Pour de nombreux sites et services, les jeunes enfants ne sont officiellement pas bienvenus, ceci pour des questions de légalité et de contenus peu appropriés aux personnes en bas âge. Mais cela coupe ces sites d'une audience non négligeable. Google souhaite ainsi proposer ses services aux enfants de moins de treize ans, avec un contrôle des parents.
Entre contenus spécifiques et contrôle parental
Pour les sites Internet, les enfants sont à la fois une cible majeure et délicate. Certains, pour attirer cette audience, n'hésitent pas à mettre en place des contenus spécifiques ou encore un système de contrôle parental. C'est par exemple le cas du Français Dailymotion, qui a créé dès 2008 sa branche Kids, destinée aux 3 ans et plus et intégrant un catalogue de vidéos qui leur est dédié. Valve applique pour sa part un contrôle parental depuis le début de l'année pour son service Steam. Blizzard en fait d'ailleurs de même avec Battle.net, allant jusqu'à permettre aux parents de bloquer les microtransactions.
Mais d'autres sociétés n'ont toujours pas trouvé la solution idéale. Facebook interdit ainsi encore aux enfants de moins de 13 ans d'utiliser ses services. Une interdiction que l'on sait contournée. En 2010, une étude indiquait ainsi que plus de 9 % des sondés âgés entre 8 et 10 ans étaient présents sur Facebook. Un taux qui a très bien pu augmenter ces dernières années.
Google, afin d'éviter de pousser les enfants à mentir sur leur âge, tout en contentant les parents, semble toutefois décidé à opérer des changements importants. Selon The Information, le géant américain travaille sur ce sujet et pas n'importe comment. Un tableau de bord, à l'instar de celui de Windows 8, devrait ainsi permettre aux parents de surveiller les activités de leurs têtes blondes. Des contenus spécifiques pour les enfants devraient aussi être proposés sur YouTube. Et du côté d'Android, il faudra préciser son âge.
Se plier aux règles COPPA (cabana)
Déjà tourné vers les enfants via ses applications dédiées à l'éducation, pierre angulaire de ses Chromebook, Google compte donc passer la vitesse supérieure. Il doit cependant s'accorder à la loi américaine COPPA (Children’s Online Privacy Protection Act), qui implique une gestion spécifique aux enfants de moins de 13 ans. Dès lors que des données sont collectées, leurs parents doivent avoir un certain contrôle sur ces informations. Cette loi s'applique à tous les sites (même étrangers) pouvant viser, spécifiquement ou non, les enfants de moins de 13 ans.
Dailymotion vise depuis longtemps déjà les enfants
Se conformer à la loi COPPA implique notamment de publier une charte de confidentialité sur la page d'accueil, d'intégrer un lien vers ladite charte sur toutes les pages où des informations personnelles sont collectées, mais aussi d'informer les parents sur les pratiques de collecte d'informations du service. Obtenir l'accord des parents est aussi indispensable avant toute collecte de données. Il faut de plus permettre aux parents de contrôler les informations personnelles des enfants divulguées à des tiers. Ils doivent même avoir la possibilité de supprimer certaines informations. Etc.
Outre-Atlantique, permettre aux enfants de moins de 13 ans d'utiliser ses services entraine donc une complexité que de nombreux sites préfèrent éviter. Mais les enfants d'aujourd'hui étant les adultes (et les consommateurs) de demain, se couper d'une telle audience peut être dommageable. On comprend dès lors mieux pourquoi Google s'y intéresse de très près, même si la firme a attendu plus de 16 ans après sa création pour réagir, alors que Yahoo! s'intéressait déjà au sujet dès 1996. Yahoo! Kids a toutefois été mis au placard l'an passé.
Notez que pour Google, les interdictions en fonction de l'âge varient selon les services et les pays. Visiter YouTube n'implique pas de restriction par exemple, mais certaines vidéos peuvent afficher un message d'avertissement avant le visionnement. Sans surprise, tous ses services financiers (Wallet, AdSense, AdWords, etc.) ne peuvent pas être utilisés par des individus de moins de 18 ans. Quant au compte Google, la norme est de 13 ans minimum, mais certains territoires sont plus restrictifs. Les Espagnols et les Sud-Coréens doivent ainsi avoir 14 ans pour disposer d'un tel compte, et les Néerlandais sont même dans l'obligation d'avoir au minimum 16 ans.
Commentaires (43)
C’est bien, tout connaitre des gamins dès leur plus jeune age pour mieux les accompagner par la suite… Je rejoins l’homme le plus classe du monde
Hey ! Google ! Leave the kids alone
https://www.youtube.com/watch?v=BAIKNvv_b3I
quand georges abitbol, l’homme le plus classe du monde renait de ses cendres
" />
je me demande pourquoi google a pas encore mis en place un scanner rétinien, un lecteur d’empreintes digitales lors de la création d’un compte pour enfant
" />
Pour contrer Google, ne faites pas d’enfants ! ça risque de se retourner contre vous en plus.
Rhaaalala… La publicité…
" />
Et l’année prochaine, Google annonce sa tablette spéciale éveil pour les 6-18 mois, avec obligation pour le bambin et les enfants d’avoir un compte Google pour les utiliser… tablette qui sera bien sûr généreusement distribuée dans toutes les crèches dans un but purement humanitaire d’accès aux nouvelles technologies….
Vu la quantité de publicités télévisées qui ciblent les enfants, c’est normal que Google cherche de nouveaux marchés …
Ca transpire le brainstorming à l’américaine…
Ironiquement en plus mes plus grosses modérations sont les “pigeon vole” et autre “mouton vole” anti Apple …. je modère extrêmement rarement les news Google/android … je préfère encore leur répondre … et les ridiculiser si besoin
" />
Désolé, j’ai un truc accroché au pied qui m’empêche de répondre avec célérité…
Fais comme si il etait pas la, il aime quand on lui repond mal
Ben nan, ça serait gâcher. Comme je l’ai expliqué, je lui réserve tout le fiel du monde, que d’une part il ne comprend pas toujours (question de niveau global) et qui d’autre part n’engendre chez moi étonnamment aucun remord, c’est génial voire jouissif
Bon, ça fait perdre du temps mais c’est très drole, mais je viens en plus de m’apercevoir qu’on pouvait filtrer un caporal…
Bref, mais évidemment qu’ils s’achètent une conscience, comme ils le font toujours en arrosant les cibles qui serviront à leur stratégie d’aspirateur. Le fait de déjà avoir l’info par un biais “peu populaire” est différent d’avoir l’assentiment général (qu’ils ont toujours fini par avoir par une certaine magie).
Comme je l’ai toujours radoté, l’expansion de Google impose qu’ils cherchent toujours de nouvelles sources d’approvisionnement, certes comme d’autres boites, mais ils ne peuvent pas se contenter de spéculer sur les bénéfices d’un produit physique.
Renouveler son carnet imposait de toute façon de rajeunir la porte d’entrée tôt ou tard, donc on va voir
Mais bon, personnellement je suis déjà opposé fermement à l’aspiration de données sans consentement, ce ne sera pas un coup de théâtre que je le sois encore moins concernant celles de gamins…
D’ailleur tu remarqueras que c’est une loi de 1998 on devrait plutot être énervé qu’ils aient mis tant de temps a l’appliquer, au lieu de pointer du doigt leurs “ nouveau” coté prédateur
" />