SpaceX : du retard pour la mission sur Mars, le ravitaillement de l’ISS est un succès
Raven est en place
Le 20 février 2017 à 07h56
3 min
Sciences et espace
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Week-end chargé pour SpaceX. La société a en effet envoyé une fusée Falcon 9 dans l'espace et récupéré son premier étage. Dans le même temps, la directrice des opérations annonçait du retard pour la mission vers Mars. De 2018, le lancement passe à 2020.
Après un report d'une journée, SpaceX lançait ce week-end une fusée Falcon 9 avec une capsule de ravitaillement Dragon à son bord (nom de code CRS-10). Celle-ci était destinée à la Station Spatiale Internationale et elle est en route vers sa destination. Elle a décollé depuis le mythique Kennedy Space Center Launch Complex 39A, qui était notamment utilisé pour la navette spatiale.
Mission réussie pour l'ISS et la récupération du premier étage
Un instrument un peu particulier se trouvait à bord : Raven de la NASA. Il s'agit d'un module équipé de capteurs dont le but est de permettre d'organiser des « rendez-vous autonomes dans l'espace », c'est-à-dire sans intervention humaine, ce qui n'est pas encore le cas. Il ne s'agit pour le moment que de tester « les technologies de base », mais c'est une étape importante pour l'agence américaine :
De son côté, le premier étage revenait se poser sur la terre ferme, une opération quasiment de routine pour l'américain qui doit maintenant concrétiser son concept de fusée réutilisable en recyclant un de ses premiers étages pour une nouvelle mission.
Pour rappel, c'est le deuxième décollage d'une fusée Falcon 9 depuis l'explosion du mois de septembre dernier. Un délai d'un mois s'est donc écoulé entre les deux, mais la société compte bien le réduire pour passer à deux ou trois semaines... une annonce qui avait déjà été faite en 2016 (voir cette actualité).
Prévue pour 2018, la mission vers Mars est décalée à 2020
Gwynne Shotwell, directrice des opérations de SpaceX, profitait d'une conférence de presse il y a quelques jours pour revenir sur les plans d'exploration de la société. Alors qu'il était question d'envoyer une capsule inhabitée Red Dragon (seconde génération) sur Mars en 2018, l'opération est repoussée à 2020.
La directrice explique qu'elle souhaite « mettre plus de ressources et de se concentrer davantage sur le programme habité et le lanceur Falcon Heavy ». Ce dernier n'a pas encore décollé, mais la première mission devrait arriver cet été selon Gwynne Shotwell... sauf retard de dernière minute dont SpaceX a malheureusement le secret.
Pour rappel, les fenêtres de lancement vers la planète Mars n'arrivent que tous les deux ans, lorsque l'alignement avec la Terre est favorable (pour éviter de parcourir inutilement de grandes distances). C'est d'ailleurs pour cela que l'agence spatiale européenne a également retardé ExoMars de 2018 à 2020. Pour le moment, la mission InSight est toujours programmée pour 2018.
Le 20 février 2017 à 07h56
SpaceX : du retard pour la mission sur Mars, le ravitaillement de l’ISS est un succès
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Mission réussie pour l'ISS et la récupération du premier étage
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Prévue pour 2018, la mission vers Mars est décalée à 2020
Commentaires (39)
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Abonnez-vousLe 20/02/2017 à 08h10
#1
Ça se présente bien leur redémarrage… On verra pour Raven, un système automatique d’amarrage, c’est un gros plus pour tout le monde. A suivre de près !
Le 20/02/2017 à 08h39
#2
c’est pour faire la course s’ils lancent ExoMars en même temps ? " />
vu l’atterrissage du 1er étage, c’est impressionnant " />
Le 20/02/2017 à 08h53
#3
J’ai regardé le live samedi et dimanche, c’était vraiment impressionnant de voir le premier étage se poser au sol à l’endroit exact du pas de tir.
Le 20/02/2017 à 08h58
#4
Voyons voir, vu la date je dirais que y a probablement des œufs de pâques dans les provision.
La grand question est, chocolat noir ou chocolat au lait ?
Le 20/02/2017 à 09h02
#5
Vivement qu’ils réutilisent les étages récupérés (avec succès je l’espère) pour concretiser un peu plus ce projet.
