Projet Ara : comment Google vous vendra son smartphone en kit
Avec des partenaires impliqués mais silencieux
Le 25 mai 2015 à 15h45
11 min
Société numérique
Société
Avec son smartphone modulaire, Google compte chambouler le marché du mobile, en coupant l'herbe sous le pied des constructeurs classiques, comme Apple et Samsung. Un test pilote doit avoir lieu à Puerto Rico cette année. Mais comment, concrètement, le groupe californien compte-t-il modifier nos habitudes d'achat ? C'est ce que nous avons cherché à comprendre dans ce second volet de notre analyse du projet Ara.
Le projet Ara, un smartphone avec une dizaine d'emplacements pour insérer les modules de votre choix, n'est pas qu'une démonstration technique, mais aussi un essai commercial. Comme nous l'expliquions dans le premier volet de notre analyse, le groupe ATAP, qui développe le smartphone, a deux ans pour fournir un téléphone fonctionnel au public, qui puisse être utilisé comme un modèle classique, avec un embonpoint de quelques millimètres. C'est la partie la plus visible du défi que s'est lancé Google : réussir à concevoir un nouveau type de smartphone, avec des technologies qui n'ont pas été utilisées jusqu'ici sur mobile.
Pourtant, la finalité n'est pas là. Le but pour Google, au bout des deux ans impartis au projet, est d'obtenir un produit viable commercialement, qui permette au groupe de développer un nouveau marché des smartphones, des modules et (pourquoi pas) des accessoires. Le groupe californien ne vise d'ailleurs pas vraiment les pays développés, mais ceux en développement, où l'usage d'Internet passe majoritairement par les mobiles. Avec une base (un endosquelette) à quelques dizaines de dollars et des modules qui ne devraient pas dépasser ce prix, ces smartphones doivent à la fois répondre à tous les besoins (même les plus farfelus) et laisser libre cours à l'imagination de l'utilisateur.
L’un des points forts des smartphones Ara est la personnalisation, jusqu’aux coques des modules, sur lesquels sont imprimables toutes sortes d’images. Pour y arriver, Google pensait se tourner vers 3D Systems, un concepteur d’imprimantes 3D « 50 fois plus rapides que les actuelles » capable d’imprimer finement des motifs, avec une finition brillante. Depuis les premières annonces, il est acquis que 3D Systems aurait la charge des coques, jusqu’à une interview de Paul Eremenko de Google en octobre, où il a expliqué que l’impression 3D n’était pas encore suffisamment au point. Le groupe optera en principe pour des coques de modules interchangeables, pour pouvoir revoir le look des smartphones sans en modifier les composants.
Google : une communication fermée, mais un portefeuille ouvert
Ce n’est donc pas 3D Systems qui a annoncé la nouvelle, mais Google lui-même. Le groupe tient fermement la communication autour de son concept. Pour s’en rendre compte, il suffit de contacter les partenaires, qui craignent de répondre aux journalistes en dehors des périodes prévues. « Google garde la main sur ce projet, sur la communication et le timing. Il nous a demandé de ne plus communiquer » nous explique l'un d'eux, interrogé en mars. Chez d'autres, beaucoup de réponses se résument simplement à « Demandez à Google » quand les questions deviennent spécifiques. Contacté, le groupe n'a par contre pas souhaité répondre à nos questions.
Ce qu’il contrôle en sortie, Google le laisse aisément entrer, tant le besoin de donner de l’élan au projet est fort. Lors de sa première conférence pour les développeurs, la DevCon 1 en avril 2014, l’équipe a lancé un concours pour développeurs. L’objectif : concevoir des modules aux fonctions inédites sur smartphone, qui seraient utilisés quotidiennement par les mobinautes, avec 100 000 dollars à la clé. Google leur fournit un kit de développement de modules (MDK) et ses spécifications, un design de référence et des circuits pour le développement.
Les participants ont eu un an pour soumettre leurs projets, de préférence avec un prototype fonctionnel. En janvier, le groupe ATAP expliquait avoir reçu 75 propositions, dont à peine un tiers remplissait le critère d’usage quotidien, et aucun n’a pu fournir de prototype. Les résultats devaient être publiés le 1er mai, même s’ils tardent encore à sortir.
Les modules seront d’abord uniquement distribués par Google, via ses canaux officiels. Lesdits modules seront validés par le groupe américain avant d’être distribués. À terme, Google prévoirait d’ouvrir Ara à des modules non officiels, fournis par des magasins tiers. La logique serait la même que celle du Play Store : de base, seul le Play Store peut installer des applications sur un appareil, mais il suffit de cocher une case dans les paramètres pour l’ouvrir à des sources tierces.
