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[Interview] La Quadrature du Net « ne frappera plus aux portes qui ne veulent pas s’ouvrir »

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[Interview] La Quadrature du Net « ne frappera plus aux portes qui ne veulent pas s’ouvrir »

Le 18 mai 2016 à 15h03

« La Quadrature du Net sort de l’état d’urgence ». Par ce communiqué publié hier, l’initiative annonce un sérieux changement de cap dans sa stratégie. « On est en train de s’épuiser à quelque chose qui ne fonctionne pas » nous explique en ce sens Adrienne Charmet, la coordinatrice des campagnes à LQDN.

Dans votre communiqué, vous estimez avoir perdu du temps sur les différents dossiers suivis en France. Pourquoi ?

Ce n’est pas tant qu’on estime avoir perdu du temps, on refuse surtout d’en perdre davantage. On ne regrette absolument rien de ce qu’on a fait. En revanche, on a l’impression qu’il y a un vrai problème entre ce qui se passe dans les discussions avec les parlementaires ou les cabinets, et la réalité, ce qui est voté derrière. De notre côté, on passe beaucoup de temps à échanger avec les acteurs politiques, au sens large. Ils sont en demandes d’explications, nous écoutent, mais au final se dégonflent quand il s’agit d’aller voter. Très peu d’élus vont aller concrètement défendre ce qu’ils pensent. De même, au niveau des cabinets, il y a une très grande frilosité à aller défendre ces positionnements au sein des réunions interministérielles.

De notre côté, entre passer la moitié de notre temps à batailler pour faire changer une demi-phrase dans un amendement ou passer ce temps-là à réfléchir, écrire et former des gens, on choisit d’aller là où on est efficace.

Il n’y a qu’une Quadrature du Net en France. N’est-ce pas risqué de laisser ainsi le champ libre ?

D’un, ce serait un peu prétentieux de penser qu’on est les seuls à pouvoir faire quelque chose. De deux, est-ce que réellement quiconque est capable de faire quelque chose en ce moment au niveau du Parlement ?

Pour les questions culturelles et sécuritaires, on est face à un blocage systématique, une « hystérisation » du débat. Nous ne délaissons pas le champ politique, simplement, on va l’investir autrement. Cela ne nous empêchera pas de dire ce que l’on pense, mais en revanche, on ne peut pas mâcher systématiquement le travail pour rien. Si des acteurs politiques croient en ce que nous proposons, ils pourront s’en emparer pour le porter. Pour notre part, on ne passera plus notre temps à frapper à des portes qui ne veulent pas s’ouvrir.

Est-ce une forme de stratégie de l’électrochoc ? Pensez-vous vraiment que cela va marcher ?

Ce n’est pas du tout une stratégie de l’électrochoc, on n’a pas cette prétention-là. Nous ne sommes pas assez puissants pour dire cela. On espère simplement que cela va en faire réfléchir certains. Vraiment, notre réflexion est de se dire qu’on est en train de s’épuiser à quelque chose qui ne fonctionne pas.

Nous avons quand même au sein du monde des assistants parlementaires, notamment, des gens bien formés, convaincus, compétents. Eux sauront chercher l’information. Pour le reste, notre nécessité est vraiment d’agir là où on peut avoir plus d’impact. Et tant pis si plus personne n’écrit des amendements pour les parlementaires.

Vous allez donc faire moins de suivi législatif français. Peut-on en déduire que votre suivi européen va s’en trouver renforcé ?

En ce moment, nous travaillons sur la directive antiterroriste. On va continuer, car pour l’instant, notre jugement sur la politique européenne est potentiellement moins sévère même si la situation se dégrade à l’image de celle de la France. Tant que le paysage politique restera assez ouvert, on travaillera à ce niveau, en cherchant à agir à cette échelle en liaison avec les associations européennes qui nous ressemblent. Cela aura aussi une influence sur le niveau français. Je pense notamment ici au sujet des plateformes.

Sur ce sujet, la France est pourtant un merveilleux tremplin pour les réformes européennes. Pourquoi ne pas le traiter à sa source ?

Ce n’est pas ainsi qu’on le prend. Oui, la France est probablement en pointe dans la volonté de changement de statut des plateformes, en revanche, on sait que cela passera par des réglementations européennes. Cela ne veut pas dire qu’on ne va plus s’occuper de ce qui se passe en France. Ce n’est pas du tout cela.

