées n’ont rien déclenché, et quand je me désinscris avec le lien en bas de chaque email, par la suite j’en reçois encore.
Zéro pointé " />
Le 03/05/2014 à 08h46
Les gens s’affichent sur ce genre de service comme de la viande sur un étalage et s’étonnent ensuite d’être traité comme de la merde par leur patron…
Le chomage serait moins haut, linkedin serait plus bas : profiteur de crise.
Le 03/05/2014 à 09h16
Le 03/05/2014 à 09h58
Le 03/05/2014 à 10h02
Pour ma part je trouve leurs comptes payants trop peu attractifs. Une baisse des prix attirerait surement beaucoup plus de monde vers une offre non gratuite.
Le 03/05/2014 à 10h19
Le 03/05/2014 à 10h33
Le 03/05/2014 à 12h43
Le 03/05/2014 à 13h15
Le 03/05/2014 à 13h41
On s’y inscrit, mais on ne l’utilise pas.
Le 03/05/2014 à 14h23
300 millions de membres dont les 2⁄3 sont des chômeurs à qui ils arrivent à soutirer dans le peu d’argent dont ils disposent. C’est de l’exploitation de la misère professionnelle, du réseautage de bas étage !
Pas très pro ma prose… " />
Le 03/05/2014 à 14h46
Le 03/05/2014 à 16h14
Le 03/05/2014 à 16h21
Hum certains parlent sans connaître.
J’ai du m’y inscrire parce qu’un prof nous l’a demandé. Sauf que c’était suivit de conseils pour rentre la page comme il faut.
Depuis j’ai quelques RH qui m’ont contacté (j’suis encore étudiant donc j’ai pas donné suite) et j’ai des contact un peut partout dans mon domaine.
Et ça peut servir pour les recherches d’emplois car ça permet de contacter directement la personne.
Sinon l’autre avantage, c’est le côté pro. Rien à voir avec Facebook comme le sous entend defrance.
Et puis bon, comme tout le reste, on affiche ce qu’il fait afficher. Ici c’est les compétences.
Angle d’attaque difficile pour un patron " />
Sinon ça sert aussi à ceux qui ont un job, la mobilité professionnelle et les carrières ça existes.
Donc renseignez vous avant de critiquer. Je peux comprendre qu’on aime pas. Mais pas la critique quand on connais rien. ;)
Le 03/05/2014 à 16h22
lol c’est trop marrant les gars qui découvrent que le réseau de contacts ça a une valeur, et qui pensent que c’est un phénomène nouveau…
A compétences égales, si vous êtes recruteur et que vous avez le choix entre un candidat inconnu et un candidat recommandé par une personne en qui vous avez confiance, qui allez-vous choisir ?…
La cooptation fonctionne partout, et tant que c’est basé uniquement sur les compétences ça ne me semble pas trop problématique.
Même topo pour ceux qui peuvent apporter à une société un réseau de contacts. Si le salarié peut apporter en plus à l’entreprise de nouveaux clients, je ne vois pas en quoi ce serait anormal qu’il soit préféré par le recruteur à un candidat aux compétences égales et qui n’a pas de réseau… Vous savez, la clientèle c’est le nerf de la guerre, c’est même la principale valeur d’un fonds de commerce…
Le 03/05/2014 à 16h54
Le 03/05/2014 à 16h57
Dans les grandes entreprises, la réglementation oblige le recruteur à publier une annonce d’offre d’emploi. Mais dans la plupart des cas,le recruteur embauche une personne qu’il connaît déjà car il sait (ou il croit) qu’il pourra lui faire confiance.
Une grande partie des emplois sont pourvus par cooptation (le recruteur connaît quelqu’un qui connaît un candidat potentiel). Est-ce que Linked In, Viadeo, Xing, etc sont utiles ? Parfois… ça dépend du métier… ça dépend des opportunités… à condition d’être plutôt actif… si le candidat inscrit à ce type de plateforme de mise en relation, sait se servir de ces services…
Le 03/05/2014 à 17h06
Le 03/05/2014 à 18h04
C’est avoir une vision un peu étriqué des réseaux et du travail que de ne penser à LI que sous l’angle de la recherche d’emploi. Pour moi LI est énormément utile pour débloquer / faire progresser les projets sur lesquels je travaille, avec un réseau important vous pouvez facilement trouver les bonnes personnes directement, en court circuitant les contacts standard. Un gain en efficacité incomparable.
Le 03/05/2014 à 18h04
Le 03/05/2014 à 18h10
Le 03/05/2014 à 18h24
Le 03/05/2014 à 19h32
Le 03/05/2014 à 20h44
Le 03/05/2014 à 21h01
Le 03/05/2014 à 22h19
Linked comme Viadeo sont de bons outils de prospection..
Cela nécessite d’être actif et assidu pour faire le tri entre tous les mythos “Qui ont compté jusqu’à l’infini 2 fois” alors qu’ils ont fait un stage photocopie.
Je n’utilise plus la version payante de Linked car, dans mon cas, le cout par rapport au retour est faible. A ce jeu, si vous travaillez sur du Franco-français, Viadeo est bien mieux dans sa version non payante et aussi moins paranoiaque que l’est Linked In
Le 03/05/2014 à 22h59
Le 04/05/2014 à 00h34
Le 04/05/2014 à 02h44
Le 04/05/2014 à 06h30
Le 04/05/2014 à 06h34
Le 04/05/2014 à 08h14
Le 04/05/2014 à 08h37
Le 04/05/2014 à 12h00
Le 04/05/2014 à 18h12
Le 04/05/2014 à 19h21