Accélérateur de particules : Spiral2 en piste afin de « repousser les limites de la connaissance »
Ça pourrait même aider à soigner le cancer
Le 04 novembre 2016 à 15h30
4 min
Sciences et espace
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À Caen, le grand accélérateur d'ions dispose d'un nouvel accélérateur de particules Spiral2. Il permettra aux scientifiques de partir à la recherche de nouveaux atomes exotiques, mais aussi de faire des avancées dans le monde de la santé, des matériaux, de l'électronique, etc.
Hier, le CNRS (centre national de la recherche scientifique) et le CEA (commissariat à l'énergie atomique) inauguraient leur nouvel accélérateur de particules : nom de code Spiral2. Ce projet prend place dans le centre de recherche Ganil (grand accélérateur national d'ions lourds) de Caen.
Projet Spiral2 du Ganil : premier chevron enclenché !
Un budget de 138 millions d'euros a été nécessaire pour mettre ce projet sur pieds. Un montant qui exclut la main d'œuvre fournie par le CNRS et le CEA, évaluée à 60 millions d'euros. Ce projet permettra à la France de « doubler ses capacités expérimentales en physique nucléaire » expliquent les deux protagonistes. Plus en détail, Spiral2 produira des faisceaux de particules « d’une intensité inégalée » ce qui permettra, en théorie, de « repousser les limites de la connaissance ».
Le démarrage des expériences se fera en plusieurs étapes, à partir de l'année prochaine et jusqu'en 2019. L'étape d'aujourd'hui concerne la mise en place d'un nouvel accélérateur linéaire Linac, de deux sources d'ions et de l'injecteur. « Les intensités des faisceaux d’ions lourds générés par cette source seront 10 à 100 fois plus importantes que celles disponibles aujourd’hui au Ganil » explique le chercheur du CNRS Jean-Charles Thomas.
Désormais, le centre national de recherche revendique être « l’un des quatre plus grands laboratoires au monde pour la recherche avec des faisceaux d’ions ».
Une puissance plus importante pour créer de nouveaux atomes
Pour rappel, le principe de fonctionnement de cet ensemble est de créer des ions (des atomes auxquels on arrache des électrons afin de les charger électriquement), de les accélérer via des champs magnétiques (en se rapprochant du tiers de la vitesse de la lumière) puis de les faire entrer en collision avec des atomes. « Ces collisions à très haute énergie permettent d’induire des réactions nucléaires donnant naissance à de nouveaux noyaux dont la proportion neutron-proton, la structure ou encore la forme sont inhabituelles » explique le CNRS.
Le but est donc de créer des noyaux « exotiques », c'est-à-dire qui n'existent pas à l'état naturel sur Terre. Cela n'est pas nouveau puisque plus d'une centaine ont déjà été découverts, synthétisés et étudiés indique le CNRS. De son côté, le Ganil se concentrera sur les noyaux « super lourds » : ceux dont le numéro atomique, c'est-à-dire le nombre de protons, est supérieur à 110. Actuellement, le plus lourd est l'Oganesson (numéro atomique 118 dans le tableau périodique des éléments).
Sur l'image ci-dessous, le CNRS présente les noyaux qui existent à l'état naturel (les cases blanches) et tous ceux qui ont été synthétisés dans des laboratoires (les cases orange et grises). Entre les courbes des limites d'existences se trouvent « les noyaux prédits par la théorie comme existant dans l'Univers » : autant dire qu'il reste encore du chemin à parcourir...
En blanc : les noyaux à l'état naturel sur Terre. En orange et gris : les 2 800 noyaux synthétisés en laboratoire
Des débouchés dans de nombreux domaines, dont la santé et le traitement du cancer
Les expériences menées auront également des débouchés dans le monde de la recherche appliquée, et ce, dans des domaines variés. Nous pouvons par exemple citer les matériaux pour la microfiltration (membranes pour l’agroalimentaire et la santé), l’électronique, l’aérospatiale, le traitement des déchets radioactifs, mais aussi dans le monde de la santé : radiothérapie (pour le traitement des cancers), diagnostic et recherche biomédicale, etc.
Quoi qu'il en soit, les premières expériences débuteront en 2017 et la mise en place de l'ensemble du projet se fera progressivement jusqu'en 2019. Deux nouvelles salles sont ainsi prévues : NFS (Neutrons For Science) et S3(super séparateur spectromètre).
La première permettra « d’étudier les réactions induites par les neutrons rapides dans les réacteurs nucléaires de nouvelle génération, mais aussi les effets des irradiations par neutron dans les domaines de la santé et des matériaux », tandis que la seconde (qui ouvrira en 2019) « utilisera les faisceaux d’ions lourds pour produire et étudier les noyaux exotiques produits dans des réactions de fusion nucléaire ».
Accélérateur de particules : Spiral2 en piste afin de « repousser les limites de la connaissance »
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Projet Spiral2 du Ganil : premier chevron enclenché !
