Au Sénat, ce que dit le nouveau texte contre le terrorisme
Il faut terroriser les terroristes, et les journalistes
Le 17 décembre 2015 à 15h15
11 min
Droit
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Le sénateur Philippe Bas a présenté ce matin une proposition de loi destinée à incrémenter une fois encore les textes sécuritaires. Sa « PPL » se focalise sur le pouvoir judiciaire, mais met aussi à jour la toute récente loi sur l’état d’urgence. Tour d’horizon des dispositions touchant aux nouvelles technologies.
Après la loi de programmation militaire (2013), la loi contre le terrorisme (2014), la loi sur le renseignement, la loi sur la surveillance des communications électroniques et la loi sur l’état d’urgence (2015), et en attendant le futur texte de Bernard Cazeneuve programmé pour janvier, voilà « la proposition de loi tendant à renforcer l’efficacité de la lutte antiterroriste » signée du sénateur Philippe Bas (LR).
Le texte du président de la commission des lois a été présenté ce matin au Sénat « en accord avec les présidents des groupes Les Républicains et UDI-UC ». L’objectif de ces dispositions ? Combler « certaines fragilités de notre appareil juridique » tout en répondant à « la persistance de la menace terroriste » dans le contexte des attentats du 13 novembre.
Aggravation des sanctions pour l’accès aux données informatiques
Dans le cœur des dispositions, on retiendra d’abord l’article 3 de la proposition de loi. Dans le code de procédure pénale, il est prévu par l’article 57 - 1 que les officiers de police judiciaire « peuvent, au cours d'une perquisition (…) accéder par un système informatique implanté sur les lieux où se déroule la perquisition à des données intéressant l'enquête en cours et stockées dans ledit système ou dans un autre système informatique, dès lors que ces données sont accessibles à partir du système initial ou disponibles pour le système initial. »
Cette perquisition informatique d’ordre judiciaire avait été réorganisée par la loi contre le terrorisme du 13 novembre 2014. Dans le texte initial, les OPJ pouvaient, par tout moyen, requérir toute personne susceptible « d'avoir connaissance des mesures appliquées pour protéger les données auxquelles il est permis d'accéder dans le cadre de la perquisition » ou « de leur remettre les informations permettant d'accéder aux données ». Et le fait de s’abstenir de répondre dans les meilleurs délais était puni d’une amende de 3 750 euros.
La PPL porte la douloureuse à 45 000 euros. La mesure est reproduite à l’article 60 - 1 du Code à l’égard « de toute personne, de tout établissement ou organisme privé ou public ou de toute administration publique qui sont susceptibles de détenir des informations intéressant l'enquête, y compris celles issues d'un système informatique ou d'un traitement de données nominatives, de lui remettre ces informations. »
La saisie des emails envoyés ou reçus
Cet article 3 va également muscler la saisie des emails, lorsque l’adresse en cause a déjà fait l’objet d’une interception. Dans le cadre d’infractions graves, le juge d’instruction ou celui des libertés et de la détention pourra en effet autoriser les officiers et agents de police judiciaire « à accéder, en tous lieux, aux correspondances numériques émises ou reçues » depuis cette adresse.
Ces données pourront être saisies ou copiées. Si l’écoute électronique (ou l’interception, dans le jargon) tape dans le flux, l’idée est ici de s’intéresser au stock des courriers émis ou reçus.
Faciliter la captation des données informatiques
Histoire d’alléger l’usage des outils de surveillance qui pourraient être utilisés dans le cadre d’une procédure judiciaire, l’article 4 propose de faire sauter l’autorisation ministérielle préalable exigée pour leur fabrication, importation, détention, exposition, offre, location ou vente.
En outre, pour épauler le juge, il est prévu que celui-ci puisse faire appel à des experts ou centres techniques d’assistance (CTA) afin de concevoir ces mouchards informatiques, ceux qui permettant d’accéder à des données informatiques, les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu’elles s’affichent à l’écran, sont saisies au clavier ou sont « reçues et émises par des périphériques audiovisuels ».