Sur la partie législative, si on va se concentrer davantage sur le chapitre européen, sur la partie réflexion, on ne s’interdit pas du tout de travailler ce qui se passe dans notre pays. Typiquement, sur la question des plateformes, on sait qu’il s’agit d’un sujet crucial, mais, avant de pouvoir proposer des orientations, on a besoin de travailler ce thème. Avant, nous manquions de temps, occupés à faire des batailles de demi-virgules dans les amendements.

Concrètement ?

Concrètement, on a besoin de renforcer notre doctrine. Le terme est très religieux ou militaire, mais c’est un peu ça : on doit prendre du temps pour soit réactualiser soit enrichir des réflexions déjà en cours.

Pour donner un exemple très simple, on est à peu près tous d’accord entre nous à la Quadrature sur la nécessité du droit au chiffrement. Si on a pris de nombreuses positions publiques sur l’affaire Apple-FBI, en revanche, on n’a jamais eu le temps d’écrire, présenter d’argumenter une proposition nourrie qui soit un « truc » qui reste et sur lequel on pourra s’appuyer. En ce sens, nous avons besoin d’expertises techniques, policières, économiques. Une autre question sur laquelle on veut se pencher depuis longtemps, le Big Data, dans tout ce qui touche à la vie privée et au profilage.

Pour revenir encore une fois sur le sujet des plateformes, un petit exemple : systématiquement, quand on aborde le sujet des GAFA, on bute sur la question de la fiscalité. Ce n’est pas notre domaine, et cela ne le sera pas, en revanche on a donc besoin d’un éclairage extérieur, car ce sujet connexe nous est systématiquement opposé. On n’a pas la science infuse, cela suppose des compétences qu’on n’a pas nécessairement en interne. Une part de notre travail va donc être orientée vers l’écoute des autres. On ne va pas devenir des girouettes, mais on sera plus nourris par ces réflexions extérieures que ce qu’on a fait jusqu’à présent.

Ne craignez-vous pas que ce changement de cap influence vos ressources financières, lesquelles reposent sur le don ?

C’est pour cela que nous essayons de nous appuyer sur deux jambes. La partie réflexion, qui ne se fera pas dans une chambre fermée. On va écrire plus, davantage se tourner vers le public en déclinant nos publications, avec des écrits, des vidéos, des graphiques à plusieurs niveaux de compréhension. La deuxième jambe est la sensibilisation. On a entamé un travail de décentralisation de nos actions depuis deux ans. Nous voulons l’approfondir, avoir plus de bénévoles capables de prendre la parole au nom de la Quadrature, d’aller faire des conférences, des ateliers, former des gens, expliquer ce qu’est la question des données personnelles, la liberté d’expression à l’ère du numérique, etc. On ne veut pas se couper de notre public !

La question des finances est effectivement un des points qui nous met dans une situation de challenge, on va dire. J’espère que les donateurs nous suivront sur cette voie-là. Et de toute façon, on n’a pas l’intention de devenir invisible. On continuera à nourrir le débat public, mais autrement.

Mais que recommandez-vous aux internautes qui s’appuyaient sur la Quadrature pour avoir ce suivi législatif ?

Beaucoup se sont mis à faire ce suivi législatif eux-mêmes, y compris sur des lois qui ne sont pas dans le spectre de la « Quadrature ». C’est une bonne chose. Des outils, des méthodes commencent à essaimer ailleurs, je pense en particulier aux appels aux parlementaires. On est très content que cela soit sorti de la « tutelle » de la Quadrature.

Encore une fois, cela ne veut pas dire qu’on n’a plus rien à dire. Il n’y a aucune raison que l’on arrête complètement d’expliquer comment fonctionne, par exemple un règlement européen, une loi française, les navettes, la CMP, etc. Pour le reste, à nous de nourrir et d’éclairer autrement. Je pense aussi qu’il y a une certaine presse qui fait très bien son travail là-dessus et encore une fois, des internautes s’y sont mis d’eux-mêmes : il y a des lois sur lesquelles je vois le même type de suivi ce que nous on a pu faire. Et c’est une très bonne chose.

Merci Adrienne Charmet

Commentaires (44)

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”…cela passera par des réglementations européennes….”



une façon de dire : la France est dépassée” !!!

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ok !

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La preuve par l’Eurovision, c’est bien la première fois que je vois ça… Y’a pas à dire, je suis convaincu…

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joma74fr a écrit :



J’ai plutôt l’impression du contraire :





  • la Quadrature du Net en a assez de faire en priorité du lobbying auprès des élus qui ne les écoutent pas (frapper aux portes qui ne veulent pas s’ouvrir)

  • la Quadrature du Net va plutôt essayer de s’adresser plus souvent au grand public en faisant de la sensibilisation, et de se coordonner avec des groupes de pression ou ONG situés dans d’autres Etats européens.





