Transition écologique : le gouvernement lance son incubateur « Green Tech »
À quand la Pass Tech ?
Le 10 février 2016 à 15h20
3 min
Logiciel
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Le ministère de l’Écologie a inauguré hier son incubateur « Green Tech », destiné à accompagner 50 start-ups dans le développement de projets dédiés à la transition énergétique. Au programme : thermostat intelligent, géolocalisation des transports publics, détecteur de pesticides, etc.
Chacune des entreprises retenues suite à cet appel à projets pourra bénéficier « pour démarrer » de 150 000 euros. Le ministère de l’Écologie proposera également l’appui de son « réseau scientifique et technique » : Ademe, IGN, Météo-France... Autant d’institutions qui disposent de précieuses données, notamment cartographiques et météorologiques, auxquelles ces start-ups devraient donc avoir accès. « Les plus prometteuses d’entre elles » bénéficieront ensuite d’un second financement pouvant atteindre les 500 000 euros.
Sélectionnées par un jury présidé par la ministre Ségolène Royal, ces 50 start-ups devront proposer des solutions à 14 défis identifiés par le gouvernement dans les principaux secteurs de la transition écologique :
Économies d’énergie
- Compteur individuel de chauffage dans le logement collectif.
- Objet connecté et application liés aux compteurs intelligents (électricité et gaz) permettant la réduction de la facture énergétique des ménages.
- Numérisation de l’éclairage public.
Énergies renouvelables
- Application favorisant l’autoconsommation et l’effacement chez les particuliers.
Bâtiment
- Carnet numérique de suivi et d’entretien des bâtiments et logements qui centralise les différentes données : diagnostics, plans et travaux de performance énergétique.
Transports
- Application de recensement et de partage des services liés au véhicule électrique.
- Solution de géolocalisation en temps réel facilitant l’accès aux transports publics et privés aux citoyens, par territoire, prenant en compte l'état du trafic, la qualité de l’air...
Risques
- Système participatif d’alerte en cas de catastrophe naturelle (notamment inondations).
Économie circulaire
- Répertoire numérique des compositions des produits en vue de faciliter leur réutilisation ou leur recyclage.
- Calculateur individuel du volume de déchets pour l’optimisation de la collecte.
Santé et environnement
- Détecteur (reconnaissance et mesure) de pesticides dans les fruits et légumes.
- Calculateur individuel de qualité de l’eau, de l’air et du niveau sonore dans l’habitat et les espaces collectifs.
Biodiversité
- Annuaire numérique d’impact sur la biodiversité par territoire des aménagements publics et privés.
- La grande application de la biodiversité dans les territoires : inventaire, gestes écoresponsables...
Plusieurs de ces défis correspondent à des projets d’ores et déjà prévus par la récente loi de transition énergétique, à l’image du « carnet de santé numérique » des logements, qui sera obligatoire pour toutes les constructions neuves dont le permis de construire aura été déposé à compter du 1er janvier 2017 (voir notre article).
Certains remarqueront enfin que l’exécutif cherche à développer des solutions permettant d’optimiser les trajets en transports en commun alors que dans le même temps, il n’a toujours pas pris le décret d’application de l’article 4 de la loi Macron... Celui-ci impose pourtant la mise en Open Data, avant la mi-novembre 2015, des données détenues par les transporteurs et autres fournisseurs de services de mobilité de type Autolib ou Blablacar : horaires en temps réel, arrêts, accessibilité aux personnes handicapées, etc.
Commentaires (24)
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Abonnez-vousLe 10/02/2016 à 15h38
La vrai mesure écologique serait de mettre Ségolène Royal dans la poubelle jaune.
Le 10/02/2016 à 15h44
Le 10/02/2016 à 15h49
Fonctionne très bien ?
Ah ben ça pour lâcher des thunes aux «entreprises» ou «startups» des copains ils sont efficaces.
Le 10/02/2016 à 15h55
Le 10/02/2016 à 16h00
Le 10/02/2016 à 16h14
Le 10/02/2016 à 16h30
Légèrement hors-sujet mais… c’est pour quand l’utilisation de termes francophones pour parler de technologies ? Entre Green Tech et Technologies vertes, il ne manque qu’un peu de fierté pour faire le saut…
Le 10/02/2016 à 16h58
Le 10/02/2016 à 18h38
+1 pour le sous titre. J’avoue, j’ai ri " />
Le 10/02/2016 à 19h12
Dans la news :
“Compteur individuel de chauffage dans le logement collectif.”
