Une floppé de ©Flock

Internet Archive retire plus de 500 000 livres de sa bibliothèque sous la pression des éditeurs

Bibliotricards

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La bibliothèque numérique d'Internet Archive a été contrainte de retirer de son offre de « prêt numérique contrôlé » plus de 500 000 livres qu'elle avait pourtant légalement acquis, et numérisés. Une auto-censure que déplorent de nombreux chercheurs, étudiants, wikipédiens et lecteurs, dans le monde entier.

Chris Freeland, directeur des services bibliothécaires d'Internet Archive, vient d'annoncer avoir retiré plus de 500 000 livres de sa « bibliothèque ouverte » en ligne à la demande des éditeurs qui lui ont intenté un procès, et dont l'appel devrait avoir lieu le 28 juin.

L'organisation à but non lucratif états-unienne, dont l'objectif est de fournir un « accès universel à toutes les connaissances », achète ou récupère sous forme de dons des livres au format papier, les numérise avant de les proposer sous forme de « prêt numérique contrôlé ».

Ces fichiers .epub ne peuvent dès lors être « empruntés » que par un internaute à la fois, et pour période de temps limitée, à la manière de ce que font les bibliothèques traditionnelles :

« Notre position est simple : nous voulons simplement permettre aux usagers de notre bibliothèque d'emprunter et de lire les livres que nous possédons, comme n'importe quelle autre bibliothèque. »

Dans la page de présentation de la plainte dont la « bibliothèque ouverte » fait l'objet, l'Electronic Frontier Foundation précise en effet que ce système de « prêt numérique contrôlé » permet d'emprunter des copies numériques de livres « pour une durée de deux semaines ou moins, et ne permet aux utilisateurs d'emprunter que le nombre d'exemplaires qu'Internet Archive et ses bibliothèques partenaires possèdent physiquement ».

Ce qui n'avait pas empêché Hachette, HarperCollins, John Wiley et Penguin Random House d'attaquer l'ONG au motif que ce système violerait leurs droits d'auteur, qu'il leur en aurait déjà coûté des millions de dollars, et qu'il menaçait leurs activités.

« Laissez les lecteurs lire »

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Commentaires (11)


De mémoire, et pour bien comprendre le fond de l'histoire, il me semble qu'Internet Archive avait mis à disposition les ouvrages durant la période COVID en faisant sauter les restrictions (ce qui n'a pas beaucoup plus aux éditeurs, bien évidemment).

Ensuite, ne pas oublier non plus que la porté géographique de l'Internet Archive est mondiale, tandis que la bibliothèque du coin n'a qu'un rayon d'action limité.

Je ne me prononce pas pour, ni contre. A mes yeux il y a des problèmes des deux côtés. C'est juste pour soulever que le problème ne se résume pas aux gentils d'un côté, les méchants éditeurs de l'autre.
Bah, de toutes façons, il vaudrait mieux graver tout sur des tablettes minérales si on veut que d'éventuels xénoarchéologistes venus d'ailleurs aient une chance de comprendre notre culture. S'ils doivent commencer par reconstruire un DHCP, ils vont vraiment nous prendre pour des sauvages.
bah rien de nouveau, le profit au détriment de la culture...
Ici, il s'agit plus de connaissance que de culture. On parle de livres universitaires, pas de romans.

yannickta

Ici, il s'agit plus de connaissance que de culture. On parle de livres universitaires, pas de romans.
Où as-tu vu cela ? (pas de romans)

500 000 livres uniquement universitaires, ça m'étonnerait fortement.
:censored:
D'ailleurs oujours étonné que les éditeurs et autres ayant droit ne soient jamais monté au front contre apprentissages des IA, combien touchent-ils ?
Il y a eu des takedown sur HuggingFace de dataset contenant des livres qui ne sont pas dans le domaine public. Exemple avec the_pile_books3.

Mais ça c'est quand les dataset sont publics. Comme la plupart des entreprises de l'IA ont des dataset privés, le seul moyen de le démontrer c'est par procédure. Cf le New York Times en ce moment par exemple.

Mais en cherchant rapidement, on voit que c'est Common Crawl qui fait l'objet de plaintes.
Ils devraient se délocaliser en France, le prix du livre est fixe (imprimé dessus), avec interdiction de vendre plus cher :
https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Livre-et-lecture/Les-politiques-de-soutien-a-l-economie-du-livre/Prix-du-livre

Du coup les ebooks à $1300 c'est impossible en France ?
Du coup les ebooks à $1300 c'est impossible en France ?


Cela reste possible.

Il suffit de publier à compte d'auteur, voire de faire uniquement en ebook et tu restes libre de fixer son prix.

C'est même l'une des arnaques à fuir avec les maisons d'édition à compte d'auteur qui font croire qu'elles publient à compte d'éditeur, alors qu'elles ne sont qu'un service de publication. Comme l'auteur paye pour être publié (ce qui n'est pas le cas à compte d'éditeur), il y en a qui n'ont pas de scrupules pour mettre le livre à un prix délirant invendable type 17.99€ pour un ebook et 50 pour le papier. Cela ne les engage à rien puisqu'ils sont payés par l'auteur. Les éventuelles ventes sont du bonus.
En France aussi, les bibliothèques paient plus cher, mais pas autant. Voir ici, par exemple, difficile de trouver un autre article, avec prix, livre et bibliothèque, je tombe beaucoup sur des prix littéraires. :D

fred42

En France aussi, les bibliothèques paient plus cher, mais pas autant. Voir ici, par exemple, difficile de trouver un autre article, avec prix, livre et bibliothèque, je tombe beaucoup sur des prix littéraires. :D
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