SpaceX : la réutilisation, ça marche
Un Falcon 9 et ça repart !
Le 03 novembre 2022 à 14h15
6 min
Sciences et espace
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SpaceX a envoyé mardi dernier son lanceur Falcon Heavy dans l’espace, pour la première fois depuis 2019 à l'occasion d'une mission pour l'US Space Force dont la finalité n'a pas été rendue publique. L'entreprise a ensuite réussi cette nuit le dernier lancement de son Falcon 9, cette fois pour le compte Eutelsat. L’occasion de revenir sur ce qui a fait la marque de SpaceX dans le « new space » : la réutilisation du premier étage de ses lanceurs.
Cette nuit, après le décollage de la fusée de SpaceX, le booster du premier étage – nom de code B1067 – du Falcon 9 a réaterri sans problème durant sa septième utilisation. Ce qui était un événement en 2015 est devenu un processus normal dans les lancements de SpaceX. Aujourd’hui, poser un premier étage sur terre ou en mer est presque une routine et on ne s’étonne même presque plus d’en voir deux d’un coup (dans le cas de Falcon Heavy).
En 2015, B1019 était le premier booster à revenir sur terre (sans encombre) après lancement, mais il n'a finalement pas été recyclé pour d’autres missions. Il trône désormais comme un trophée à proximité du siège social de la société à Hawthorne, en Californie. En avril 2016, c’est la première récupération en mer, sur une barge à 300 km des côtes de Floride.
En mai de la même année, SpaceX récupérait pour la première fois un premier étage d’une mission visant l’orbite géostationnaire. La barge était cette fois-ci à plus de 600 km de la Floride et le retour se faisait à plus grande vitesse, comme l’explique la Cité de l’Espace. Lors de la phase finale de freinage trois des neuf moteurs ont été remis en route, au lieu d’un seul habituellement.
Depuis, SpaceX a démontré que la réutilisation n'était pas seulement imaginable mais qu'elle entrait dans le processus normal des lanceurs de l'entreprise, permettant l'abaissement des coûts de lancement. L’entreprise revendique pas moins de 189 lancements (dont des dizaines pour Starlink), avec un taux de réussite important. Cela fait maintenant plusieurs années qu’un échec n’est pas venu ternir le tableau, le dernier était en 2016 avec une explosion sur le pas de tir (le chargement était à bord).
Six boosters réutilisés au moins dix fois
Cette réutilisation a permis à ce jour à SpaceX d'effectuer 51 lancements en 2022, se rapprochant des 52 lancements initialement prévus pour l'année complète. Elon Musk a annoncé en mars dernier revoir à la hausse ce nombre pour finalement en prévoir 60. Pourtant, l'année 2021 n'en avait compté « que » 31. En décembre dernier le Falcon 9 en était à sa 100e récupération d’un premier étage.
SpaceX s'est rapidement imposé comme le spécialiste du recyclage ; il faut dire que la société est pour le moment seule sur ce créneau avec des lancements commerciaux à cette cadence. Si le B1017 n'a été utilisé « que » sept fois, d'autres ont beaucoup plus de vols au compteur. En mai 2021, un premier booster atteignait le nombre de dix utilisations.
Mais depuis, six boosters du premier étage du Falcon 9 ont été réutilisés au moins dix fois avec un record actuel de quatorze lancements pour les boosters B1058 et B1060 ! Elon Musk et SpaceX ont déjà expliqué que l’objectif était d’arriver à dix vols pour un premier étage sans grosse rénovation et une centaine de fois avec « un reconditionnement modéré »… sans plus de précision.
La rapidité de la remise en état de ces lanceurs par SpaceX devient aussi impressionnante. En avril dernier, les ingénieurs de la société n’ont eu besoin que de neuf jours pour B1062, qui a été relancé seulement 21 jours après sa précédente mission. Cette possibilité permet à la société de faire des lancements en série comme en juin dernier quand SpaceX a lancé trois fusées en 36 h seulement.
Au total, l’entreprise affirme avoir réalisé 152 atterrissages de premiers étages et 125 vols avec des fusées recyclées. SpaceX en profite notamment pour déployer à moindres coûts (via des lanceurs recyclés) les satellites de sa constellation Starlink.