    +1 c’est aussi ce que je comprend.

    les exégètes pour le reste.


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127.0.0.1 a écrit :



[…]Je parlais de groupe de pression car c’est a-politique, mais ils peuvent aussi créer ou rejoindre un groupe politique du genre “les verts” ou “parti pirate”.





heu ça m’étonnerait beaucoup qu’ils aillent s’enfermer dans un parti politique.


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+1 aussi.

parfois c’est pas facile d’avoir les mots justes pour vulgariser un sujet comme la loi renseignement.

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A eux de voir s’ils veulent juste “alerter l’opinion” ou s’ils veulent “peser sur les décisions”.

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Schengen, la cour européenne des droits de l’homme, la sortie de l’europe du sud du tiers monde?

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à mon avis ils pèsent plus dans les décisions en étant apolitiques qu’en s’encartant au PP (lol) ou chez les Verts… ^^

les questions numériques étant plutôt techniques et donc transverses, je vois d’ailleurs pas l’intérêt.

ça empêche pas d’être impliqué individuellement derrière, mais à mon avis ça décrédibiliserait les propositions que l’ensemble du projet soit dans un parti, le but étant d’avoir un impact global.



edit: j’ajouterais que les deux ne sont pas antinomiques: mobiliser l’opinion et s’allier avec d’autres assos (d’où les Exégètes) comme sur la loi renseignement, ça permet aussi de peser sur les décisions.

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non…surtout pas PP., ils seraient obligés de suivre la Ligne Directive du Parti

dans un sens (positive) ou dans l’autre (négative) pour eux (donc, pour nous) !

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de toute manière les partis politique c’est has been. <img data-src=" />

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Ok, je comprends mieux ta remarque comme ça.

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joma74fr a écrit :



En diplomatie, il n’y a pas de “victime”, il n’y a que des rapports de force.

(il faut arrêter de mettre de la morale partout - les méchants vs les gentils, ça n’existe que dans la propagande politique et dans le cinéma hollywoodien).




L'Ukraine est le "grenier à blé" de la Russie depuis près d'un siècle, c'est la raison pour laquelle la Russie se sent menacé par l'ouverture à Ouest de l'Ukraine. Sans compter la perte d'influence de Moscou sur l'Europe de l'Est qui n'a cessé de s'amplifier depuis les années 1990 et la protection de OTAN (des USA) qui s'étant jusqu'à Riga (Lettonie) et maintenant Kiev (Ukraine).       






La Russie est isolée, et c'est bien pour cela qu'elle se rapproche de son seul allié de poids (économique), la Chine.







<img data-src=" /> On est tout à fait d’accord ! C’est juste que ton message laissait penser que la Russie “devait” envahir l’Ukraine, presque victime.

Alors que ce n’est que rapport de force entre plusieurs parties, et tout le monde est libre de ses actions.


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Je l’ai compris comme ça aussi. La o je doute c’est dur la capacité ou même la volonté d’expliquer et emporter l’adhésion auprès du grand public. Ils s’adressent uniquement à un cercle de personnes éduquées se situant à la gauche de la gauche pour reprendre l’expression en vogue, ce qui ne fait pas beaucoup de monde à l’heure actuelle.

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C’est précisément l’inverse. L’activité des exégètes est identifiée par la quadrature comme essentielle.

C’est le travail auprès des parlementaires, pour préparer les amendements, pour discuter des modifications sur les textes, qui va être mis au ralenti : ça ne sert à rien. Au mieux du mieux, ils écoutent, comprennent, et à la fin votent comme le chef à dit parce qu’ils n’ont en moyenne aucun courage. Il se trouve qu’en plus, dans l’année qui vient, ils feront n’importe quoi pour cause de campagne présidentielle.