Un lancement à Puerto Rico courant 2015, qui se veut « social »
Concrètement, les premiers smartphones Ara doivent être lancés avant la fin de l’année lors d’une sortie pilote à Puerto Rico, un État non incorporé des États-Unis. Google y distribuera son smartphone dans des camions itinérants, inspirés des « food trucks », à la manière du tour « MAKEwithMOTO » de 2013. Ce tour du pays, régulièrement cité par le groupe ATAP, est à l'origine de nombreuses idées de conception du projet, notamment la personnalisation très poussée des modules. La société compte sur Puerto Rico pour l’aider à affiner sa stratégie, en vue d’un lancement mondial. 90 % des habitants disposent d’un portable, qui est devenu le premier accès au Net pour 76 % d’entre eux. Un terrain idéal pour tester Ara, qui espère couvrir toutes les gammes.
« Nous devons régler le paradoxe du choix : les consommateurs aiment le choix, mais une fois qu'on le leur présente, ils sont stressés et ont du mal à prendre une décision » affirmait Paul Eremenko en janvier. Le lancement pilote doit aider à déterminer les prix de l’endosquelette, des modules, d’un appareil entier et à identifier les blocages dans l’achat. Ils souhaitent aussi tester certains comportements, comme le changement de module à chaud (une grosse part du travail technique) ou encore l’émergence d’un marché de modules d’occasion. Puerto Rico étant un territoire américain, Google compte enfin dessus pour travailler à la certification d’Ara par le régulateur des télécoms, la FCC.
L'équipe pense commencer son opération par San Juan, la capitale, en y proposant de 20 à 30 modules. D’autres camions seront ensuite déployés dans d’autres villes. L’entreprise compte attirer les clients en jouant la carte du « social », par exemple via du Wi-Fi gratuit. Elle s’associera à deux opérateurs locaux, Open Mobile et Claro Puerto Rico (une filiale d’America Movil) pour les forfaits.
La société compte également faire du choix des composants une expérience « sociale », grâce aux conseillers du camion ou des boites « type bento » avec des emplacements vides pour y insérer chaque module. Le camion propose surtout d’imprimer ses propres images sur les modules, via une imprimante à sublimation. Ou alors, plus simplement, Google composera des smartphones déjà prêts, selon les assemblages les plus populaires. Le groupe prépare plusieurs concepts de boites pour le smartphone, dans le but de « sublimer » le squelette et d’apprendre aux utilisateurs à insérer les modules. Entre une « boite à bento », un boitier en accordéon ou un à tiroirs, Google ne semble pas avoir encore choisi.
La distribution des modules centrée autour d’une application
Le géant californien compte fournir une version de base de son téléphone, avec le squelette, un écran, une batterie, un processeur basique et un module Wi-Fi, pour un coût d’environ 50 dollars. Il est ensuite possible de composer un smartphone complet à partir de cette base. Le commerce de modules sera centré autour de l’Ara Marketplace, une plateforme d’e-commerce censée mettre en contact clients et concepteurs.
Elle est conçue en collaboration avec deux entreprises, Globant et Two Tasters. Si ces noms ne vous disent rien, ces entreprises semblent bien connues de Google. Globant, une entreprise de développement logiciel très présente en Amérique du Sud, nous explique ainsi que le groupe de Mountain View est un « client stratégique » depuis 2006 et qu’ils travaillent sur le projet depuis novembre dernier. La « place de marché » de Google est son dernier gros projet.
Il s’agit, ni plus ni moins, d’une sorte de Google Play à destination des modules Ara, centré sur les interactions entre utilisateurs et développeurs. Pour s’y inscrire, les concepteurs devront répondre à plusieurs obligations légales et fournir un modèle fonctionnel à Google, qui validera l’inscription. Un fonctionnement inverse à celui du Play Store, où les contenus sont contrôlés a posteriori.
Côté utilisateur, le smartphone se compose à partir d’une application « Ara Configurator », qui propose d’abord le magasin puis une vue de l’appareil, avec ses emplacements à remplir. En dernière étape, il résume les caractéristiques, y compris l’autonomie à en attendre. Google proposera également de personnaliser les modules avec ses photos. D’autres idées sont aussi en travail, comme la possibilité de copier la configuration d’un ami à proximité.
