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Uber lance une API pour exploiter ses services et ne veut pas de concurrence

TripAdvisor, Starbucks et OpenTable intéressés

Uber lance une API pour exploiter ses services et ne veut pas de concurrence

Le 21 août 2014 à 09h20

Tripadvisor, une société spécialisée dans les avis sur les établissements touristiques, vient d'annoncer l'intégration d'Uber au sein de son offre. Ainsi, lors d'une recherche sur un restaurant ou un hôtel par exemple, l'application vous donnera une estimation du temps et du prix, ainsi qu'un bouton permettant de commander une voiture. Attention tout de même aux conditions d'utilisations de l'API d'Uber.

Après Google Maps, Uber débarque dans TripAdvisor...

Uber, un service permettant de commander une voiture avec chauffeur, n'en finit pas de faire parler de lui. En effet, alors qu'il est en guerre ouverte avec les taxis, il ne cesse de lancer de nouveaux services avec, par exemple, UberPOP, UberPool ainsi que, plus récemment, la livraison « gratuite » de certains produits. Mais ce n'est pas tout puisque, après l'intégration au sein de Google Maps, Uber débarque sur l'application TripAdvisor.

 

Dans son communiqué de presse, la société précise que « les utilisateurs de l'application ou du site Web mobile de TripAdvisor consultant les listes de restaurants, d'attractions et d'hôtels verront désormais s'afficher des estimations des tarifs de voitures Uber et des temps d'attente jusqu'à l'arrivée de leur chauffeur. En utilisant le bouton « Y aller avec Uber », ils seront automatiquement redirigés vers l'application ou le site mobile d'Uber afin de finaliser leur commande et de faire venir un chauffeur jusqu'à leur emplacement. Le paiement ne s'effectue que s'ils trouvent effectivement un chauffeur, et les tarifs varient en fonction de l'emplacement, du type de véhicule et du temps de trajet ».

... via une API ouverte à tous les développeurs. Starbucks et OpenTable sur les rangs 

Tripadvisor ajoute qu'elle utilise pour cela la nouvelle API d'Uber qui, selon Jeff Holden, directeur produit chez Uber, « permet de mettre les sollicitations de chauffeurs Uber en contexte, directement au sein de l'application TripAdvisor ». Il ajoute que « c'est très important, car cela permet aux utilisateurs de gagner du temps et de se simplifier la vie : au lieu d'avoir à quitter l'application TripAdvisor, lancer l'application Uber et saisir leur destination, il leur suffit d'appuyer sur un bouton pour commander un chauffeur Uber et se rendre jusqu'à la destination voulue ».

 

Lors du lancement, 40 villes dans le monde sont éligibles (mais la liste détaillée n'est pas dévoilée), bien loin du nombre de villes ou Uber est effectivement présent donc. Sachez que cette fonctionnalité sera tout d'abord disponible en anglais et en italien sur les applications Android et iOS, qui n'ont pas encore été mises à jour au moment où nous écrivons ces lignes. De nouvelles langues et villes seront ajoutées au fur et à mesure.

 

API Uber

Notez que TripAdvisor n'est pas la seule société à profiter de cette API d'Uber officiellement lancée hier, d'autres comme Hyatt Hotels, OpenTable, Starbucks Coffee Company et United Airlines par exemple. D'autres devraient également suivre prochainement, d'autant plus qu'un programme d'affiliation a été mis en place.

Attention aux conditions d'utilisations de l'API 

Un point important est néanmoins à noter. Comme le rapportent nos confrères de TechCrunch, l'exploitation de l'API d'Uber vous interdit d'utiliser un service concurrent en même temps. En effet, dans les conditions d'utilisation on peut lire que « vous ne pouvez pas utiliser l'API d'Uber afin de concurrencer Uber ou les services d'Uber, et ce, de quelque manière que ce soit ».

 

Uber étant le premier à se lancer, il souhaite visiblement profiter de la situation et conserver son avance. Il faudra voir ce qu'il en sera dans la pratique, que ce soit chez ses partenaires ou bien une fois que d'autres mettront en place une API similaire.

Commentaires (22)

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Jiyuu_Hashi a écrit :



Une question, ça vaut quoi les “conditions d’utilisation” face à un tribunal ?







Ya pas tellement que le tribunal a prendre en compte.



Là on parle d’une API. Si elle est placée au coeur d’une appli (pas tellement Uber mais plus celles de Google par exemple), et qu’ils t’en retirent l’accès, le tribunal sera bien trop lent à réagir.



