La vente de SFR a rapporté 2,4 milliards d’euros à Vivendi en 2014
Tous ensemble, sauvons Vivendi...
Le 03 mars 2015 à 16h20
5 min
Économie
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Vivendi a rendu public ses résultats pour l'ensemble de l'exercice 2014, une année qui aura été marquée par la vente de SFR à Numericable. Une opération qui a permis à la société de réaliser une coquette plus-value de 2,4 milliards d'euros, dont les actionnaires vont pouvoir profiter.
2014 aura été une année mouvementée pour Vivendi. La multinationale française a ainsi cédé l'an passé la moitié de sa participation restante dans Activision Blizzard pour 623 millions d'euros et sa participation de 53 % dans Maroc Telecom pour 4,1 milliards d'euros. Mais surtout, le groupe aura cédé la majeure partie de sa participation dans SFR contre 13,366 milliards d'euros.
D'importantes plus-values réalisées tout au long de l'année
Les nombreuses cessions de Vivendi, dont celle de SFR, ont eu un impact important sur les résultats financiers de Vivendi. La société déclare en effet avoir réalisé une plus-value de 2,4 milliards d'euros en cédant l'opérateur au carré rouge à Numericable, un chiffre qui ne tient compte que de la transaction de 13,3 milliards validée l'an passé. Il faut ajouter à cela une plus-value de 786 millions d'euros déclarée lors de la vente de Maroc Telecom a Etisalat, ainsi que encore 84 millions avec la vente de 41,5 millions d'actions Activision-Blizzard.
Ces ventes ont permis à Vivendi de dégager en 2014 un bénéfice net de 4,744 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires de 10,09 milliards d'euros, stable par rapport à l'exercice précédent. Si l'on exclut les bénéfices issus des plus-values de cessions, le résultat net ajusté de la société n'est plus que de 626 millions d'euros, ce qui correspond tout de même à une hausse de 37,9 % sur un an.
Et ce n'est pas fini...
Vivendi devrait signer le même genre de performances cette année, puisque la société compte se séparer de sa participation dans GVT, un opérateur téléphonique brésilien, pour un montant estimé à 7,45 milliards d'euros. De plus Vivendi a décidé d'accepter l'offre de Numericable-SFR pour le rachat du restant de ses parts dans le groupe.
L'opération s'effectuera en deux temps. D'abord, Numericable-SFR rachètera 10 % de ses propres actions, et règlera 1,948 milliard d'euros à Vivendi, et ce avant le 4 mai prochain. Ensuite, Altice rachètera les 10 % restants, pour le même prix, mais devra régler la somme avant le 7 avril 2016, avec des intérêts. La transaction devrait donc s'élever à un peu plus de 3,9 milliards d'euros.
Cette vente annule par contre la clause selon laquelle Numericable-SFR devait verser 750 millions d'euros à Vivendi si l'opérateur réalisait certains objectifs financiers, ainsi qu'à la clause de non-concurrence avec le Groupe Canal +.
Une clause a cependant été ajoutée concernant les déboires que rencontre Vivendi avec les autorités fiscales françaises au sujet de la fusion entre SFR et VTI. Bercy accuse en effet Vivendi d'avoir procédé à cette fusion dans un but d'optimisation fiscale, et remet en cause l'inclusion de SFR au sein du groupe d'intégration fiscale de Vivendi. Selon la société, « les autorités fiscales [...] réclament à SFR le paiement d’un impôt en principal de 711 millions d’euros, assorti d’intérêts de retard et de majorations pour 663 millions d’euros, soit un montant total de 1 374 millions d’euros ».
La multinationale française conteste évidemment ces conclusions et « considère disposer de sérieux moyens de droit lui permettant de (se) défendre ». Quoi qu'il en soit, l'accord de vente accepté par Vivendi prévoit le paiement d'un maximum de 711 millions d'euros à Numericable-SFR en cas de redressement fiscal.
Des dettes remises à plat, des actionnaires regonflés à bloc
Grace aux liquidités générées par toutes ces cessions, Vivendi a cherché à remettre à plat l'ensemble de ses dettes. Fin novembre 2014, la société a annulé toutes ses lignes de crédit existantes, pour un montant de 7,1 milliards d'euros, avant d'en ouvrir une nouvelle de 2 milliards d'euros, dont elle n'a pas encore fait usage. Deux semaines plus tard, il était question du remboursement d'un emprunt de 4,25 milliards d'euros, puis d'un autre, peu après, pour 595 millions de dollars cette fois-ci. Ainsi, en l'espace d'un an, l'endettement net de Vivendi est passé d'un trou de 11 milliards d'euros, à un excédent de 4,6 milliards d'euros.