Un discret financement
Si SpaceX montre sans contestation possible que le recyclage des lanceurs est un pari réussi, l'entreprise a toujours du mal à communiquer sur le coût de celui-ci et il est encore difficile d'en faire une estimation.
En novembre 2019, un rapport sénatorial s'y essayait en expliquant que, « le premier étage neuf coûte environ 18 millions de dollars, ce qui représente environ 40 % du coût total d’un lancement de Falcon 9. Avec un coût de remise en état de l’ordre d’un million de dollars et une dizaine de réutilisations, le coût moyen d’un premier étage qui serait utilisé dix fois serait de 2,8 millions de dollars, soit un coût de lancement de 29 millions de dollars et donc une économie de 34 % ».
L'entreprise bénéficie aussi de coups de pouce de la puissance publique américaine en facturant parfois à la NASA et/ou l'US Air Force des missions un peu moins de 100 millions de dollars ce qui en coûterait 60 millions à un partenaire privé ou étranger. Ironiquement, en 2019, SpaceX se plaignait lui-même de ce genre de pratiques utilisées par Arianespace en Europe.
Un recyclage européen en retard
En Europe, justement, le recyclage n'est pas encore en vue. En 2016, Jerôme Vila d'ArianeWorks évoquait tout juste la réutilisation pour le futur d'Ariane mais certainement pas pour Ariane 6. Avec le retard de celle-ci, les projets de réutilisation européens ne sont pas encore sur le pas de tirs.
Mais l'Europe n'a pas abandonné ses projets Prometheus et Thémis. Le premier, un projet de moteur réutilisable pour les futures fusées européennes, a reçu une quinzaine de millions d'euros de boost début 2021 via le plan de relance français.
Thémis, le projet européen de premier étage réutilisable devait initialement décoller pour la première fois entre 2023 et 2025. Si aucune annonce n'a encore été effectuée, les multiples retards d'Ariane 6 ne laissent pas optimiste pour les projets censés prendre le relai.
D’autres projets misant sur le réutilisable sont également dans les cartons. Signalons aussi Susie d’ArianeGroup, un dernier étage réutilisable pour Ariane 64, et Space Rider, une navette spatiale réutilisable européenne dont le vol inaugural est prévu pour 2024.
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Six boosters réutilisés au moins dix fois
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Un discret financement
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Un recyclage européen en retard
Commentaires (29)
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Abonnez-vousLe 03/11/2022 à 17h21
Comme pour les drones, “l’Europe” a loupé le coche.
Est-ce incompétence et incapacité à imaginer l’avenir ou choix de NE PAS aller sur les brisées de l’Oncle Sam ? Comme les décisions se prennent à plusieurs, se serait intéressant dinvestiguer la défaillance. Parce que, drone ou lanceur réutilisable, le problème n’était pas l’incapacité. Refus de financer de certains participants ?
Le 03/11/2022 à 18h36
Un peu de tout ça et le risque d’avoir peu de débouché puisque les pays européens dans ces domaine achètent à n’importe qui sans préférence ….
Le 04/11/2022 à 10h33
Pour avoir eu des retours sur le sujet de personnes bien placées au CNES, pas grand monde pensait que ça pouvait fonctionner au départ, ou que ce serait rentable.
Il y a eu un gros conservatisme sur le sujet, ce qui peut se comprendre vu les enjeux et la prudence propre au secteur.
Le côté start-up de SpaceX à ses débuts a pu leur permettre de repartir à zéro là où ce n’était pas possible en Europe, surtout avec autant d’acteurs à satisfaire.
Le 04/11/2022 à 11h58
La même chose avec tesla : “ça ne fonctionnera pas”
Et pourtant, moins d’une dizaine d’année plus tard force est de constater que ça fonctionne…
Le 04/11/2022 à 15h25
Ce n’est pas une opposition Europe/USA ou privé/public : Boeing, Lockheed et autres sous-traitants privés habituels de la Nasa sont aussi à la traine.
C’est plus une opposition grosse/petite entreprise. Une start-up peut prendre plus de risque ; si elle échoue personne n’en entendra parler. Les grosses structures, européennes ou américaines, privées ou publiques, sont nécessairement plus frileuses et lentes à changer.
Surtout que jusqu’à SpaceX, la seule expérience de réutilisation était la navette spatiale, un échec économique… et humain.