Mais, heu, ça existe depuis quelques années déjà ce genre de compteur, non ?
Dans ma copro d’une centaine de logements, on en a fait installer un sur chaque radiateur à l’automne 2014,. Ce qui a permis de répartir 70 % des charges de chauffage au prorata de la conso réelle (en gardant 30 % de fixe pour couvrir les frais - eux aussi fixes - de l’entretien de la chaufferie et pour lisser les inégalités en besoins de chauffage selon la situation des appartements - étage, exposition, etc.)
Il s’agit d’un petit boitier collé au milieu et à ~10 cm du haut du radiateur qui prend en compte la différence entre ses deux capteurs thermométriques, un face arrière pour le radiateur et un face avant pour l’air de la pièce. Un - assez minuscule - écran LCD affiche en alternance la température du radiateur et la consommation (dans une unité “propriétaire” qu’on [conseil syndical] a eu quelques difficultés à se faire expliquer dans le détail, la boîte qui les a installé n’étant pas vraiment au top à leur sujet " />). Les relevés se font par radio (le gars n’a même pas besoin de rentrer dans les bâtiments). Et ah, oui, le fabricant est suisse. " />
Une fois passés les quelques cahots initiaux (1 ou 2 boîtiers défectueux + la succursale locale de la boîte qui les avait installé ayant fait preuve d’un peu trop d’amateurisme, ils se sont fait éjecter par leur maison-mère régionale qui a repris le contrat et les choses en main), tout fonctionne très bien et la satisfaction est générale (enfin, sauf pour ceux qui ont depuis à assumer leur penchant pour les températures tropicales en hiver dans leur appart " />)
Tout ce qui pourrait manquer - outre un made in France tardif - est un récepteur avec écran, fixé ou/et mobile, qui collecterait les consos des radiateurs de l’appartement et permettrait des choix d’affichage utiles (par radiateur, pour l’ensemble ; par unités “brutes”, pondérées, monétaires).
Le 10/02/2016 à 20h31
Le 10/02/2016 à 20h32
Le 10/02/2016 à 21h44
De quoi alimenter 250 foyers français moyens… enfin ça c’est si on fait confiance au constructeur. C’est d’ailleurs étonnant de ne trouver absolument aucun chiffre sur leur site (durée de vie, rendement, coût de la maintenance, etc …). Encore un pétard mouillé qui va couter une blinde.
Le 10/02/2016 à 21h45
Le 10/02/2016 à 21h56
Petite erreur de calcul, ca ferait en théorie 250.000 foyers, pas 250. Ou alors on s’en sert pour alimenter des radars à énergie positive et rendement extrêmement positif !
Le 11/02/2016 à 08h13
Comme tout ce qui touche au “numérique” (mot fourre-tout), le gouvernement lui donne des petits noms anglais. C’est branché. Enfin, en 1990, c’était branché.
Cocorico, si ça peut permettre de développer quelques entreprises françaises, tant mieux.
En revanche, assez naïvement, je me suis toujours demandé comment font ces start-ups pour trouver des financements comme ça, ou bien pour faire parti de tel ou tel réseau. Quand je vois des créations de labels ou de subventions, l’ensemble des entreprises bénéficiaires est déjà choisi.
Le 11/02/2016 à 08h39
Le 11/02/2016 à 10h14
Le 11/02/2016 à 10h31
Je me suis demandé hier si les candidats aux élections devaient faire leurs campagnes comme les citoyens font leurs entretiens d’embauche, ça serait quand même nettement plus difficile pour eux.
Ils ne pourraient plus dire : Je promets de faire ceci ou cela, mais devraient dire j’ai réalisé ceci ou cela par le passé, ce qui montre que je suis le plus qualifié pour le poste.
Ça serait nettement plus dur pour eux du coup ! " /> " /> " />
Le 11/02/2016 à 11h41
Le 11/02/2016 à 16h09
Le 11/02/2016 à 16h22
Le 11/02/2016 à 20h34
En même temps les terres rares ne sont “rares” que parce que la demande a augmenté avec… les greentech
Si tu arrêtes les moteurs électriques, le photo voltaique et les éoliennes pas mal de terres rares vont redevenir communes
Le 12/02/2016 à 12h19
Il me semble que le projet d’alerte catastrophe en mode participatif a déjà subventionné par la région Poitou Charentes. Hasard ?
Quand on regarde la liste des projets, on aura encore un beau gaspillage d’argent public. Franchement qui ira installer une application “de la biodiversité dans les territoires” sur son portable ? Y’a une bonne partie de fumistes dans la liste.