Ce pactole, Vivendi compte surtout le redistribuer à ses actionnaires. Au titre de l'exercice 2014, la société leur proposera le versement d'un dividende de 1 euro par action, divisé en 20 centimes au titre de l'activité normale de la société et de 80 centimes au titre des plus-values réalisées lors des différentes cessions. Un taux qui devrait être maintenu en 2015 et 2016, redistribuant ainsi 2 milliards d'euros supplémentaires aux porteurs.
En plus de cela, la société veut mener pendant un an et demi un programme de rachat d'actions pour 2,7 milliards d'euros. Ainsi, Vivendi compte redistribuer 5,7 milliards d'euros à ses actionnaires d'ici mi-2017, soit plus de la moitié de son chiffre d'affaires annuel. De quoi redonner le sourire aux marchés et vous donner envie d'en savoir plus sur le sujet. Cela tombe bien, ce soir France 2 diffuse un nouveau numéro de Cash Investigation, dont le thème est « Quand les actionnaires s'en prennent à nos emplois ».
La vente de SFR a rapporté 2,4 milliards d’euros à Vivendi en 2014
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D'importantes plus-values réalisées tout au long de l'année
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Et ce n'est pas fini...
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Des dettes remises à plat, des actionnaires regonflés à bloc
Commentaires (36)
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Abonnez-vousLe 03/03/2015 à 16h32
Suffi de ne pas rester chez eux et tes prix n’augmenteront pas. :)
Le 03/03/2015 à 16h33
Le 03/03/2015 à 16h33
Effacement de leur dette, réduction du nombre d’actions, il faudra surtout surveiller leur prochain achats, pour voir la direction de leur investissement.
Le 03/03/2015 à 16h35
Heureusement qu’il n’ont pas tout vendu. Mais quand je lis ça
“Vivendi compte redistribuer 5,7 milliards d’euros à ses actionnaires d’ici mi-2017, soit plus de la moitié de son chiffre d’affaires annuel.”
C’est plus pour faire plaisir au actionnaire qu’autre chose… C’est 5 milliards serait surement plus intéressant réinvesti proprement mais bon.
Le 03/03/2015 à 16h40
Le 03/03/2015 à 16h40
Tout le monde se fait arroser, tant mieux pour eux.
Il reste encore pas mal d’argent de toutes ces cessions non? On a une idée de l’intention de Vivendi ?
Le 03/03/2015 à 16h42
Dans leurs “perspectives” pour 2015, il n’est pas fait mention d’acquisitions si c’est la question :)
Le 03/03/2015 à 16h44
Il serait étonnant qu’ils s’assoient sur la valise de billets… quelque chose en préparation !
Le 03/03/2015 à 16h44
Le sous-titre c’était pas une chanson des guignols ?
Le 03/03/2015 à 16h46
Des Fatals Picards.
Le 03/03/2015 à 16h48
Ah oui j’ai confondu avec autre chose my mistake (en plus j’avais l’air dans la tête quoi, c’est le même album de Goldorak est mort non ?)
Le 03/03/2015 à 16h51
oui " />
Le 03/03/2015 à 16h56
Je vais résilier Anal+ et acheter des actions Vivendi avec l’argent gagné. Si je suis pris à torrenter, le dividende payera bien l’amende " />
#mondedemerde
Le 03/03/2015 à 16h57
Et ils vont payer combien d’impôts sur ces plus values/bénéfices? " />
Le 03/03/2015 à 16h59
208 millions d’euros pour 2014
Le 03/03/2015 à 17h00
Je viens de regarder les extraits de Cash INvestigation. Ca sent bon encore la bonne parole puantes des politiques … Merci Mme Lucet " />
Le 03/03/2015 à 17h02
Le 03/03/2015 à 17h26
J’ai l’impression que Vivendi fait partie de ces sociétés “financières” : Des assemblages de sociétés façon légo, chapeauté par une holding quoi…
Du coup ils ne semblent pas avoir de projet industriel réel…
Le 03/03/2015 à 17h33
Le pognon est réel pour eux.
Le 03/03/2015 à 17h58
C’était bien la question. " />
Le 03/03/2015 à 17h59
Le 03/03/2015 à 19h14
OK pour SFR. Mais Activision c’était aussi du divertissement. Qui plus est sûrement la boite la plus rentable avec deux licence qui le sont extrêmement. COD et WOW
Le 03/03/2015 à 20h34
D’abord, Numericable-SFR rachètera 10 % de ses propres actions, et règlera 1,948 milliard d’euros à Vivendi
J’ai un peu de mal avec cette notion d’achat de ses propres actions. Et si une boite achète toutes ses actions, qu’est ce qui se passe ? La direction s’émancipe des actionnaires et “prend le pouvoir” ?