Le 03/11/2022 à 17h33
Excellent résumé de la situation ! Alors que c’est devenu une routine pour eux ils sont toujours seuls…
Le 03/11/2022 à 19h19
Pour remettre en perspective, il n’y a pas que l’Europe qui est en retard sur la réutilisation de lanceur. C’est le cas de la majorité des acteurs du spatial.
Les seuls autres qui ont fait voler et récupéré,un lanceur orbital réutilisable, c’est RocketLab avec leur Electron. Blue Origin et Virgin Galactic restent en sub-orbital (la New Glenn de Blue Origin est encore en dev).
En dehors de ceux-là, aucun autre n’a de lanceur réutilisable opérationnel à ma connaissance.
Le 04/11/2022 à 00h48
Il est tout de même impressionnant de voir avec quelle simplicité spaceX réussi dans ce domaine alors qu’elle est toute jeune face aux anciens comme ariannespace. 😰
L’Europe n’a plus un wagon mais plusieurs trains de retard, certainement sur le fait que pour faire bouger quelque chose il faut une plombe… C’est frustrant de voir que l’Europe ne se bouge pas face à une telle concurrence.
Le 04/11/2022 à 08h44
En même temps, il y a une raison pour laquelle ce n’est pas la NASA qui a réussi à faire des lanceurs réutilisables, mais une jeune pousse privée telle que SpaceX.
Arianespace, tout comme la NASA, est empêtrée dans une lourdeur administrative inimaginable, et chaque nouveau projet doit contenter l’ensemble des acteurs (tout comme aux US, chaque état va vouloir récupérer son bout de gras pour valider un financement pour la NASA)
Le 04/11/2022 à 12h58
C’est d’ailleurs un élément de langage qui me fait toujours un peu sourire à chaque fois, la comparaison entre SpaceX (acteur américain privé) et l’Europe (union politico-économique d’un ensemble d’Etats).
Clairement, le privé a un avantage évident en matière d’organisationnel et d’autonomie, c’est pour cela qu’il arrive à se développer beaucoup plus rapidement qu’un organisme institutionnel qui est en proie aux remouds politiques et aux budgets à géométrie variable (la NASA l’a vécu, et pire encore, elle reste considérée comme une vache à traire par les industriels du secteur qui en profitent).
ArianeGroup n’est guère avantagé en raison de son statut de joint-venture entre Airbus et Safran qui amène tout son bordel et sa lourdeur décisionnelle (dès qu’on est plus que tout seul, il faut contenter des gens, ça amène de la politique, de la lourdeur, des concessions, des lenteurs…).
De par sa position historique d’un des premiers acteurs privés du New Space, SpaceX a clairement une longueur d’avance et a très peu de concurrence qui lui arrive à la cheville (en gros y’a que RocketLab qui commence à tirer son épingle du jeu de ma vision). Les acteurs historiques US sont tout autant à la ramasse que les autres.
C’est un peu la raison pour laquelle j’ai voulu remettre en perspective les choses dans mon premier commentaire, car j’ai toujours l’impression en lisant ce type de comparaison qu’on oublie qu’une grande partie du secteur du spatial est encore loin d’avoir la même cadence et que SpaceX fait au final exception dans le domaine. Même la Chine qui a été capable de mettre en orbite sa propre station spatiale et réalise de beaux exploits aussi me semble encore très loin de cette cadence (la Long March 8 censée être réutilisable n’a pas beaucoup décollé encore, ni même été récupérée il me semble).
Le 04/11/2022 à 14h26
En gros, il nous manque un gros acteur privé dans le spatial en Europe quoi.
Le 04/11/2022 à 16h49
Oui, sachant que les entreprises du new space en Europe se développent aussi. J’ai presque envie de dire que plutôt que de larmoyer “bouhouh l’Europe est à la traîne face à SpaceX”, donnez une fucking visibilité à ces petits acteurs qui montent à la place
Le 04/11/2022 à 17h53
Ce qui est au final ce que proposent les allemands, et ce que refusent les français, qui veulent continuer à tout miser sur Arianespace..
Le 04/11/2022 à 18h00
Ma remarque était plus à destination d’articles de ce genre. Car en France aussi il y a des acteurs privés qui se développent.
