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Droit à l’effacement sur Google : un député réclame des garde-fous

Dégommer la gomme

Droit à l’effacement sur Google : un député réclame des garde-fous

Le 01 juillet 2014 à 10h00

Quels seront les garde-fous mis en place par la France dans le cadre du droit à l’effacement (ou droit à l’oubli) que doit mettre en place Google, selon les vœux de la justice européenne ? C’est en substance la question posée par le député UMP Patrice Verchère à Axelle Lemaire, secrétaire d’État au numérique.

droit à l'oubli effacement mémoire
Crédits : Denis Bocquet (licence CC BY 2.0)

Le 13 mai dernier, la Cour de Justice de l’Union européenne a estimé que Google était responsable d’un traitement automatisé pour son activité de moteur de recherche. Mécaniquement, le moteur a donc l’obligation de supprimer les données « non pertinentes, obsolètes ou inappropriées » (notre actualité). Par là, Google se voit confier le rôle de de gommer l’histoire selon des critères dont il est le seul juge. Une responsabilité qui a été dénoncée par la firme de Mountain View ou par Reporters sans frontières.

Des responsabilités capitales sur les épaules de Google

Le débat s’invite maintenant au sein de la représentation nationale. Pour le député Patrice Verchère, justement, « les responsabilités que la Cour fait peser sur Google sont capitales. Il revient en effet au moteur de recherche d'examiner lui-même le bien-fondé de chaque demande, en recherchant l'équilibre entre droit à l'information du public et protection de la vie privée. Cette situation laisse transparaître un risque réel de substitution du juge par un acteur privé alors même que le respect de droits fondamentaux est en jeu. »

 

Selon l’agence Reputation VIP, qui a lancé Forget.me, site qui veut vous aider à « exercer votre droit à l'oubli Google en toute simplicité », 45 000 demandes sont attendues en juin et même entre 500 000 et un million d'ici à la fin de l'année 2014. Une certitude, Google a déjà annoncé avoir recueilli 12 000 demandes  le premier jour de la mise en ligne de son formulaire. Le député UMP veut donc savoir comment « le gouvernement entend encadrer les modalités de mise en œuvre de cet arrêt et définir les garde-fous nécessaires à la préservation d'un internet neutre et ouvert. »

 

Nous mettrons à jour cette actualité avec la réponse d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État au numérique.

Commentaires (15)

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“Le député UMP veut donc savoir comment « le gouvernement entend encadrer les modalités de mise en œuvre de cet arrêt et définir les garde-fous nécessaires à la préservation d’un internet neutre et ouvert. »”



ho le troll, il croit que c’est ‘dredi tout les jours, lui..

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Et les pages Wikipédia d’hommes publics ? <img data-src=" />



Imaginons une page Wikipédia dédiée à un politique qui fait mention de condamnations avérées il y a plus de 20 ans… <img data-src=" />



Il n’y a pas que les requêtes Google dans la vie.

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Quels seront les garde-fous mis en place par la France





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saf04 a écrit :



“Le député UMP veut donc savoir comment « le gouvernement entend encadrer les modalités de mise en œuvre de cet arrêt et définir les garde-fous nécessaires à la préservation d’un internet neutre et ouvert. »”



ho le troll, il croit que c’est ‘dredi tout les jours, lui..







Elle me semble tout a fait legitime cette question, sinon, comment s’assurer que le droit a l’oubli ne serve pas a effacer les informations publiques (ex: article de presse) ?



il y a une différence entre effacer les photos de beuverie d’un profil publique et faire disparaitre les résultats d’un procès.


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niemand a écrit :



Elle me semble tout a fait legitime cette question, sinon, comment s’assurer que le droit a l’oubli ne serve pas a effacer les informations publiques (ex: article de presse) ?



il y a une différence entre effacer les photos de beuverie d’un profil publique et faire disparaitre les résultats d’un procès.







D’autant que l’arrêt de la cours de justice européenne concerne l’effacement des résultats d’une décision de justice <img data-src=" />


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cyrilleberger a écrit :



D’autant que l’arrêt de la cours de justice européenne concerne l’effacement des résultats d’une décision de justice <img data-src=" />







A moins que cette décision serve de référence pour tous les autres cas à venir (je n’ai pas vu passer ce dont tu parles), je trouve normal qu’effacer des données de ce type soit décidé par un tribunal et pas par une entreprise privée.


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Faut savoir ce qu’on veut !



Maintenant que nos politicards ont réclamé ce truc, il reviennent sur le sujet parce qu’ils n’ont pas assez réfléchi.

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définir les garde-fous nécessaires à la préservation d’un internet neutre et ouvert.



anéfé

rejeté

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niemand a écrit :



Elle me semble tout a fait legitime cette question, sinon, comment s’assurer que le droit a l’oubli ne serve pas a effacer les informations publiques (ex: article de presse) ?



il y a une différence entre effacer les photos de beuverie d’un profil publique et faire disparaitre les résultats d’un procès.







Il n’est absolument pas question d’effacer quoi que ce soit ^^ il s’agit de ne plus afficher le résultat dans les moteurs de recherche.


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niemand a écrit :



Elle me semble tout a fait legitime cette question, sinon, comment s’assurer que le droit a l’oubli ne serve pas a effacer les informations publiques (ex: article de presse) ?



il y a une différence entre effacer les photos de beuverie d’un profil publique et faire disparaitre les résultats d’un procès.





Les données en elles-mêmes ne sont pas supprimées. Elles ne sont juste plus accessibles dans les recherches Google.

Je suis d’accord : il faut donner la possibilité de supprimer.

Je suis d’accord aussi : il ne faut pas supprimer n’importe quoi.

Mais comment concilier les deux tout en rendant les choses simples et pertinentes ? Ce n’est pas facile…


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Il a tout à fait raison le député. Tout ça doit être fait dans un cadre légal. C’est à dire en passant par le juge.

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fbzn a écrit :



Et les pages Wikipédia d’hommes publics ? <img data-src=" />



Imaginons une page Wikipédia dédiée à un politique qui fait mention de condamnations avérées il y a plus de 20 ans… <img data-src=" />



Il n’y a pas que les requêtes Google dans la vie.







Il me semble que quand l’affaire était remonté au niveau européen, il était précisé que cela ne devait pas concerner les hommes publics


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eliumnick a écrit :



Il n’est absolument pas question d’effacer quoi que ce soit ^^ il s’agit de ne plus afficher le résultat dans les moteurs de recherche.







Sauf que lorsque un l’article n’est pas indexé chez Google, c’est comme si l’article n’existait pas. Essaye de retrouver un document ou une appli métier dans un intranet en foutoir et sans un moteur de recherche … Bon courage ! (c’est du vécu tous les jours)


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500000 demandes d’effacement par an… <img data-src=" />

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jmc_plus a écrit :



Sauf que lorsque un l’article n’est pas indexé chez Google, c’est comme si l’article n’existait pas. Essaye de retrouver un document ou une appli métier dans un intranet en foutoir et sans un moteur de recherche … Bon courage ! (c’est du vécu tous les jours)





C’est peut être le vrai problème. <img data-src=" />


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