Amazon dépasse la barre des 100 milliards de dollars de CA annuel
Mais le soufflé retombe en bourse
Le 29 janvier 2016 à 13h45
4 min
Économie
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2015 aura été un meilleur cru que 2014 pour Amazon, mais cela ne semble pas suffire aux investisseurs. Le géant du commerce en ligne a doublé son bénéfice net sur l'année, mais les marchés boursiers le sanctionnent avec une baisse de 10 % du cours de son action.
Le Black Friday et les fêtes de fin d'année ont visiblement bien profité à Amazon. L'e-commerçant annonce un chiffre d'affaires en hausse de 22 % sur un an, à 35,7 milliards d'euros. Un record absolu à son échelle, qui s'accompagne également de copieux bénéfices sur le trimestre : 482 millions de dollars, contre seulement 214 millions de dollars un an plus tôt à la même époque.
Plus de 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel
Amazon a également battu d'autres records. Sur l'ensemble de l'année, le géant américain a réalisé un chiffre d'affaires de 107 milliards de dollars, contre 89 milliards de dollars en 2014. Une progression qui aurait pu être encore plus importante, sans l'effet néfaste des taux de change, qui représente un manque à gagner de 5,2 milliards de dollars sur l'année, et de 1,2 milliard rien qu'au dernier trimestre.
Malgré ce climat peu favorable, Amazon a également fait exploser ses bénéfices sur l'ensemble de l'année. De 241 millions de dollars en 2014, ils sont passés à 596 millions de dollars en 2015. Jeff Bezos, le PDG de l'entreprise ironise : « Vingt ans plus tôt, j'amenais les paquets au bureau de poste moi-même et j'espérais un jour pouvoir m'offrir un chariot élévateur ».
Qu'il se rassure, avec de tels bénéfices, il va pouvoir en commander quelques-uns et n'aura probablement pas besoin de les conduire lui-même, Amazon ayant fortement étoffé ses effectifs l'an dernier. Entre début 2015 et aujourd'hui, Amazon a embauché 76 700 personnes dans le monde, à temps plein ou partiel, portant son nombre d'employés à 230 800.
Des coûts postaux et des « Web Services » en croissance continue
Malgré ces bons résultats, il y a une épine qu'Amazon ne parvient pas à se retirer du pied : les coûts d'expédition. Chaque trimestre, ils représentent des dépenses toujours plus importantes que ce que les revenus qu'Amazon peuvent en tirer en les facturant unitairement ou via son abonnement Premium. Sur les trois derniers mois ils étaient ainsi de 4,17 milliards de dollars, dont 1,84 milliard resté à la charge du commerçant. Cela représente une hausse de 37 % sur un an, et 5,5 % du montant total des ventes réalisées par Amazon au dernier trimestre.
Par contre, la firme de Jeff Bezos peut compter sur ses « Web Services » (AWS) pour assurer une partie non négligeable de ses bénéfices, grâce à de confortables marges. Sur l'ensemble de l'année, AWS a généré 7,88 milliards de dollars de chiffres d'affaires, et un bénéfice opérationnel de 1,86 milliard de dollars.
Il y a là largement de quoi compenser les pertes chroniques de l'entreprise sur les marchés en dehors de l'Amérique du Nord. Cette année encore, le bilan d'Amazon à l'international est négatif, avec 91 millions de dollars de pertes opérationnelles sur un chiffre d'affaires de 35,4 milliards de dollars. Sur son marché intérieur, la société a réalisé un chiffre d'affaires de 63,7 milliard de dollars pour un bénéfice opérationnel de 2,75 milliards.
En bourse, Amazon joue aux montagnes russes. Après une hausse en séance de 8,9 % anticipant les résultats de la société, dans les heures qui ont suivi l'annonce des chiffres du dernier trimestre, l'action du géant américain a fondu de 10,5 %. Il reste néanmoins toujours valorisé à plus de 245 milliards de dollars.
Amazon dépasse la barre des 100 milliards de dollars de CA annuel
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Plus de 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel
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Des coûts postaux et des « Web Services » en croissance continue
Commentaires (67)
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Abonnez-vousLe 29/01/2016 à 16h06
Oui c’est clair que c’est pas top pour l’emploi, quoi que, ils peuvent bien affecter les pickeur à l’emballage par exemple ce qui permettrait de ralentir le rythme. Et si ils sont vraiment trop, leur proposer un autre poste.