Lors du projet pilote, Google sera au cœur du dispositif, étant en contact direct avec les utilisateurs et les concepteurs de modules. Les partenaires du groupe de Mountain View, eux, n’auront pas directement accès aux utilisateurs, pas même pour le support. Google gardera ainsi la main sur les relations avec les constructeurs et les clients, sans que l’un ou l’autre ait à y redire. RIen ne dit que des magasins tiers n'émergeront pas, avec la possibilité d'installer des modules non-validés, mais ce n'est pas encore dans les plans immédiats du groupe californien.
Des projets similaires se préparent, alors que tout n’est pas réglé
Depuis la vidéo de Phoneblocks en 2013, qui a été l'élément déclencheur, les projets similaires à Ara se sont multipliés. Une start-up finlandaise prépare ainsi le PuzzlePhone, un autre smartphone modulaire, séparable en trois parties, censé être durable économiquement et écologiquement, en plus d'être compatible avec d'autres OS qu'Android. S’il n’est encore qu’à l’état de concept, l’appareil doit sortir commercialement au second semestre 2015. Il est fondé sur la plateforme Click ARM, conçue par la société espagnole ImasD Technologies et Samsung, qui doit faciliter le développement d’appareils modulaires. ImasD a d’ailleurs présenté en mars la tablette Click ARM One, qui doit être livrée aux premières précommandes dans le courant de l’été.
D’autres projets n’ont pas eu la même chance, comme Fonkfraft qui devait devenir le premier téléphone modulaire issu du financement participatif. Problème : la plateforme Indiegogo a supprimé la collecte, estimant qu’elle était frauduleuse. L’objectif de 50 000 dollars avait été dépassé en trois jours, de quoi peut-être susciter le scepticisme. Les 320 financeurs pourront tout de même se consoler avec Nexpaq, un étui pour smartphone sur lequel peuvent se greffer des modules comme une batterie supplémentaire, un haut-parleur ou encore des senseurs. Le projet est déjà largement financé sur Kickstarter à la moitié de sa campagne, avec plus de 166 000 dollars récoltés pour 50 000 demandés. Ce n'est pas encore le cas de MODR, « le plus puissant des étuis modulaires », qui s'accomode pour l'instant de smartphones Apple et Samsung, sur lequel de nombreux modules doivent pouvoir s'agréger... Comme un pico-projecteur. Le projet est toujours en cours de financement sur Indiegogo, et est encore loin de son objectif.
S’il fait des émules, le projet Ara pose encore son lot de questions. Nous en savons encore très peu sur la réelle modularité du projet. Google prépare bien une plateforme matérielle et logicielle ouverte (et open source), mais rien ne dit que certains usages ne seront pas limités. Même flou sur la sécurité des modules, possiblement remplaçables par n’importe qui. Enfin, des réponses sont attendues sur l’usage concret du smartphone et de ses modules, y compris les plus originaux, qui ne seront sûrement pas présents lors de la phase pilote à Puerto Rico cette année.
Côté logiciel, ce modèle flexible pose la question de l’optimisation du système, des pilotes et de l’autonomie, l’équipe du groupe ATAP arrivait à peine à faire démarrer son smartphone en janvier. Une grande partie des soucis de mises à jour d’Android sont dus aux pilotes propriétaires, qui doivent être adaptés à chaque version majeure. En prévoyant d’ouvrir son écosystème à une grande masse de développeurs, l’équipe d’Ara prend le risque de voir certains modules être peu suivis, comme c’est déjà le cas pour les applications. Le test à Puerto Rico apportera déjà son lot de réponses, avant un éventuel lancement mondial à une date encore indéterminée.
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Commentaires (33)
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Abonnez-vousLe 25/05/2015 à 20h13
Et ça sera toujours infiniement mieux que ce qu’on a aujourd’hui " />
changer le bus, c’est juste changer la base, après en considérant que la compatibilité ascendante fonctionne, tu peux garder ton écran / photo / GPU …
Perso, ce qui m’intéresserait, c’est que ces “modules” deviennent un standard de fait dans l’industrie … ne serait-ce qu’avoir un port “extension” sur un téléphone/tablette, ou sur un ordi portable (ajouter la puce data sur un portable …) ou même sur une voiture (brancher le module “disque” et hop j’ai toute ma musique sur ma voiture).
On verra bien ce qui en restera, mais bien poussé le potentiel peut être intéressant.
