Rapport du GIEC : « Il existe des options pour réduire les émissions de GES dans tous les secteurs »
Le 05 avril 2022 à 08h11
2 min
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Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat vient de publier la troisième partie de son rapport sur le climat. Cette partie est axée sur l’atténuation avec « l’évaluation des moyens possibles et envisageables pour réduire nos émissions de GES », explique le CNRS.
Pour rappel, la première partie portait sur la physique du climat : « Il atteste d’un fait scientifiquement établi : on observe de manière incontestable un réchauffement du globe – et ses effets – dû aux activités humaines et aux émissions de gaz à effet de serre (GES) qui en découlent ».
Le deuxième volet « traitait des impacts, de la vulnérabilité et des stratégies d’adaptation face au changement climatique. Il est lui aussi sans équivoque : le réchauffement climatique représente une menace pour le bien-être humain et la santé planétaire ».
Le CNRS propose cette fois encore une analyse détaillée de la troisième partie avec une interview maison de Céline Guivarch, économiste et co-auteure de ce volet. Les scientifiques ont étudié plus de 18 000 publications : « Le Giec ne préconise pas de solutions mais évalue chacune des options possibles pour relever ce défi, à différents niveaux de gouvernance et dans différents secteurs économiques ».
« Ces options d’atténuation sont de nature multiple : par l’adoption de nouvelles technologies mais aussi par la transformation de nos modes de production et de consommation. Pour être efficace, la transformation doit se faire, en définitive, à toutes les échelles : au niveau de nos infrastructures collectives, de l’organisation de nos territoires et de nos villes, et également de nos organisations sociales », explique la chercheuse.
Le 05 avril 2022 à 08h11
Commentaires (26)
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Abonnez-vousLe 05/04/2022 à 08h48
Profitez maintenant des derniers excès possibles : prenez l’avion, votre voiture plutôt que les transport en commun, allez faire du ski. Car bientôt ça ne sera plus possible donc autant en profiter jusqu’au dernier moment.
Le 05/04/2022 à 09h32
Ils nous fatiguent, de tout temps le climat s’est réchauffé et refroidi (et vous allez rigoler à la prochaine glaciation qui n’est pas si loin, et d’ailleurs ce réchauffement pourrait justement retarder la glaciation à venir et donc être bénéfique), l’homme s’est toujours adapté et a survécu, jusqu’à proliférer au point de saturer la planète.
Si des fois ce réchauffement pouvait provoquer une diminuation du nombre d’humains (j’en doute…) ça serait même une bonne chose pour la planète !
Le 05/04/2022 à 09h45
Et si c’est pas le cas ?
Le principe de précaution ne s’applique pas ?
Le 05/04/2022 à 10h04
Tu auras raison, il y a bien eu une variation de +5°C entre la dernière ère glaciaire et la période actuelle. La transition a eu lieu sur 10000 ans. Si on continue au rythme actuel à dépendre des énergies fossiles, à déforester et à élever du bétail qui émet du méthane, on aura le même ordre de grandeur de transition, mais sur moins de 2 siècles.
Pour faire une analogie, c’est le même genre de différence que de passer de 200 km/h à 0 km en freinant sur 3 km, ou en se prenant un mur. C’est pas la différence entre les deux états le problème, c’est la vitesse a laquelle le changement d’état a lieu.
Le 05/04/2022 à 11h55
Pour paraphraser ce grand penseur qu’est Thomas VDB, “on va s’adapter” a sûrement été la réponse d’un dinosaure à à de ses congénères il y a 66 millions d’années.
Et comme le font remarquer certains, le problème est que ceux qui doivent s’adapter les premiers ne sont généralement pas ceux qui polluent le plus.
Le 06/04/2022 à 09h17
“de tout temps”… c’est relatif ! Pour retrouver un tel taux de CO2 il faut remonter à 100000 ans, plus que l’être humain (36000), ils est impossible de dire que l’on va s’adapter. D’ailleurs sur la question de “s’adapter”, la “sélection” se fera sur ceux qui auront les moyens de se payer les plus gros climatiseurs, je trouve que c’est un critère un peu, comment dire, …
Ne pas perdre de vue que si on stoppait complètement les émissions (ce qui est illusoire), parce que obligés, les températures continueraient d’augmenter… comme si on arrêtait juste de rajouter des couettes sur son lit ; là on ne pourra pas enlever le CO2 en trop, juste attendre (10 ans ? 30 ans ?)
Sinon sur l’article, je trouve que c’est une bonne attitude de la part du GIEC, de ne pas être catégorique, mais de finalement “évaluer” (autant les conséquences que les solutions) les 18000 publications en question.
Le 06/04/2022 à 12h02
ce n’est pas une question d’attitude de la part de l’IPCC (je préfère leur nom international, qui ne fait pas mention de cette notion d’“Expert” que la traduction française a ajouté), c’est une question de mandat : leur rôle est d’étudier les origines humaines du changement climatique, et d’étudier ses impacts et d’évaluer les moyens de le contrôler / le réduire si possible.