Le 20/02/2017 à 09h04
#6
Quelle bande de fumistes chez SpaceX.
Ils font le buzz médiatique (en particulier leur patron mégalo et mytho) en annonçant des dates intenables et derrière plus rien, marche arrière en invoquant des prétextes fallacieux.
Le 20/02/2017 à 09h05
#7
Le 20/02/2017 à 09h23
#8
Trop tard, mes kerbals ont déjà colonisé Mars et ses satellites.
Le 20/02/2017 à 09h31
#9
Le 20/02/2017 à 09h34
#10
Mi mars (la mission d’après la mission suivante)
Le 20/02/2017 à 09h37
#11
Le 20/02/2017 à 09h42
#12
Le 20/02/2017 à 10h16
#13
Bonjours. Spacex et la nasa le budget est t’il très différent? Dans le sens ou jai l’impression que la nasa vont plus vite et font moin d’erreur que spacex. Qu’en pensez vous? Bonne journée
Le 20/02/2017 à 10h19
#14
Tout cela, c’est sans compter sur la TrumpX
Le 20/02/2017 à 10h24
#15
Le 20/02/2017 à 10h30
#16
C’est l’application de la méthode des Shadoks.
Le 20/02/2017 à 10h42
#17
En quoi la NASA va plus vite?
Le 20/02/2017 à 10h49
#18
Pour fabriquer et lancer une fusée dans un délai assez court sans explosion ou erreur. Ces juste une question je n’ai pas suivis lactu space x et nasa depuis un bail
Le 20/02/2017 à 10h50
#19
Le 20/02/2017 à 10h54
#20
Le 20/02/2017 à 10h58
#21
Le 20/02/2017 à 11h10
#22
Ben deja la Nasa fabrique pas de fusees, elle en commande a ULA.
ULA fabrique des fusses qui sont actives depuis au moins 2003, et qui descendent de longues lignes de fusses et donc avec beaucoup plus d’experience et de stabilité que SpaceX.
De plus les missions de la NASA sont prevues très a l’avance et donc la fusee reserves plusieurs années a l’avance, par exemple Curiosity a été décidée avant 2004 pour un lancement en 2011.
Enfin les fusses d’ULA sont stables et voient peu d’évolution, contrairement a celles de SpaceX qui sont pour le moment en constante évolution, avec parfois des technologies nouvelles qui apportent de nouveaux risques encore mal connus, comme l’utilisation d’oxygène liquide très refroidit et de bouteilles d’hélium en fibre de carbone immergées dans l’oxygène liquide qui ont été la cause de l’accident de l’an dernier.
Niveau vitesse d’ailleurs avant l’accident de l’an dernier ils arrivaient a un lancement toutes les 2-3 semaines, ce qui est l’un des rythmes les plus élevés de la planète, et bien plus élevé qu’ULA.
Donc non on peut pas dire qu’ils soient lents. Ils ont des problèmes qui les retardes oui. Ils se donnent des deadlines impossible qu’ils atteignent rarement au final oui, mais ils ne sont pas lents je ne pense pas.
Pour la mission pour Mars, le jour ou ils l’auront fait ils l’auront fait avec la fusee la plus puissante en existence a ce moment la (Falcon Heavy) et auront pose la charge utilise la plus lourde sur Mars, meme si le Dragon est vide (et il ne le sera pas).
Le 20/02/2017 à 11h46
#23
Merci pour toute les précisions
Le 20/02/2017 à 12h00
#24
Le 20/02/2017 à 12h10
#25
Le 20/02/2017 à 13h51
#26
Pour rappel, les fenêtres de lancement vers la planète Mars n’arrivent que tous les deux ans, lorsque l’alignement avec la Terre est favorable (pour éviter de parcourir inutilement de grandes distances). C’est d’ailleurs pour cela que l’agence spatiale européenne a également retardé ExoMars de 2018 à 2020. Pour le moment, la mission InSight est toujours programmée pour 2018.
Ok pour les distances et le temps de transfert. Mais ici on est dans le cas d’une mission inhabitée, donc ce qui compte vraiment ce n’est pas le temps / la distance, mais le coût et les délais.
Plutôt qu’utiliser une orbite de Hohmann, qui ne s’ouvre que tous les 2 ans, ils pourraient passer par une orbite balistique de Belbruno. Ca mettrait 10 mois à arriver au lieu de 10, mais ils pourraient partir quand ils veulent, donc ça reste rentable jusqu’à mi-2019.
