Alors même que pour la première fois, depuis le 11 septembre 2001, les États-Unis revoient à la baisse les pouvoirs de la NSA, le New York Times a dévoilé hier comment la Maison Blanche les avait augmentés secrètement en 2012.
Aux racines de la loi FISA
Le New York Times a publié hier de nouvelles informations basées sur des documents récupérés auprès d’Edward Snowden. Le journal y explique comment la Maison Blanche a gonflé les pouvoirs de la NSA dans le plus grand secret, un an avant que n’éclate le scandale autour du programme PRISM. L’agence de renseignement y a ainsi gagné la possibilité d’espionner les câbles Internet situés sur le sol américain, sans avoir à demander le moindre mandat.
Ce n’est pas la première fois que la NSA se lance dans une chasse aux informations sans avoir besoin de mandat particulier, pas même délivré par un juge de la FISC,le tribunal secret qui autorise habituellement les opérations des services de renseignement. Au lendemain des attentats du 11 septembre, l’agence avait ainsi commencé à espionner les câbles Internet pour y trouver des connexions avec d’éventuels terroristes. La découverte du programme en 2005 avait provoqué un scandale, mais ces écoutes ont été légalisées en 2008, dans ce que beaucoup connaissent aujourd’hui comme la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) amendée. La collecte est cependant circonscrite aux utilisateurs étrangers, situés hors des frontières, et uniquement si les données transitent par des serveurs sur le sol américain.
Terrorisme, activité criminelle, cyberdéfense, puissances étrangères...
En 2009, l’administration Obama a commencé à réfléchir à de nouveaux mécanismes de cyberdéfense. Dans un document classifié, il était indiqué : « La dépendance à des autorités juridiques faisant des distinctions théoriques entre attaques armées, terrorisme et activité criminelle s’est révélée incommode ». Le ton était donné, et la NSA s’est donc proposée pour que son programme de surveillance puisse être utilisé à des fins de cyberdéfense. Rappelons que la défense contre les intrusions fait partie des missions de l’agence.
En 2011, l’escalade a continué avec la permission accordée au FBI cette fois de surveiller les données Internet pouvant être reliées directement à des gouvernements étrangers. Moins d’un an plus tard, le Bureau recevait l’autorisation de puiser dans les ressources de la NSA, dont ses capacités de surveillance, toujours dans la même optique. À ce moment-là, le même système était déjà utilisé pour le renseignement étranger, la surveillance des activités terroristes et la cyberdéfense.
Depuis trois ans, la NSA récupère des données de citoyens américains
Durant la même année 2012, la Maison Blanche a cependant donné un coup de pouce supplémentaire à la NSA en l’autorisant à chercher des données propres aux citoyens américains, notamment des adresses email, des signatures électroniques ou encore des adresses IP. Pour les services de renseignement, une surveillance efficace des pirates informatiques supposait un accès aux données qu’ils avaient dérobées.
Cette révélation est un problème pour la Maison Blanche, dont le discours sur la sécurité, la surveillance et le renseignement était clairement orienté sur les étrangers. L’idée était d’autant plus renforcée que le Freedom Act, tout juste voté, retire des mains de la NSA la collecte des métadonnées téléphoniques, assurées désormais par les opérateurs de téléphonie. Les informations révélées par le New York Times indiquent cependant que le même appareil de surveillance des activités étrangères sert à la récupération de données provenant de citoyens américains.
Autre souci : le destin des données américaines ainsi collectées n’est pas clair. L’un des documents montre qu’un avocat de la NSA a proposé qu’elles ne soient jamais stockées dans les mêmes bases de données, afin que les analystes ne puissent y lancer aucune requête. Mais la décision n’est pas indiquée, pas plus d’ailleurs que le temps pendant lequel ces informations sont gardées.
Commentaires (47)
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Pour les chinois aussi : http://lci.tf1.fr/monde/amerique/etats-unis-le-gouvernement-federal-pirate-des-chinois-soupconnes-8618022.html
Ouais
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Ou alors la NSA ayant moins de droits pour investiguer ses propres gens le fait de l’extérieur en accusant les chinois ?
Ha c’est une surprise ? Non ok suivant
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La NSA et sa succursale Européenne : Deutsche Telekom
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C’est la guerre économique. Le terrorisme est une excuse pour avaliser les moyens des agences de renseignements.
vous croyez vraiment qu’ils vont mettre tellement de moyen pour une bombe tous les deux ans? Les Etats unix se conduisent comme des impériaux.
Tous les pays modernes le font. Les USA, la Russie et la Chine ont simplement beaucoup plus de moyens que les autres.
Moderne, modernes…. Liberticides surement mais moderne c’est un grand mots (maux) pour ces états.
Heureusement la France suis le même chemin, faudrait pas qu’on soit à la bourre…
L’Amerix c’est l’Amerix !
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Ou peut-être un rapport avec le fait que Linus Torvalds est désormais citoyen américain ?
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De toutes façon si on veut tout savoir faut lire Tom Clancy
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Pour 2001 il fallait avoir lu “Debt of Honor” ( les Tours ou le Capitole c’est kifkif hein)
et la maintenant c’est “Threat Vector ” et c’est bien les chinois
Me demande comment ils vont trouver de nouvelles idées maintenant que Clancy est mort
Suffit de se rabattre sur Clive Cussler (Beaucoup de riches ou multinationales ayant de mauvaises intentions).
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La loi suit ce chemin en France. Mais l’état n’a pas attendu la loi pour surveiller tout ce qui passait par ses réseaux. En particulier quand il s’agit d’espionnage industriel.
Quand je parle de modernité, je parle en termes d’équipements. Il fallait donc lire “Tous les pays dont le développement technologique est relativement avancé le font”.
Je tenais a vous dire que j’ai fais une découverte mais c’est top secret.
Disons que FT n’existe plus surtout
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et un jour on se réveille sous un régime totalitaire…
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franchement quelle peut être la justification d’une écoute globale de masse? a part des États devenus complètements paranoïaques je vois pas.
Vu le film, il vaut pas le bouquin.
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Une vaste hypocrisie. Comme tout ce qui émane du monde politique, d’Amérique ou d’ailleurs.
Pour être exact en 1980 la guerre des abîmes adapté le roman renflouer le titanic.
Je ne savais pas.
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C’est beau une entreprise qui a le vent en poupe !!!