Et pour le dev, perso moi si on me met la pression, je ne cède pas et je vais à mon rythme, et si ils ont pas content ils n’ont qu’à me virer. Il est hors de question que je fasse une dépression juste à cause d’un job.
Le 29/01/2016 à 16h09
Je crois que tu as mal compris mon post " />
Le 29/01/2016 à 16h21
J’ai jamais dit qu’on pouvait tout remplacer par des robots. Pour ce que tu évoques c’est vrai que ça parait difficile de faire un truc générique qui sache tout attraper. Quand je pensais robot, c’était plus pour tout ce qui est carré ou dans un carton, là ça serait plus facile.
Pour le maintient en forme, je suis plutôt d’accord, mais dans les bureaux on peut faire comme dans certaines boites américains où ils travaillent debout sur un tapis de course par exemple (pour ceux qui veulent). Le tapis en mode marche bien entendu " />
Le 29/01/2016 à 16h23
Je ne pense pas qu’ils aient imposé cette ambiance car ils voulaient faire des économies. Je pense sincèrement que les personnes au commande d’Amazon sont persuadés que le taylorisme est la clé du succés, d’où les contrôles, la mauvaise ambiance, la pression permanente etc…
Ensuite, si tu as le choix de partir, alors oui tu le fais. Mais généralement quand tu es prêt à travailler pour Amazon (ou tout autre type de boite qui est encore au taylorisme) c’est que tu as vraiment besoin d’argent. La pression n’est pas mise sur toi de but en blanc, on utilise des techniques extrêmement fourbes pour te mettre dans la tête que tu n’es pas bon, que tu ne mérites pas mieux : “d’ailleurs la preuve, les 3 derniers contrôles, tu as fais un score moyen”. Et quand enfin tu en as marre, que tu as envie de partir… surprise, cette ambiance t’as privé de toute énergie, allez autre part devient pour toi un everest, “et puis bon, au moins tu as un boulot, par temps de crise tu devrais remercier ton employeur de te donner du travail”.
Bref, il est clair que si tu as l’option de travailler dans une boite qui n’est plus au taylorisme, fonce.
Le 29/01/2016 à 16h26
Le 29/01/2016 à 16h30
Je sais pas trop quoi penser….
Pour moi un bon parton est un parton qui respecte ses salariés et les laisse travailler à leur rythme. Dans le cas d’amazon, les commandes partiraient peut-être moins vite, mais l’ambiance n’en serait que meilleure.
Faudrait comparer avec d’autres sites voir si les conditions sont les mêmes.
Le 29/01/2016 à 16h34
Ca c’est pour éviter la dépression…
J’attends la réponse de la sécu pour prise en charge de mon abonnement " />
Le 29/01/2016 à 16h41
Le 29/01/2016 à 16h43
Si c’est juste occasionnel je pourrais l’accepter, mais si c’est 7j/7 là c’est pas possible " /> C’est comme être joignable en dehors des heures travail, ça non plus j’accepte pas. Ça attendra le lendemain.
Ça me fait penser aux suicides chez FT passé un temps, je comprends pas comment on peut en arriver à une telle extrémité…
Le 29/01/2016 à 16h45
Ce que tu décris là, c’est des patrons de la génération actuelle, ceux qui ont conscience que les jeunes qui arrivent dans leur boite (génération Y) ont d’autres attentes, ceux qui ont compris que la carotte ou le baton ne marche plus car ce n’est pas les attentes de cette génération.
Les dirigeant d’amazon, a mon avis (je peux me tromper), sont à 100% tayloristes : “L’homme est un feignant, il a besoin du baton et de la carotte, l’homme est irresponsable”.
Je ne peux qu’être d’accord avec toi, puisque c’est exactement ce que je cherche, une entreprise humaine du bas jusqu’en haut, voir encore mieux, quand il n’y a pas de haut et bas (=entreprise libérée).
Je n’ai jamais dit que les dirigeants d’Amazon avait raison, je dis simplement qu’ils ont une vision différente de la génération actuelle.
