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Steam oblige les éditeurs à mentionner la présence de solutions anti-triche

Pour votre bien

Steam oblige les éditeurs à mentionner la présence de solutions anti-triche

Crédits : JJ Ying (Unsplash)

Les logiciels anti-triche font souvent polémique. Pour que l’information soit un peu plus transparente, Valve va forcer les éditeurs à communiquer sur la présence de ces mécanismes sur les fiches des jeux dans Steam. Ce dernier comporte également une mention obligatoire sur l’impossibilité de revendre les jeux en occasions.

Le 04 novembre à 09h38

Les solutions anti-triche, tout comme les DRM, où qu’ils passent, acquièrent rapidement une mauvaise réputation. Une partie des joueurs affirme que ces composants font baisser les performances, d’autres qu’ils entrainent des plantages de leur PC. D’autres encore pestent que leur jeu ne fonctionne plus.

Dans le cas des jeux vidéo, et à l'instar des DRM, il s'agit le plus souvent d'un code en espace noyau. L’objectif, pour le développeur, est d'empêcher les tricheurs de modifier en temps réel les valeurs résidant en mémoire et d’autres aspects d’un jeu, afin d’en tirer un bénéfice lors de matchs, voire de compétitions. Des noms comme Easy Cheat, Denuvo ou encore Enigma sont courants. Souvent, les mécanismes s'occupent à la fois de la protection contre la copie (DRM) et de celle contre la triche, comme Enigma de Capcom.

Les exemples sont nombreux. Sur la seule année 2024, on pourrait citer le choix de Capcom de répercuter Enigma sur l’intégralité de son catalogue présent sur Steam. Début septembre, la sortie du très attendu Warhammer 40K Space Marine 2 s’est faite avec une annonce importante de son éditeur, Saber Interactive : non seulement le jeu n’intègre pas Denuvo, mais l’éditeur a bien pris soin de l’indiquer dans sa FAQ. Plus récemment encore, on apprenait qu’EA avait répercuté son DRM sur Battlefield 1, rendant le jeu inexploitable sur Linux, comme les autres titres du catalogue.

La présence de solutions anti-triche doit être affichée sur Steam

Dans un billet publié la semaine dernière, Valve veut éclaircir la situation : « Ces derniers temps, de plus en plus de développeurs nous ont dit qu'ils cherchaient la bonne façon de partager avec les joueurs les informations relatives à l'anti-triche de leur jeu. Dans le même temps, les joueurs ont demandé plus de transparence sur les services anti-triche utilisés dans les jeux, ainsi que sur l'existence de tout logiciel supplémentaire qui sera installé dans le jeu ».

En conséquence, toutes les fiches vont être équipées d’un nouvel encart devant indiquer, sur un fond en dégradé de beige, si le titre contient un tel mécanisme.

Dans un premier temps, la mesure va concerner les nouveaux jeux. Valve indique dans son billet ce que les éditeurs trouveront désormais dans le paramétrage de la fiche de leur titre. Mais la société précise aussi qu’elle communique actuellement avec les sociétés et développeurs indépendants derrière les titres actuellement présents pour qu’ils remplissent aussi la fiche.

Notez que si Valve fait explicitement comprendre le caractère obligatoire de la démarche, elle ne donne aucune date limite.

Des informations à préciser

Tout aussi intéressant, Valve rend également obligatoire certaines informations. Les éditeurs devront ainsi indiquer si le mécanisme s’installe en espace noyau sur le système d’exploitation. Dans le sillage de l’énorme panne CrowdStrike, une partie du public est devenue plus sensible sur ces questions. Steam proposant une liste des solutions anti-triche les plus courantes, la case sera automatiquement cochée le cas échéant.

En outre, des informations devront être données sur la manière de désinstaller le logiciel anti-triche: « Votre script de désinstallation devrait déjà nettoyer tous les fichiers créés ou modifiés par votre processus d'installation. Cependant, nous savons que certains jeux plus anciens ne suppriment pas complètement les fichiers lors de la désinstallation et qu'il n'est plus possible de mettre à jour le jeu. Les joueurs doivent savoir si les utilitaires anti-triche ont laissé des fichiers derrière eux, en particulier ceux qui modifient les fichiers du noyau du système d'exploitation », explique Valve.

Valve ajoute que les jeux en cours d’examen pour publication sur Steam doivent posséder ces informations. Si elles n’y sont pas, l’examen n’aboutira pas et il sera demandé des renseignements supplémentaires. Et ce, même si ces derniers étaient intégrés dans le descriptif général. Valve tient à ce que l’information soit présente dans l’encart prévu.

On « n’achète pas » un jeu

Puisque l’on évoque la question des informations affichées par Steam, la boutique a été contrainte il y a quelques semaines d’en ajouter une autre : que l’on n’achète pas vraiment un jeu et que le paiement ne donne droit qu’à une licence d’utilisation. Plus précisément : « L'achat d'un produit numérique accorde une licence pour le produit sur Steam ».

Bien que Steam affiche désormais cette mention partout dans le monde, c’est la conséquence d’une loi californienne à venir. Signée le 26 septembre par le gouverneur, elle est estampillée AB 2426 et s’attaque notamment à la publicité mensongère sur les biens numériques.

Commentaires (19)

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N'y a-t-il pas un petit mélange entre anti-piracy et anti-cheat lorsque vous désignez DRM ?