Le 25/05/2015 à 20h17
Le 25/05/2015 à 20h20
Sérieusement, on va envoyer ton CV à Google avec ces idées. " />
Le 25/05/2015 à 20h22
ils vont me dire de mettre un port USB3 " />
Le 25/05/2015 à 20h27
Y a déjà l’idée d’étuis avec des modules, mais rien n’est standardisé et ce n’est franchement pas idéal encore. " />
Le 25/05/2015 à 20h52
Le 25/05/2015 à 20h57
Non je supposais juste que sa remarque relevait que si tu veux avoir un écran haut de gamme (donc actuellement on se rapporche du 4K), il faut avoir un SOC (donc CPU/GPU) qui tient la route si tu ne veux pas que ça saccade séverement.
Apres si tu restes “réaliste” sur la résolution, et que tu veux un “bel écran”, ça n’est pas un souci.
Le 26/05/2015 à 02h50
Je ne l’oublie pas à proprement parler, c’est juste que perso, mon portable si il fait 4 mm de plus que l’iPhone, je m’en bats les steaks :-) De même, mon ordi portable pourrait être plus épais que je le vivrai très bien. C’est un des trucs principal que je reproche à Apple par exemple, ils cherchent toujours à faire tout toujours plus fin, et au final, mon ordi portable est peut-être l’un des plus fins dans ce type de machine, mais il chauffe, la batterie pourrait être plus conséquente, j’ai besoin d’un adaptateur pour avoir un port ethernet…
C’est encore plus vrai pour mon téléphone avec lequel j’ai de toute facon l’habitude de l’avoir dans une pochette qui l’épaissie de plusieurs mm. Donc si le ara est plus épais de base, je suis pas spécialement contre. Perso quand je prends l’iPhone 6 de mon coloc, je le trouve trop fin pour être agréable à utilisé " />
Après je comprends pourquoi certaines personnes recherchent cette attribut de finesse et d’intégration. Je trouve juste dommage que cela devienne la norme.
Le 26/05/2015 à 06h37
Cette idée est possible! Il suffit d’ouvrir votre smartphone pour vous en rendre compte. Après, comme j’ai vu dans la vidéo, des modules interchangeables, de caméra, émetteur-récepteur, enregistreur numérique etc…
Le plus important est la conception du socle qui détiendra le bus principal.
Dans ce concept, le hardware tient beaucoup de place. Beaucoup plus que la partie software. Il doit être solidement conçu pour paré à certaine déficiences.
Le 26/05/2015 à 07h12
Fallait prendre un Vaio Z21 " />
Pour ce qui est des modules, moi j’approuve, reste a voir ce que ca donne en pratique, parce que si c’est plus gros et plus cher …..
Pour répondre au troll vieux gpu + 4k, l’important n’est pas la puissance du gpu en terme de frame/s mais juste en terme de pixel (exemple des vielles carte pro Maxtor qui support la “4k” via plusieurs dvi et plusieurs ecran à l’époque) donc apres faut voir ton system, si il te fout des effets graphique de merde (comme l’aero de vista) ou ca va ramer, mais si c’est xcfe par exemple ca marchera bien
Le 26/05/2015 à 07h23
Le 26/05/2015 à 20h33
Le 27/05/2015 à 21h53
Moi, ce que je vois, c’est que quand mon écran est cassé, ça coûtera 20 euros à remplacer sur un ARA, pour un iPhone, faut tout remplacer.
Le 25/05/2015 à 16h58
en gros c’est un phone ou on trouve des pièces détaché et qui est facilement réparable
en contre parti c’est l’obligation de passer par le store google
pourquoi pas
Le 25/05/2015 à 17h20
" />
Pour ma part, c’est effectivement difficile de croire qu’il se vendra des ordiphones en kit comme on achète un PC en kit, a fortiori à l’heure où les PC se vendent plutôt sous forme d’ordinateurs mobiles (ordinateurs portables) ou d’ordinateurs compacts (mini PC).
En tout cas, j’espère que ça fonctionnera commercialement, ça pourrait être intéressant.
Le 25/05/2015 à 17h27
Et justement, perso trouvé un ordi portable qui me convient c’est de l’ordre de l’impossible :/
Le 25/05/2015 à 17h40
Le 25/05/2015 à 17h43
Clevo?
Le 25/05/2015 à 17h47
Rien ne dit qu’on va pouvoir acheter des pièces de rechanges dans 3 ans. Va bien falloir faire évoluer le bus, etc.
Le 25/05/2015 à 17h54
Le 25/05/2015 à 18h09
MBPr ?
Le 25/05/2015 à 18h20
Le 25/05/2015 à 18h27
Le 25/05/2015 à 18h43
Pour le premier essai à Puerto Rico, les modules seront sélectionnés à la main par Google je crois, et dans tous les cas il y aura une vérification a priori. Je n’ai pas trouvé de liste précise de critères pour le passage dans le store, ce sera sûrement rendu public une fois la soumission de modules ouverte à tous, ce qui risque de prendre beaucoup de temps.