Autoriser le procureur à utiliser des ISMI catcher (et assimilés)
L’article 5 s’inspire à plein nez de la loi sur le renseignement. Il autorise le parquet, dans le cadre d’une enquête de flagrance concernant la criminalité organisée, la mise en place de fausses antennes relais. Ces IMSI catchers (et équivalents) seront calibrés pour recueillir les données techniques de connexion « permettant l’identification d’un équipement terminal ou du numéro d’abonnement de son utilisateur, ainsi que les données relatives à la localisation des équipements terminaux utilisés » ajoute Philippe Bas. La mesure est clonée pour les enquêtes préliminaires, la décision revenant alors au juge des libertés et de la détention, sur sollicitation du procureur, qui pourra autoriser les OPJ à placer ces balises sur un lieu déterminé pendant 48 heures.
Ces ISMI catchers pourront également être utilisés pour faire de l’interception de correspondances sur tout ce qui passe sous leur spectre. « Les éléments procéduraux attachés aux interceptions judiciaires de communications seraient pleinement applicables aux données de connexion et correspondances interceptées au moyen de cette technique » promet le sénateur dans son texte.
Faciliter la pose de micros et caméras espions
Sur autorisation du juge judiciaire, les OPJ et agents pourront, à la demande du procureur, placer des micros et caméras espions dans des lieux privés. Ces yeux et oreilles électroniques pourront également être planqués dans un véhicule. Bien entendu, les autorités se verront autorisées à s’introduire dans ces espaces pour mettre en place puis retirer ces dispositifs. Attention, ceci ne concerne là encore que les enquêtes de flagrance et les enquêtes préliminaires conduites en matière de lutte contre la criminalité organisée.
La PPL précise au passage que « le fait que les opérations prévues au présent article révèlent des infractions autres que celles visées dans la décision du juge des libertés et de la détention ne constitue pas une cause de nullité des procédures incidentes. »
Il est prévu enfin des dispositions d’exclusion pour certaines professions sensibles (journalistes, avocats, médecin, notaire, huissier, magistrat…).
Le délit de consultation de sites terroristes, quid du cas Marine le Pen ?
Si l’article 7 concentre la cybercriminalité dans les mains des juridictions parisiennes, l’article 8 supprime lui la compétence exclusive de la juridiction parisienne en matière d’application des peines concernant les personnes condamnées pour apologie et provocation à des actes de terrorisme. L’article 9, lui, veut faciliter l’usage des procédures électroniques pour les décisions prises par le juge des libertés et de la détention en matière d’infractions graves. Mais c’est surtout l’article 10 qui retient l’attention. Il introduit dans notre droit le délit de consultation de sites terroristes.
Voilà l’article :
« Art. 421-2-5-1. – Le fait de consulter habituellement un service de communication au public en ligne mettant à disposition des messages, images ou représentations soit provoquant directement à la commission d’actes de terrorisme, soit faisant l’apologie de ces actes lorsque, à cette fin, ce service comporte des images ou représentations montrant la commission de tels actes consistant en des atteintes volontaires à la vie est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Le présent article n’est pas applicable lorsque la consultation résulte de l’exercice normal d’une profession ayant pour objet d’informer le public, intervient dans le cadre de recherches scientifiques ou est réalisée afin de servir de preuve en justice. »
30 000 euros d’amende et deux ans de prison attendront donc celui ou celle qui consultera de façon habituelle un site qui diffuse des images provoquant au terrorisme ou en faisant l’apologie. Le cas récent de Marine Le Pen, qui a diffusé sur son fil Twitter des images puisées dans les poches de Daech, est intéressant : faudra-t-il en déduire que les followers du personnage pourraient être directement inquiétés si ces faits venaient à se reproduire, une fois la PPL votée en l’état ? Pas si sûr car ces sanctions ne tomberont que si la diffusion répond à un critère de finalité (l’apologie de ces actes) or, tel n’était semble-t-il pas les vœux de la frontiste.
L’article prévoit aussi une exception pour les journalistes ou les chercheurs qui auraient à consulter régulièrement ces contenus nauséabonds.
Dans tous les cas, le dispositif pose des problèmes de faisabilité. Comment seront identifiés les visiteurs d’un site ? Y aura-t-il analyse généralisée des flux, mise en place d’un mouchard du côté de l’hébergeur ou du visite, ou simple consultation des logs de connexion ? Comment pourra-t-on s’assurer que telle adresse IP identifie bien l’auteur d’une infraction et non l’abonné ? De même, à partir de quand glisserons-nous d’une visite accidentelle à une visite habituelle ? À toutes ces questions, aucune réponse n’est apportée en l’état de la proposition de loi.
