Astérix : il y a 50 ans, la France mettait en orbite son premier satellite

Astérix : il y a 50 ans, la France mettait en orbite son premier satellite

Idefix l'a rejoint en 2002

Avatar de l'auteur

Sébastien Gavois

Publié dansSciences et espace

26/11/2015
22
Astérix : il y a 50 ans, la France mettait en orbite son premier satellite

Il y a tout juste 50 ans, la France envoyait son premier satellite en orbite : Astérix. La mise en place de cette mission s'appuyait sur « la mise au point des missiles de la force de dissuasion nucléaire » et a permis à la France de prendre la 3e place des nations spatiales.

Comme nous avons régulièrement l'occasion de l'évoquer, la conquête spatiale n'est pas nouvelle, loin de là, mais il faut parfois attendre des années avant que les sondes envoyées dans l'espace atteignent leur(s) cible(s). C'était récemment le cas de New Horizons qui a frôlé Pluton, mais aussi de Voyager 1 après plus de 30 ans de voyage et 20 milliards de kilomètres parcourus. Depuis, il continue d'envoyer de précieuses informations à la Terre.

26 novembre 1965, la France prend la place de 3e nation spatiale

Mais le 26 novembre est une date particulière pour la conquête spatiale française. C'est en effet ce même jour, mais en 1965, que la France a envoyé en orbite son premier satellite. Son nom : Astérix, qui fait donc office d'irréductible gaulois dans cette histoire et qui n'a même pas peur que le ciel lui tombe sur la tête ! Il a été construit par Matra, sur un contrat militaire. Notez qu'à l'origine, le satellite ne s'appelait pas Astérix, mais simplement A-1, avec un « A » pour Armé.

Astérix est important pour la France, et ce, à plus d'un titre. Tout d'abord, car il nous hissait alors dans le club très restreint des pays qui ont réalisé la mise en orbite d'un satellite avec leur propre fusée. Les deux premières nations étant évidemment l'URSS et les États-Unis. Ce que confirme d'ailleurs André Lebeau, un ancien président du CNES : « La notion de troisième nation spatiale est essentiellement attachée au fait que le pays a réalisé une mise en orbite ». Précisions tout de même que nous n'étions alors que la sixième nation à disposer d'un satellite en orbite. L'Angleterre, le Canada et l'Italie avaient par contre eu recours à des fusées d'autres pays pour arriver à leurs fins.

Un lancer né sur les cendres des missiles nucléaires

Pour réaliser ce lancement, il fallait bien évidemment que la France dispose de sa propre fusée capable de mettre en orbite des satellites. Pour cela, le programme « Pierres Précieuses » a été mis sur pied sous l'impulsion de Charles de Gaulle, alors président de la République. Plusieurs fusées expérimentales se sont succédées (Agate, Topaze, Émeraude, Rubis et Sapphire) afin de mettre au point les différents étages du lanceur. Il aboutira finalement à trois fusées : Diamant A (utilisé pour mettre en orbite Astérix), Diamant B et Diamant BP4. Douze lancements au compteur, avec trois échecs.

Diamant A mesurait 19 mètres de haut, pesait 15 tonnes et avait une charge utile de 80 kg seulement et ne pouvait déposer des satellites que sur une orbite basse, ce qui étaient des performances inférieures à ce que proposait à l'époque la fusée Scout des Américains.

Le premier étage est composé d'un moteur-fusée à propergols liquides, tandis que les deuxième et troisième étages sont à propulsion solide. Pour la première fois, le troisième étage utilise la technique du roving qui  « consiste à remplacer l’enveloppe en acier du propulseur par un enrobage du bloc de poudre en fibre de verre » explique la NASA.

Dans tous les cas, la première fusée Diamant A s'élancera du centre interarmées d'essais d'engins spéciaux à Hammaguir, en Algérie. Le CNES explique que « cette base saharienne a été conservée par la France jusqu'en 1967 selon les termes des Accords d'Evian de 1962 ». 

Hammaguir Algérie
Crédits : CNES

Quatre fusées y décolleront entre novembre 1965 et février 1967. Par la suite, tous les lancements seront effectués depuis la Guyane. Le premier sur ce territoire d'outre-mer a eu lieu le 10 mars 1970 avec une fusée Diamant-B. Il faudra par contre attendre 1979 pour qu'Ariane fasse son premier voyage dans l'espace, avec le satellite CAT-1 à son bord.