Le 29/01/2016 à 16h46
Le 29/01/2016 à 16h51
¯\_(ツ)_/¯
Le 29/01/2016 à 16h59
Le 29/01/2016 à 17h17
Le 29/01/2016 à 17h44
Le 29/01/2016 à 18h03
trop haut trop bas :o , le mien est à 86cm de hauteur, je me sens bien dessus , ultra réglable ikea :o pas besoin de 1500€
Le 29/01/2016 à 14h44
On ne peut que féliciter Mr Bezos pour son talent, son opiniâtreté et la réussite de son entreprise bien méritée.
En attendant, les petites couineuses jalouses qui ne pourront jamais en faire autant répandent inutilement leur fiel.
Le 29/01/2016 à 14h45
Je booke toujours mes voyages avec Frédéric Mitterrand Tours, et j’ai jamais eu aucun problème avec un policier ou un militaire. " />
Le 29/01/2016 à 14h46
Petit coquinou… Surtout qu’ils ne sont pas vraiment réputés pour la taille de leurs, humm, billets là-bas.
C’est peut-être pour ça qu’ils compensent. " />
Le 29/01/2016 à 14h48
Le 29/01/2016 à 14h50
Entre le lubrifiant et les préservatifs. Ca glisse un peu, mais c’est confortable.
Le 29/01/2016 à 14h54
Le 29/01/2016 à 15h01
Le 29/01/2016 à 15h02
Vu les quantités qu’il transporte dans sa valise diplomatique, je peux m’y glisser tout entier.
L’avantage c’est que je ressors “prêt à l’usage” directement.
Le 29/01/2016 à 15h10
Le 29/01/2016 à 15h13
http://www.capital.fr/bourse/actualites/saudi-aramco-la-compagnie-qui-valait-des-milliers-de-milliards-de-dollars-1095690
Après ce ne sont que des chiffres et naturellement c’est l’énergie qui permet de l’atteindre.
Le 29/01/2016 à 15h14
Le 29/01/2016 à 15h20
Ils devraient remplacer au moins la moité des effectifs par des robots surtout pour le “picking” et vu ce qu’il y a à faire, je pense pas que ce soit très compliqué à développer.
Par contre pour le dev, on a pas encore inventé la super IA qui code à notre place…
Et même si c’est pas très reluisant côté dev, je préfère être assis à un bureau plutôt que de courir dans un entrepôt de plusieurs centaines de mètre de long " />
Le 29/01/2016 à 15h37
la chute en bourse est peut-être lié à des investissements prévus qui fond peurs aux actionnaires. ils leurs faut pas grand chose.
Le 29/01/2016 à 15h57
Le 29/01/2016 à 15h58
Je suis sûr que cela fait déjà quelques mois qu’ils ont investis dans des rollers, ils parcourent l’entrepôt plus vite comme ça, donc plus de gain " /> -> D’où la chute en bourse d’ailleurs, les investisseurs ne sont pas pour cette investissement dans un outils potentiel de distraction !
Le 29/01/2016 à 16h06
Le 29/01/2016 à 14h00
“Malgré ces bons résultats, il y a une épine qu’Amazon ne parvient pas à se retirer du pied : les coûts d’expédition.”
C’est sûr qu’avec le bon d’achat que j’ai eu parce que Colis privé n’est pas fichu de se rappeler d’une semaine sur l’autre comment ouvrir ma BaL, Amazon ne va pas diminuer ces coûts :p
En même temps, ce n’est pas faute de systématiquement pré-cocher pour nous “livraison en 1jour”…
Le 29/01/2016 à 14h04
Pour certaines entreprises leurs santés se compte en milliers de milliard.
Après pour en faire quoi ? Là est la question.
Le 29/01/2016 à 14h08
Avec des téls bénéfices, ce serait pas mal qu’il améliorent les conditions de travails dans leurs entrepôts. Je culpabilise presque quand je commande chez eux. j’avais vu un reportage en infiltration.
Il parait que côte développeurs (connaissant une personnes dont la copine est à ce poste) c’est assez insoutenable également.
Le 29/01/2016 à 14h24
Pas dans cette société. Les bénéfices sont pour les plus gros. C’est comme les lois ce n’est pas appliqué correctement plus on est gros moins on risque quoi que ce soit.
Le 29/01/2016 à 14h24
596 millions de dollars de bénéfices en 2015: quelle part payée en impôts ?