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Tous les acteurs que tu cites ont un poids économique à faire valoir. LQDN défend la version numérique d’un bout de papier écrit fin XVIIIe. Ils pèsent que dalle à ce jeu là (pour dire ça de manière un peu trollesque)

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Pour les portes, un stage chez les témoins de je’ho et ils n’auront plus de problème. :p

“La porte n’est fermée que dans ta tête, tu ne dois pas la voir fermée mais déjà ouverte, alors fonce !” <img data-src=" />

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Ok mais les EA c’est une “structure” au sein de la LQDN non ? Donc de ce que j’en comprends, c’est cette partie qui va arrêter (ou fortement réduire) son activité juridique <img data-src=" />

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peut-être la réponse à ton inquiétude se trouve-t-elle dans le communiqué de LQDN :



“Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de prendre du recul par rapport au suivi législatif en France, au moins jusqu’aux élections présidentielle et législative de 2017. Même si nous continuerons, avec les Exégètes amateurs notamment, à attaquer les dangereuses lois votées par le Parlement par des recours en justice, nous ne réagirons plus systématiquement aux annonces populistes ou irréalistes des politiques, nous ne chercherons plus à nous battre pied à pied pour faire reprendre conscience à ceux qui nous gouvernent qu’ils tuent à petit feu nos libertés au prétexte d’assurer notre (illusoire) sécurité.”

«&nbsp;La Quadrature du Net sort de l’état d’urgence&nbsp;»&nbsp;communiqué

&nbsp;

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Honnêtement : à part se coucher devant l’oncle Sam, qu’est-ce que l’Europe a réellement fait en 20 ans ? R



Regardons la téléphonie : la seule législation contraignante a été le cordon USB pour recharger les téléphones ! Rien sur la disponibilité des batteries. On nous parle de lois sur l’obsolescence programmée, mais on continue de plus belle à vendre du jetable à 1,5 an…



Idem côté vente forcée des PC en magasin. Tout est pourrit par les marges arrières. On a voulu protéger les devantures, mais en fait, on n’a rien protégé du tout. Le progrès du web fait que

&nbsp;

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(suite - désolé) la vente de matériel ne rapporte plus rien : les devantures ferment les unes après les autres… On a voulu s’isoler dans le passé, et plus on attend pour prendre le virage du libre et proposer aux gens autre chose que les dinos en place, plus on se tire une balle dans le pied.



Quelque part, je fais le même constat que la quadrature : tant que nos politiques lècheront les bottes des GAFAM, on n’en sortira pas, et de toute façon, le vrai pouvoir aujourd’hui est dans les instances européennes, comme l’a brillamment démontré M. Asselineau et son UPR.

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“Honnêtement : à part se coucher devant l’oncle Sam, qu’est-ce que l’Europe a réellement fait en 20 ans ?”



C’est pour ça que l’Ukraine a remporté l’Eurovision Song Contest devant la Russie arrivée 2ième ?

Je dis ça, je dis rien, c’est juste une question.

<img data-src=" />

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“de toute façon, le vrai pouvoir aujourd’hui est dans les instances européennes”



Le vrai pouvoir est dans la diplomatie de la 1ière puissance économique mondiale, la Chine, et dans la diplomatie de la 1ière puissance militaire mondiale, l’Amérique du Nord. l’Europe ne fait que suivre le 2d, pendant que la Russie collabore avec le 1er.



source: Le Dessous des Cartes - ARTE

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L’oncle Sam c’est les US pas la Russie <img data-src=" />.

Celle-ci n’a plus sa grandeur d’avant, et n’a pu se payer que la deuxième place <img data-src=" />.

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L’oncle Sam soutien l’Europe, dont l’Ukraine (qui est atlantiste - pro-OTAN - et européiste) face à la Russie (qui se sent menacée à la porte de ses frontières). C’est ce que je voulais dire.



D’ailleurs, pour être précis, la Russie est à la 2e place du classement des votes du public (derrière l’Ukraine) et est à la 3e place du classement global (vote des jurys+vote du public) de l’Eurovision 2016 (derrière l’Ukraine et l’Australie).

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Si le duo réflexion+sensibilisation est leur seul objectif, alors ca ne changera rien. Quand on voit que même des tsunamis médiatiques comme LuxLeaks, Snowden, Panama Papers sont à peine suffisants pour influencer les lois, on se dit que les arcanes du pouvoir sont ailleurs.



J’espère donc que leur approche réflexion+sensibilisation n’est pas un objectif, mais un moyen pour faire quelque chose d’autre… Je parlais de groupe de pression car c’est a-politique, mais ils peuvent aussi créer ou rejoindre un groupe politique du genre “les verts” ou “parti pirate”.

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joma74fr a écrit :



L’oncle Sam soutien l’Europe, dont l’Ukraine (qui est atlantiste - pro-OTAN - et européiste) face à la Russie (qui se sent menacée à la porte de ses frontières). C’est ce que je voulais dire.