L’entrave au blocage des sites faisant l’apologie ou provocant au terrorisme
Celle-ci prévoit encore une mesure pour sanctionner le contournement d’un blocage administratif ou judiciaire d’un site terroriste. Ainsi « le fait d’extraire, de reproduire et de transmettre intentionnellement des données (…) afin d’entraver, en connaissance de cause, l’efficacité des procédures » de blocage sera puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Le texte ne fait pas dans la demi-mesure. Une personne qui transmettra dans un tweet le contenu d’un site normalement bloqué pourra tomber sous le coup de cette incrimination, si tant est qu’est démontrée là, sa volonté d’entraver le blocage. Ceci concernera plus certainement la mise en ligne d’un site miroir au site bloqué.
La rétention et la surveillance de sûreté
L’article 18 de la PPL créé une rétention et une surveillance de sûreté qui pourront frapper des personnes condamnées pour terrorisme, et ce à l’issue de l’exécution de leur peine... Celles qui « présentent une particulière dangerosité caractérisée par une probabilité très élevée de récidive » pourront donc être placées dans un centre judiciaire de sûreté durant un an.
Un cran en dessous, le mécanisme pourra laisser la place à une « surveillance de sûreté ». Elle sera décidée pour deux années durant lesquelles la personne sera sous surveillance électronique mobile.
Saisies informatiques dans le cadre de l’état d’urgence
Quittant le domaine judiciaire pour celui de l’administratif, la PPL Bas propose enfin de rafraichir la loi toute récente sur l’état d’urgence du 20 novembre 2015. Celle-ci a déjà dépoussiéré le texte fondateur de 1955 en autorisant les perquisitions informatiques menées par les autorités, sans l’aval d’un juge. Seulement, à ce jour, les forces de l’ordre n’ont que la capacité de réaliser des copies, ni même de saisie des objets ou des documents.
Grillant la politesse au gouvernement qui prépare un chantier similaire dans quelques jours, le sénateur propose de rendre possibles les saisies administratives des objets ou documents « présentant un lien direct ou indirect avec les raisons ayant justifié la perquisition administrative et dont l’examen ultérieur est de nature à prévenir les menaces à l’ordre public ». Ces éléments pourront donc être conservés sous scellés puis restitués à leur propriétaire dans la limite de sept jours.
Sur le terrain informatique, et seulement si la copie ne peut être réalisée sur place, la PPL autorisera les mêmes autorités à saisir les supports physiques qui tomberaient sous ses yeux. Le délai de restitution sera étendu à un mois.
Philippe Bas a prévu une dernière rustine à la loi sur l’état d’urgence : les données copiées lors des perquisitions seront conservées par l’autorité administrative pendant une durée de trois mois, et détruites au-delà. Une limite qu’avait oublié de préciser le texte de Bernard Cazeneuve.
Au Sénat, ce que dit le nouveau texte contre le terrorisme
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Aggravation des sanctions pour l’accès aux données informatiques
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La saisie des emails envoyés ou reçus
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Faciliter la captation des données informatiques
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Autoriser le procureur à utiliser des ISMI catcher (et assimilés)
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Faciliter la pose de micros et caméras espions
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Le délit de consultation de sites terroristes, quid du cas Marine le Pen ?
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L’entrave au blocage des sites faisant l’apologie ou provocant au terrorisme
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La rétention et la surveillance de sûreté
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Saisies informatiques dans le cadre de l’état d’urgence
Commentaires (48)
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Abonnez-vousLe 17/12/2015 à 20h14
Je suis tout-à-fait d’accord avec toi.
Après nos réponses à ce problème sont différentes, je pense que cela sert de voter, d’autres pensent que l’abstention est la meilleure réponse (dont la tienne si je lis bien entre les lignes ?).
Mais bref, c’était une réflexion lancée en l’air, sans intention de lancer un débat pour ou contre le vote. Il a déjà eu lieu ici, et c’est un peu un débat sans fin, les arguments se tiennent des deux côtés, même si je n’ai jamais vu personne se faire convaincre de changer (dans un sens comme dans l’autre). Et je n’ai pas l’énergie de faire repartir ce débat (chacun fait ce qu’il veut et je ne juge personne).
Je suis juste triste de cette situation.