Le 29/01/2016 à 14h26
Les marchés financiers ne sont jamais contents et les chiffres annoncés récemment (i.e. Apple, E.A., Google, Facebook…) sont d’une indécence mais bon tant que le “Nord” brasse de l’argent le “Sud” n’a pas accès à l’eau potable tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes " />
Le 29/01/2016 à 14h26
Tu me confortes dans mon idée, ce monde est devenu fou.
Le 29/01/2016 à 14h27
en milliers de milliards ???? Pour quelle société ? Perso, je n’en connaîs pas
Le 29/01/2016 à 14h28
950 millions sur un bénéfice avant impôts de 1,57 milliard.
Le 29/01/2016 à 14h30
2⁄3 des chiffres de vente réalisés aux USA, je comprends un peu mieux. Mais bigre, ça fait 200$ par américain et par an en moyenne ! Sacrée emprise…
Le 29/01/2016 à 14h30
Ca dépend de la devise. Si c’est en dong vietnamien, ça se compte bien en milliards de milliards, même pour mon boulanger. " />
Le 29/01/2016 à 14h33
" /> Le tiers monde, cela ne compte pas. " />
Le 29/01/2016 à 14h35
Ca dépend, pour faire du tourisme un peu " /> si. " />
Après c’est vrai que leur monnaie vaut moins cher que mes billets de monopoly*, c’est rigolo, j’ai l’impression de jouer à la dînette là-bas.
* : Je joue au Monopoly avec de vrais billets. " />
Le 29/01/2016 à 14h40
Le 29/01/2016 à 14h43
J’aime bien cette monnaie pour les quiproquosqu’elle peut engendrer " />
Le 29/01/2016 à 14h44
Moi non plus, les plus gros ca doit etre les pétroliers et la grande distribution je pense, mais ca ne se joue pas en milliers de millards.
Le 31/01/2016 à 10h43
Le 31/01/2016 à 11h05
Le 29/01/2016 à 13h56
Des millions, des milliards, par dizaines et par centaines…
Je ne comprend plus.
Le monde est devenu fou.
Le 29/01/2016 à 14h00
Preuve encore que la Bourse est une vraie roulette russe " />
Le 29/01/2016 à 18h44
Avec 0,5% de marge sur le e-commerce, je comprends les investisseurs. Heureusement qu’il y a le cloud.
Le 29/01/2016 à 18h55
Le 29/01/2016 à 19h32
Et pourtant tu aurais plein d’autres raisons de culpabiliser: évasion fiscale, mort du commerce de proximité, chômage…
Le 29/01/2016 à 20h19
Il devient urgentissime de faire quelque chose pour réfréner l’avidité des spéculateurs parce que trouver que 100 000 000 000 $ de CA et un bénéfice doublé en un an c’est pas suffisant, c’est totalement démentiel. Si rien n’est fait pour arrêter cette folie furieuse, la prochaine crise financière va être apocalyptique.
Le 29/01/2016 à 23h55
Le 30/01/2016 à 10h54
Oui enfin c’est ce qu’il veut empêcher en ayant un système un peu moins fou et qui ne soit pas complètement irrationnel.
Le 30/01/2016 à 13h41
Le 30/01/2016 à 14h50
Le 30/01/2016 à 16h13
Le 30/01/2016 à 17h53
100 milliards de CA pour 600 millions de bénéfice c’est vraiment pas grand chose 0,6℅ …
Regarde le CA et le bénéfice d appel c est un autre rapport….
D’ailleurs c’est pas le service de vente en ligne qui rapporte de l’argent mais le service AWS…
Le 30/01/2016 à 18h22
Irrationnel au niveau de la bourse et de son fonctionnement, pour ne citer que ça. La réaction des traders face à des rumeurs, les algorithmes utilisés, les techniques utilisés, on est bien loin des raisonnements rationnels.
Gagner de l’argent non, mais la façon de le faire, là… c’est la folie.
“Par contre en dépenser pour asseoir son électorat aux frais des
générations futures à la hauteur de 2000 milliards de dettes en
augmentation, là cela ne dérange personne. On se demande pourquoi…” Cette partie va quand même à l’encontre de ton premier paragraphe.
Le 30/01/2016 à 19h48
Le 30/01/2016 à 20h02
Le 30/01/2016 à 22h13
Le 30/01/2016 à 23h41