Le 03/03/2015 à 20h35
Vu ce que subit SFR ou va subir, mieux vaut avoir un patron de boite qui paie des impôts en fr ?!
Que le gars qui vie en suisse … mais vous le saviez déjà ?
Quoique l’ oligarchie en place ne se pose pas la question, ou alors juste pour capter un électorat qui croit encore aux promesses de redressement.
Qui rêve encore dans ce pays ? Les actionnaires font la loi
Le 03/03/2015 à 20h37
Le 03/03/2015 à 21h42
Permet de diminuer le nombre d’action dans la nature, au bout du compte permet de donner plus de dividende en réduisant le nombre de bénéficiaire.
http://business.lesechos.fr/directions-financieres/0202425340024-pourquoi-rachet…
Le 03/03/2015 à 22h26
Le 03/03/2015 à 23h00
Je viens de regarder le cash investigation, on peut la dire politisée, on peut pas nier certains de ses arguments.
Les plans de licenciements coûtent de l’argent quand ils sont faits comme ça (sous forme de plan de licenciements), pas quand on “revend” l’entreprise à un repreneur fictif qui va finir en faillite pendant qu’on délocalise par ailleurs.
Evidemment que l’actionnariat n’est pas le problème en soi, le problème ce sont ses dérives inutiles pour la société. Quand Macron explique que les crédits impôts recherche de 125 M€ offerts à SANOFI par l’état servent à maintenir la recherche de cette boîte en France et que sans ça SANOFI partirait (alors qu’ils continuent doucement à licencier) t’as envie de dire mais embauchez directement des gens avec ces 125 M€ !
Dois-je rappeler que la rémunération des actionnaires ce n’est pas seulement le dividende mais d’abord la valeur de leur action et donc de l’entreprise. Quand l’entreprise croît, la somme placée par le détendeur de l’action croît avec (typiquement Apple jusqu’à la mort de Jobs). Les dividendes peuvent éventuellement compléter mais faut arrêter de faire croire que si on ne verse pas de dividendes les actionnaires seront des pauvres malheureux, c’est un placement financier et à la revente de l’action on obtient une somme d’argent augmentée de la croissance de l’entreprise.
Comment les dividendes peuvent-ils excéder les investissements de l’entreprise ?? On ne parle pas de 5 entreprises on parle d’une majorité de grosses entreprises dans le monde..
et quand au fait que l’état entretient le statu-quo (chez GDF et EDF par exemple) car il est actionnaire des 3 boîtes dont tu parles, évidemment oui !
Je comprends pas comment on peut défendre ces dérives et ces exemples quand on voit les situations humaines en face, les délocalisations, le chantage à l’argent public des grosses boîtes.. On parle de vrais gens..
En face on a 90% de PME qui galèrent et qui feraient peut-être meilleur usage de ces thunes.
L’argument de l’investissement des actionnaires (nécessaire mais soi-disant empêché par notre fiscalité) est usurpé, on sait très bien, on peut le mesurer, que l’actionnariat se fait de plus en plus à but spéculatif, à court terme, et sans projet industriel. Le “vrai” actionnariat, de famille, des employés, de projet (développé en Allemagne, je n’aime pas leur politique extérieur mais ils ont bien fait ça) devrait être le seul viable.
Je pense sérieusement que c’est aux consommateurs les premiers de s’informer sur l’aspect éthique des entreprises dont elles utilisent les services et les produits pour sanctionner les mauvais joueurs et arrêter de générer des bidouillages fiscaux. Nous avons aussi les entreprises que nous méritons.
Le 03/03/2015 à 23h47
Le 04/03/2015 à 00h01
Le 04/03/2015 à 00h51
Le 04/03/2015 à 07h55
Après faut voir l’historique, si ça se trouve pendant 15 ans les actionnaires n’ont presque rien touché et ça serait quand même mainstream un jour de leur donner quelques choses.
Comme dit plus haut, avec 3 lignes et sans interview du PDG ou DF de vivendi, il est difficile de critiquer leur décision que de donner de l’argent à ceux qui au final on aussi fait vivre la boite.
Le 03/03/2015 à 16h26
Si je vend ma maison je n’aurais plus de dettes non plus. Mais je n’aurais plus de toit ^^.
Ca leurs a rapportés du cash mais ils vont avoir un CA bien plus petit. (je comprend toujours pas la vente de cette machine à fric qu’est activision-blizzard)
Le 03/03/2015 à 16h26
drahi va finir de couler SFR pour remplir au max son portefeuille
et revendra SFR en lambeaux dans 4 ou 5 ans à prix maxi
Le 03/03/2015 à 16h27
Ça tombe bien je n’ai pas d’action !
Le 03/03/2015 à 16h31
RIP le FFTH par SFR, RIP les prix qui n’augmentent pas..