L’appli sera démolie et devra être refaite (ou abandonnée !). L’appli peut bien couler le temps que le tribunal invalide (ou pas, d’ailleurs) la clause. Même stratégie, finalement que les brevets de Google en libre accès, sauf procès.


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ils devraient sortir une appli pour livrer de la bière à domicile : il l’appelleraient “Ubeer” <img data-src=" />

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picatrix a écrit :



ils devraient sortir une appli pour livrer de la bière à domicile : il l’appelleraient “Ubeer” <img data-src=" />







C’est la phrase la plus sensée que j’ai pu lire aujourd’hui. <img data-src=" />



<img data-src=" />


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Jiyuu_Hashi a écrit :



Une question, ça vaut quoi les “conditions d’utilisation” face à un tribunal ?

Parce que bon, exemple débile à souhait, mais pas bagnolesque (vu qu’entre un jeu et une API, il y a un monde), si je développe un jeu qui ferait fureur, mais que dans les conditions d’utilisation, je précise que ce jeu ne doit pas être utilisé lorsque vous êtes sur le trône, que se passerait-il ?







Le seul moyen de faire reconnaître une clause abusive est justement de porter plainte en conséquence.



Comme la présomption d’innocence, elles sont légales jusqu’à preuve du contraire quoi. Après si la clause abusive saute aux yeux (genre elle t’oblige à faire un truc illégal), le contrat n’est même pas à signer…

Mais évidemment personne ne lit les CGU et contrats… et j’aime passer pour un chieur quand je signe un contrat d’assurance et que je prends une heure devant le conseiller pour lire les CGV <img data-src=" />


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SebGF a écrit :



Après si la clause abusive saute aux yeux (genre elle t’oblige à faire un truc illégal), le contrat n’est même pas à signer…





Une clause abusive étant “non existante”, il ne faut pas hésiter à signer un contrat t’imposant de “tuer ta belle-mère”: cette partie n’existe pas, et le reste du contrat reste valide (enfin, si c’était dans les CGU, et pas l’objet du contrat <img data-src=" /> <img data-src=" /> )


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Kamalen a écrit :



Ya pas tellement que le tribunal a prendre en compte.



Là on parle d’une API. Si elle est placée au coeur d’une appli (pas tellement Uber mais plus celles de Google par exemple), et qu’ils t’en retirent l’accès, le tribunal sera bien trop lent à réagir.



L’appli sera démolie et devra être refaite (ou abandonnée !). L’appli peut bien couler le temps que le tribunal invalide (ou pas, d’ailleurs) la clause. Même stratégie, finalement que les brevets de Google en libre accès, sauf procès.





Toi, tu n’as pas tout lu mon message ^^;

Parce que je parle aussi de l’API dans le paragraphe suivant ^^;

Au moins ActionFighter a compris le message ^^



Et contrairement à ce que tu penses, si l’utilisation d’une API n’est basée que sur du CLUF, pas sur que ce soit très légal. Défendable oui, mais aussi contrable.

Le CLUF n’est qu’un accord tacite entre le dépositaire du logiciel/l’API, et l’utilisateur (et d’ailleurs personne ne le lit ^^;)



Et contrairement à ce que tu penses, si, il n’y a que le tribunal à prendre en compte.

Car ce sera la première chose que Uber fera, si tu contreviens à son CLUF.



Donc, je repose la question, en quoi le CLUF de Uber est légal ? (bon en même temps, pas que le leur ^^;)







SebGF a écrit :



Le seul moyen de faire reconnaître une clause abusive est justement de porter plainte en conséquence.





Ca ne résout pas le problème ^^;

Uber met en place une condition “obligatoire” pour l’utilisation de son API, c’est donc abusif et ça prend du temps et de l’argent pour le faire reconnaître auprès d’un tribunal.



Qu’on fasse un peu de nettoyage dans le système judiciaire.



Tout contrat basé sur un texte “propriétaire” et surtout “non signé” ne devrait pas avoir le droit d’être applicable.

Et un simple clic sur un bouton “OK”/“Accept”, ce n’est pas une signature.







SebGF a écrit :



Mais évidemment personne ne lit les CGU et contrats… et j’aime passer pour un chieur quand je signe un contrat d’assurance et que je prends une heure devant le conseiller pour lire les CGV <img data-src=" />







Voilà, merci.

Je lis toutes les lignes d’un contrat papier, et à la fin, je le signe, si j’approuve.

