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Selon une étude, les conditions d’utilisation de Facebook violent le droit européen

Clauses case

Selon une étude, les conditions d’utilisation de Facebook violent le droit européen

Le 25 février 2015 à 07h20

Selon une étude menée par des universitaires belges, les conditions d’utilisation de Facebook seraient contraires à de nombreux textes européens. Cette analyse commandée par la CNIL belge rejoint ainsi les critiques formulées au travers de différentes procédures engagées à l’encontre du célèbre réseau social, dont celle de l’UFC-Que Choisir.

Au nom de la « Commission vie privée », l’équivalent de notre CNIL, des chercheurs et juristes de l’Université de Louvain et de la Vrije Universiteit Brussel ont planché ces dernières semaines sur les conditions d’utilisation de Facebook, qui ont d’ailleurs été modifiées le 1er janvier dernier. Une version d’étape de leur rapport (PDF) dévoilée par The Guardian ne laisse toutefois guère de doutes sur le sens de leurs conclusions. Selon eux, le célèbre réseau social viole la législation européenne sur de nombreux aspects.

Des violations de la législation sur les clauses abusives, les données personnelles...

Le premier point d’achoppement concerne le consentement des utilisateurs à ce que leurs données personnelles soient collectées. « Le système d’opt-out de Facebook s’agissant du profilage comportemental et des publicités sociales ne répond pas aux exigences légales sur le consentement explicite » relève ainsi le rapport. Ce dernier pointe également du doigt le partage et le croisement de données opérés par l’entreprise de Mark Zuckerberg via des acquisitions récentes (Instagram et WhatsApp). Il est enfin souligné qu’il est parfois impossible de désactiver certaines fonctionnalités, à l’image des contenus sponsorisés ou de la transmission des données de géolocalisation – qui peuvent malgré tout être collectées grâce aux métadonnées de photos par exemple.

Aux yeux des auteurs du rapport, cette politique pourrait même s’apparenter à des pratiques commerciales déloyales, voire trompeuses. « Les conditions d’utilisation de Facebook contiennent certaines clauses qui, selon notre analyse, sont contraires à la directive européenne sur les clauses abusives » peut-on lire. Plusieurs passages sont ainsi épinglés, tel celui limitant la responsabilité de l’entreprise à 100 dollars par utilisateur, ou bien encore celui prévoyant que les conditions d’utilisation peuvent changer sur décision unilatérale de Facebook, sans qu’aucune justification ne soit apportée aux internautes.

cgu facebook

Le célèbre réseau social est ensuite critiqué sur le terrain du droit d’auteur. Ses conditions d’utilisation prévoient en effet que lorsqu’il publie une photo ou vidéo, l’utilisateur accorde à Facebook « une licence non exclusive, transférable, sous-licenciable, sans redevance et mondiale pour l’utilisation des contenus de propriété intellectuelle ». Rien que ça. Si le rapport relève qu’il n’y a pas véritablement d’atteinte aux textes européens en la matière, il retient surtout que la compatibilité avec la législation des différents États membres pourrait être « sérieusement questionnée ».

Vers une condamnation de Facebook sur le Vieux continent ?

Les critiques à l’encontre de Facebook ne sont pas nouvelles. Mais force est de constater que l’étau se resserre pour l’entreprise américaine, tout du moins en Europe. Différentes procédures ont en effet été engagées à son encontre, à l’image de l’action de groupe initiée cet été en Autriche par Max Schrems, cet ancien étudiant qui demande depuis plusieurs années à ce que le réseau social respecte les règles européennes en matière de vie privée. Plus de 25 000 personnes se sont jointes à sa procédure, une audience étant désormais prévue pour le 9 avril.

En France, l’UFC-Que Choisir a assigné il y a un peu moins d’un an Facebook, Twitter et Google+ devant le tribunal de grande instance de Paris. L’association de consommateurs estime elle aussi que certaines des clauses utilisées par les trois géants sont abusives et illicites (voir notre article).