Dans ce cadre, il est évident et rationnel qu’ils cherchent à sélectionner les études indiquant que le changement climatique est d’origine humaine (sinon, ils ne servent plus à rien). Sérieusement, intéressez-vous un minimum au processus d’élaboration des rapports de l’IPCC, et surtout à la rédaction du “résumé pour les décideurs” - en notant les écarts entre ce qui est préconisé dans ce résumé et les rapports eux-mêmes. C’est très intéressant.
Le 05/04/2022 à 09h47
Si c’est le cas, c’est bien.
Si c’est pas le cas, une partie de l’humanité meurt, et ca soulage le problème. Donc c’est bien aussi (vu avec le filtre du problème, hein, je ne dis pas que c’est bien que les gens meurent).
Le 05/04/2022 à 09h50
Sauf que le filtre ne s’applique pas aux bonnes personnes.
Ceux qui auront les moyens (et qui potentiellement, pollue le plus) trouveront une parade pour s’en sortir et continuer à rouler en SUV.
Les autres, qui subiront la chaleur ou la montée des eaux, crèveront.
Le 05/04/2022 à 09h53
Pas si lepolitique s’en charge et interdit purement et simplement le SUV.
Ou, et ca c’est à mon avis plus probable, pas si les tensions sociales que tout ca va générer va creer des revoltes chez les pauvres envers les riches. C’est à mon avis ca le vrai problème, on se detruira entre nous bien plus vite que le climat nous detruira.
Le 05/04/2022 à 11h30
Le problème du GIEC, c’est un peu celui des USA il y a peu disant que Poutine aller taper l’Ukraine avec le reste du monde disant c’est du bluff: Colin Powell a laissé des traces qui lui auront survécu.
Les problèmes liés à son fonctionnement (une coquille vide synthétisant des études non désintéressées au niveau mondial), les erreurs (bidonnages?) et omissions (discrédit de tout contradictoire). Cela leur colle très fort aux basques.
Surtout quand en parallèle chacun a pu constater à l’été 2019 la réalisation de prévisions pour… 2050 par les modèles centrés émissions de GES (et surtout CO2 en réalité)!
Dès lors, 2 options: Ces modèles sont faux ou bien le CO2 est très loin de tout expliquer.
Dans un cas on prends des décisions sur des bases erronées ayant toutes chances d’être inadaptées, dans l’autre ces décisions équivaudront à pisser dans un stradivarius!
Puis emmerder le monde avec sa bagnole quand, par exemple, ayant renoncé au nucléaire et sans le (moins pire) gaz russe, les VE allemands seront en fait des gazogènes indirects fonctionnant à la houille: Succès garanti auprès du public ayant l’impression d’être pris pour un con.
Le 05/04/2022 à 12h10
Ah oui, comme le politique a su se charger de l’éco taxe, des néonicotinoïdes, des énergies renouvelables, et j’en passe.
Le politique il fera rien qui déplaira à ses financeurs… :o
Le 05/04/2022 à 12h20
C’est jamais “les bons”…
Tu le place ou le curseur du “bon pour l’écologie” entre un “riche” qui circule en X6 et un “pauvre” qui a 10 gosses en C1 ?
Le jeu de la chaise musical ça marche toujours bien pour les autres mais a moins de vivre a poil en foret on est tous des pollueurs déraisonnables.
C’est juste que rouler en X6 n’est la résultante d’aucun stimuli inné lié a la préservation de l’espèce, donc il n’y a aucun effet empathique partagé, mais d’un point de vu écologique…
A technologie de production/recyclage identique, nous vivons tous déjà le mode “luxe” d’une terre a 100 milliards d’habitants, même le plus démuni d’entre nous.
Le 05/04/2022 à 12h43
Boycottons le cassoulet et la soupe au choux
Le 05/04/2022 à 13h34
Oui, il existe des options…
Mais, quelle que soit l’option, il y aura toujours un lobby pour dire que cette option “là” ce n’est pas possible.
Le 05/04/2022 à 13h49
Genre Greenpeace qui a conduit à la fermeture des centrales nucléaires en Allemagne pour promouvoir le gaz qu’il vend ?
Le 05/04/2022 à 15h16
Fermer le parc nucléaire alors que pour le moment on a pas vraiment mieux… Le pire c’est surtout que les allemand veulent emmener tout le monde avec eux dans cette idiotie. Le nucléaire a des défauts mais a un moment il faut être pragmatique.
Le 05/04/2022 à 15h49
Ce que je retiens aussi de l’entrevue c’est « En fait, sur la dernière décennie, les émissions ont augmenté de 1,3 % en moyenne par an »
Le 05/04/2022 à 15h54
En fait c’est surtout que chaque option a un coût. Coût financier, mais aussi social, humain, etc.