Pour les CLUF, ce n’est qu’un simple clic, pouvant être fait par n’importe qui. Il n’y a ni signature physique, ni signature logicielle, donc aucune valeur légale, à mon sens.


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C’est sur que faire une app en disant :




  • avec notre service, temps d’attente 5 minutes

  • avec Uber temps d’attente 15 min, ça serait un peu abusé <img data-src=" />

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atomusk a écrit :



C’est sur que faire une app en disant :




  • avec notre service, temps d’attente 5 minutes

  • avec Uber temps d’attente 15 min, ça serait un peu abusé <img data-src=" />





    C’est pour éviter les comparateurs de prix comme avec les hotels/compagnies aériennes, etc <img data-src=" />


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Je trouve le titre vraiment bof…



« vous ne pouvez pas utiliser l’API d’Uber afin de concurrencer Uber ou les services d’Uber, et ce, de quelque manière que ce soit »



C’est pas qu’ils ne veulent pas de concurrence, ils ne veulent pas d’un concurrent utilisant leur api, c’est juste normal… c’est une entreprise qui de plus ne fait pas dans l’Open… ils vont pas laisser quelqu’un se faire de l’argent sur leur dos, une API est fait pour apporter une fonctionnalité supplémentaire dans une application existante tout en apportant des clients à Uber…



Est-ce que NextInpact laisserait un blog utiliser vos articles pour se faire de l’argent ? xD… non…



Tout ça pour dire que ça empêche en rien la concurrence qui se base sur leurs propres services…

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pixocode a écrit :



Je trouve le titre vraiment bof…



« vous ne pouvez pas utiliser l’API d’Uber afin de concurrencer Uber ou les services d’Uber, et ce, de quelque manière que ce soit »



C’est pas qu’ils ne veulent pas de concurrence, ils ne veulent pas d’un concurrent utilisant leur api, c’est juste normal… c’est une entreprise qui de plus ne fait pas dans l’Open… ils vont pas laisser quelqu’un se faire de l’argent sur leur dos, une API est fait pour apporter une fonctionnalité supplémentaire dans une application existante tout en apportant des clients à Uber…



Est-ce que NextInpact laisserait un blog utiliser vos articles pour se faire de l’argent ? xD… non…



Tout ça pour dire que ça empêche en rien la concurrence qui se base sur leurs propres services…







Je le comprends pas tout à fait pareil, après je me trompe peut être. Pour ma part, j’en comprends que Uber ne veux pas qu’on utilise son API pour le mettre en concurrence avec d’autres service similaire. Uber est encore seul, c’est pas gênant. mais quand un concurrent se lancera, ça risque de se transformer en abus de position dominante. Ça reste mon avis. <img data-src=" />


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feuille_de_lune a écrit :



Je le comprends pas tout à fait pareil, après je me trompe peut être. Pour ma part, j’en comprends que Uber ne veux pas qu’on utilise son API pour le mettre en concurrence avec d’autres service similaire. Uber est encore seul, c’est pas gênant. mais quand un concurrent se lancera, ça risque de se transformer en abus de position dominante. Ça reste mon avis. <img data-src=" />







Ils ont déjà des concurrents

http://www.maddyness.com/startup/2014/04/28/startups-france-vtc/



A préciser si ça les empêche d’utiliser en parallèle l’API d’une autre société de VTC où si comme je le pense, juste d’utiliser leur API pour directement les concurrencer…

Après je me suis pas renseigné sur l’API je vois mal comment utiliser leurs API pourrait les concurrencer :/


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pixocode a écrit :



Après je me suis pas renseigné sur l’API je vois mal comment utiliser leurs API pourrait les concurrencer :/





Genre un concurrent qui l’utiliserais pour faire un comparatif avec son propre service ? du genre “vous voyez, nous sommes moins cher qu’eux” etc etc etc. non ?<img data-src=" />


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feuille_de_lune a écrit :



Pour ma part, j’en comprends que Uber ne veux pas qu’on utilise son API pour le mettre en concurrence avec d’autres service similaire.







La phrase traduite est un peu soumise à interprétation, mais en VO :





You may not use the Uber API in any manner that is competitive to Uber or the Uber Services, including in connection with any application, website or other product or service that also includes, features, endorses, or otherwise supports in any way a third party that provides services competitive to Uber’s products and services, as determined in our sole discretion.





Il est clair en VO, contrairement à l’extrait, qu’on ne peut pas utiliser l’API d’Uber en meme temps qu’une API équivalente d’un concurrent. Impossible donc de lister Uber et ses concurrents dans une liste de fournisseurs.