Jacques-Emile Blamont, un des pionniers à l'origine la conquête spatiale française et aussi ancien directeur du CNES, explique que la conception avait été confiée à la SEREB, la Société pour l'étude et la réalisation d'engins balistiques qui avait été créée en 1959, une « société plus ou moins privée, qui était chargée de mettre au point les missiles de la force de frappe ». Pour résumer, il ajoute que, « des missiles, ils avaient déduit un lanceur de satellite ».

Pour résumer, le CNES explique que le programme des lanceurs français, et donc la mise sur orbite d'Astérix, découle directement de « la mise au point des missiles de la force de dissuasion nucléaire ».

Un lancement réussi, mais un satellite muet

Il y a 50 ans, le décollage s'effectuait donc sans encombre jusqu'au point de largage d'Astérix. Mais tout ce n'est pas passé comme prévu, comme l'explique Jacques-Émile Blamont : « ils lancent Astérix et manque de chance, enfin mauvaise analyse d'ingénieurs, lorsque la coiffe a été éjectée, elle a emporté les antennes. Du coup, le satellite a peut-être marché, mais ce qu'il émettait n'était pas recevable ».

Coup dur pour la mission, mais tout n'est pas perdu pour autant. Comme le précise en effet André Lebeau, Astérix était simplement une « capsule technologique attachée au lanceur et qui était chargée de vérifier les conditions de la mise en orbite », rien de plus. Antennes cassées ou pas, si la mise en orbite était réussie, la mission serait un succès malgré tout.

Le CNES, créé en 1961, en profite alors pour se mettre en avant. Un ancien président du centre spatial français explique ainsi que, grâce à ses capacités de calcul et connaissances techniques, le CNES avait alors « démontré immédiatement (en 16 ou 17 minutes) et transmis au ministre que nous avions un diagnostic d'orbite certain ». Même muet, Astérix était donc bel et bien en orbite autour de la Terre.

Asterix
Crédits : CNES

Le CNES enchaine les succès et reprend la main sur la SEREB

Hasard ou pas du calendrier, à peine une dizaine de jours plus tard (le 6 décembre 1965), le CNES envoyait son propre satellite FR-1 dans l'espace, mais avec une mise en orbite depuis une fusée américaine Scout. Suite à cela, se posait alors la question pour la France de savoir qui serait en charge des trois prochains lancements des fusées Diamant B : « est-ce que ça allait être aussi des satellites SEREB ou est-ce que ce serait aussi des satellites CNES ? » résume Jacques-Emile Blamont.

Bien évidemment, ce dernier prêchait pour sa paroisse et souhaitait que la seconde proposition soit acceptée. « Nous l'avons obtenu à partir du moment où on a démontré successivement avec le succès de FR-1, suivi de notre succès de détection d'Astérix, que nous existions et que nous avions une capacité technique » indique-t-il. Par la suite, les satellites Diapason, Diadème 1 et 2 ont effectivement été développés par le CNES. Le Centre national d'études spatiales prenait alors son envol dans la cour des grands.

Idéfix a rejoint Astérix en 2002

Plus tard, des radio-amateurs de l'association Amsat-France ont mis sur pied un pico-satellite dénommé... Idéfix, en hommage évidemment au Astérix de la bande dessinée d'Uderzo qui a donné son nom au satellite. Le CNES explique qu'il s'agit d'un satellite « captif » qui prend la forme d'un gros boîtier de 6 kg boulonné sur le 3e étage de la fusée Ariane-4 qui a servi au lancement.

Depuis maintenant près de 13 ans, Idéfix tourne en orbite, même s'il n'émet plus depuis aucun signal depuis presque aussi longtemps, la faute à ses batteries qui se sont vidées en l'espace d'un mois. « Ce n'est donc pas le ciel qui risque un jour de nous tomber sur la tête, mais Astérix ou Idéfix ! » lance le CNES en guise de conclusion.

Ariane 6 en embuscade

Maintenant, la France et l'Europe continuent d'avancer dans l'exploration spatiale avec une nouvelle fusée Ariane 6 dévoilée et validée par l'ESA fin 2014. Il faudra encore être patient avant qu'elle n'arrive sur la piste de décollage puisque le premier vol n'est prévu que pour 2020.

Deux versions seront proposées : Ariane 62 et 64 avec une capacité de charge de respectivement 5 et 10,5 tonnes. Jean-Yves Le Gall, président du CNES, ne cache pas son enthousiasme face à cette fusée de nouvelle génération : « ce lanceur, nous l’avons rêvé, l’Europe va le faire ».

Mais l'Europe n'est pas seule dans cette course à la conquête spatiale et les autres nations que sont les États-Unis et la Russie continuent également d'avancer. Outre-Atlantique, des sociétés privées sont même sous contrats avec la NASA pour envoyer des astronautes dans l'espace, notamment afin de réduire les coûts et d'être moins dépendant de la Russie. La plus médiatique ces derniers mois et certainement SpaceX, mais il y a également Boeing.

