Valve accusée par Immersion de violation de brevets dans ses Steam Deck et Index VR
Le 19 mai 2023 à 05h13
1 min
Droit
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La société Immersion, basée en Floride, attaque Valve pour l’utilisation de technologies brevetées dans deux de ses produits, la console portable Steam Deck et son casque de réalité virtuelle Index VR.
Selon la plainte d’Immersion, sept technologies de retours haptiques seraient ainsi enfreintes. La société demande des dommages et intérêts pour compenser le manque à gagner, le paiement de royalties ainsi qu’une injonction interdisant à Valve l’utilisation des technologies incriminées.
Comme le pointe The Verge, Immersion s’est fait une spécialité depuis une vingtaine d’années d’attaquer les entreprises à succès dans ce domaine. Apple, Google, Microsoft ou encore Sony sont toutes passées par les tribunaux. À chaque fois, les procédures se sont terminées par des paiements à Immersion. Celle avec Meta est toujours en cours.
Nos confrères font également remarquer que Valve, à l’instar de Nintendo, utilise une technologie maison. Cependant, Nintendo a, elle aussi, fini par trouver un arrangement avec Immersion et dispose d’une licence pour certaines technologies. Ils estiment qu’il serait « étonnant » que Valve ne trouve pas à son tour un tel arrangement.
Le 19 mai 2023 à 05h13
Commentaires (8)
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Abonnez-vousLe 19/05/2023 à 05h39
Encore un patent
Ce type d’entreprises qui accumulent les brevets, ne vendant aucun service et/ou produit, devraient être interdites. Parce que lorsque l’on parle de libre marché et d’innovation, ces entreprises sont de vrais freins à l’innovation.
Le 19/05/2023 à 07h14
A l’instar de l’obligation d’usage pour une marque, on pourrait imaginer la même chose pour un brevet. Ça permettrait de limiter ce genre de comportement.
Le 19/05/2023 à 07h35
En France (et par extension en Europe), il me semble que pour un brevet soit opposable il faut l’exploiter (sinon les tribunaux peuvent juger qu’il est tombé en désuétude).
Bref, il ne suffit pas de déposer un brevet, et de payer les redevances annuelles.
Le 19/05/2023 à 08h56
Attention ici ce n’est pas vraiment un patent troll, car l’entreprise est depuis le début sur ces technos et les vends aux autres. Je pense qu’il est plus ici le cas, que les entreprises condamnées n’ont vraiment pas fait leur boulot de recherche et ensuite signées une licence, ce qu’accorde apparemment à chaque fois Immersion. (un peu comme un équipementier auto).
Le 19/05/2023 à 09h59
Il y a aussi le problème des brevets sur l’ergonomie ou la physique en général : Tu n’as pas 36 moyens d’avoir quelque chose d’ergonomique ou d’avoir des retours de vibration, mais souvent une seule (nos mains sont toutes pareils et une vibration est une vibration…).
C’est un gros point noir des brevets qui sont “indispensables” et dont n’importe qui seraient arriver à la même utilisation/dépôt, puisque c’est la seule façon de faire…
Raison pour laquelle plein d’entreprise dépose des brevets en masse sur des banalités générales en espérant qu’une soit acceptée puis c’est jackpot.
Le 20/05/2023 à 09h30
Ouais effectivement, me souviens avoir lu le nom Immersion sur un certain nombre de périphériques à retiur de force depuis pas mal d’années (mon 1er volant à retour de force, un Guillemot de mémoire, était sous licence Immersion et ça remonte à au moins 20 ans)
Le 19/05/2023 à 15h48
Ah cette belle idée de “propriété intellectuelle” : s’accaparer une idée au motif que l’on était le premier (à la déposer en plus, pas forcément à l’avoir), façon cour d’école de primaire.
Pendant ce temps, et depuis des lustres, le monde de la recherche, notamment (mais pas exclusivement) sur les grandes découvertes, a montré &montre régulièrement que plusieurs chercheurs n’ayant pas forcément entretenu des liens, tombent des découvertes similaires dans une fenêtre temporelle réduite.
Il est donc bien possible, car évoluant dans un contexte de connaissances similaire, de découvrir sensiblement la même chose quasiment en même temps.
On freine donc l’innovation en empêchant de découvrir la même idée plusieurs fois, on monnaie les idées (comportement s’opposant à la diffusion la plus large possible de la connaissance, principe là-aussi académique), ce qui a pour conséquence de transformer le royaume des idées en biens marchants.
L’économie d’abord (ou la sécurité, ça s’inverse en ce moment) et toutes les composantes humaines (connaissances, égalité, soutien aux plus faibles, par exemples), torchons-nous avec.
Il est bien beau & fait rêver, notre monde.
Le 19/05/2023 à 15h58
On ne peut pas breveter une idée.