Le 04/11/2022 à 06h15
Pour Thémis, je pense que c’est fini !
Le projet sera avantageusement remplacé par celui de Maiaspace.
Le 04/11/2022 à 08h48
Sur France culture, il y a eu un bon reportage sur Elon et ses entreprises. (La science, CQFD: Show Musk go on ? https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-methode-scientifique/elon-musk-9554102)
Ils parlent des lanceurs réutilisables, écoutez le podcast, je vais pas spoiler, mais c’est un discours différent.
Le 04/11/2022 à 11h13
Je suis assez étonné de certains points abordés…
La partie où il est dit que la fusée Falcon 9 estun lanceur Zenith ukrainien avec des moteurs développés par la Nasa et utilisant le soft du Delta Clipper me laisse dubitative … j’espérais utiliser ces arguments pour dire du mal de SpaceX mais …
Après quelques minutes de recherche, je ne trouve pas de sources concernant les origines supposées du Falcon 9 selon le journaliste Stefan Barensky:
Falcon 9 qui serait une Zenith unkrainienne? Pas trouvé de source, sans être expert en la matière, je pense que cela ne colle de toutes façons pas question dimensions ( hauteur, diamètre et nombre d’étages sont différents ), à ce compte, on pourrait dire que la Falcon 9 est un plagiat d’Ariane 4 parcequ’elle est elle aussi cylindrique…
Le moteur développé par la Nasa , pourquoi pas, mais personne ne le dit explicitement. Il y a en tout cas une parentée au niveau du principe de fonctionnement des injecteurs avec les moteurs du module lunaire, mais personne pour dire “les Merlins de SpaceX ont été développés par la Nasa”
quand au soft du Delta Clipper, je ne trouve rien non-plus (juste que BlueOrigin a embauché des anciens de ce programme), en plus le DC-X était très, très loin derrière question fonctionnalité, son record d’altitude étant de 2500m, on peut se dire que c’est plus un ancêtre du New Shepard
Bref si quelqu’un sait où trouver les preuves de ce que Stefan Barensky balance, ce serait intéressant…
Le 04/11/2022 à 16h24
La navette spatiale est très loin d’être un échec… Oui il y a eu des accidents dramatiques, mais c’est le cas également pour des programmes comme Apollo, qui sont quand même considérés comme des succès. Et pour ce qui est de l’aspect économique, ce n’était pas vraiment un facteur dans l’industrie aérospatiale jusqu’à récemment.
Sans la navette spatiale, pas de télescope Hubble par exemple.
Le 04/11/2022 à 20h21
Oui c’est sûr. Mais encore aujourd’hui en France, quand le sujet est abordé il y a trop souvent un réflexe du genre “le réutilisable c’est pas prouvé, d’ailleurs le directeur d’Ariane l’a dit à la radio, la réussite de SpaceX n’est qu’une question de moyens et pas liée au réutilisable, de toute manière en France on est les leaders et c’est comme ça, etc etc”. Alors que dans le reste du monde, y compris en Allemagne, la question ne se pose plus depuis longtemps.
Pour passer à autre chose et tirer les bonnes leçons de nos échecs, la première étape est de sortir la tête du sable et d’accepter la réalité de ces échecs. C’est pour ça qu’à mon avis cette série d’article est salutaire.
Le 04/11/2022 à 22h20
C’est pour ça qu’à titre perso, ces réflexes je les balance à la poubelle et ferme le couvercle
Question de point de vue après, je préfère plus mettre en avant des initiatives ou sujets positifs qui peuvent susciter de l’intérêt, enthousiasme, voire des vocations, que de ressasser ad nauseam les discours éculés. Les vieux grincheux pour qui rien ne peut changer, c’est bon pour ceux qui ont du temps à perdre avec. Et à trop répéter ou mettre en avant leurs discours défaitiste, j’ai peur que ça ne fasse que de continuer la spirale infernale alors qu’en France, et plus globalement en Europe, on est très loin d’être inexistants et à la ramasse dans le secteur spatial.
Le secteur des lanceurs est certes au ralenti du fait de la transition entre Ariane 5 et 6 qui prend du temps, mais dans le reste du domaine on est loin d’être dépassés. Il faut donc éviter de constamment braquer la loupe sur ce qui ne va pas et mettre aussi en avant ce qui va.