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pixocode a écrit :



Je trouve le titre vraiment bof…



« vous ne pouvez pas utiliser l’API d’Uber afin de concurrencer Uber ou les services d’Uber, et ce, de quelque manière que ce soit »



C’est pas qu’ils ne veulent pas de concurrence, ils ne veulent pas d’un concurrent utilisant leur api, c’est juste normal… c’est une entreprise qui de plus ne fait pas dans l’Open… ils vont pas laisser quelqu’un se faire de l’argent sur leur dos, une API est fait pour apporter une fonctionnalité supplémentaire dans une application existante tout en apportant des clients à Uber…



Est-ce que NextInpact laisserait un blog utiliser vos articles pour se faire de l’argent ? xD… non…



Tout ça pour dire que ça empêche en rien la concurrence qui se base sur leurs propres services…





Ce n’est pas ce que je comprend en lisant les conditions d’utilisation données dans l’article :



You may not use the Uber API in any manner that is competitive to Uber or the Uber Services, including in connection with any application, website or other product or service that also includes, features, endorses, or otherwise supports in any way a third party that provides services competitive to Uber’s products and services, in our sole discretion.





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Kamalen a écrit :



Il est clair en VO, contrairement à l’extrait, qu’on ne peut pas utiliser l’API d’Uber en meme temps qu’une API équivalente d’un concurrent. Impossible donc de lister Uber et ses concurrents dans une liste de fournisseurs.





C’est une entrave directe à la concurrence ça ? <img data-src=" />

Je trouve ça quand même assez … comment dire …. osé.


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Kamalen a écrit :



Impossible donc de lister Uber et ses concurrents dans une liste de fournisseurs.







Hum ok merci je vois la VO est plus explicite…

Ils veulent pas que l’API soit utilisé en même temps que celle de concurrents…

Plus problématique… :/


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TripAdvisor, c’est pas le site qui filtre les avis négatifs sur demande du restaurant/hôtel concerné?

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feuille_de_lune a écrit :



C’est une entrave directe à la concurrence ça ? <img data-src=" />

Je trouve ça quand même assez … comment dire …. osé.







Effectivement ça fait pas très très propre comme condition. Faut voir comment ça tiendrait un antitrust.


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NexInpact a écrit :



En effet, dans les conditions d’utilisation on peut lire





Une question, ça vaut quoi les “conditions d’utilisation” face à un tribunal ?

Parce que bon, exemple débile à souhait, mais pas bagnolesque (vu qu’entre un jeu et une API, il y a un monde), si je développe un jeu qui ferait fureur, mais que dans les conditions d’utilisation, je précise que ce jeu ne doit pas être utilisé lorsque vous êtes sur le trône, que se passerait-il ?































J’avais prévenu pour l’exemple ^^;


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Jiyuu_Hashi a écrit :



Une question, ça vaut quoi les “conditions d’utilisation” face à un tribunal ?





Il y a les conditions d’utilisation et les conditions d’utilisation abusives.

Les premières ont valeur de contrat, les secondes sont réputées “non-existantes” (leur non-respect ne rompt donc pas le contrat)


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Jiyuu_Hashi a écrit :



Une question, ça vaut quoi les “conditions d’utilisation” face à un tribunal ?

Parce que bon, exemple débile à souhait, mais pas bagnolesque (vu qu’entre un jeu et une API, il y a un monde), si je développe un jeu qui ferait fureur, mais que dans les conditions d’utilisation, je précise que ce jeu ne doit pas être utilisé lorsque vous êtes sur le trône, que se passerait-il ?





Les gens qui y joueraient sur le trône seraient constipés de peur de voir les flics débarquer, et finiraient par mourir d’une occlusion.



Quel plan génialement machiavélique <img data-src=" />


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ActionFighter a écrit :



Les gens qui y joueraient sur le trône seraient constipés de peur de voir les flics débarquer, et finiraient par mourir d’une occlusion.



Quel plan génialement machiavélique <img data-src=" />







Il suffirait de rajouter un bon vieux DRM sur le jeu, et PLOUF, ça fera chier tous les utilisateurs du jeu



=&gt; Exit donc l’occlusion <img data-src=" />



Le DRM est donc un élément de sécurité passive dans les jeux comme l’airbag dans le voitures <img data-src=" />


Uber lance une API pour exploiter ses services et ne veut pas de concurrence

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  • ... via une API ouverte à tous les développeurs. Starbucks et OpenTable sur les rangs 

  • Attention aux conditions d'utilisations de l'API 

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