Dans un domaine un peu différent, la fusée de Blue Origin (une société qui appartient à Jeff Bezos, le patron d'Amazon) vient de réaliser un essai concluant d'une montée à 100 km d'altitude, avant de revenir sur Terre.  Le but : proposer à terme un voyage en apesanteur à une poignée de riches personnes en manque de sensations fortes.

22
Avatar de l'auteur

Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Chiffre et formules mathématiques sur un tableau

CVSS 4.0 : dur, dur, d’être un expert !

C’est comme CVSS 5.0 mais en moins bien

18:17 Sécu 1
Une tête de fusée siglée Starlink.

Starlink accessible à Gaza sous contrôle de l’administration israélienne

Géotechnopolitique

16:37 Web 17
Fibre optique

G-PON, XGS-PON et 50G-PON : jusqu’à 50 Gb/s en fibre optique

Il faudrait déjà généraliser la fibre

16:03 HardWeb 16

Sommaire de l'article

Introduction

26 novembre 1965, la France prend la place de 3e nation spatiale

Un lancer né sur les cendres des missiles nucléaires

Un lancement réussi, mais un satellite muet

Le CNES enchaine les succès et reprend la main sur la SEREB

Idéfix a rejoint Astérix en 2002

Ariane 6 en embuscade

Chiffre et formules mathématiques sur un tableau

CVSS 4.0 : dur, dur, d’être un expert !

Sécu 1
Une tête de fusée siglée Starlink.

Starlink accessible à Gaza sous contrôle de l’administration israélienne

Web 17
Fibre optique

G-PON, XGS-PON et 50G-PON : jusqu’à 50 Gb/s en fibre optique

HardWeb 16
Photo d'un immeuble troué de part en part

Règlement sur la cyber-résilience : les instances européennes en passe de conclure un accord

DroitSécu 7
lexique IA parodie

AGI, GPAI, modèles de fondation… de quoi on parle ?

IA 6

#LeBrief : logiciels libres scientifiques, fermeture de compte Google, « fabriquer » des femmes pour l’inclusion

livre dématérialisé

Des chercheurs ont élaboré une technique d’extraction des données d’entrainement de ChatGPT

IAScience 3
Un chien avec des lunettes apprend sur une tablette

Devenir expert en sécurité informatique en 3 clics

Sécu 11
Logo ownCloud

ownCloud : faille béante dans les déploiements conteneurisés utilisant graphapi

Sécu 16
Le SoC Graviton4 d’Amazon AWS posé sur une table

Amazon re:invent : SoC Graviton4 (Arm), instance R8g et Trainium2 pour l’IA

Hard 5
Logo Comcybergend

Guéguerre des polices dans le cyber (OFAC et ComCyberMi)

Sécu 10

#LeBrief : faille 0-day dans Chrome, smartphones à Hong Kong, 25 ans de la Dreamcast

Mur d’OVHcloud à Roubaix, avec le logo OVHcloud

OVHcloud Summit 2023 : SecNumCloud, IA et Local Zones

HardWeb 2
algorithmes de la CAF

Transparence, discriminations : les questions soulevées par l’algorithme de la CAF

IASociété 62

Plainte contre l’alternative paiement ou publicité comportementale de Meta

DroitIA 33
Nuage (pour le cloud) avec de la foudre

Économie de la donnée et services de cloud : l’Arcep renforce ses troupes

DroitWeb 0
De vieux ciseaux posés sur une surface en bois

Plus de 60 % des demandes de suppression reçues par Google émanent de Russie

Société 5
Une vieille boussole posée sur un plan en bois

La Commission européenne et Google proposent deux bases de données de fact-checks

DroitWeb 3

#LeBrief : des fichiers Google Drive disparaissent, FreeBSD 14, caméras camouflées, OnePlus 12

Le poing Dev – round 6

Next 148

Produits dangereux sur le web : nouvelles obligations en vue pour les marketplaces

Droit 9
consommation de l'ia

Usages et frugalité : quelle place pour les IA dans la société de demain ?