D’ailleurs, pour être précis, la Russie est à la 2e place du classement des votes du public (derrière l’Ukraine) et est à la 3e place du classement global (vote des jurys+vote du public) de l’Eurovision 2016 (derrière l’Ukraine et l’Australie).





<img data-src=" /> /rire nerveux



Je vois pas vraiment ça en Ukraine… Mais plus notre “ami” Poutine qui s’est dit qu’il pouvait envahir l’Ukraine comme en Géorgie, histoire de faire comprendre que c’est lui le boss.

Manque de bol, l’Ukraine n’est pas la Géorgie, et c’est maintenant un bordel sans nom.



Le coup de la Russie victime de l’OTAN, c’est pas ici, mais sur Sputnik.com/fr


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En diplomatie, il n’y a pas de “victime”, il n’y a que des rapports de force.

(il faut arrêter de mettre de la morale partout - les méchants vs les gentils, ça n’existe que dans la propagande politique et dans le cinéma hollywoodien).




L'Ukraine est le "grenier à blé" de la Russie depuis près d'un siècle, c'est la raison pour laquelle la Russie se sent menacé par l'ouverture à Ouest de l'Ukraine. Sans compter la perte d'influence de Moscou sur l'Europe de l'Est qui n'a cessé de s'amplifier depuis les années 1990 et la protection de OTAN (des USA) qui s'étant jusqu'à Riga (Lettonie) et maintenant Kiev (Ukraine).       






La Russie est isolée, et c'est bien pour cela qu'elle se rapproche de son seul allié de poids (économique), la Chine.
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Ils ont condamné Microsoft pour abus de position dominante, une entreprise américaine tiens.

Et on peut espérer qu’ils le referont pour le forcing de Windows 10 et bientôt l’augmentation des publicités affichées directement sur l’OS.

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Ce qui est vraiment intéressant, c’est la deuxième partie d’écriture au public. On a tous besoin d’avoir des chiffres, des idées claires, des tournures de phrases bien pensés pour expliquer les problématiques technique et social lié aux nouvelles technologies.



Avoir ça sous la main permettrait à bon nombre de bonne volonté de s’approprier un argumentaire pour le retransmettre autour de soi. Ca me parle comme projet.

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Je suis moyennement convaincu. Je comprends leur besoin de faire autre chose si leurs actions sur le politique ne donne pas assez de résultat.

&nbsp;En revanche, contrairement à ce que dit Adrienne, pour moi c’est la seule asso à attaquer des décrêts, à faire des QPC, etc.. Là j’ai l’impression qu’ils font faire comme plein d’autres assos, faire des billets de blog, participer à des salons, etc. Mais selon moi ça ne touche qu’un public déjà convaincu, donc ils ne peuvent pas faire exploser leur popularité. « Beaucoup se sont mis à faire ce suivi législatif eux-mêmes », ah bon, qui ? Je ne connais personne d’autre qui fait ça (et qui aurait le mérite d’être reconnu dans ce cas).

Cette décision est pour moi un aveu d’impuissance, ils rentrent dans le rang et perdent leur spécifité :crains:

Pour l’instant je resterai donateur, le temps de voir ce que ça va donner…

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“il y a une certaine presse qui fait très bien son travail là-dessus”

NextInpact ? :-)

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“On est en train de s’épuiser à quelque chose qui ne fonctionne pas.”





Et béh, il n’est pas trop tard pour s’en rendre compte. J’avais l’impression de jouer les Cassandre quand je commentais ici même les actions de la QDN.



En France, t’as que trois groupes qui peuvent peser sur le législateur:




  • le groupe politique

  • le groupe syndical

  • le groupe de pression (think tank, lobby, …)



    QDN avait choisi d’être autre chose: lanceur d’alerte, documentaliste, consultant… Ca ne marche pas.

    La, elle s’oriente vers le groupe de pression. C’est plus judicieux.

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Prise de conscience intéressante.



&nbsp;L’étape d’après est de se rendre compte que le peuple non plus ne pèse guère sur le parlement et que la gouvernance sur certains sujets (par ex. la sécurité ou le copyright) se fait ailleurs et que les parlementaires ne sont là que pour avaliser ce que leur groupe politique leur impose d’avaliser.



La troisième étape devenir anti parlementaristes?



Chaque génération militante redécouvre la roue c’est triste.