Pour l’instant, les seules obligations publiques pour les développeurs de modules sont celles du concours à 100 000 dollars, où il s’agit de créer un module original qui serait utilisé au quotidien, et pas une fois par mois. Ils doivent aussi répondre à des obligations légales classiques, mais rien de très spécifique sur les modules.
Voilà voilà. :)
Le 25/05/2015 à 18h45
Le 25/05/2015 à 18h45
Merki " />
J’attendrai de voir, éventuellement, les critères de sélection plus approfondis notamment les aspects sécurité et vie privée (si je comprends les docs) " />
Le 25/05/2015 à 19h57
Le 25/05/2015 à 20h05
leur PC a un écran 4K ?
Parce que ça peut jouer " />
Le 25/05/2015 à 20h08
Et dire que Google pourrait imposer que les modules autorisés utilisent des drivers opensource…
Ça simplifierait la tâche pour les update et compagnie. Ça risque de faire fuire certains constructeurs potentiels mais bon l’appât du gain pourrait faire changer d’avis.
Le 25/05/2015 à 16h19
J’ai vraiment du mal a imaginer comment ce projet pourra donner des produits finis competitifs par rapport aux smartphones actuels et dont le prix est réellement proportionnel aux modules installés.
L’integration d’un smartphone actuel est tellement forte que la modularité va forcement soit reduire sensiblement les caractéristiques techniques soit faire exploser les couts. En tout cas, ca sera le cas pendant un paquet d’années le temps que la “loi de Moore” compense.
Et est ce que le projet tiendra le cout pendant cette période de transition ?
En tout cas, c’est un magnifique projet et je lui souhaite du succes mais je doute quand meme de sa capacité a percer aujourd’hui.
Apres, c’est toujours pareil : le concept a vraiment beaucoup de potentiel et c’est peut etre pas ARA qui aura du succes mais un autre produit fait par une startup qui aura su ajouter le petit rien qui manquait pour en faire un carton planetaire ?
Sommes nous en train de voir naitre le futur “IBM PC” du mobile face aux “mainframes” et autres “minis” que pourraient representer les iPhones, Galaxy et autres ?
Le 25/05/2015 à 16h22
Hello,
Est-ce qu’il existe une source Google indiquant ce qui sera vérifié au niveau des modules avant l’autorisation de vente pour le store officiel? " />
Le 25/05/2015 à 16h30
A défaut d’un véritable module, je rêve d’un skin Radiocom 2000 Alcatel " />
Et avec la place, quelle autonomie " />
Le 25/05/2015 à 16h50
Le but n’est pas de pouvoir contester la suprématie d’un iPhone ou d’un S6 je pense. Le but est plutôt d’avoir la possibilité d’avoir un produit modulaire. Perso des téléphones comme l’iPhone6 ou le S6 ne répondent pas à mes besoins. Avec le Ara, je peux avoir mon téléphone sans APN (parce que je m’en fous), sans carte graphique de ouf, sans octo-core pour faire tourner le dernier jeu mobile dont, une fois de plus, je me moque (j’ai ma GTX980 pour ça), et avoir un téléphone avec un bel écran (parce que pour le web, les mails etc. c’est quand même cool), une batterie qui tient plus de 24h, et voilà. Ça c’est pour moi. Après y’a la possibilité de hotswap des modules de batterie, si ils sont faciles à charger hors du téléphone, ce sera parfait. De même, switcher un module de batterie pour un APN quand tu vas voyager un peu, ou juste prendre des photos de familles, c’est facile…
Sans compter les trucs du style: oh ma batterie est morte, je rachète juste un module. Mon écran est cassé, je peux racheter et changer facilement juste l’écran. Besoin de plus de mémoire interne: upgrade du module mémoire… Perso mon téléphone je vais m’en débarasser parce la batterie tiens moins bien, et que le CPU pourrait probablement profiter d’un upgrade. Mais en vrai, l’écran, le wifi, la coque elle-même… tout ça je pourrais garder.
Bref je pense vraiment que ça peut aller vers un nouveau type d’utilisation de son smartphone. Et je suis pour.
Et puis, même si c’est pas comparable, sur bien des niveaux, quand tu fais un ordi, il est généralement admis comme étant plus rentable d’acheter les pièces détachées et de monter son ordi soi-même, j’espère qu’à moyen terme ce sera la même chose pour les smartphones ^^