IA 12

La NASA établit une liaison laser à 16 millions de km, les essais continuent

Science 17
Concept de CPU

Semi-conducteurs : un important accord entre l’Europe et l’Inde

Hard 7

#LeBrief : PS5 Slim en France, Valeo porte plainte contre NVIDIA, pertes publicitaires X/Twitter

Un mélange entre une réunion d’Anonymous et de tête d’ampoules, pour le meilleur et le pire

651e édition des LIDD : Liens Intelligents Du Dimanche

Web 30
Bannière de Flock avec des bomes sur un fond rouge

#Flock, le grand remplacement par les intelligences artificielles

Flock 34
Un Sébastien transformé en lapin par Flock pour imiter le Quoi de neuf Docteur des Looney Tunes

Quoi de neuf à la rédac’ #9 : LeBrief 2.0, ligne édito, dossiers de fond

Next 65
Pilule rouge et bleue avec des messages codés

Encapsulation de clés et chiffrement d’enveloppes

Sécu 31
Empreinte digital sur une capteur

Empreintes digitales : les capteurs Windows Hello loin d’être exemplaires

Sécu 20

#LeBrief : succès du test d’Ariane 6, réparer plutôt que remplacer, Broadcom finalise le rachat de VMware

Puces en silicium

Apple ne paierait que peu de royalties à Arm pour ses puces

Hard 44

Des logiciels libres scientifiques français à l’honneur

SoftScience 4

Une femme dont le visage se reflète en morceaux dans une série de miroirs.

Pourquoi inclure des femmes si on peut les fabriquer ?

Société 24

Logo de Google sur un ordinateur portable

Google commencera son ménage dans les comptes non utilisés le 1er décembre

Web 7

Commentaires (22)


Ami-Kuns Abonné
Il y a 8 ans

Astérix : il y a 50 ans, la France mettait en orbite son premier satellite : Excellent quand on sait que dans la BD, il y à : Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ.<img data-src=" />


MasterDav
Il y a 8 ans

3 lignes sur Blue Origin alors qu’on se tape des articles entiers à chaque crash de SpaceX, c’est chiche.


gathor Abonné
Il y a 8 ans

C’est prévu d’y revenir plus tard sur le succés de Blue Origin&nbsp;<img data-src=" />


Obidoub
Il y a 8 ans


«&nbsp;ils lancent Astérix et manque de chance, enfin mauvaise analyse d’ingénieurs, lorsque la coiffe a été éjectée, elle a emporté les antennes.&nbsp;
Cela me rappelle mes débuts dans KSP…&nbsp;<img data-src=" />


Commentaire_supprime
Il y a 8 ans


Astérix : il y a 50 ans, la France mettait en orbite son premier satellite


Et à cette époque, Jethro disait déjà que ça servait à rien la conquête spatiale…

<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />


trash54
Il y a 8 ans

quand j ai entendu l´info en voiture a la radio me suis dit “Sebastien est a fond ecriture la” <img data-src=" />

Article top merci <img data-src=" />


domFreedom
Il y a 8 ans

”…le satellite CAT-1 à son bord.”

Oh put<img data-src=" />…!

Pardon aux familles, ingénieurs, toussa… <img data-src=" />


barlav Abonné
Il y a 8 ans

<img data-src=" />


domFreedom
Il y a 8 ans

Ariane 62 et 64 avec une capacité de charge de respectivement 5 et 10,5 tonnes.

Laquelle des 2 mettra en orbite Obélix ? <img data-src=" />


RedWave
Il y a 8 ans

En même temps, la performance n’a rien à voir puisqu’il s’agit d’une fusée suborbitale qui reste dans l’atmosphère terrestre, et non d’un lanceur capable d’atteindre l’espace. La plupart des médias américains s’excitent de la prouesse de BlueOrigin uniquement parce que c’est sexy pour la TV, alors qu’il ne s’agit que d’une montgolfière modernisée…

&nbsp;La différence de charge utile et d’altitude nécessaire à autre chose que faire mumuse 4 minutes en apesanteur (due à, je le rappelle, la chute de la capsule et non l’échappement de la gravité terrestre) fait que les avancées réalisées par SpaceX prendront au moins 5 ans à rattraper pour BlueO. Le fait que la Nasa ne les considère même pas pour le ralliement de l’ISS est assez parlant, d’ailleurs.

TL;DR : SpaceX a déjà atteint l’espace alors que BlueOrigin ne monte pas plus haut que 100km soit 3.5x moins que nécessaire.


js2082
Il y a 8 ans

Asterix, Idefix…

&nbsp;A quand l’envoi d’Obelix?
On attend qu’un menhir de l’espace nous tombe dessus pour le faire?