Bref, moins de dépression, plus d’enthousiasme.
Le 04/11/2022 à 23h16
Le risque surtout est de se faire cataloguer comme produit de niche… Pour le très lourd et/ou le très précieux.
Le lancement du téléscope James Webb était un grand moment pour Arianespace, avec l’une des missions les plus importantes, une des cargaisons les plus précieuses (hormis les vies humaines), envoyées dand l’espace. C’était un moment fantastique où tous les superlatifs étaient permis…
Mais maintenant il faut penser à l’avenir, la question n’est pas de savoir si Ariane 6 était une erreur, mais de penser au delà de ce produit tout en s’assurant qu’il pourra faire la période de pont vers une fusée capable de rentrer en compétition avec le réutilisable.
La question est de savoir comment, dans notre réalité, on peut garantir une certaine indépendance à l’Europe, et comment évoluer avcec les technologies dans un marché libéralisé de plus en plus féroce où les acteurs privés et publics sont libres de choisir SpaceX s’ils le souhaitent.
Le 04/11/2022 à 21h09
Lu jadis : pour le programme US qui a abouti aux premiers pas de l’homme sur la lune, les décideurs finaux pour l’ensemble du projet étaient au nombre de deux. Ne me demandez pas leurs noms.
L’article est effectivement fort intéressant. Ceci dit, pour la rentabilité du renouvelable, même si elle est vraisemblable, on ne dispose que des chiffres de SpaceX.
Le 05/11/2022 à 08h07
J’y ai répondu à plusieurs reprise : en donnant de la visibilité aux acteurs qui se développent et en arrêtant de chialer sur sa situation.
Et aussi j’ai rappelé un autre détail : aujourd’hui, SpaceX est un des seuls acteurs privés à avoir une réelle cadence soutenue de lancements à ma connaissance (dont une bonne partie d’utilisations pour projet interne avec Starlink). Il n’y a que RocketLab qui commence à monter en puissance aussi, et d’ailleurs ils ont échoué dans la récupération de leur lanceur hier.
J’ai pas souvenir d’avoir vu beaucoup d’articles ici qui parlaient des différents acteurs du New Space (peu importe leur origine) en dehors des gros du marché comme Space X ou Blue Origin. Qu’attendez-vous pour faire le tour du propriétaire et voir où en sont les projets ?
Le 05/11/2022 à 08h30
C’en était dans le sens où elle était censée être réutilisable mais ne l’était dans les faits pas vraiment (il fallait changer bcp trop de choses à son retour sur terre car bcp de matériaux ne tenaient pas deux opérations de suite). Ça a d’ailleurs probablement joué sur la réputation négative du réutilisable.
Le 05/11/2022 à 10h23
C’est sûr qu’avec un lancement à 1 milliards de dollars en moyenne, c’était loin d’être une histoire rentable économiquement malgré leur indéniable apport en matière de capacité d’opération.
Après, celle de Boeing, le projet européen et aussi le chinois montrent qu’il y a toujours un intérêt pour le concept qu’il soit habité ou automatisé dans le cas de la X-37. Regarder les navettes US est un biais en raison de leur ancienneté technologique et de leur aspect précurseur.
Le 07/11/2022 à 15h08
Parrot n’a pas été leader pendant très longtemps?
Le 07/11/2022 à 20h58
J’aurais dû préciser drones militaires.
Le 08/11/2022 à 17h52
OK, la réutilisation, ça marche, mais est-ce rentable ?
Je me suis dit : chic, il y a un rapport du Sénat des USA qui donne des chiffres ! Hélas, c’est un rapport du Sénat français qui jette des chiffres sans savoir d’où ils viennent.
Donc, on n’a toujours aucune donnée économique sur la rentabilité.
Le 10/11/2022 à 08h49
SpaceX ne donnera pas ces chiffres, à fortiori si la non-disponibilité de ces chiffres freine la concurrence.
Que ce soit rentable ou non, ne pas publier de données est l’approche gagnante:
Bref, la question n’est pas de savoir si c’est rentable pour SpaceX, mais de savoir si Arianespace et les autres acteurs peuvent réussir à faire un truc rentable ou si ça va passer en mode A400M