Le G29, le groupe des CNIL européennes, suit d’ailleurs le sujet de près, puisque la Commission vie privée indiquait il y a peu que les nouvelles conditions d'utilisation de Facebook devaient être discutées ce mois-ci par l’institution. Le rapport qu’elle a commandé aux universitaires belges devrait alimenter les débats. 

Commentaires (20)

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Bonjour, je ne comprend pas la remarque sur la limitiation a 100 USD, alors que, juste en dessous, les conditions indiquent que si le droit applicable n’autorise pas cette limitation, alors ‘la responsabilité de facebook sera limité au maximum permis par le droit applicable’.



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Faire des études sur les inventions des autres est plus aisé que d’inventer.

Bref, L’Europe.

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svoboda a écrit :



Faire des études sur les inventions des autres est plus aisé que d’inventer.

Bref, L’Europe.





Ouais enfin c’est vite dit une invention,&nbsp; il y a rien de légal dans les clauses ni sur l’utilisation des donnéesmais faudrait les acclamer.

Sans moi, merci.


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Si elles ne violaient que le droit européen …<img data-src=" /><img data-src=" />

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svoboda a écrit :



Faire des études sur les inventions des autres est plus aisé que d’inventer.

Bref, L’Europe.





Eux…. as tu lu ne serait-ce que le titre de l’article ?

Là, l’Europe n’a pas que son boulot normal, il ne font que vérifier la conformité d’un produit avec la législation européenne. Ils s’en branle que le produit soit américain, chinois ou finlandais, c’est juste la conformité qui les intéresse.

Et là dessus, Facebook viens de se faire épingler sur des closes jugées comme abusives. Et des closes abusives sur un contrat, c’est un classique (j’en ai vu quelques uns qui portaient sur les contrats de travail).


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svoboda a écrit :



Faire des études sur les inventions des autres est plus aisé que d’inventer.



Bref,  L'Europe.







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&nbsp; Ça commence fort ce matin.


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Le concept en lui-même n’a rien de nouveau, c’est juste la forme qui change…



Pas surpris que Facebook soit complètement en tort. C’est d’ailleurs très standard, des clauses hyper denses, difficiles à comprendre si on n’a pas une maitrise de droit. C’est pareil pour tout de nos jours :(

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En même temps, il a pas totalement tort.



Un service illégal se faisant des milliards depuis des années sans se faire emmerder, ça relève d’une belle inventivité <img data-src=" />

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Et ca va donner quoi a la sortie ?



A mon avis la montagne va accoucher d’une souris <img data-src=" />

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On va lui demander de se mettre aux normes? De payer des amendes? Attaquer Facebook va pas être très populaire je sens.



Si aucunes actions ne sont prévu de la part de l’Europe, autant uriner dans un violon que faire ce genre d’études. :)

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Moi, ce qui me fait peur c’est qu’il faille une étude sur les conditions d’utilisations de Facebook pour les comprendre…

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Khamaï a écrit :



On va lui demander de se mettre aux normes? De payer des amendes? Attaquer Facebook va pas être très populaire je sens.



Si aucunes actions ne sont prévu de la part de l’Europe, autant uriner dans un violon que faire ce genre d’études. :)







On demande à l’Hadopi de bloquer le site <img data-src=" />


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Éduquer les gens aux dangers que représente FB pour leur vie privée sera bien plus efficace qu’une action menée par une entités supérieur “garantissant leurs droits”.



Mais cela n’arrivera pas, bien plus facile de faire voter des moutons…

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Et à la CNIL de leur infliger 10 000 € d’amende, ça va les calmer <img data-src=" />

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linkin623 a écrit :



Éduquer les gens aux dangers que représente FB pour leur vie privée sera bien plus efficace qu’une action menée par une entités supérieur “garantissant leurs droits”.





Les dangers de FB sur la vie privée ?&nbsp; L’info est disponible partout.


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jethro a écrit :



Les dangers de FB sur la vie privée ?  L’info est disponible partout.





Il faut séparer deux choses : d’une part avoir l’info, et d’autre part être capable de la comprendre et de la recevoir.



Oui l’info sur la vie privée et FB est dispo, mais les gens ne sont pas capable de la comprendre.