Ça me rappelle Apex Legends dont l'anti cheat avait était utilisé pour faire des RCE (exécutions de code à distance) pour installer des aimbots à l'insu des pro-gamers en plein tournois officiel 😓
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Oui, il y a mélange. J'ai signalé l'erreur par la fonction du site.

Steam dit :
Depuis l'onglet « Informations de base » de l'éditeur de votre page du magasin, rendez-vous dans la section « Antitriche ». Comme pour les autres informations obligatoires, telles que celles sur les dispositifs de gestion des droits numériques (DRM) ou de création de comptes sur une plateforme tierce, cette nouvelle section nécessite de renseigner quelques champs quant à votre dispositif antitriche.
De ce que je lis, les DRM devaient déjà être signalés et la nouveauté est que les dispositifs anti-triche doivent maintenant l'être de la même façon.
En plus, si le dispositif tourne dans le noyau, il faut aussi le signaler.
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En fait, ce sont souvent les mêmes composants qui s'occupent des deux, par exemple avec Denuvo et Enigma. J'ai modifié le titre et l'article pour que ce soit plus clair. La précision sur le fonctionnement en noyau est déjà mentionnée dans l'article.
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C'est parfaitement clair maintenant.:inpactitude:

J'avais raté le point sur le noyau mais il me semble qu'en début d'article que tu disais que c'était du code en espace noyau ; j'ai peut-être une mauvaise mémoire et il est possible que je me trompe... C'est pour cela que j'avais ajouté la dernière ligne.

Remarque ; si ce code est en espace noyau, c'est assez logique qu'il intègre les 2 fonctions : DRM et anti-triche.
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Oui c'était mentionné. En fait comme dans la plupart des cas la même solution s'applique aux deux protections, je suis parti du principe que c'était évident pour tout le monde. Donc j'ai mieux séparé, parce que non, c'est jamais évident pour tout le monde. Au moins c'est plus clair maintenant :)
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Quand on parle de DRM dans le cadre d'un jeu (et non d'un DVD), il n'y que moi à qui ça évoque Direct Rendering Manager ?
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Ya pas que toi mais ça m'étonnerais qu'on soit majoritaire :-)
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Pour moi c'est plutôt le contraire.
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C'est une bonne initiative.
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Pour ma part, les solutions antitriche n'ont pas mauvaise réputation.
Je préfère perdre un peu en performance et jouer sans tricheurs que l'inverse. Il y a quand même beaucoup moins de triche en jeu ces derniers années.
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le problème des anti-triches, c'est qu'ils t'interdisent souvent de faire tourner un jeu sous wine (linux) ou dans des VM (shadow/geforce now/stadia/etc.)
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Ce n'est pas vraiment un problème pour moi :ouioui:
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A raison, Les VM sont utilisées pour les systèmes de triche pour contourner les anti-cheat. En effet, depuis la machine hôte, les systèmes de triche peuvent lire les frames réseaux, voir la mémoire de la VM pour choper les informations utiles, et vont pouvoir ensuite soit afficher un overlay (par exemple donnée les positions des ennemis, leur PV, leurs munitions...), mais aussi prendre la main sur les inputs pour assister au tir.
Mais comme c'est exécuté du côté de la machine hôte, la VM sur laquelle est exécuté le jeu ne voit rien. Le système anti-cheat est totalement aveugle.
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Dans les inconvénients des anti-cheats, on peut aussi mentionner le fait qu'il interdisent à certains jeux de tourner dans des machines virtuelles. Ça exclu par exemple Valorant pour les utilisateurs de Shadow...
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Vraiment très content de voir les changements de Steam sur les deux points. Moi qui suis très sensible sur les sujets de drm et autre anti triche dans le noyau . Je suis content de voir un peu de transparence là-dedans. J'espère vraiment que les gens seront bien plus attentifs.

Et que Idéalement les gens vont se tourner vers le drmfree côté GOG et Itch. (un doux reve ^^)
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Il serait bien' que Valve s'attaque aussi aux ajouts de DRM en cours de vie du jeu le bloquant pour les utilisateurs linux en général
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Tout à fait d'accord. Que le jeu ne fonctionne pas lors de sa sortie, soit, mais quand il fonctionne nickel et que du jour au lendemain ce n'est plus le cas car l'éditeur décide de rajouter un anti-cheat des années après (ça a été récemment le cas pour BF1 par exemple), là c'est vraiment râlant...
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Ce point est compliqué, l'éditeur (EA) n'a pas spécifié la compatibilité Linux via Proton que propose Valve sur Steam. Donc, c'est à cause d'EA que ça marche plus, mais c'est à cause de Valve que ça a marché.
Ce n'est donc pas une faute commerciale trompeuse d'EA.
Je tourne sous Linux en continue et exclusivement depuis 2017/2018 (partiellement avant), ça me fait chier aussi.
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Je ne joue pas pour la performance mais pour le divertissement. Les système anti triche ont réduit la compatibilité au fil des année.
Avec ou sans, des joueurs trichent.

Et beaucoup trop mettent sur le dos de la triches des évènements improbable en jeu (combien de fois j'ai été traite de tricheurs pour une actions exceptionnel le...). Sa donne champs libre a ces systèmes :(

Je vois que BF1 a été cité. J'ai souvenir d'une partie de BF2 sur serveur officielle ou des centaines de jeep ont été parachutée en même temps sur la mal....
Ou d'un world boss dans wot attaquant la capitale des nains, des moments mémorables :D

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