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Semi-conducteurs : Sam Altman cherche l’accord du gouvernement américain

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Pour faire avancer son projet de levée de fonds faramineuse afin de créer sa propre chaîne d'approvisionnement en semi-conducteurs, Sam Altman a besoin du feu vert du gouvernement américain.

Il y a quelques semaines, des estimations du Wall Street Journal ont fait l’effet d’une petite bombe : Sam Altman prévoirait de lever 7 000 milliards de dollars pour se lancer dans un business de semi-conducteurs.

Le but ? Sécuriser les moyens techniques qui permettraient à l’entreprise soutenue par Microsoft de développer les modèles d’intelligence artificielle qu’elle prévoit, très gourmands en puissance de calcul (et en énergie).

Depuis, l’estimation a été critiquée parce qu’elle engloberait la somme totale des investissements à réaliser pour construire son projet, des investissements immobiliers jusqu’à la création des semi-conducteurs, sur une période non précisée.

Mais le patron de la start-up s’est tout de même rapproché du gouvernement états-unien. En effet, selon les sources de Bloomberg, son projet crée des inquiétudes jusqu’à Washington, tant en matière de sécurité nationale que de comportements anti-compétitifs.

Un sujet à double tranchant. D’un côté, le gouvernement américains investit des dizaines de milliards de dollars avec son CHIPS Act pour implanter des usines de fabrication de puces sur son territoire. L’annonce d’OpenAI pourrait s’inscrire dans ce cadre et serait une bonne nouvelle.

De l’autre, la liste des investisseurs est probablement un peu trop longue, notamment avec des fonds provenant du Moyen-Orient et d’Asie. Le gouvernement pourrait s’inquiéter qu’OpenAI devienne certes un colosse américain (avec les risques que cela engendrerait au niveau de la concurrence avec les autres sociétés américaines), mais un colosse aux pieds d’argile avec des fonds étrangers qui, comme les États-Unis, disposent de loi extraterritoriales.

Annonces mirobolantes

Fin décembre, Bloomberg rapportait que Sam Altman était en cours de discussion pour réaliser une double levée de fonds faramineuse.

L’entrepreneur travaillait à lever 100 milliards de dollars « ou plus » pour OpenAI. Si le projet aboutissait, cela ferait de la jeune pousse la seconde plus valorisée aux États-Unis derrière Space X. On a cherché, le premier comparatif que Google nous a renvoyé pour nous représenter ce montant est la somme promise en 2009 par les pays du G20 pour aider, chaque année, ceux du Sud mondial face au changement climatique.

En parallèle, le dirigeant avait lancé des discussions pour créer un nouveau fonds, dédié cette fois-ci à la création de semi-conducteurs, en lien avec la société dubaïote de capital-risque G42. Le nom de code du projet : Tigris. Son but, concurrencer le leader du secteur, Nvidia.

À l’époque, Bloomberg citait des estimations de l’ordre de 8 à 10 milliards de dollars. Et, de fait, l’émergence d’outils d’IA générative comme ceux produits par OpenAI a créé une explosion de la demande en processeurs et en force de calcul, créant une réelle tension sur le marché.

Début février, un nouveau chiffre fait surface : selon les sources du Wall Street Journal, Altman chercherait en réalité à lever 7 000 milliards de dollars. C’est mille milliards de plus que la valeur d’Apple et Microsoft réunies et plus de deux fois le PIB de la France, souligne Libération.

Un feu vert nécessaire pour avancer

Au nombre de ses potentiels partenaires, déjà présents sur le marché : Taiwan Semiconductor Manufacturing Corporation (TSMC), Intel et Samsung Electronics. Au début du mois, Altman avait déjà rencontré des dirigeants de TSMC, Samsung et SK hynix (un autre constructeur coréen) et prévoyait de rencontrer le directeur d’Intel ce 21 février.

Cela dit, il aurait explicitement indiqué à plusieurs de ses interlocuteurs être dans l’impossibilité d’avancer sans le feu vert de son gouvernement. Altman a rencontré la secrétaire au commerce Gina Raimondo et chercherait à s’entretenir avec plusieurs autres membres du gouvernement états-unien. Bloomberg souligne que ses ambitions pourraient susciter l'ouverture d'un examen des investissements étrangers sous l’égide du département du Trésor, de même que des contrôles du département du Commerce sur les livraisons à destination du Moyen-Orient.

Directeur général de NVIDIA, Jensen Huang a déclaré au ministre de l’intelligence artificielle des Émirats arabes unis que développer de l’IA ne coûterait pas aussi cher que la somme qu’Altman cherche à réunir – et qu’une somme pareille visait plutôt à faire l’acquisition de « tous les GPU » disponibles.

Commentaires (8)


Limites planétaires, bulle spéculative, toussa toussa ...
Lorsque les générations futures retourneront lire ce qui s'est fait et dit dans le passé alors que l'humanité était en train de crever du réchauffement climatique, de la surpopulation, des guerres et des famines, et qu'ils découvriront qu'on focalisait tant de moyens pour calculer plus rapidement des suggestions Clippy, on passera vraiment pour des purs inconscients.
Encore faut-il qu'il y ait des générations futures pour faire le bilan du 21e siècle :craint:
C'est irréaliste. Et Altman le sait.

Je penche plutôt pour l'effet d'annonce afin de focaliser les investissements sur OpenAI. Et ma foi, ça a l'air de fonctionner.
c'est pas un peu préoccupant qu'un homme (ou sa société) veulent acheter "tous les GPU du monde" ? ou sera la concurence ? quel est le cout environnemental de tout cela ?

quand le crypto sont arrivé, tous les gouvernement ont crié au scandale ecologique, beaucoup d'effort ont été fait en passant POW a POS ou avec energie renouvelable.

Va-t-on voir le meme cycle avec l'IA?
"Je veux sept mille milliards de dollars!"

On dirait un enfant qui joue au dictateur.
Les techbros, quel enfer ... Va vraiment falloir stopper la blague assez urgemment là.
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