L’outil était disponible depuis 2014 et n’avait jamais vraiment reçu d’améliorations significatives. Autant dire qu’avec les scandales ayant émaillé l’actualité depuis, dont Cambridge Analytica, il était temps.
Facebook a profité du CES pour présenter ses propres « innovations ». Le fait qu’elles touchent à la vie privée en dit long sur le chemin à parcourir.
La nouvelle version de l’outil « Assistance confidentialité » propose désormais huit groupes (contre trois jusqu’à maintenant) et pousse l’utilisateur vers des questions apparemment courantes : qui peut voir ce que vous partagez, comment garder le compte sécurisé, comment les autres peuvent vous trouver sur Facebook ou encore les réglages liés aux données.
L’outil, plus complet, disponible également sur les applications mobiles et doté d’une interface claire, est donc bel et bien amélioré. Il a le mérite de montrer clairement la portée de certaines informations, par exemple à qui s’affiche le numéro de téléphone ou l’adresse email.
Mais il ne faut guère en attendre plus. Il a beau être centré sur la confidentialité et la sécurité (il conseille notamment sur la création d’un mot de passe fort), il lui manque « étonnamment » des réglages élémentaires.
Facebook n’a ainsi pas jugé bon d’y insérer les paramètres de double authentification, qui restent noyés dans les réglages classiques, touffus et rébarbatifs. Surtout, la nouvelle version n’intègre rien en relation avec le suivi de l’utilisateur, comment sont utilisées les données ou encore quel service tiers peut les voir.
Ces points sont réunis dans le centre de contrôle lié aux publicités, dont l’interface est loin d’être aussi claire.
Si l’objectif est d’aider l’utilisateur avec la sécurité et la confidentialité, la mission est en l’état ratée : les questions actuelles ne se focalisent plus vraiment sur la visibilité d’un statut ou d’une adresse email.
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