Le 17/12/2015 à 20h15
Euh tu dois te tromper de citation, je n’ai jamais écrit cette phrase avec “pommés” " />
Le 17/12/2015 à 20h16
J’ai l’impression que l’article 22, c’est retourne en taule (assignation à résidence avec bracelet de flicage) quand tu sors de taule.
Philippe Bas a prévu une dernière rustine à la loi sur l’état d’urgence : les données copiées lors des perquisitions seront conservées par l’autorité administrative pendant une durée de trois mois, et détruites au-delà.
Les flics auront accès à notre intimité uniquement pour 3 mois " />
C’est rassurant, surtout quand on voit le nombre de vrais méchants débusqués grâce aux perquisitions administratives
Aucune garanties de la destruction des données (ce n’est pas parce que l’administration le note dans ces calepins que c’est bien le cas). Pas de procédure prévues pour accéder aux documents produits par la police et résultant de l’exploitation des données ?
Une limite qu’avait oublié de préciser le texte de Bernard Cazeneuve.
Un oubli totalement involontaire " />
Le 17/12/2015 à 20h21
Oui, si j’ai bien compris la même chose, je risque 2 ans de taule (ayant mon propre résolveur, et sur mon PC portable, spécifiquement pour des questions de censures/net pas neutre quand je suis à l’étranger).
EDIT : Au passage, ça criminalise TOR
Le 17/12/2015 à 20h29
Le 17/12/2015 à 20h37
Le 17/12/2015 à 20h56
Le 17/12/2015 à 20h59
J’ai écrit exactement ceci : “Y’a quand même 38 millions de Français qui n’ont pas voté pour le FN”, ni plus ni moins, ne pas déformer mes propos.
Le 18/12/2015 à 05h24
Le 18/12/2015 à 06h21
Ministère de la Sécurité d’État
Le ministère de la Sécurité d’État (Ministerium für Staatssicherheit, MfS), dit la Stasi (abréviation de Staatssicherheit), était le service de police politique, de renseignements, d’espionnage et de contre-espionnage de la République démocratique allemande (RDA) créé le 8 février 1950. Sous tutelle du gouvernement de la RDA, la Stasi était désignée comme « le bouclier et le glaive du parti » (« Schild und Schwert der Partei ») par la propagande du régime.
Wikipedia
Le 18/12/2015 à 07h44
Le 18/12/2015 à 08h59
Le 18/12/2015 à 09h02
Celle-ci prévoit encore une mesure pour sanctionner le contournement
d’un blocage administratif ou judiciaire d’un site terroriste. Ainsi «
le fait d’extraire, de reproduire et de transmettre intentionnellement
des données (…) afin d’entraver, en connaissance de cause, l’efficacité
des procédures » de blocage sera puni de deux ans d’emprisonnement et de
30 000 euros d’amende.
Voici donc l’interdiction de Tor de facto… " />
Le 18/12/2015 à 09h05
Le 18/12/2015 à 09h07
Le 18/12/2015 à 09h10
Le 18/12/2015 à 09h28
Le 18/12/2015 à 09h36
Le 18/12/2015 à 09h55
En quoi c’est plus malin de voter pour le FN ? C’est stupide, ça écarte les petits partis/candidats qui ont peut être de bonnes solutions et des alternatives à proposer.
