Vivendi prend une participation « hostile » dans Mediaset
Oh ben voilà qui est inhabituel
Le 13 décembre 2016 à 16h30
4 min
Économie
Économie
Malgré l'échec des premières négociations, Vivendi a tout de même décidé d'investir dans Mediaset, le géant italien des médias fondé par Silvio Berlusconi. Le groupe français a déclaré hier une prise de participation hostile dans l'entreprise et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.
Vous pensez Vivendi concentré sur le seul dossier Ubisoft en cette fin d'année ? Vous faites erreur. Le groupe présidé par Vincent Bolloré vient en effet d'annoncer le rachat de 3,01 % des parts du géant italien Mediaset. Initialement, les deux entreprises devaient sceller un partenariat amical, mais les négociations ont rapidement tourné au vinaigre.
De la Ferrari à la Punto
Au départ, tout s'annonçait pourtant sous les meilleurs auspices. En avril dernier, Vivendi et Mediaset annonçaient avoir trouvé un accord devant permettre à Vivendi de mettre la main sur 100 % du capital de Mediaset Premium, une « société de télévision payante » et 3 % de celui de Mediaset, en échange de 3,5 % des parts du groupe français.
La réputation de Vincent Bolloré n'étant plus à faire, le contrat prévoyait également que Vivendi ne puisse acquérir d'autres actions Mediaset lors des 12 prochains mois, tandis que sa participation ne pouvait excéder 5 % lors des deux années suivantes. Une méthode qui devait éviter aux italiens de se retrouver dans un scénario type Gameloft, Telecom Italia, ou encore Ubisoft.
Les deux entreprises n'ont finalement pas réussi à s'entendre. De son côté, Vivendi évoque des pertes plus importantes que prévu du côté de Mediaset Premium. « C’est comme si on vous avait vendu une Ferrari mais qu’à l’arrivée elle ressemble plus à une Fiat Punto », résumait ainsi une source proche du dossier à nos confrères du Monde.
Vivendi réclamait alors une refonte des termes du contrat, pour obtenir seulement 20 % de la chaine payante, mais avec 15 % du capital de sa maison mère. De son côté, Mediaset dénonçait « l’exceptionnelle gravité et l’incorrection absolue du comportement de Vivendi ». Ambiance.
Nous sommes de retour, pour vous jouer un mauvais tour...
Après un tel camouflet, il était raisonnable de penser que Vivendi allait laisser tomber cette histoire. Ce n'est pourtant pas le cas. Dans un communiqué cinglant, l'entreprise française rappel l'échec des négociations précédentes et précise que « considérant que l'intérêt stratégique du partenariat industriel annoncé le 8 avril 2016 dépasse les enjeux de ce contentieux », elle vient d'acquérir 3,01 % du capital de Mediaset.
Vivendi ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et prévient d'emblée qu'il ne s'agit que d'une première étape, l'entreprise ayant « l'intention de poursuivre ses achats d'actions Mediaset en fonction des conditions de marché ».
Le groupe présidé par Vincent Bolloré s'est d'ailleurs fixé un objectif précis : devenir le deuxième actionnaire de Mediaset, « ce qui, dans un premier temps, pourrait représenter entre 10 % et 20 % du capital ». L'entreprise italienne qualifie quant à elle cette montée au capital « hostile ». Le premier actionnaire de Mediaset n'est autre que la famille Berlusconi, qui détient environ 33,5 % des parts.
De son côté, le groupe français explique que cette incursion s'inscrit dans sa volonté de se développer en Europe du Sud et « dans le cadre de ses ambitions stratégiques en tant que groupe international majeur dans le domaine des médias et des contenus d'essence européenne ».
Une opération à la facture raisonnable
Les moyens de ses ambitions, n'en déplaise à Mediaset, Vivendi les a. Au cours actuel de Mediaset (qui a enflé de 33 % en l'espace d'une séance après l'annonce la prise de participation), Vivendi n'aurait besoin de débourser qu'environ 700 millions d'euros pour atteindre le seuil des 20 % du capital du groupe italien. Une somme que le propriétaire de Canal peut aisément avoir à sa disposition, plus de 2,5 milliards d'euros dormant dans ses caisses.
Vivendi prend une participation « hostile » dans Mediaset
-
De la Ferrari à la Punto
-
Nous sommes de retour, pour vous jouer un mauvais tour...
-
Une opération à la facture raisonnable
Commentaires (20)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 13/12/2016 à 16h56
Il y a une forme de fascination à regarder 2 lions se battre avec des forces qui nous dépasse… même si le but est de savoir à qui on va servir de casse croute.
Le 13/12/2016 à 17h15
Les Berlusconi feraient mieux d’acheter de la vaseline…
S’ils ont besoin de conseils, ils n’ont qu’à se tourner vers la famille Guillemot
Le 13/12/2016 à 17h18
Très Cavaliere la prise de participation, rude chevauché à venir." />
Le 13/12/2016 à 17h22
" />
Le 13/12/2016 à 17h28
Le 13/12/2016 à 18h05
Ce serait beaucoup que Bolloré finisse par trébucher
Le 13/12/2016 à 18h21
Ils ne veulent pas terminer Ubisoft avant ?
Le 13/12/2016 à 18h23
Le 13/12/2016 à 18h29
Le 13/12/2016 à 18h52
Le 13/12/2016 à 23h11
« C’est comme si on vous avait vendu une Ferrari mais qu’à …
Y a une blague sur l’hyperlien, ou alors c’est une erreur ? " />
Le 14/12/2016 à 02h33
Le 14/12/2016 à 07h14
-Bon les mec, les bouffeurs de pâte ne se laissent pas faire !
-Oui chef !
-Démarrage de l’opération “Al Dente”
-À TABLE ! À TABLE ! À TaaaAAAAAAAABLE !
Ambiance chez Vivendi " />
Le 14/12/2016 à 08h35
Des pâtes, des pâtes, oui mais des Vivendi !
Le 14/12/2016 à 09h15
:popcorn:
(oui on l’attend toujours ce smiley " /> )
Le 14/12/2016 à 09h59
Le 14/12/2016 à 14h32
Le 14/12/2016 à 14h33
Bah, ca l’a pris aux tripes, c’est visceral^^
Le 13/12/2016 à 16h40
après la famille guillemot, il s’attaque à la famille berlusconi.
il en veut aux entreprises familiales ou quoi ?
Le 13/12/2016 à 16h46
" />" />" />