Un appel en faveur d’un ministère du numérique de plein exercice

Un appel en faveur d’un ministère du numérique de plein exercice

Un appel en faveur d’un ministère du numérique de plein exercice

Pour le reboot d’Emmanuel Macron, une tribune collective demande que le numérique ne soit plus confié à un simple secrétariat d’État, mais à un ministère de plein exercice. 

Pour les signataires, « bien plus qu'une évolution technologique, le numérique génère des transformations sociétales par les réseaux sociaux et la communication instantanée, bouscule le droit du travail par l'apparition des plateformes d'intermédiation, oblige à repenser l'industrie par l'intégration systématique d'intelligence et de connectivité, ou à réaménager nos territoires avec une analyse fine de leurs dynamiques ».

Or, « alors que personne aujourd'hui n'aurait l'idée saugrenue de placer l'agriculture sous la tutelle du ministère de l'Économie et des Finances, c'est toujours le sort bien peu visionnaire et ambitieux que l'État réserve au numérique ».

Un ministère de plein exercice « doté de tous les moyens nécessaires à la définition et la mise en œuvre d'une stratégie ambitieuse » s’avère aujourd’hui nécessaire et inévitable. Il devrait être doté des « moyens humains, financiers et institutionnels qui lui permettront d'aborder de façon cohérente les facettes multiples du numérique, qui puisse faire rayonner tout notre savoir-faire, protéger nos intérêts, et faire du numérique une chance indiscutable pour toutes les composantes de notre nation ».

La tribune collective a été signée par Me Alexandre Archambault, Gilles Babinet (CNNum), Laurent Chemla (Calliopen), Fabrice Epelbouin (enseignant et chercheur), Tariq KRIM, Entrepreneur, fondateur de Polite, Jean-Baptiste Kempf (VLC), Philippe Latombe (député), Florie Marie et Cédric Levieux (Parti Pirate), Tristan Nitot (entrepreneur et hacktiviste) ou encore Rayna Stamboliyska (RS Strategy).  

Il y a deux mois, InfraNum formulait également le souhait que soit mis en place un ministère du numérique.

Commentaires (14)


Ca changerait quoi, franchement ?


Juste le symbole, sinon, je vois pas…


Peut-être que dans la liste des signataires, certains espèrent un poste de ministre :D


Un interlocuteur identifiable facilement.



Aujourd’hui quand un sujet “numérique” est identifié, il est ventilé au choix.




  • A la DINUM

  • A la DITP

  • Au cabinet de la ministre de la transformation de la Fonction Publique

  • Au cabinet du secrétaire d’état en charge du numérique

  • A l’ANSSI

  • Au cabinet du ministre des Finances

  • Au cabinet du ministre des TPE / PME



Et j’en oublie. Cette situation peut aussi créer des tensions sur des dossiers à traiter entre les administrations voir entre les cabinets des ministres. Le meilleur est quand deux réponses contradictoires sont envoyées au même interlocuteur par deux cabinets différents pour la même demande. Va trouver ensuite un échappatoire.



La demande est simplement de donner un interlocuteur identifié, en charge de donner les lignes de la transformation numérique et accompagner les entreprises françaises du numérique.


Zetny

Un interlocuteur identifiable facilement.



Aujourd’hui quand un sujet “numérique” est identifié, il est ventilé au choix.




  • A la DINUM

  • A la DITP

  • Au cabinet de la ministre de la transformation de la Fonction Publique

  • Au cabinet du secrétaire d’état en charge du numérique

  • A l’ANSSI

  • Au cabinet du ministre des Finances

  • Au cabinet du ministre des TPE / PME



Et j’en oublie. Cette situation peut aussi créer des tensions sur des dossiers à traiter entre les administrations voir entre les cabinets des ministres. Le meilleur est quand deux réponses contradictoires sont envoyées au même interlocuteur par deux cabinets différents pour la même demande. Va trouver ensuite un échappatoire.



La demande est simplement de donner un interlocuteur identifié, en charge de donner les lignes de la transformation numérique et accompagner les entreprises françaises du numérique.


A court terme c’est sûr que ça changera pas grand chose, mais à moyen terme il est possible que ça aide à y voir plus clair dans la cacophonie que tu énumères.



Accessoirement, un autre élément qui peut avoir son intérêt : une place permanente en Conseil des Ministres. Aujourd’hui, le numérique est un secrétariat d’Etat et celui-ci n’y est présent que lorsqu’il doit y porter un sujet sur convocation de son ministère de tutelle. Un peu plus de visibilité sur ce sujet n’est donc jamais malvenue.


C’est une question de dilution des compétences. Un ministère dans l’absolu n’est qu’une sorte de Holding placé au dessus d’une liste de direction générale de l’administration centrale. Le périmètre des ministères et les ministères eux mêmes n’ont pas d’existence pérenne, c’est l’administration en dessous qui est pérenne.
Chaque gouvernement choisis les ministères , leur nom et la liste des compétences/direction générale qui lui sont attribués. C’est d’ailleurs le premier acte d’un gouvernement officiellement pour que la continuité de l’état puisse être assuré.
Un ministère du Numérique permettrait juste de regrouper l’ensemble des entités en relation avec le numérique sous une tutelle unique afin d’avoir une politique plus cohérente.



D’ailleurs il faut savoir que ce ministère a déjà existé, pendant longtemps il y a eu un ministre de la poste et des télécoms. En 1995 François Fillon était ministre de : “Ministre des Technologies de l’Information et de La Poste”.



(reply:2070673:Cyber-n-Ethique)




Jb ministre !!!


Omg. Ils nous font le même coup à chaque remaniement. Si au final c’est pour multiplier les confs de presse, les coupages de ruban et servir de passe plat aux lobbies, je ne vois pas bien l’intérêt.


Ou alors on arrête de créer 250 ministères différents dans chaque gouvernement et deux millions d’entités administratives et on part sur un gouvernement avec des gros ministères fixes.



On aura la lisibilité nécessaire et ça coutera pas un bras à chaque législature.


Le fonctionnement en silos, ça a aussi montré ses limites …


La création d’un ministère dédié ne peut être que bénéfique, ne serait-ce que pour avoir un interlocuteur unique sur un domaine aussi transversal que le numérique, mais aussi un budget dédié avec moyen d’arbitrage facilité (ce n’est plus le ministère de tutelle qui le fait) et une place au conseil des ministres.



J’ai du mal à comprendre les raleries permanentes.



Après tout dépend de la personne qui hériterait du ministère bien sur.



Mearwen a dit:


En 1995 François Fillon était ministre de : “Ministre des Technologies de l’Information et de La Poste”.




Selon Fillon, s’il y a Internet en France, c’est grâce à lui



Drepanocytose a dit:


Ca changerait quoi, franchement ?




Toi ça te changerait pas, ça on sait tous que c’est cause perdue.
Par contre pour tous les autres, un ministre qui répond directement au Président, et des moyens derrières, ça améliore la qualité des propositions de lois qui seront soumis au parlement entre autres choses.



Methio a dit:


Toi ça te changerait pas, ça on sait tous que c’est cause perdue.




Ah ouais, ad personam direct sans raison, juste pour une question.
Va juste bien te faire mettre. Et c’est gratuit.


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