Comme tu dis, la lessiveuse médiatique, elle a bien fait son boulot avec le FN, parti sur - représenté à la TV, alors que ses implantations locales sont inexistantes, ses actions de même. C’est facile d’accuser les autres de rien faire ou faire mal, de mettre son doigt là où ça fait mal, quand on ne fait rien soit même. L’extrême droite dans toute sa splendeur quoi…
Les élections sont de toutes façon une vaste supercherie, ce sera toujours les partis de l’oligarchie qui seront élus tant que les gens n’éteindront pas leur TV et Facebook, liront la presse écrite de fond, bref ça changera pas " />
Et de toute façon si voter changeait quelque chose, ça fait longtemps que ce serait interdit. " />
Le 18/12/2015 à 10h00
Une bonne manière de lutter contre le terrorisme ça serait d’avoir une politique cohérente : on ne peut pas d’un coté laisser la porte grande ouverte à une immigration majoritairement musulmane tout en cautionnant des massacres au moyen orient depuis je ne sais combien d’années…
Si la France n’était pas le caniche des USA, on en serait pas là. Maintenant que le monde commence a comprendre la politique agressive des USA, c’est la france qui sert de faux nez pour lancer des guerres comme en libye ou même syrie… les gentils américains arrivent après, genre on voulait pas y aller mais comme les alliés y sont, on vas donner un coup de main…
Il est loin le souvenir des couilles de chirac avec le non à l’irak…
Le 18/12/2015 à 10h15
Le 18/12/2015 à 10h37
Le 18/12/2015 à 13h13
Le 18/12/2015 à 14h06
Le 18/12/2015 à 14h30
Le 18/12/2015 à 14h46
Le 18/12/2015 à 15h05
Le 18/12/2015 à 15h29
Le 19/12/2015 à 21h01
Le 17/12/2015 à 15h19
Super, mais je trouve que ca va pas encore assez loin bande de laxistes ! " />
Blague à part, au rythme du concours Lepine du tout repressif, ca va bien finir par péter un jour …
Le 17/12/2015 à 15h25
Faut lui donner un mirador et une mitraillette à Mr Philippe BAS. Il est mûr là.
Le 17/12/2015 à 15h29
Il faut censurer les censeurs !
La gauche est la salle d’attente du fascisme (Léo Ferré).
De plus en plus, de jour en jour !
Le 17/12/2015 à 15h34
ça finira par être plus rapide de lister ce qu’ils n’ont pas encore le droit de faire
triste époque
Le 17/12/2015 à 15h37
Je vous trouve tous un peu dur, c’est pour notre sécurité! " />
Le 17/12/2015 à 15h38
C’est marrant, chez moi c’est ces lois anti-terroristes anti-démocratiques et anti-libertés, ça me donne envie de faire péter des trucs et pas 3 barbus allumés au fond du désert. " />
Le 17/12/2015 à 15h44
Vu le résultat des dernières élections, nous sommes rares à trouver que ça va trop loin dans le tout-sécuritaire…
Le 17/12/2015 à 15h45
signée du sénateur Philippe Bas (LR)
dat troll, t’es classé au JO non?
Le 17/12/2015 à 15h50
Si tu t’attendais à ce que EELV fasse 40%, t’as pas fini d’être déçu.
Les résultats électoraux ne disent rien de clair, chacun peut y lire ce qu’il veut.
Le 17/12/2015 à 16h03
Le 17/12/2015 à 16h11
le sénateur propose de rendre possibles les saisies administratives des objets ou documents «
présentant un lien direct ou indirect avec les raisons ayant justifié
la perquisition administrative et dont l’examen ultérieur est de nature à
prévenir les menaces à l’ordre public »
Mais il a fumé quoi pour sortir des conneries pareilles?
Objets ou doc présentant un lien indirect… ça veut dire qu’on peut saisir ton oreiller, ton lit, ton amoire et tout objet pouvant être dans ta maison…" />
Et le “dont l’examen ultérieur est de nature à prévenir les menaces à l’ordre public”: les flics seraient donc capables de prévoir et prévenir les menaces à l’ordre public??
Ils seraient donc capables de voir le futur des objets liés indirectement à un potentiel futur délinquant, du genre minority report…" />
Mais faites lui fermer sa ptain de guele!!!!
Quand je lis ça, ça donne sérieusement envie de militer pour l’euthanasie" />
Le 17/12/2015 à 16h16
Le 17/12/2015 à 17h26
Le 17/12/2015 à 18h06
Les résultats électoraux ne disent rien de clair, chacun peut y lire ce qu’il veut.
C’est pas à ça que ça sert justement ? à se faire mousser en interprétant à sa sauce pour les seules élections qui comptent à savoir les élections pestilentielles ?
Le 17/12/2015 à 18h21
Le 17/12/2015 à 18h32
Celle-ci prévoit encore une mesure pour sanctionner le contournement d’un blocage administratif ou judiciaire d’un site terroriste. Ainsi « le fait d’extraire, de reproduire et de transmettre intentionnellement des données (…) afin d’entraver, en connaissance de cause, l’efficacité des procédures » de blocage sera puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Donc les services de DNS alternatif à ceux des FAI vont être criminalisé en France ?
Le 17/12/2015 à 19h56
Le 17/12/2015 à 20h02
Le 17/12/2015 à 20h10
séuritay " />