Et surtout ça permet d’employer beaucoup moins de carburant et / ou d’envoyer une bien plus grosse charge utile. Sachant que SpaceX a pour objectif avec le “Fucking Big Spaceship” d’envoyer à très long terme beaucoup de gens / materiel pour le moins de dépenses possibles, ça me semblerait tout indiqué pour eux…
Pour ceux qui veulent un peu plus d’infos :http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-nouvelle-orbite…
Le 20/02/2017 à 15h18
#27
Le 20/02/2017 à 17h07
#28
Le 20/02/2017 à 17h15
#29
À noter tout de même que l’Europe avec le programme ATV a déjà réaliser des rendez-vous autonome dans l’espace avec l’ISS. Des humains était uniquement présent pour appuyer sur le bouton abort si ils le sentaient mal, ce qui n’est jamais arrivé avec les 5 ATV qui ont été lancés.
Mais le rendez-vous entre l’ATV et l’ISS était totalement autonome.
Il me semble que seul l’Europe à réalisé cette prouesse à ce jour.
Le 21/02/2017 à 02h18
#30
Soyuz et Progress peuvent aussi se docker automatiquement.
Cygnus, Dragon et l’HTV japonais ne le font pas car ils utilisent un port qui ne support pas l’automatisation mais qui est plus grand et donc permet de faire passer des objets plus gros.
Le 21/02/2017 à 09h48
#31
Ils ont abandonné l’idée de récupérer les 1er étages sur l’océan ?
Le 21/02/2017 à 10h12
#32
Effectivement, je voulais écrire “10 mois au lieu de 6” (sous-entendu : mois).
Le 21/02/2017 à 10h19
#33
Certes, mais c’est loin d’augmenter linéairement, au contrairement. Tant que ce n’est pas habité, on sait se protéger suffisamment de ces risques, on a déjà envoyé des systèmes qui marchent encore 10 ans plus tard… On peut même voir le problème à l’envers : en allant plus lentement, les micro météorites ont un impact plus faible (donc plus de chance de les arrêter avec la couche protectrice), le matériel est soumis à moins de stress (donc moins de risques de panne), et le fait qu’on aie moins de carburant permet d’avoir un système plus petit (donc moins de surface exposée au risqué) et plus facile à gérer… Bref, pas sûr que ce soit plus dangereux. Mais surtout ça permet d’envoyer des missions qui se suivent plutôt que d’arriver à 2 ans d’écart les unes des autres.
Encore une fois sur le long terme, en prevision des missions habitées, c’est là que c’est intéressant : ça permet d’envoyer le matériel à moindre coût, puis de faire partir les humains 4 mois plus tard, une fois qu’ils sont sûr que le matériel est bien engage sur sa route, pour les faire arriver en même temps.
Et bon sang bien sûr que le temps presse, je tiens à pouvoir faire du tourisme sur Mars avant mes 120 ans, ensuite je risque d’avoir les os trop fragiles pour supporter le décollage !
Le 21/02/2017 à 13h16
#34
Le 21/02/2017 à 13h46
#35
Vu qu’un des premiers étages à explosé sur le retour, ils évitent peut être aussi les zones avec trop de monde en dessous? Du coup la barge c’est mieux?
Le 21/02/2017 à 16h02
#36
Ok, merci des précisions. C’est juste que sur les différentes récupérations, le taux de réussite sur terre ferme me semble nettement meilleur. ça reste une impression, possiblement fausse.
Le 21/02/2017 à 18h14
#37
Il y a eu 3 fois sur Terre ferme et 4 fois sur barge.
C’est suivant les misions en fonction du poids de la charge qu’il emporte et de la destination de l’orbite. Une orbite basse LEO aura plus de chance d’atterrir sur terre et en orbite haute GTO aura plus de chance de se poser sur barge
Le 22/02/2017 à 07h42
#38
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Le 22/02/2017 à 13h53
#39
C’est un peu tôt pour parler de succès du ravitaillement de l’ISS alors que la cargo n’est toujours pas arrimé et que la première tentative a été avortée :
https://twitter.com/NASASpaceflight/status/834326623126220800