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J’ai plutôt l’impression du contraire :





  • la Quadrature du Net en a assez de faire en priorité du lobbying auprès des élus qui ne les écoutent pas (frapper aux portes qui ne veulent pas s’ouvrir)

  • la Quadrature du Net va plutôt essayer de s’adresser plus souvent au grand public en faisant de la sensibilisation, et de se coordonner avec des groupes de pression ou ONG situés dans d’autres Etats européens.



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Peut-être que quelques citoyens découvrent bizarrement que la Ve République est plutôt un régime semi-parlementaire d’initiative présidentielle ?

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Ça fait beaucoup penser à la théorie de Bayart selon laquelle il vaut mieux créer les alternatives dès que c’est possible et à chaque fois que c’est possible plutôt que d’attendre l’an 01 (oui je sais il fait partie du conseil d’orientation de LQDN). Éduquer le plus possible pour mettre les décisionnaires au pied du mur, plutôt que l’inverse ?

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C’est surtout un régime politique de notables où la plupart des décisions stratégiques et d’importance échappent au monde politique qui ne fait que les avaliser.

La politique énergétique est faite par la cotterie des ingés des mines.

La politique africaine par les “réseaux africains”

La politique sécuritaire par les réseaux de Bauer

La politique de droit d’auteurs et globalement les grandes orientations économiques par des multinationales -via l’europe généralement-

etc.



Au final les chambres du parlement sont plus une cour de récré où on se balance de petites phrases qu’un endroit où on fait de la politique avec sérieux et respect.



A part sur quelques sujets de société genre mariage pour tous sinon c’est fantoche et les députés votent comme leur parti leur dit sans se poser de questions.

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Des féministes ont bien réussi à faire passer des lois comme la pénalisation du harcèlement sexuel ou la loi sur la lutte contre le “système prostitutionnel”. Et des syndicats corporatistes (les sociétés d’assurances, de services bancaires, les sociétés de taxi, les opérateurs télécom, etc) réussissent régulièrement à influer sur le déroulement législatif dans les ministères et auprès des parlementaires.



Je pense que la Quadrature du Net n’a simplement pas les moyens financiers, logistiques et l’énergie pour rabâcher leurs idées face à d’autres lobbies industriels surpuissants.

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Je vais continuer soutenir la quad pour le volet européen.

Pour le reste je jugerai sur pièce et je ne demande qu’à avoir tort mais pour l’instant je trouve peu d’arguments pour penser que ce sera plus qu’une déclaration d’intention.

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joma74fr a écrit :



Peut-être que quelques citoyens découvrent bizarrement que la Ve République est plutôt un régime totalitaire ?





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fallait pas le dire ca, on &nbsp;a quand même le droit de consommer&nbsp;<img data-src=" />

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De ce que j’ai vu passé sur Touitteur hier, les Exégètes Amateurs ne mettent pas la clé sous la porte. Ils vont continuer à attaquer les lois liberticides. Ça semble logique vu l’exégèse se pratique entre la Quadrature, FDN et FFDN

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&nbsp;Donc on a :




  • la QDN, qui fait le travail de vulgarisation (terme non péjoratif) avec les articles, les vidéos, etc.

  • les EA, qui bossent avec les parlementaires sur les textes



    Dans l’interviex d’Adrienne et ton message, vous dites que c’est cette seconde activité (“essentielle”) qui est mise au ralenti. Que va-t-il donc rester aux EA, s’il ne travaillent plus sur les textes ? Il va rester la vulgarisation, la formation du grand public, mais ça c’est LQDN qui le fait, pas les EA. Non ?



    C’est sûrement moi qui bloque hein, mais c’est pas clair <img data-src=" />

[Interview] La Quadrature du Net « ne frappera plus aux portes qui ne veulent pas s’ouvrir »

  • Dans votre communiqué, vous estimez avoir perdu du temps sur les différents dossiers suivis en France. Pourquoi ?

  • Il n’y a qu’une Quadrature du Net en France. N’est-ce pas risqué de laisser ainsi le champ libre ?

  • Est-ce une forme de stratégie de l’électrochoc ? Pensez-vous vraiment que cela va marcher ?

  • Vous allez donc faire moins de suivi législatif français. Peut-on en déduire que votre suivi européen va s’en trouver renforcé ?

  • Sur ce sujet, la France est pourtant un merveilleux tremplin pour les réformes européennes. Pourquoi ne pas le traiter à sa source ?

  • Concrètement ?

  • Ne craignez-vous pas que ce changement de cap influence vos ressources financières, lesquelles reposent sur le don ?

  • Mais que recommandez-vous aux internautes qui s’appuyaient sur la Quadrature pour avoir ce suivi législatif ?

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