Les lobbys représentent le plus souvent les intérêts de groupes de personnes (ça va des gilets jaunes aux magnats du ciment) qui n’ont pas envie de payer ce coût. Ce qui peut se comprendre.
Après il faut voir jusqu’où la collectivité est prête à aller et quels moyens d’accompagnement sont proposés…
Le 05/04/2022 à 15h57
Les décisions politiques sont plus ou moins celles de l’électeur médian.
Celui-ci ne veut souvent pas voir son niveau de vie baisser. Il ne faut pas chercher beaucoup plus loin.
Le 05/04/2022 à 17h01
Tu m’excuseras, mais les bonnes personnes sont d’abord moi-même et mes proches… Ensuite mes concitoyens, et enfin les habitants du reste du monde. Je ne pense pas être une exception. (et pour anticiper certaines critiques, une partie de mes proches est originaire d’un pays insulaire qui sera parmi les premiers touchés. Indice: ils sont en train de déplacer leur capitale)
Ce qui importe pour l’immense majorité, c’est de savoir comment son propre confort sera affecté, pas un altruisme fantasmé (et totalement illusoire, puisque qu’aucun d’entre nous n’est prêt à sacrifier ne serait-ce que sa connexion internet pour nourrir quelques enfants). Ne pas oublier de prendre en compte les effets de second tour, bien sur: émigration massive, guerres, tensions sur les productions.
Le 05/04/2022 à 19h14
Sans oublier une règle qui s’impose qu’on soit altruiste ou pas :
On ne peut offrir que ce dont on dispose.
Le modèle “on réduit le confort de chacun pour être plus nombreux a faire la même connerie” a ses limites d’un point de vu purement matériel, que le dernier arrivé vienne du ventre de sa femme, de celui de la voisine ou d’un autre pays.
(la encore c’est relatif a l’optimisation de nos moyens de productions et a nos ressources dont la mutation vers plus d’efficience ne s’improvise pas…)
Le 06/04/2022 à 06h08
D’accord avec la base raisonnement mais, faut aussi tenir compte des coups suivants. Ces populations vont bouger, certaines vont vouloir changer de pays, une partie va venir en Europe, etc
Et là ce qui semblait ne pas être un problème touchant tes concitoyens en est en fait un.
Mais ça devrait être le problème du politique, pousser des visions à moyen et long terme, et la promouvoir auprès de ses concitoyens. Chose qui est de moins en moins faite….
Autre chose. Le territoire français a quand même pas mal de KM de côté. La montée des eaux , l’océan qui grignote les côtes est quelque chose qui concerne notre territoire.
Le 05/04/2022 à 17h26
Je place le “bon pour l’écologie” sur le pauvre qui a 10 gosses en C1 parce que pour mettre 10 gamins dans une si petite voiture, ça tient du miracle, associé à la consommation pour 100 km
Le 05/04/2022 à 18h46
Si la C1 démarre…
J’ai pas précisé “10 gosses avec chacun une C1”… mais je me suis dit “pas la peine”:
A oui, j’ai oublié, dans les rares qui vivront moins bien que leur père il y a ceux qui le feront par choix et d’autre sous la contrainte, ces derniers diront :
“Le filtre ne s’applique pas aux bonnes personnes.
Ceux qui auront les moyens (et qui potentiellement, pollue le plus) trouveront une parade pour s’en sortir et continuer à rouler en C1.
Les autres, a pied ou a vélo, subiront la chaleur ou la montée des eaux, crèveront.”
Mais je reconnais volontiers que ça risque d’être chiant d’arriver après la fête, il n’y a plus la musique, faut tout nettoyer, se contenter des restes, se taper des discutions incompréhensibles avec des mecs/nanas qui ont manifestement abusés et qui font tout pour continuer…
Le 06/04/2022 à 00h26
On a 3 ans pour agir d’après le GIEC… si dans 3 ans on s’est pas fait sauter la tronche cela sera déjà beau.
Pour le reste, les grandes puissances n’arrêterons pas leurs courses à la domination mondiale et les gens ne voudront pas sacrifier leur confort au point d’empecher l’inevitable : crise climatique, surpopulation, épuisement des differentes ressources.
On le voit avec l’Ukraine, les allemands ne veulent pas se couper du gaz Russes et redemarre le charbon pourtant on est dans une situation critique et peu de personne vont vouloir payer son litre de 95, 3 euros.
L’ecologie c’est bientôt ou c’est même déjà dépassé, pas la peine de se mentir, l’avenir c’est la collapsologie.
Notre civilisation et notre extreme intelligence nous aura permis d’inventer l’iphone, tik tok, tweeter et compagnie (aller ok on est allé sur la lune), notre règne se comptera en millénaire contrairement aux dinosaures qui semblaient bien plus con mais auront tenu des millions d’années.