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Une puissance plus importante pour créer de nouveaux atomes
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Des débouchés dans de nombreux domaines, dont la santé et le traitement du cancer
Commentaires (31)
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Abonnez-vousLe 05/11/2016 à 15h21
“Des débouchés dans de nombreux domaines, dont la santé et le traitement du cancer” La blague habituelle…Et continuer a approfondir un modèle physique qui est faux… vive la science…
Le 05/11/2016 à 17h09
Le 06/11/2016 à 22h26
Et si “ils” existaient et venaient par les atomes et particules et non par le ciel ?
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Le 07/11/2016 à 03h58
Le 07/11/2016 à 08h36
Le 07/11/2016 à 11h08
D’une vie intelligente extraterrestre off-course ! Soit dans notre Univers soit dans une dimension ou univers parallèle communiquant avec le notre.
J’espère qu’ils vont vite arriver. Ou alors ils sont déjà là !
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Le 07/11/2016 à 11h56
Le 04/11/2016 à 18h24
Ils vont faire sortir le gluon de son trou !
Traitement du cancer : traitement correctif ou traitement adductif ?
Dans tous les cas voila un bien bel outils qui assurera les postes et les salaires pour quelques temps.
Le 04/11/2016 à 18h35
“Pour rappel, le principe de fonctionnement de cet ensemble est de créer des ions (des atomes auxquels on arrache des électrons afin de les charger électriquement), de les accélérer via des champs magnétiques (en se rapprochant du tiers de la vitesse de la lumière) puis de les faire entrer en collision avec des atomes. « Ces collisions à très haute énergie permettent d’induire des réactions nucléaires donnant naissance à de nouveaux noyaux dont la proportion neutron-proton, la structure ou encore la forme sont inhabituelles » explique le CNRS. ”
C’est pas la fusion nucléaire ça ?
plasma obtenu par fusion de deux atome dépourvu des e- ?
http://www.maxisciences.com/nucleaire/la-chine-franchit-un-pas-de-plus-vers-la-f…
Wikipedia
Le 04/11/2016 à 19h46
c’est amusant cet espèce de “trou” qu’il y a après 82 protons/126 neutrons (plomb?)
Le 04/11/2016 à 20h01
Le 04/11/2016 à 20h28
Alors oui sur le principe ça reste le même. Sauf que là on accélère une seule particule pour en créer une ou quelques unes plus lourdes, ce qui nécessite un grand apport en énergie et la reaction est au final extrêmement endothermique.
Le 04/11/2016 à 21h00
« Pour rappel, le principe de fonctionnement de cet ensemble est de créer
des ions (des atomes auxquels on arrache des électrons afin de les
charger électriquement), de les accélérer via des champs magnétiques (en
se rapprochant du tiers de la vitesse de la lumière) puis de les faire
entrer en collision avec des atomes. »
C’est faux ! Les champs magnétiques ne font que dévier les particules chargées. C’est d’ailleurs utiliser pour guider le faisceau d’ions. Ce qui accélère les ions, ce sont les champs électriques.
Le 04/11/2016 à 21h37
Spiral21 ?
Le 04/11/2016 à 21h54
Quel trou ? Tu veux dire au-dessus à droite ? Dans ce cas, il faudrait connaitre la signification des couleurs car il n’y a actuellement pas de trous. Tous les noyaux dans ce coin ont déjà été observés et beaucoup de leurs caractéristiques ont par ailleurs été mesurés.
Le 04/11/2016 à 21h58
A quand la synthétisation du mythril ?
Le 04/11/2016 à 22h26
combien d années de retard pour spiral 2 ? alors même que le projet a été phasé (phase 2 dans ptet 20 ans…)
et dire que la plupart de expériences day 1 ont été faites notamment à RIKEN …
Le 05/11/2016 à 00h36
Le 05/11/2016 à 08h14
Le 05/11/2016 à 09h27
C’est lassant tout ces accélérateurs de particules, ca tourne toujours en rond.
Le 05/11/2016 à 11h59
Ha non, je ne peux pas vous laisser dire ça, beaucoup vont tout droit vers leur objectif.
Le 05/11/2016 à 12h32
En tout cas, c’est con pour un accélérateur linéaire de s’appeler spiral…
Le 05/11/2016 à 14h19
Le 04/11/2016 à 15h35
Steins;Gate s’est trompé en fait. La menace vient de Caen, pas de Genève.
Le 04/11/2016 à 15h40
+1
Le 04/11/2016 à 15h40
On aimerait pouvoir accélérer le temps pour être déjà aux résultats de ces expériences, des arrivées des sondes spatiales et la sortie de HL3. " />
Le 04/11/2016 à 15h47
Actuellement, le plus lourd est l’Oganesson (numéro atomique 118 dans le tableau périodique des éléments).
En fait le Ganil a déjà synthétisé le Z=120 : WikipediaC’est juste l’IUPAC qui requiert 10^-14 s de durée de vie pour considérer que l’élément existe
Je préfère la définition du dictionnaire : si tu as existé pendant 10^-18 s, c’est que tu as existé
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Le 04/11/2016 à 15h51
“premier chevron enclenché”
ouverture de l”iris mon commandant !
Le 04/11/2016 à 15h51
Le 04/11/2016 à 15h52
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Le 04/11/2016 à 16h44
va falloir un sacrée accélérateur de temps pour HL3, se tourner vers un trou de vers je pense