&nbsp;
&nbsp;


barlav Abonné
Il y a 8 ans

C’est sur qu’envoyer un gode géant pour faire spring break pendant 4minutes, on est pas loin du parc d’attraction.
<img data-src=" />


MasterDav
Il y a 8 ans

Ah, cool ! <img data-src=" />


MasterDav
Il y a 8 ans

Il n’empêche qu’ils ont réussi à faire atterrir le lanceur, leur reste plus qu’à passer au pallier supérieur.
Leur démarche (commencer petit) est à mon sens plus raisonnable que celle de SpaceX qui “grille les étapes”.
Ne pas oublier non plus que SpaceX a aussi pour objectif de faire du spatial civil.
Quoi qu’il en soit, ce que font ces deux entreprises est tout bonnement génial.


Alucardisme
Il y a 8 ans

SpaceX a déjà réalisé des vol suborbitaux avec atterrissage (Cherchez Grasshopper en 2013).
&nbsp;
La différence de forme et de poids pour une fusée spatiale et une fusée suborbital est aussi plutôt conséquente :&nbsp;se rattraper d’une chute de 100km ou d’une chute de 200km c’est pas tout à fait pareil.


Soltek
Il y a 8 ans

Ouaip, c’est ce que Elon Musk a gentiment précisé après avoir félicité Jeff Bezos :


It is, however, important to clear up the difference between “space” and “orbit”, as described well by what-if.xkcd.com/58/
Getting to space needs ~Mach 3, but GTO orbit requires ~Mach 30. The energy needed is the square, i.e. 9 units for space and 900 for orbit.


Puis quand on voit ce genre d’essai raté de SpaceX, on peut être admiratif quand même.


seb2411
Il y a 8 ans






Alucardisme a écrit :

SpaceX a déjà réalisé des vol suborbitaux avec atterrissage (Cherchez Grasshopper en 2013).
 
La différence de forme et de poids pour une fusée spatiale et une fusée suborbital est aussi plutôt conséquente : se rattraper d’une chute de 100km ou d’une chute de 200km c’est pas tout à fait pareil.


Nop je crois que le plus haut qu’ils soient allé avec Grasshopper c’est 1000m. Ils avaient prévu un vol suborbital, mais depuis l’explosion d’un des démonstrateur visiblement ils sont laissé tomber.



blamort
Il y a 8 ans






Alucardisme a écrit :

SpaceX a déjà réalisé des vol suborbitaux avec atterrissage (Cherchez Grasshopper en 2013).
&nbsp;
La différence de forme et de poids pour une fusée spatiale et une fusée suborbital est aussi plutôt conséquente :&nbsp;se rattraper d’une chute de 100km ou d’une chute de 200km c’est pas tout à fait pareil.&nbsp;


Pourtant la velocité maximale sera atteinte avant les 100km non ?&nbsp;
Ok, plus chiant pour calculer la trajectoire d’arrivée, mais s’ils visent la Syrie, que ca tombe sur Daesh, la rébellion ou Bashar, c’est tout bon pour nous non ?



anonyme_4a95106b2ccdb4068e23bae64f871114
Il y a 8 ans

Le mec qui se lache, on est dredi mais quand même&nbsp;<img data-src=" /><img data-src=" />


MasterDav
Il y a 8 ans






Alucardisme a écrit :

SpaceX a déjà réalisé des vol suborbitaux avec atterrissage (Cherchez Grasshopper en 2013).


Au temps pour moi, j’étais passé à côté.



Alucardisme a écrit :

La différence de forme et de poids pour une fusée spatiale et une fusée suborbital est aussi plutôt conséquente : se rattraper d’une chute de 100km ou d’une chute de 200km c’est pas tout à fait pareil


Faudrait calculer mais à vue de pif ce n’est pas la hauteur qui est problématique ici, mais la masse.
Et donc la vitesse terminale ainsi que l’inertie à absorber.
Or, d’après ce que je vois, SpaceX utilise le même lanceur que lors du projet GrassHopper, c’est à dire le Falcon9 v1.1.



blamort a écrit :

Pourtant la velocité maximale sera atteinte avant les 100km non ?


A calculer (500t pour le F9-R, pas trouvé pour BlueOrigin)



EngelGW Abonné
Il y a 8 ans

Même si je suis admiratif de ce que viens de réussir BlueOrigin (leur vidéo me colle des frissons), il est clair que l’on ne peut pas complètement comparer avec ce qu’essaye d’achever SpaceX.
Faire du VTOL avec une fusée en pleine mer, c’est juste autre chose…


hansi Abonné
Il y a 8 ans

Quoi ?! Les ayants-droits ont subit le “lancement” d’un produit tiers portant atteinte à leur “image” ? Sortez vite les&nbsp; armées d’avocats pour réparer cette injustice ! ;) A moins bien entendu que la BD ait parue après le lancement, ce qui permettrait au CNES de remplir ses caisses côté droit d’auteur… :)