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linkin623 a écrit :



Il faut séparer deux choses : d’une part avoir l’info, et d’autre part être capable de la comprendre et de la recevoir.



Oui l’info sur la vie privée et FB est dispo, mais les gens ne sont pas capable de la comprendre.







&nbsp;

Et qu’est ce que tu&nbsp; proposes ?

Un permis à point internet ?&nbsp;



Les dangers de FB sont de notoriété publique. On en parle partout.

Ceux qui utilisent ce site le savent (même si personne ne connait vraiment tous les enjeux) et assument.

Mon avis : Qu’ils se démerdent ! On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif.

&nbsp;


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Non, bien qu’on en parle partout, ils le savent pas forcément.

Ceux là ont l’air étonné quand une merde leur arrive, et moi j’ai envie de rire de leur malheur.

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Selon une étude, la loi Gayssot viole la Constitution française, les fraudeurs, bandits, pédophiles, et j’en passe sont au pouvoir (tous se tenant par les c… d’ailleurs avec ça). Bon, et alors, on va pas en faire un fromage, vous n’avez pas compris qui commande ? Le droit ne s’applique qu’aux “faibles” de toute façon.

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linkin623 a écrit :



Il faut séparer deux choses : d’une part avoir l’info, et d’autre part être capable de la comprendre et de la recevoir.



Oui l’info sur la vie privée et FB est dispo, mais les gens ne sont pas capable de la comprendre.



Y’a même plus que ça a séparer :




  • disponibilité de l’info,

  • récupération/consultation de l’info,

  • compréhension de l’info,

  • mettre en place les mesure nécessaires et suffisantes pour se prémunir des dégats évitables



    :)





    jethro a écrit :



    &nbsp; &nbsp;

    Et qu’est ce que tu&nbsp; proposes ?

    Un permis à point internet ?&nbsp;



    Les dangers de FB sont de notoriété publique. On en parle partout.

    Ceux qui utilisent ce site le savent (même si personne ne connait vraiment tous les enjeux) et assument.

    Mon avis : Qu’ils se démerdent ! On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif.

    &nbsp;



    Le soucis, c’est que pour assumer le risque, il faut en avoir connaissance, et donc dans les cas des CGV, il faut un doctorat en droit.

    Déjà que 95% des utilisateurs ne les lisent pas, les comprendre c’est un niveau encore plus élevé, alors les assumer…

    Y’a qu’a voir le suivi de paramètres de confidentialité entre tout public, restreint amis, restreint à certains contacts, “my eyes only” sur FB

    &nbsp;

    FB répond à un besoin des gens, et à une mode de l’ultra connectivité pour dire tout et rien, sans se rendre compte de ce qui se passe derrière. les gens sont étonnés de découvrir un truc, à chaque fois…





    Winderly a écrit :



    Non, bien qu’on en parle partout, ils le savent pas forcément.

    Ceux là ont l’air étonné quand une merde leur arrive, et moi j’ai envie de rire de leur malheur.



    +1, même si pas pour tout le monde, et que j’essaie de faire de la prévention avec certain(e)s, pour les causes perdues par contre… j’ai arrêté, et j’en pleure de rire quand il leur arrive une couille sur ce genre de trucs.





    Anecdote, un groupe FB m’a tagué sur une photo d’école (maternelles, primaire, collègues, lycées) y’a quelques mois, deux ans max, le gars ne savait même pas que c’était une utilisation abusive quand j’ai demandé à ne plus être tagué, voir retrait de l’image, alors que ce n’est pas lié à FB mai au droit commun.

    Après une petite discution en privé avec le gars, il n’avait aucune connaissance de base sur la diffusion d’image et du droits des gens dessus :/ Alors quand il à voulu voir mon profil, il à suer, on accèdait à rien ou presque, et même mes cotnacts avaient des accès limités pour certaines publications. Mais ça, c’était avant… compte suspendu depuis.


Selon une étude, les conditions d’utilisation de Facebook violent le droit européen

  • Des violations de la législation sur les clauses abusives, les données personnelles...

  • Vers une condamnation de Facebook sur le Vieux continent ?

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